J'ai trouvé l'article-réponse vraiment intéressant.
Comme d'habitude, l'une des choses qui fait tiquer, c'est le problème de savoir qu'est-ce qu'un geek et qui est un geek ? Au final, je suis plutôt d'accord avec ce qu'il dit. C'est quand même un "monde" très large, tout le monde est "geek" de quelque chose et j'ai un peu de mal à me dire qu'on peut mettre un programmeur de jeux vidéos et un joueur et un lecteur de comics dans le même bateau en se disant que, comme c'est plus ou moins pop-culture et comme les types comme ça se définissent eux-mêmes geeks, alors ça va passer. Même si l'article originel de Mar_Lard m'a fait ouvrir les yeux sur certains comportements auxquels j'ai du faire face et certains devant lesquels j'ai préféré fermer les yeux parce que ça m'arrangeait, cette généralisation du geek et, par extension, du sexisme chez les geeks me gêne quand même.
Et même si je n'en ai pas parlé avant, cette volonté de mettre tout le monde dans le même sac m'a gêné. Même si Mar-Lard explique bien à la fin qu'elle ne parle que d'une minorité, les 3/4 de son article laisse penser que c'est bien d'une majorité de personnes dont elle parle. Et disons-le, même si cette communauté n'en est pas une, j'ai l'impression d'en faire parti parce que c'est mon univers à moi, tout ce qu'elle décrit, c'est toutes les choses que j'adore faire ou que je rêverais de faire, ce sont mes souvenirs et mes rêves de petite fille. Je n'ai pas beaucoup d'amis gameurs mais j'en ai quelques uns, des garçons et des filles, certains sont géniaux, d'autres le sont un peu moins. Mais ils restent mes amis et je reste moi. Et j'aime penser, non d'ailleurs je l'affirme, que le groupe dont elle parle n'est pas le mien. Bon, je l'ai déjà dis, j'ai fais face à des comportements sexistes (coucou Call of Duty online, comme on se retrouve toi et moi) mais je l'ai dis aussi, ça fait très longtemps que je n'en ai pas vu. Les conventions ne sont pas toutes remplies de gros porcs, les programmeurs ne sont pas tous des salauds et les joueurs ne sont pas tous des monstres de sexisme. C'est une des raisons pour lesquelles le sexisme dans le jeu vidéo finit toujours par m'agacer, vraiment au plus profond de moi-même, parce que j'ai cette impression désagréable qu'on me pointe du doigt en me disant " Ton comportement est insupportable. Tu fermes les yeux et tu participes indirectement à cette ambiance sexiste dont je parle, donc tu en es partiellement responsable. " J'aime croire que non, seigneur, si c'est le cas, je vais me sentir mal pendant des mois. Alors les articles, comme celui de Mar_Lard, même s'ils me font ouvrir les yeux, même s'ils me choquent et me font réagir, me gênent aussi. Parce que moi, depuis que j'ai 5 ans, je joue, et depuis mes 15-16 ans, je joue en ligne, et j'ai fais plus de rencontres merveilleuses que de rencontres désagréables. Si ça avait été le contraire, j'aurais fais la même chose qu'avec Call of Duty online, j'aurais pris mes affaires et je serais passée à autre chose. Pas tant pour fermer les yeux et pour ne pas me battre, mais parce que j'ai une vie et des problèmes et jouer est quelque chose qui me permet de m'évader et de m'éclater et que j'ai envie que ça reste comme ça.
Et il me semble que ça rejoint les propos de Shield, au final. Ce n'est pas tant la culture "geek" qui a un gros problème de sexisme, c'est le monde dans lequel on vit. Les joueurs sont des personnes comme les autres, comme vous et moi, et ils subissent comme nous tout ce que la société leur balance au visage. Certains sont assez intelligents pour savoir réfléchir et ne pas se laisser emporter par le flux de conneries sexistes qu'ils voient et qu'ils entendent, d'autres se sont laissés avoir par tout ça et suivent le mouvement. Je ne traite personne d'idiot, ça me semble plutôt évident que les gens sont tous intelligents - la plupart, au moins - mais certains moins que d'autres. Certains ont juste ça devant les yeux depuis toujours, ils s'y sont habitués, ont été façonnés par cette façon de penser, c'est la leur puisque c'est celle qu'ils ont devant les yeux et dans laquelle ils sont nés.