Peut-être pour "sourcer" un peu la notion de taux d'androgènes, en complément aux infos déjà données par
@CaraNougat (j'avais écrit ce post hier, et puis finalement je l'ai pas posté, mais en fait peut-être que ça peut servir) :
Je vais m'avancer dans un domaine que je ne connais pas très bien, et pour lequel je n'ai pas fait une recherche poussée de la littérature, mais des quelques articles que je viens de parcourir ici, le taux d'androgènes a plus que probablement un effet sur les performances sportives (après à remettre dans un contexte, etc.). Il y a aussi beaucoup de discussions sur "quelle est la norme pour définir si on va dans la catégorie des femmes, parce que c'est difficile de trouver un chiffre tangible qui permette d'inclure les femmes avec un SOPK et avec une hyperandrogénie moyenne, mais pas les "autres"" (quelques articles ont également noté une surreprésentation de femmes avec SOPK chez les athlètes, par rapport à la population générale -ceci est une simple donnée, pas une relation causale).
Et donc en effet, la barrière a été définie à 5 nM/L, mais on aurait pu dire 6 nM/L que ça n'aurait pas changé grand-chose, vu que le taux d'androgènes chez les hommes peut être 30x supérieur à celui chez les femmes (en moyenne).
Pour donner d'autres chiffres, histoire de donner une perspective d'échelle : la dernière prise de sang que j'ai moi-même faite indique 2,36 nM/L de testostérone, et le labo donne comme normes 0,29-1,67 nM/L (on notera que ma propre hyperandrogénie ne me qualifie pas du tout pour les Jeux Olympiques, juste pour des visites régulières chez l'endocrinologue
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) (les normes pour les hommes vont de +- 8nM/L à 35 nM/L)
Remarque : les normes varient toujours légèrement d'un labo à un autre, ce sont pas des données gravées dans le marbre
Remarque bis : j'ai mis "homme" et "femme" pour coller avec la conception des sexes communément admise en sciences biomédicales (vu que le concept de continuum, bon, c'est pas encore ça en pratique)
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Voilà et sinon je voulais aussi enfoncer le clou au sujet du fait que c'est complètement débile de la part du sport de faire des catégories uniquement sur base du sexe phénotypique, et encore plus crétin de croire qu'il peut dire qu'un taux hormonal peut être un excellent marqueur pour cette catégorisation.
Peut-être qu'il serait temps de donner un grand coup de balai dans les catégories sportives, d'arrêter de faire liens incorrects entre différents concepts, et de choisir des critères qui non, ne rendront pas les athlètes parfaitement égaux, mais éviteront au moins de promouvoir des concepts dépassés. Et oui, le seul truc sur lequel les athlètes sont sur un pied d'égalité, c'est...le respect des règles. Pour le reste, à chacun de tricher avec un coeur économe ou une salle de sport personnelle.