Je suis ce sujet depuis sa publication. J'ai trouvé beaucoup d'intérêt dans l'article mais aussi dans les commentaires, et je ne pense pas que j'aurais compris la polémique autour du film sans. Donc je voudrais en profiter pour remercier toutes les Madzs autistes qui ont accepté de partager ici leur ressenti, leur quotidien, et la façon dont tout ce qui a été dit autour de ce film est blessant, voire dangereux pour les personnes autistes
Mais au-delà du débat sur la "cancel culture" (avec lequel j'ai un peu de mal parce que bon, ça fait des siècles que les minorités vivent une forme de "cancel culture" puisqu'on ne les laisse même pas aller au bout de leurs projets, sans parler des oeuvres, au hasard de femmes, qui ont tout bonnement été effacées de l'histoire de l'art), je commence un peu à en avoir assez des commentaires de non concerné.e.s qui expliquent aux concerné.e.s pourquoi il.elle.s ont tord de se sentir offensé.e.s par ce film. Si on vous dit qu'il y a un malaise quelque part, il faut aussi l'entendre. Et je préfère anticiper en disant qu'il ne s'agit pas de dire que les non concerné.e.s n'ont pas leur mot à dire, mais juste qu'il faut faire preuve d'un peu de souplesse et d'empathie dans la rédaction des commentaires. Je ne suis moi-même pas concernée, mais je vis assez mal de lire sur le forum des commentaires de Madz qui en sont limite à défendre ce qu'il.elle.s sont pour répondre à ces commentaires au ton parfois assez violent.
Quand au fait qu'il y a eu des grands films sur les personnes autistes interprétés par des non-autistes, je ne suis pas sûre que ça soit le débat. Sur la page Wikipédia de Rain man, on peut déjà lire :
Mais pour revenir au sujet principal, après toutes les mises en lumière de la façon dont les minorités sont privées de leur parole, je pense qu'on est aussi en droit d'attendre autre chose en 2020/2021, peu importe qu'auparavant ça s'est fait comme ça et que ça a réussit.
EDIT : orthographe et précision.
Mais au-delà du débat sur la "cancel culture" (avec lequel j'ai un peu de mal parce que bon, ça fait des siècles que les minorités vivent une forme de "cancel culture" puisqu'on ne les laisse même pas aller au bout de leurs projets, sans parler des oeuvres, au hasard de femmes, qui ont tout bonnement été effacées de l'histoire de l'art), je commence un peu à en avoir assez des commentaires de non concerné.e.s qui expliquent aux concerné.e.s pourquoi il.elle.s ont tord de se sentir offensé.e.s par ce film. Si on vous dit qu'il y a un malaise quelque part, il faut aussi l'entendre. Et je préfère anticiper en disant qu'il ne s'agit pas de dire que les non concerné.e.s n'ont pas leur mot à dire, mais juste qu'il faut faire preuve d'un peu de souplesse et d'empathie dans la rédaction des commentaires. Je ne suis moi-même pas concernée, mais je vis assez mal de lire sur le forum des commentaires de Madz qui en sont limite à défendre ce qu'il.elle.s sont pour répondre à ces commentaires au ton parfois assez violent.
Quand au fait qu'il y a eu des grands films sur les personnes autistes interprétés par des non-autistes, je ne suis pas sûre que ça soit le débat. Sur la page Wikipédia de Rain man, on peut déjà lire :
D'accord, c'est Wikipédia, c'est suivi d'une citation de Roselyne Bachelot qui sort un peu de nulle part, mais je pense que ça vaut le coup de creuser. Je donne ici deux références en anglais, l'une d'un article du Guardian et l'autre sur un site qui s'appelle Interacting with autism que je ne connais pas. Juste pour souligner que la représentation de l'autisme, dans ce qui est incontestablement un grand film, est problématique elle aussi, donc l'argument me semble assez mince.Le personnage de Raymond Babbitt est inspiré de Kim Peek, atteint du syndrome du savant. Pourtant le film est souvent cité pour avoir mis en scène un personnage avec syndrome d'Asperger et a popularisé une erreur de compréhension de cette forme d'autisme auprès du grand public, notamment à travers l'image — erronée — du génie autiste. [...] Pour plusieurs personnes diagnostiquées Asperger, dont Daniel Tammet et Josef Schovanec, Raymond, qui ne saurait être représentatif de la diversité du spectre de l'autisme, donne en outre une vision datée, caricaturale et en partie inexacte du syndrome qu'il présente.
Mais pour revenir au sujet principal, après toutes les mises en lumière de la façon dont les minorités sont privées de leur parole, je pense qu'on est aussi en droit d'attendre autre chose en 2020/2021, peu importe qu'auparavant ça s'est fait comme ça et que ça a réussit.
EDIT : orthographe et précision.
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