Je souscristotalement à ce que dit erikazaytoun : le système est indirectement sexiste envers les hommes mais principalement envers les hommes qui ne correspondent pas au modèle imposé par la société.
Par "sois un homme", on sous-entend forcément "ne sois pas une femmellette/pleureuse/etc...". Le simple fait de dire "sois un homme" dévalorise les femmes sur certains points, par exemple le fait d'être indépendante et responsable de ses actes...
Qui n'a pas entendu déjà dire "sois un homme, agis en homme et prends tes responsabilités"; sous-entendu : les femmes ne sont pas capables de prendre des responsabilités ... (sic!).
Après, comme le dit cathy gale avec "Un autre exemple aussi, quand certaines filles disent "les hommes sont tous des lâches qui prennent pas leurs responsabilités..." C'est bien les hommes comme catégorie sociale qui sont visés... ", bien évidemment que c'est sexiste envers les hommes.
Toute généralisation (négative la plupart du temps) envers un sexe dans son ensemble est du sexisme. Mais ce sexisme anti-hommes n'est pas institutionnalisé comme la misogynie, mais dans l'absolu, évidemment que oui, que le sexisme anti-hommes existe. Seulement il n'est pas situé au même niveau.
J'en aurais de belles à raconter de ce que j'ai déjà pu entendre comme remarques déguelasses envers les hommes, entre le "sale porc" qu'un ami a subi durant toute son enfance, le "tous les hommes sont des violeurs, c'est dans leur nature" ou encore le "la première guerre mondiale a fait 18 millions de morts, c'est très bien, ça laisse autant de place aux femmes", mais ce sexisme s'exprime principalement à titre individuel (cad c'est l'opinion de quelqu'un en particulier qui s'exprime de manière sexiste), pas comme un comportement ancré dans la société.
Alors après il peut y avoir parfois des exceptions : quand j'avais travaillé dans les pays de l'est dans les écoles et que j'entendais dire de la part des profs "c'est des garçons, c'est normal qu'ils soient nuls", euh, là c'est difficile de ne pas y voir du sexisme...
Mais bon, à de rares exceptions près, ce sexisme anti-homme est surtout exprimé de manière individuelle et n'est pas supporté par tout un système sexiste derrière comme pour la misogynie.
Par contre, le fait qu'il n'y ait pas de sexisme anti-homme sur le plan sociétal n'empêche absolument pas que les hommes en soient aussi victimes. Il suffit simplement que les hommes aient des aspirations/comportements/objectifs différents de ce que la société attend d'eux.
J'irai même plus loin en disant que "pas de sexisme anti-homme" n'est pas totalement exact, dans le sens où c'est seulement les hommes correspondant au modèle imposé par la société qui sont pleinement avantagés. Si un homme veut s'occuper de sa famille, par exemple, bon courage pour qu'il fasse valoir ses droits.
Par exemple, journée enfant malade (avec le patron qui rétorque "pourquoi? votre femme peut pas s'en occuper?") ou encore congé paternité qui est très très difficile à obtenir; les 4% de pères qui les ont ne signifie absolument pas qu'il n'y a que 4% de pères intéressés; je soupçonne très très fortement les patrons de faire une gigantesque pression pour les empêcher de les prendre, avec menaces de licenciement à l'appui - comme pour les femmes avec enfants, sauf que pour les patrons, ils doivent penser à peu près ceci : "les femmes avec enfants c'est de la perte d'argent mais bon c'est "dans leur nature" de s'en occuper, mais des hommes qui veulent s'occuper de leur famille, double perte d'argent + on demande pas aux hommes de s'occuper de leur famille mais de bosser". Ce qui est très violent pour un homme qui fait passer sa famille avant son travail.
En ce qui concerne le métier de sage-femme, comme le dit aussi lunafey, il n'y a en fait aucune féminisation dans ce nom de métier. Le terme de "sage-femme" désigne "la connaissance de la femme" (le terme de "sage" est à prendre dans le sens de "sagesse/connaissance" du latin "sapiens"). On peut donc dire LA sage-femme ou LE sage-femme vu que "femme" ne désigne absolument pas le sexe de la personne pratiquant le métier, mais désigne bien ce sur quoi le métier se porte.
Mais en effet il y a encore certains métiers qui ouvrent encore difficilement la porte à l'autre sexe, et où chaque groupe reste encore entre eux, notamment parce qu'on considère en effet que certaines valeurs sont genrées.
D'ailleurs j'ai un peu l'impression que les métiers à valeur masculine s'ouvre un peu plus aux femmes, que les métiers à valeur féminine ne s'ouvre aux hommes, ce qui pourrait appuyer justement cette valorisation du masculin sur le féminin dans notre société.
C'est ce qu'il faut essayer de déconstruire. Je pense qu'il est extrêmement dangereux de faire des généralisations sans prendre en compte l'aspect individuel. L'idéal dans l'absolu sera de se considérer avant tout comme des êtres humains avant de se (faire) considérer comme femme ou homme...
Donc le fait de dire que le sexisme anti-homme n'existe pas n'est pas exact, dans le sens où, comme le dit lunafey, il faudrait à mon sens préciser la différence sur le plan individuel (où le sexisme anti-homme s'exprime) et sociétal (où en effet, il n'y en a pas car n'est pas organisé en système comme pour la misogynie).
Je crois en la nécessité à mon avis d'expliquer ou d'adapter son discours à l'autre.
Car dire "le sexisme anti-homme n'existe pas", ça pourrait faire penser qu'il est également impossible d'avoir des comportements sexistes envers les hommes à titre indivuduel, comme d'ailleurs je l'ai déjà lu, (ce qui est d'une bêtise sans nom) et pousser à nier la violence que pourrait subir certains hommes à cause de ça...
Or la violence doit être dénoncée quelle qu'elle soit, sans aucune condition quand au sexe de la victime ou de l'agresseur.
J'ai connu un homme d'ailleurs qui se faisait traiter de misogyne (ça c'était surtout il y a 10-15 ans, mais encore un peu ces dernières années aussi) car il voulait dénoncer le fait qu'ils avait été maltraité par sa femme, et qui a beaucoup souffert de ce manque d'écoute.
Or je souscris totalement à lunafey, si le discours est adapté/expliqué/détaillé, il est beaucoup plus efficace car l'autre ne se sentira pas nié dans ses sentiments, a fortiori si on tombe justement sur une victime faisant partie de la minorité victime.
@Cantor Métrique j'avoue que le rapport entre "perte de repères masculins" et "beaucoup de profs femmes" est assez singulier comme rapprochement... certes c'est une bonne chose si les enfants peuvent avoir ET des femmes ET des hommes en tant que profs, car ça diversifie les approches, les modèles, les points de vue, mais bon, j'avoue que je comprends pas trop le rapport et ça fait un peu attaque gratuite, en effet.
Et quand tu dis même si les enfants doivent se reporter à un modèle, je vois pas pourquoi ce modèle ne devrait jamais changer pour que tout se passe bien..., on en revient à la nécessité de considérer la société à la fois dans sa globalité mais également en prenant en compte l'aspect individuel. Et en effet, si un modèle ne convient visiblement pas à une personne, il serait complètement stupide d'essayer à tout prix de le lui faire coller...
Quant aux gynécologues, Marie-Gaelle Zimmermann avait fait des articles très intéressants sur la violence perpétrée par certains gynécologues, et on constatait aussi qu'il n'y avait pas forcément de différence entre les femmes et les hommes gynécologues. Les deux étaient susceptibles de maltraiter leurs patientes.
Par "sois un homme", on sous-entend forcément "ne sois pas une femmellette/pleureuse/etc...". Le simple fait de dire "sois un homme" dévalorise les femmes sur certains points, par exemple le fait d'être indépendante et responsable de ses actes...
Qui n'a pas entendu déjà dire "sois un homme, agis en homme et prends tes responsabilités"; sous-entendu : les femmes ne sont pas capables de prendre des responsabilités ... (sic!).
Après, comme le dit cathy gale avec "Un autre exemple aussi, quand certaines filles disent "les hommes sont tous des lâches qui prennent pas leurs responsabilités..." C'est bien les hommes comme catégorie sociale qui sont visés... ", bien évidemment que c'est sexiste envers les hommes.
Toute généralisation (négative la plupart du temps) envers un sexe dans son ensemble est du sexisme. Mais ce sexisme anti-hommes n'est pas institutionnalisé comme la misogynie, mais dans l'absolu, évidemment que oui, que le sexisme anti-hommes existe. Seulement il n'est pas situé au même niveau.
J'en aurais de belles à raconter de ce que j'ai déjà pu entendre comme remarques déguelasses envers les hommes, entre le "sale porc" qu'un ami a subi durant toute son enfance, le "tous les hommes sont des violeurs, c'est dans leur nature" ou encore le "la première guerre mondiale a fait 18 millions de morts, c'est très bien, ça laisse autant de place aux femmes", mais ce sexisme s'exprime principalement à titre individuel (cad c'est l'opinion de quelqu'un en particulier qui s'exprime de manière sexiste), pas comme un comportement ancré dans la société.
Alors après il peut y avoir parfois des exceptions : quand j'avais travaillé dans les pays de l'est dans les écoles et que j'entendais dire de la part des profs "c'est des garçons, c'est normal qu'ils soient nuls", euh, là c'est difficile de ne pas y voir du sexisme...
Mais bon, à de rares exceptions près, ce sexisme anti-homme est surtout exprimé de manière individuelle et n'est pas supporté par tout un système sexiste derrière comme pour la misogynie.
Par contre, le fait qu'il n'y ait pas de sexisme anti-homme sur le plan sociétal n'empêche absolument pas que les hommes en soient aussi victimes. Il suffit simplement que les hommes aient des aspirations/comportements/objectifs différents de ce que la société attend d'eux.
J'irai même plus loin en disant que "pas de sexisme anti-homme" n'est pas totalement exact, dans le sens où c'est seulement les hommes correspondant au modèle imposé par la société qui sont pleinement avantagés. Si un homme veut s'occuper de sa famille, par exemple, bon courage pour qu'il fasse valoir ses droits.
Par exemple, journée enfant malade (avec le patron qui rétorque "pourquoi? votre femme peut pas s'en occuper?") ou encore congé paternité qui est très très difficile à obtenir; les 4% de pères qui les ont ne signifie absolument pas qu'il n'y a que 4% de pères intéressés; je soupçonne très très fortement les patrons de faire une gigantesque pression pour les empêcher de les prendre, avec menaces de licenciement à l'appui - comme pour les femmes avec enfants, sauf que pour les patrons, ils doivent penser à peu près ceci : "les femmes avec enfants c'est de la perte d'argent mais bon c'est "dans leur nature" de s'en occuper, mais des hommes qui veulent s'occuper de leur famille, double perte d'argent + on demande pas aux hommes de s'occuper de leur famille mais de bosser". Ce qui est très violent pour un homme qui fait passer sa famille avant son travail.
En ce qui concerne le métier de sage-femme, comme le dit aussi lunafey, il n'y a en fait aucune féminisation dans ce nom de métier. Le terme de "sage-femme" désigne "la connaissance de la femme" (le terme de "sage" est à prendre dans le sens de "sagesse/connaissance" du latin "sapiens"). On peut donc dire LA sage-femme ou LE sage-femme vu que "femme" ne désigne absolument pas le sexe de la personne pratiquant le métier, mais désigne bien ce sur quoi le métier se porte.
Mais en effet il y a encore certains métiers qui ouvrent encore difficilement la porte à l'autre sexe, et où chaque groupe reste encore entre eux, notamment parce qu'on considère en effet que certaines valeurs sont genrées.
D'ailleurs j'ai un peu l'impression que les métiers à valeur masculine s'ouvre un peu plus aux femmes, que les métiers à valeur féminine ne s'ouvre aux hommes, ce qui pourrait appuyer justement cette valorisation du masculin sur le féminin dans notre société.
C'est ce qu'il faut essayer de déconstruire. Je pense qu'il est extrêmement dangereux de faire des généralisations sans prendre en compte l'aspect individuel. L'idéal dans l'absolu sera de se considérer avant tout comme des êtres humains avant de se (faire) considérer comme femme ou homme...
Donc le fait de dire que le sexisme anti-homme n'existe pas n'est pas exact, dans le sens où, comme le dit lunafey, il faudrait à mon sens préciser la différence sur le plan individuel (où le sexisme anti-homme s'exprime) et sociétal (où en effet, il n'y en a pas car n'est pas organisé en système comme pour la misogynie).
Je crois en la nécessité à mon avis d'expliquer ou d'adapter son discours à l'autre.
Car dire "le sexisme anti-homme n'existe pas", ça pourrait faire penser qu'il est également impossible d'avoir des comportements sexistes envers les hommes à titre indivuduel, comme d'ailleurs je l'ai déjà lu, (ce qui est d'une bêtise sans nom) et pousser à nier la violence que pourrait subir certains hommes à cause de ça...
Or la violence doit être dénoncée quelle qu'elle soit, sans aucune condition quand au sexe de la victime ou de l'agresseur.
J'ai connu un homme d'ailleurs qui se faisait traiter de misogyne (ça c'était surtout il y a 10-15 ans, mais encore un peu ces dernières années aussi) car il voulait dénoncer le fait qu'ils avait été maltraité par sa femme, et qui a beaucoup souffert de ce manque d'écoute.
Or je souscris totalement à lunafey, si le discours est adapté/expliqué/détaillé, il est beaucoup plus efficace car l'autre ne se sentira pas nié dans ses sentiments, a fortiori si on tombe justement sur une victime faisant partie de la minorité victime.
@Cantor Métrique j'avoue que le rapport entre "perte de repères masculins" et "beaucoup de profs femmes" est assez singulier comme rapprochement... certes c'est une bonne chose si les enfants peuvent avoir ET des femmes ET des hommes en tant que profs, car ça diversifie les approches, les modèles, les points de vue, mais bon, j'avoue que je comprends pas trop le rapport et ça fait un peu attaque gratuite, en effet.
Et quand tu dis même si les enfants doivent se reporter à un modèle, je vois pas pourquoi ce modèle ne devrait jamais changer pour que tout se passe bien..., on en revient à la nécessité de considérer la société à la fois dans sa globalité mais également en prenant en compte l'aspect individuel. Et en effet, si un modèle ne convient visiblement pas à une personne, il serait complètement stupide d'essayer à tout prix de le lui faire coller...
Quant aux gynécologues, Marie-Gaelle Zimmermann avait fait des articles très intéressants sur la violence perpétrée par certains gynécologues, et on constatait aussi qu'il n'y avait pas forcément de différence entre les femmes et les hommes gynécologues. Les deux étaient susceptibles de maltraiter leurs patientes.
Dernière édition :