Pêle-mêle.
Lorsque j'avais sept ou huit ans, en troisième année primaire, il y avait un garcon dans ma classe, Danny Lamoureux, il était blond aux yeux bleus et était amoureux de moi. En cour il était assis à un bureau en avant de moi, et il retournait sa chaise pour me regarder. J'étais convaincue qu'il se foutait de ma gueule.
Je me rappelle que j'ai apprit à compter tout seule, avec des épingles à linge, sur la véranda arrière de mon ancienne maison. Quand j'ai voulu montrer à ma mère que je savais en compter dix, je n'ai pas réussi, et elle est retourné cuisiner. Puis je me souviens aussi que d'avoir apprit à nager seule encore, dans la pataugeoire du parc Michel-Ange, dans la partie la plus profonde. Je nageais en cercle, sur moi-même. Cette journée-là, je portais qu'un bermuda turquoise en jean, j'avais oublié mon maillot de bain à la maison. Une dame avait voulu m'en prêter un et ma mère lui avait dit non merci, qu'il fallait que j'assume mes erreurs.
Je me rappelle que mon grand frère avait voulu m'apprendre à lacer mes souliers mais que je m'étais mise à pleurer, parce que j'avais peur de lui. Je me souviens aussi des morceaux de verres pilés qu'il avait mit dans mon lit, avec mon cousin, je me souviens de lorsqu'il nous lancait des couteaux, à ma soeur et à moi, et que mes parents ne nous croyaient pas. Un après-midi, nous jouions à cache-cache, mon grand-frère, ma petite soeur et moi, et que je m'étais caché dans un panier en osier. Il l'avait barré de je-ne-sais quelle manière, et j'avais cru sincèrement mourir, j'y étais resté durant des heures en hurlant. Il empêchait ma petite soeur de venir me libérer. Un autre après-midi, il était fâché parce qu'Ariane et moi ne l'avait pas attendu avant de partir à l'école, alors il nous a rattrapé en courant et nous a obligé à retraversé une rue une vingtaine de fois. Je me rappelle encore quelle rue c'était, la 19ème avenue.
Je me souviens que j'ai été le chouchou de tous mes profs jusqu'à temps que j'ai 10 ans.
Lorsque j'avais trois ou quatre ans, j'étais amoureuse de mon cousin qui s'appellait Laurent, et on s'aimait vraiment. Je veux dire, nous étions complètements fous l'un de l'autre, jusqu'à temps qu'une journée il refuse de m'embrasser pour me dire au revoir.
A sept ans, j'ai eu sept 100% dans un bulletin et mes parents avaient fait garder mon frère et ma soeur et m'avait emmené au resto, un Pizza hot. J'étais atrocement fière.
Je me rappelle de mon anniversaire déguisée, j'étais amoureuse de Jennyfer et elle était venue, ma mère l'avait maquillée en Jasmine. Toutes mes amies étaient venues, même, moi j'étais le petit chaperon rouge, j'avais ma veste rouge favorite et une robe foncée, avec des collants rouges vifs encore et les pommettes colorées. Je m'étais trouvée jolie.
Je ne me souviens plus de quel âge nous avions, Ariane et moi. Nous mettions des 45 tours sur le gramophones, de l'opéra, des trucs comme ça, et nous faisions des chorégraphies vraiment moches. Papa baissait toujours le son, il rédigeait son doctorat. Nous ne comprenions pas trop.
Les milliers d'heures à jouer au Playmobil avec ma soeur. Une petite fille en rose s'appellait toujours Laura, et une autre en bleu Ophélie. On trouvait que c'était les deux plus beaux prénoms au monde. En fait, on ne faisait que garnir l'immense maison victorienne de meubles et de tapis et puis on créait le contexte social ( c'était la guerre, tous les enfants étaient orphelins et c'était la fête, ahah ) et souvent seulement ça nous prenait une ou deux journées, ensuite nous n'avions même plus envie de jouer. Et puis les pays de casse-têtes, avec ma soeur aussi : On faisait tous nos casse-tête un à la suite de l'autre dans notre chambre commune, et puis ensuite on faisait semblant que chacun des casses-tête était un monde, et on s'amusait longtemps comme ça. Et puis l'été, on remplissait un énorme bol d'eau, on attrapait toutes les fourmis et on les noyait. On aimait pas les fourmis \o/.
Maman travaillait sur Laurier, proche du métro Jean-Talon. Une journée, elle nous avait emmené manger un énorme slouvaki dans un resto qui s'appelle La ligne rouge. Elle nous trainait toujours partout, nous n'avions pas de voiture dans le temps alors nous prenions le métro, elle courait les hopitaux avec moi ( j'avais des migraines atroces et je passais des tas de scanners ) et nous menait au théâtre pour enfants, je me souviens de quelques pièces en particulier, en autres celle d'une petite fille qui voulait devenir parfaite.
Un club d'espionnage avec ma soeur et mes cousins ( dont Laurent, j'avais fini par me remettre de notre rupture ). On avait plein de livres et de loupes cachés dans la boutique de vêtements pour enfant de ma tante, et au fond ce n'était qu'un prétexte pour se réunir tous les quatre ensemble. Un autre club, 'environnemental' avec Melodie et Daphnée' et ma soeur toujours, on avait fait le ménage des parcs pendant un été, pour le fun, et tous les jours on écoutait les Spice Girls ensemble. On avait fait un party pyjama, c'était coul.
Jardin Jeunes. Au Jardin Botanique de Montréal, il y a un espace où des enfants tiennent des parcelles de jardin. Il y avait des animateurs, on cultivait pleiiiin de légumes en plein soleil l'été, cette fois j'était avec Melodie, ma soeur et toujours les mêmes cousins, c'était vraiment formidable, j'ai du faire ça cinq été de suite.
Un Noel, mon frère avait lu mon journal intime et avait révélé à toute ma famille que j'avais écrit que j'avais fait l'amour avec Jennyfer ( ahaha, c'était n'importe quoi, mais j'étais vraiment certaine que j'avais fait l'amour avec elle. ) J'avais été me cacher sous un lit en pleurant et je n'avais pas développé mes cadeaux, je n'avais jamais eu aussi honte de toute ma vie.
etc, etc. J'ai plus de souvenirs de mon enfance que de cinq dernières années, je crois.
Lorsque j'avais sept ou huit ans, en troisième année primaire, il y avait un garcon dans ma classe, Danny Lamoureux, il était blond aux yeux bleus et était amoureux de moi. En cour il était assis à un bureau en avant de moi, et il retournait sa chaise pour me regarder. J'étais convaincue qu'il se foutait de ma gueule.
Je me rappelle que j'ai apprit à compter tout seule, avec des épingles à linge, sur la véranda arrière de mon ancienne maison. Quand j'ai voulu montrer à ma mère que je savais en compter dix, je n'ai pas réussi, et elle est retourné cuisiner. Puis je me souviens aussi que d'avoir apprit à nager seule encore, dans la pataugeoire du parc Michel-Ange, dans la partie la plus profonde. Je nageais en cercle, sur moi-même. Cette journée-là, je portais qu'un bermuda turquoise en jean, j'avais oublié mon maillot de bain à la maison. Une dame avait voulu m'en prêter un et ma mère lui avait dit non merci, qu'il fallait que j'assume mes erreurs.
Je me rappelle que mon grand frère avait voulu m'apprendre à lacer mes souliers mais que je m'étais mise à pleurer, parce que j'avais peur de lui. Je me souviens aussi des morceaux de verres pilés qu'il avait mit dans mon lit, avec mon cousin, je me souviens de lorsqu'il nous lancait des couteaux, à ma soeur et à moi, et que mes parents ne nous croyaient pas. Un après-midi, nous jouions à cache-cache, mon grand-frère, ma petite soeur et moi, et que je m'étais caché dans un panier en osier. Il l'avait barré de je-ne-sais quelle manière, et j'avais cru sincèrement mourir, j'y étais resté durant des heures en hurlant. Il empêchait ma petite soeur de venir me libérer. Un autre après-midi, il était fâché parce qu'Ariane et moi ne l'avait pas attendu avant de partir à l'école, alors il nous a rattrapé en courant et nous a obligé à retraversé une rue une vingtaine de fois. Je me rappelle encore quelle rue c'était, la 19ème avenue.
Je me souviens que j'ai été le chouchou de tous mes profs jusqu'à temps que j'ai 10 ans.
Lorsque j'avais trois ou quatre ans, j'étais amoureuse de mon cousin qui s'appellait Laurent, et on s'aimait vraiment. Je veux dire, nous étions complètements fous l'un de l'autre, jusqu'à temps qu'une journée il refuse de m'embrasser pour me dire au revoir.
A sept ans, j'ai eu sept 100% dans un bulletin et mes parents avaient fait garder mon frère et ma soeur et m'avait emmené au resto, un Pizza hot. J'étais atrocement fière.
Je me rappelle de mon anniversaire déguisée, j'étais amoureuse de Jennyfer et elle était venue, ma mère l'avait maquillée en Jasmine. Toutes mes amies étaient venues, même, moi j'étais le petit chaperon rouge, j'avais ma veste rouge favorite et une robe foncée, avec des collants rouges vifs encore et les pommettes colorées. Je m'étais trouvée jolie.
Je ne me souviens plus de quel âge nous avions, Ariane et moi. Nous mettions des 45 tours sur le gramophones, de l'opéra, des trucs comme ça, et nous faisions des chorégraphies vraiment moches. Papa baissait toujours le son, il rédigeait son doctorat. Nous ne comprenions pas trop.
Les milliers d'heures à jouer au Playmobil avec ma soeur. Une petite fille en rose s'appellait toujours Laura, et une autre en bleu Ophélie. On trouvait que c'était les deux plus beaux prénoms au monde. En fait, on ne faisait que garnir l'immense maison victorienne de meubles et de tapis et puis on créait le contexte social ( c'était la guerre, tous les enfants étaient orphelins et c'était la fête, ahah ) et souvent seulement ça nous prenait une ou deux journées, ensuite nous n'avions même plus envie de jouer. Et puis les pays de casse-têtes, avec ma soeur aussi : On faisait tous nos casse-tête un à la suite de l'autre dans notre chambre commune, et puis ensuite on faisait semblant que chacun des casses-tête était un monde, et on s'amusait longtemps comme ça. Et puis l'été, on remplissait un énorme bol d'eau, on attrapait toutes les fourmis et on les noyait. On aimait pas les fourmis \o/.
Maman travaillait sur Laurier, proche du métro Jean-Talon. Une journée, elle nous avait emmené manger un énorme slouvaki dans un resto qui s'appelle La ligne rouge. Elle nous trainait toujours partout, nous n'avions pas de voiture dans le temps alors nous prenions le métro, elle courait les hopitaux avec moi ( j'avais des migraines atroces et je passais des tas de scanners ) et nous menait au théâtre pour enfants, je me souviens de quelques pièces en particulier, en autres celle d'une petite fille qui voulait devenir parfaite.
Un club d'espionnage avec ma soeur et mes cousins ( dont Laurent, j'avais fini par me remettre de notre rupture ). On avait plein de livres et de loupes cachés dans la boutique de vêtements pour enfant de ma tante, et au fond ce n'était qu'un prétexte pour se réunir tous les quatre ensemble. Un autre club, 'environnemental' avec Melodie et Daphnée' et ma soeur toujours, on avait fait le ménage des parcs pendant un été, pour le fun, et tous les jours on écoutait les Spice Girls ensemble. On avait fait un party pyjama, c'était coul.
Jardin Jeunes. Au Jardin Botanique de Montréal, il y a un espace où des enfants tiennent des parcelles de jardin. Il y avait des animateurs, on cultivait pleiiiin de légumes en plein soleil l'été, cette fois j'était avec Melodie, ma soeur et toujours les mêmes cousins, c'était vraiment formidable, j'ai du faire ça cinq été de suite.
Un Noel, mon frère avait lu mon journal intime et avait révélé à toute ma famille que j'avais écrit que j'avais fait l'amour avec Jennyfer ( ahaha, c'était n'importe quoi, mais j'étais vraiment certaine que j'avais fait l'amour avec elle. ) J'avais été me cacher sous un lit en pleurant et je n'avais pas développé mes cadeaux, je n'avais jamais eu aussi honte de toute ma vie.
etc, etc. J'ai plus de souvenirs de mon enfance que de cinq dernières années, je crois.