Je suis toujours autant hallucinée qu'en 2016, les mentalités n'aient toujours pas changé.
J'ai eu un très très long parcours pour arriver à ce que je voulais: la stérilisation. Et malgré ma situation familiale (j'ai 3 enfants, dont une petite princesse handicapée mentale et moteur, une malformation utérine avec tous les risques que l'on encourt lors d'une grossesse, je suis mariée, j'avais 27 ans à l'époque de mes débuts de recherche, j'en ai 31 maintenant), j'ai du faire 1h30 de train et métro pour trouver enfin un gynéco qui me dise: "mais madame, je n'ai rien à vous dire: c'est votre corps, votre choix, et moi en tant qu'homme j'ai encore moins de légitimité pour vous dire quoi faire avec votre corps". Du coup tout mon suivi gynéco, je le fais là bas.
J'ai entendu tellement d'horreurs, alors que ma demande était selon moi "normale" et "légitime" (je ne vais pas faire que des enfants dans ma vie merci hein! et même si on me prouve par A+B qu'une prochaine grossesse sera la grossesse et l'accouchement parfait, j'en veux plus moi d'enfants, trois en 5 ans, à moins de 30 ans,c'est déjà beaucoup zut quoi, j'ai envie d'autre chose maintenant).
j'en ai parlé sur un blog d'ailleurs.
Mais autour de moi et ailleurs, je suis toujours autant hallucinée de voir que beaucoup s'occupent encore trop de la vie d'autrui. En quoi mon modéle familial serait il le meilleur que celui d'une femme qui n'aura pas d'enfant? J'ai VOULU (pardon: mon homme et moi avons voulu
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) trois enfants, rapprochés en plus, c'est NOTRE choix. On a voulu s'arréter là, c'est NOTRE choix à nous aussi. ett quant au bout de cinq ans on a fait le tour des contraceptifs, qu'aucun nous convienne sur le long terme, on fait quoi? On prie tous les mois que je ne sois pas tombée enceinte, jusque mes 60 ans (ménopause tardive dans ma famille, on les collectionne les mauvaises nouvelles), on n'a carrément plus de vie sexuelle parce que j'avais une peur bleue de tomber enceinte... Sympa, la vie de couple...
Et si chacun s'occupait de sa vie d'abord?
Pour les médecins, autant je comprends leur clause, moi en tant que soignante je ne peux pas faire certains actes (beaucoup moins "graves" faisant partie du petit personnel, du style la toilette mortuaire, je ne peux pas), autant l'obligation de diriger la patiente vers un praticien ou de lui donner toutes les infos nécessaires, je peux vous dire qu'on en est loin. J'ai écumé tous les cabinets gynécos de mon département, pas un ne m'a dit: allez voir tel pratricien. NON. C'était de la morale judéo-crétino-patriarcale que je recevais en pleine tronche. Ma souffrance mensuelle? Dans la tête voyons, un 4e c'est pas si grave. Lolilol.
Courage les madz! (je peux communiquer là où je suis allée, au besoin
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