J'amène mon "avis" longtemps après l'article mais bon...
Moi aussi, je me suis mutilée. Je me mutile encore, parfois. C'est une façon de "faire sortir" la douleur mentale de soi par une douleur physique et le sang. La première fois, j'avais à peine 14 ou 15 ans je crois et sans "raison" particulière. Je me sentais juste mal (seule, incomprise, incompétente, déprimée...). Quelque chose de trop grand pour une fille sans confiance en elle, quelque chose qui ne cessait de grandir en moi et de me bouffer de l'intérieur.
Maintenant, je le fais par réflexe, certaines fois ; d'autres fois, c'est quand je sens que je vais exploser, que je suis oppressée par du stress, de l'angoisse. Ca fait du bien, de se couper. C'est peut-être con de dire qu'on se sent bien en ayant mal mais finalement, tout se résume à ce lien étrange entre la douleur et le plaisir... Avoir besoin d'une douleur physique et concrète pour oublier la souffrance psychologique. Après, il faut faire face à une sorte d'accoutumance : toujours ce besoin, cette envie d'arracher la peau et de voir son propre sang parce que même quand ça va bien, on pense que si on ne le fait pas, tout va redevenir noir. Finalement, j'ai passé plusieurs soirées à pleurer dans mon lit en me coupant.
Quand je m'arrête pour quelques mois (ou quelques années, j'ai arrêté pendant deux ans), j'y pense et ça ne me manque pas mais je sais que je vais recommencer tôt ou tard, et c'est là que je me trouve conne : incapable d'arrêter pour de vrai, de "grandir" enfin.
Aujourd'hui, j'ai des cicatrices : sur les bras, les cuisses, le ventre et je ne sais pas comment en parler. Si mon copain le découvre, alors qu'elles sont toutes récentes, je serais juste... Muette, je pense. Il croit que tout va bien, itout, qu'est-ce que je peux lui dire ? Mais les cicatrices, ces marques que j'aurais à vie, ne me font pas peur. Elles sont moi et je ne me suis jamais dit "Arrête, tu auras des cicatrices toute ta vie". Parfois, je me dis que ces traces sont mon histoire, je ne peux pas les renier même si je le voudrais (et je ne le veux pas).
Cela dit, je suis contente quand je lis que certaines personnes ont trouvés des gens pour les comprendre.![:) :) :)](https://forum.mmzstatic.com/smilies/sourire.gif)
Perso, ma mère m'a sorti un "Arrête, je veux plus voir ça" en voyant mes cicatrices : je lui en ai voulu de ne pas chercher à comprendre, je croyais qu'elle s'en foutait mais en fait, je me trompais. Elle ne savait pas quoi faire et je comprends que ça doit être difficile de voir son enfant qu'on a chéri et aimé tout au long de sa vie pour qu'il soit épanoui se faire du mal.
Après, au collège, je me souviens de gens qui me disaient des trucs pour me faire, genre "Tu vas attraper le tétanos avec tes trucs !" par rapport aux bactéries sur ma lame... Sinon, il y a forcément eu l'excuse du chat, inévitable pour que les gens te foutent la paix.
Mais en tout cas, peu de gens savent (ou bien, ils font semblant de ne pas l'avoir vu) mais si certaines personnes de mon entourage l'apprenaient, je pense qu'ils seraient surpris parce que ce comportement (se scarifier, je veux dire) ne correspond pas à mon caractère et la personnalité enjouée que j'ai. Mais comme quoi, un sourire cache des cicatrices.
De là à dire que les gens s'inventent des problèmes, je suis d'accord pour dire qu'il y a eu un phénomène de mode comme d'être gothique, émo ou même lesbienne, mais je ne me permettrais pas de juger des gens qui se mutilent. Parce que je le fais, parce que chaque personne a son propre parcours et comme le dit la mademoiselle témoignant : c'est quelque chose de très personnel.
Bref, voilà, voilà, j'ai finiiiiii !
Moi aussi, je me suis mutilée. Je me mutile encore, parfois. C'est une façon de "faire sortir" la douleur mentale de soi par une douleur physique et le sang. La première fois, j'avais à peine 14 ou 15 ans je crois et sans "raison" particulière. Je me sentais juste mal (seule, incomprise, incompétente, déprimée...). Quelque chose de trop grand pour une fille sans confiance en elle, quelque chose qui ne cessait de grandir en moi et de me bouffer de l'intérieur.
Maintenant, je le fais par réflexe, certaines fois ; d'autres fois, c'est quand je sens que je vais exploser, que je suis oppressée par du stress, de l'angoisse. Ca fait du bien, de se couper. C'est peut-être con de dire qu'on se sent bien en ayant mal mais finalement, tout se résume à ce lien étrange entre la douleur et le plaisir... Avoir besoin d'une douleur physique et concrète pour oublier la souffrance psychologique. Après, il faut faire face à une sorte d'accoutumance : toujours ce besoin, cette envie d'arracher la peau et de voir son propre sang parce que même quand ça va bien, on pense que si on ne le fait pas, tout va redevenir noir. Finalement, j'ai passé plusieurs soirées à pleurer dans mon lit en me coupant.
Quand je m'arrête pour quelques mois (ou quelques années, j'ai arrêté pendant deux ans), j'y pense et ça ne me manque pas mais je sais que je vais recommencer tôt ou tard, et c'est là que je me trouve conne : incapable d'arrêter pour de vrai, de "grandir" enfin.
Aujourd'hui, j'ai des cicatrices : sur les bras, les cuisses, le ventre et je ne sais pas comment en parler. Si mon copain le découvre, alors qu'elles sont toutes récentes, je serais juste... Muette, je pense. Il croit que tout va bien, itout, qu'est-ce que je peux lui dire ? Mais les cicatrices, ces marques que j'aurais à vie, ne me font pas peur. Elles sont moi et je ne me suis jamais dit "Arrête, tu auras des cicatrices toute ta vie". Parfois, je me dis que ces traces sont mon histoire, je ne peux pas les renier même si je le voudrais (et je ne le veux pas).
Cela dit, je suis contente quand je lis que certaines personnes ont trouvés des gens pour les comprendre.
![:) :) :)](https://forum.mmzstatic.com/smilies/sourire.gif)
Perso, ma mère m'a sorti un "Arrête, je veux plus voir ça" en voyant mes cicatrices : je lui en ai voulu de ne pas chercher à comprendre, je croyais qu'elle s'en foutait mais en fait, je me trompais. Elle ne savait pas quoi faire et je comprends que ça doit être difficile de voir son enfant qu'on a chéri et aimé tout au long de sa vie pour qu'il soit épanoui se faire du mal.
Après, au collège, je me souviens de gens qui me disaient des trucs pour me faire, genre "Tu vas attraper le tétanos avec tes trucs !" par rapport aux bactéries sur ma lame... Sinon, il y a forcément eu l'excuse du chat, inévitable pour que les gens te foutent la paix.
Mais en tout cas, peu de gens savent (ou bien, ils font semblant de ne pas l'avoir vu) mais si certaines personnes de mon entourage l'apprenaient, je pense qu'ils seraient surpris parce que ce comportement (se scarifier, je veux dire) ne correspond pas à mon caractère et la personnalité enjouée que j'ai. Mais comme quoi, un sourire cache des cicatrices.
De là à dire que les gens s'inventent des problèmes, je suis d'accord pour dire qu'il y a eu un phénomène de mode comme d'être gothique, émo ou même lesbienne, mais je ne me permettrais pas de juger des gens qui se mutilent. Parce que je le fais, parce que chaque personne a son propre parcours et comme le dit la mademoiselle témoignant : c'est quelque chose de très personnel.
Bref, voilà, voilà, j'ai finiiiiii !