Témoignage - La vie sexuelle après un viol

16 Février 2009
2 245
28 638
5 694
Suzelle;3395396 a dit :
Premièrement, parce que le sexe ne représente pas la même chose pour tout le monde, et que c'est bien là l'une de nos libertés les plus primordiale : décider de comment on voit le sexe et de comment on vie sa sexualité. Si une fille/une femme décide que pour elle, le sexe est indissociable des sentiments, c'est son droit, société ou pas société.

Ah mais ça on est bien d'accord, on devrait pouvoir être libre de considérer notre sexe comme bon nous semble! Saut qu'en l'état actuel des choses, on ne nous laisse pas tellement le choix : combien de fois j'ai vu "vagin" être désigné par "intimité"? Et ça n'est qu'un exemple parmi tant d'autres (au passage, je pense qu'on gagnerait à être un peu moins pudibond avec ce mot, histoire de le rendre un peu moins tabou).
Par contre je ne comprends pas trop le rapport avec l'association sexe/sentiment... :eh: On peut très bien associer sexe et sentiments sans pour autant estimer que le vagin représente l'intimité...

Ensuite, parce que même sans la dimension que je viens d'évoquer, j'ai l'impression qu'il y a un truc auquel on ne pense pas : comment ne pas se sentir "sale", "souillée", quand un être tierce, sans droit de décision sur nous, nous utilise comme un objet sexuel pour satisfaire son plaisir ? Comment ne pas se sentir blessée dans son honneur et dans son amour propre quand on vient de se faire littéralement utiliser, et ainsi, mis face à pas mal d'horreur ? Non, ce n'est pas normal, personne ne devrait avoir a se sentir honteuse et blessée d'avoir été violée, tout simplement parce que c'est l’agresseur qui est tombé plus bas que terre. Mais c'est compréhensible, et on ne peut pas toujours tout remettre sur le dos de la société qui nous influence, parce que desfois, ça va plus loin que ça.
Là encore, on est d'accord, le viol représente une négation non seulement du consentement, mais aussi du statut de personne de la victime. Cela étant, on peut estimer qu'il en va de même pour d'autres types d'agressions non-sexuelles... Alors comment expliquer que la honte, le sentiment d'être sale, souillée, soient intrinsèques au viol et pas au fait de se faire rouer de coups par exemple?

J'irais même plus loin : par quoi est inspirée la honte de façon générale? Par le regard des autres, qu'il soit extérieur ou qu'on se le soit approprié via l'intériorisation de normes et codes sociaux. La honte ça n'est pas un sentiment "inné", il est nécessairement induit par la vie en société et par la transgression de ses règles. La honte est aussi intimement liée à la culture, d'un pays à l'autre on n'aura pas honte des mêmes choses.
Pour prendre un exemple tout con : se curer le nez dans l'absolu, ça n'a rien de honteux! Mais si tu le fais, tu auras un sentiment de gène parce que tu sais que c'est communément perçu comme sale et malpoli. Et tu n'a pas besoin qu'une tierce personne t'en fasse la remarque, tu as intériorisé le fait que c'est une attitude socialement réprouvée et tu deviens ton propre juge (j'ai pris l'exemple du curage de nez, mais s'il ne te convainc pas, tu peux en insérer un autre à la place).
Si j'applique ce raisonnement au viol, une pénétration forcée inspire de la honte à la victime parce qu'elle a intériorisé une certaine conception de son propre corps et de la sexualité instillée par l'éducation, par son environnement et par la société dans son ensemble.

Un viol peut inspirer de la colère, un sentiment d'injustice, de la tristesse,... mais un sentiment de honte alors qu'on est victime? Ca interroge, quand même! Non, on ne peut pas reprocher aux victimes d'éprouver cette honte, par contre on peut s'indigner contre une société qui, par le regard qu'elle porte sur la sexualité et le corps féminins, contribue à inspirer, voire cautionne ce sentiment de honte.
Pour finir, je préfère croire que la société a sa part de responsabilité dans tout ça, plutôt que de devoir m'incliner devant le fait qu'une pénétration forcée entraine "naturellement" un sentiment de honte. Parce que les représentations sociales et culturelles, elles peuvent être déconstruites et évoluer.
 

VII

3 Février 2012
597
428
4 864
paris
What would Madonna do;3395670 a dit :
L'idéal c'est quand même d'être libre d'éprouver ou non des sentiments amoureux en plus du sexe ; être condamné à ne jamais en éprouver, c'est triste.
Je sais bien que cet article reflète une réalité personnelle, mais j'aurais aimé quelque chose de plus optimiste, un récit d'un viol qui a été surmonté finalement.

Je vais peut être dire un truc un peu extrême mais la "liberté d'éprouver" ça n'existe pas vraiment au final, enfin ce que je veux dire c'est que ce ne sont pas des choix conscients ou alors on ne fait pas "qu'éprouver" et vivre, c'est un peu confus mais passé le fait qu'on ne choisit pas vraiment (d'éprouver pas autre chose hein) finalement on peut être heureux en dissociant sexe et sentiments.
Certains événements (traumatiques ou non) font parfois "dévier" certains d'une norme (monogamie par exemple) sans que leur pratique soit problématique et c'est tout l'enjeu des histoires personnelles et de la construction des identités (l'identité de la mad ne serait pas d'avoir été une victime mais d'avoir des pratiques différentes de la norme).
Je veux dire que je ne vois pas en quoi ce ne serait "pas sain" ou "maladif" de séparer sexe et sentiments. La question c'est juste de savoir si elle est heureuse, mais si la mademoiselle le dit, je préfère la croire et lui faire confiance :)

Et puis au delà de ça les messages me mettent un peu mal à l'aise, au sens ou on serait totalement épanoui ou totalement en souffrance alors que j'ai plutôt l'impression qu'on a tous plus ou moins de traumatismes sur lesquels on est plus ou moins passé et le but serait d'en faire quelque chose (quand c'est possible), une force, développer une certaine vision, une sensibilité ou juste l'enfouir sans que ça devienne fatiguant.
Je ne suis pas sûre qu'on surmonte un viol, ou si on surmonte un traumatisme, comme si quelque chose disparaissait, on peut surmonter la peur, la honte mais le traumatisme se transforme (d'ailleurs c'est très bien dit dans l'article).
J'ai vécu des traumas, les sentiments handicapants qui les accompagnaient sont partis mais le reste m'a transformée, construite, comme les expériences positives en fait!
 
L

li-loo

Guest
What would Madonna do;3397111 a dit :
Le fait d'être amoureux et d'avoir du désir pour cette personne est une expérience que beaucoup de gens éprouvent et apprécient ; passer à côté de cette expérience est un peu dommage, je trouve

Tout le monde n'est pas capable d'éprouver de l'amour. Certains de mes amis n'ont même jamais été amoureux, alors qu'ils n'ont jamais subi de traumatisme... Ce qui ne les empêche pas d'avoir eu des relations en respectant leurs partenaires.
D'autres ont été amoureux et en ont été traumatisés (coeur brisé => je me fais plaisir et je refuse de m'attacher pour me protéger)
D'autres personnes peuvent être fou d'amour pour quelqu'un mais avoir une vie sexuelle particulièrement active à côté (Bonjour Californication! <3)
L'amour n'est pas une fin en soi, et c'est quelque-chose de totalement subjectif et flippant pour pas mal de personnes.
Alors oui c'est dommage pour cette Madz de ne pouvoir concilier sexe et sentiment, mais je trouve que c'est déjà énorme qu'elle puisse avoir une vie sexuelle! :top:
 
14 Mai 2011
3 968
3 101
1 654
J'ai eu beaucoup de mal à finir de lire ce témoignage...

J'ai lu tous les commentaires et j'en arrive à la même conclusion que loxlady (qui a d'ailleurs parfaitement exprimé ce que je ressens maintenant) : je n'aurais jamais, jamais pensé que c'était aussi fréquent, que c'était arrivé à tant de filles... Vous voir toutes expliquer les unes après les autres que vous avez aussi vécu ça, ça me rend dingue. Dans ma tête, ça n'arrive qu'aux gens de la télé, aux autres... Même si je ne connais pas personnellement les Madmoizelles qui ont commenté ce témoignage, j'ai l'impression que ce sont des personnes proches de moi, et ça rend toute cette horreur plus réelle...

J'ai l'impression de subir une prise de conscience très, très abrupte. Je me sens très bizarre... Comme si je venais de réaliser que les monstres existent aussi ailleurs que dans les films de Disney.
 
19 Avril 2010
3 382
45 022
5 674
Plus que l'article lui-même (bien que très dur), c'est surtout le fait de voir dans les commentaires autant de madmoizelles qui ont subi des agressions sexuelles qui me choque...

Bon courage à toutes :fleur:
 
13 Décembre 2011
94
49
694
Lyon
Il n'y a pas et il n'y aura jamais de "bonne" manière de réagir à une agression sexuelle quelle qu'elle soit...

Cette Mad" a choisit la fuite en avant (et de vivre son traumatisme en boucle). D'autres passent à autre chose... Moi, j'ai oublié, mis de côté cet épisode qui me revient dans la tronche depuis que je suis en couple. Parce que même si consciemment j'accepte ce qui m'est arrivé, inconsciemment, j'ai un mal fou à lâcher prise, à me laisser aller à des sensations qui bien souvent ressemblent à celles que j'ai eue ce jour-là.

Parce que oui, j'ai ressentit un certain plaisir. Et c'est en cela que réside majoritairement le sentiment de honte. L'esprit lui, hurle alors que le corps nous trahit. Que l'on nie le statut de personne et sa capacité décisionnelle à la victime n'est pas le pire...(si pire il doit y avoir). C'est de sentir que l'on se trahit nous-mêmes, que quelque chose que l'on ne veut pas nous donne du plaisir.

Dire à quelqu'un de ne pas avoir honte ne l'aide pas. Lui dire de désacraliser son corps et son vagin non plus. C'est très simple de dire ce qu'il faut faire mais c'est infiniment dur de parvenir à quelque chose.
 
23 Janvier 2010
1 434
976
1 344
villefranche
Le fait de multiplier les relations sexuelles après un viol est un schéma classique de distanciation avec celui qui a porté atteinte à notre intégrité.
C'est pour ça que beaucoup de prostituées ou d'actrice de porno ont été violées avant d'en arriver là. Le viol est un traumatisme qui bouleverse vraiment tout notre rapport à l'homme.
Rencontrer l'amour après ça, c'est ce qui sauve une partie de nous... même si, faut avouer, ce n'est pas comme si tout était effacé, aimer et être aimé, accepter de partager un amour vrai, ça apaise beaucoup. C'est d'ailleurs grâce à ça que je ne peux vivre le sexe sans amour aujourd'hui, parce-que je refuse désormais que mes relations ressemblent à celle qui m'a brisée. De toute façon, c'est devenu au dessus de mes forces. Pourtant, comme elle, c'est ce que j'ai fait, à l'époque...
Mais je préfère comme je vis aujourd'hui, je suis devenu sereine et je ne manque rien en évitant de coucher sans amour, au contraire...
Je lui souhaite de le trouver cet amour, on est tous différents, on n'a pas le même vécu, ce qui explique nos choix et nos ressentis différents mais pour moi, il n'y a que ça qui puisse apaiser. C'est signe que l'on accepte enfin d'être traitée autrement, avec respect et tendresse...
Ça fait peut-être mièvre mais c'est peut-être ma façon à moi de soigner les blessures... au fond, je sais que je suis aussi dans l'incomplétude mais je me fais quand même moins mal aujourd'hui...
Y'a des étapes à la reconstruction, elle en est à la première (ou à la 2ème puisqu'elle écoute aujourd'hui son plaisir) j'espère qu'elle n'y reste pas trop longtemps, plein de bisous à elle en tout cas :jv:
 
23 Janvier 2010
1 434
976
1 344
villefranche
Opium.;3395045 a dit :
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Tu cérébralises trop la "chose" d'après moi (peut-être justement une forme de déni pour éviter d'en souffrir toi même ? Chacun sa manière de se distancier après tout... Possible que ce que je viens d'écrire t'es désagréable, j'espère que tu ne m'en tiendra pas rigueur...). Bref, ce n'est pas comme ça que ça marche. On n'a pas mal parce-que la société nous dit qu'on doit avoir mal. C'est dans les tripes que ça se passe.

La douleur est viscérale, et c'est au contraire la société qui nous dit qu'on ne devrait pas se formaliser... alors que si, ça fait mal, que la société le veuille ou non, ça déchire l'âme.

On peut souhaiter que ce ne soit pas le cas autant qu'on veut, mettre toute la distance qu'on veut, se persuader de ce qu'on veut, ça ne change rien. Cette douleur, elle est là.
Et on continue à vivre aussi, parce-qu'on n'est pas seulement une personne violée mais un individu constitué de beaucoup d'autres choses. On souffre du viol mais on vit d'autres choses. C'est tout.
 
16 Février 2009
2 245
28 638
5 694
pryah;3402602 a dit :
Tu cérébralises trop la "chose" d'après moi (peut-être justement une forme de déni pour éviter d'en souffrir toi même ? Chacun sa manière de se distancier après tout... Possible que ce que je viens d'écrire t'es désagréable, j'espère que tu ne m'en tiendra pas rigueur...). Bref, ce n'est pas comme ça que ça marche. On n'a pas mal parce-que la société nous dit qu'on doit avoir mal. C'est dans les tripes que ça se passe.

La douleur est viscérale, et c'est au contraire la société qui nous dit qu'on ne devrait pas se formaliser... alors que si, ça fait mal, que la société le veuille ou non, ça déchire l'âme.

On peut souhaiter que ce ne soit pas le cas autant qu'on veut, mettre toute la distance qu'on veut, se persuader de ce qu'on veut, ça ne change rien. Cette douleur, elle est là.
Et on continue à vivre aussi, parce-qu'on n'est pas seulement une personne violée mais un individu constitué de beaucoup d'autres choses. On souffre du viol mais on vit d'autres choses. C'est tout.

Je suis désolée, mais... non, je ne suis pas dans le déni, je suis bien consciente de ce qui m'est arrivé.

Qu'est-ce-que tu sous-entends en fait? Si je ne traine pas de fardeau et que je cherche à rationaliser les choses c'est nécessairement pour occulter une douleur qui serait toujours tapie en moi?
 
23 Janvier 2010
1 434
976
1 344
villefranche
Opium.;3402681 a dit :
Je suis désolée, mais... non, je ne suis pas dans le déni, je suis bien consciente de ce qui m'est arrivé.

Qu'est-ce-que tu sous-entends en fait? Si je ne traine pas de fardeau et que je cherche à rationaliser les choses c'est nécessairement pour occulter une douleur qui serait toujours tapie en moi?
Ce qui était vraiment important de dire ici, pour moi, c'est que je ne veux pas que ma souffrance, et celle des autres, soit niée parce-que ce serait la société qui l'induit. C'est faux.

L'encart à ton sujet, c'était pour essayer de comprendre ton point de vue et je m'en excuse, car comme je l'ai dit, je me suis doutée que ce serait pas agréable à lire, d'ailleurs je n'aurais pas dû l'écrire en fait. C'était une hypothèse, et je suppose que je tombe à côté, désolé.
 
16 Février 2009
2 245
28 638
5 694
pryah;3402713 a dit :
Ce qui était vraiment important de dire ici, pour moi, c'est que je ne veux pas que ma souffrance, et celle des autres, soit niée parce-que ce serait la société qui l'induit. C'est faux.

L'encart à ton sujet, c'était pour essayer de comprendre ton point de vue et je m'en excuse, car comme je l'ai dit, je me suis doutée que ce serait pas agréable à lire, d'ailleurs je n'aurais pas dû l'écrire en fait. C'était une hypothèse, et je suppose que je tombe à côté, désolé.

Si tu avais bien lu mes messages, tu aurais vu que mon attention n'était pas de nier la souffrance des femmes violées ou de la minimiser, ni de faire de mon expérience une généralité, et ça je l'ai dit clairement il me semble.

L'hypothèse que tu as émise sur moi dans ton premier post, elle rentre directement dans ce que je cherche à dénoncer : si une victime de viol ne porte pas de fardeau à vie, ça n'est pas parce qu'elle va bien, c'est forcément qu'elle est dans le déni! (d'autres diraient qu'elle ment, ou qu'elle n'a pas assez souffert). Quand tu dis que la souffrance est viscérale, ça laisse entendre que ce sentiment est inné quand on se fait violer. J'ai tendance à penser qu'il est en partie, une construction culturelle (cf. ce que je disais sur la honte), ça ne veut pas dire qu'il est moins réel et moins fort! La différence c'est qu'on peut déconstruire le culturel, le relativiser et le faire évoluer, et je me répète, mais je préfère ça au fatalisme.

J'espère que les choses sont plus claires, parce que je ne sais pas comment mieux les exprimer.
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes