Bon. Euh. Alors je plante le décor.
C'est le premier auquel je m'attache autant depuis ma rupture avec mon premier Amour.
On ne communique pas beaucoup, puisqu'on est en classe prépa (win1), qu'on essaie de rester discrets pour pas que toute la prépa soit au courant (win2fail), et qu'on est quand même assez timides (win3).
Notre relation a commencé de manière très passionnée, de vrais a(i)mants. Au début j'envisageais cela comme une petite amourette pour me changer les idées, rien de sérieux (la prépa toussatoussa). Et puis il a commencé par me donner des surnoms affectueux, mais pas gnangnan.
Moi je faisais un léger blocage, même si j'étais bien avec lui j'avais énormément de distance/méfiance/réserve nous concernant.
Et puis bon, je regarde le calendrier et me rends compte que ça fait bientôt deux mois déjà. Que le temps passe vite (prépatouss... j'arrête). Et que je m'attache de plus en plus. Même si j'ai encore un peu de mal, je garde une certaine pudeur, une gêne quand je lui parle (moi qui ne cherche que rarement mes mots devant lui j'en perds mon latin), et une forme de timidité.
Et aujourd'hui, en sortant de concours blanc, il m'invite à déjeuner
à la cantine de la fac puis manger chez moi puis au resto.
Un repas comme je les aime: on mange bien, on parle de nous, de sa jambe gauche qui le fait boiter (oui bon ça c'est pas cool mais important pour la suite), de la prépa, des rêves, on s'indigne de la grossièreté de notre voisin qui a osé gueulé "sors de là où j'te bats" à une mendiante et on veut refaire le monde...
On sort, nos chemins se séparent. Sur ma route, je tombe nez à nez avec deux pigeons blancs qui se partagent un morceau de pain. L'un d'eux boite de la patte gauche (vous suivez?). Je l'appelle, lui raconte, on rit et il me dit:
"Et les pigeons, ils étaient amoureux?"
C'était la première fois que j'entendais ce mot sortir de sa si jolie bouche. (bon OK s'il avait dit "ils était amoureux EUX? ça l'aurait encore mieux fait +++ mais bon hein!)
Ça fait un choc, tout de même.