Voilà, c'est fini depuis hier soir. Je pensais pouvoir tirer les rennes de notre rupture, en sortir sans coups ni blessures. Résultat, j'en suis anéantie. Je vide tous mes pleurs depuis hier, je n'ai pas réussi à dormir, j'ai les yeux gonflés. Je ne pensais pas que ça me ferait aussi mal vu ce que j'écrivais sur notre relation avant. C'est trop tôt pour que je relativise, je suis au 36ème dessous.
Et voilà, j'ai encore eu le droit au même refrain, ce même putain de refrain qu'on me sort quand on me quitte : lucile, t'es une fille bien, t'es belle intéressante tout ça et moi, je me suis comporté comme un tocquart, tout est de ma faute, t'as rien à te reprocher, tu mérites mieux, je te souhaite de trouver qqun de bien, je te souhaite tout le bonheur du monde.
En gros. J'ai un fantasme dans ma vie, qu'on me largue parce que j'aurais merdé, que le mec se dise qu'il ne peut même pas rester avec moi à cause de ça. Que ce soit ma faute, pour que je puisse me reprocher des trucs.
Car là, rien. Je pensais vraiment qu'avec lui ça aurait pu marcher. Qu'il aurait pu me faire oublier toutes ces années de galère sentimentale. Me revoilà encore seule. C'est ma plus longue relation, c'est-à-dire 2 mois 3/4 (avant c'était 2 mois et demi ouah quelle avancé). Quand je vois toutes les nanas d'une vingtaine d'années aussi autour de moi qui ne galèrent pas, qui trouvent qqun de bien limite en claquant des doigts, je me dis comment elles font.
C'est comme si je n'avais pas ce je-ne-sais-quoi qui éléctrise les hommes, ce je-ne-sais-quoi qui leur ferait se dire 'ah tiens cette fill-là, j'aimerai faire un bout de chemin avec elle'.
Je n'ai pas envie de me plaindre même si c'est ce que je fais. Je vois juste toute cette impalpable mélasse gluante accumulée depuis des années et ça n'avance pas. C'est pas pourtant essayé de faire des efforts de ma part.
Mon coeur est en miettes.