Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Tu es une femme scientifique et tu veux inspirer des vocations ? J'ai besoin de toi !
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Tu es scientifique et tu veux inspirer des vocations ? J'ai besoin de toi !
- Initiateur de la discussion JulietteGee
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Guest
Pour l'anecdote, c'est grâce à un pacte avec sa sœur que Marie Curie a pu étudier à la Sorbonne. Dans son pays natal, l'accès à l'université était interdit aux femmes. Maria a trouvé un poste de gouvernante pour payer les études de médecine de Bronia, qui lui a payé ses études une fois installée en tant que médecin. Si ça se trouve, il y a des tas de femmes formidables qui n'ont pas pu étudier les sciences et décrocher de prix Nobel parce qu'elles n'avaient pas accès aux études.
Pour travailler actuellement dans la recherche, je peux dire que le manque de femmes dans les milieux scientifiques n'est pas dû (uniquement) directement au sexisme. Il est aussi (et surtout, à mon sens) lié à la précarité du métier de chercheur : peu de chercheurs arrivent à obtenir un CDI avant 35-40 ans, c'est un métier qui nécessite bien souvent de mettre sa vie de famille de côté pendant un certain temps du moins, heures à rallonge, quasi-nécessité de faire quelques années à l'étranger si tu veux te démarquer du grand nombre de candidats pour le peu de postes dispos (dans le privé un peu plus, mais dans la recherche publique c'est archi-mort)...
Comme dans nos sociétés actuelles, la part "vie de famille" est encore très liée aux femmes, elles partent avec un malus conséquent. Il me semble que c'est ces points qui défavorisent l'emploi scientifique pour les femmes, plus qu'un sexisme au recrutement.
Comme dans nos sociétés actuelles, la part "vie de famille" est encore très liée aux femmes, elles partent avec un malus conséquent. Il me semble que c'est ces points qui défavorisent l'emploi scientifique pour les femmes, plus qu'un sexisme au recrutement.
Et les sciences humaines et sociales ? On représente plus d'un tiers du monde de la recherche et on est malheureusement encore oubliés !
Exactement ! Merci @Nouanda ! Pareil de mon côté pour la fameuse bourse l'Oreal dont on est complètement exclus. Ce n'est pas parce qu'on ne passe pas nos journées en blouse blanche dans un labo à faire des manips que nos recherches ont moins de consistance.
Je bosse dans la valorisation de la recherche maintenant, et c'est aussi un milieu dans lequel il faut intégralement répenser les éléments de langages, outils de communication, manière d'accompagner les projets etc ... parce que les process ont été uniquement pensés à destination des sciences dures et des technos à transférer.
C'est un combat de tous les jours, et malheureusement, il est ardu.
Je bosse dans la valorisation de la recherche maintenant, et c'est aussi un milieu dans lequel il faut intégralement répenser les éléments de langages, outils de communication, manière d'accompagner les projets etc ... parce que les process ont été uniquement pensés à destination des sciences dures et des technos à transférer.
C'est un combat de tous les jours, et malheureusement, il est ardu.
Et les financements, je n'en parle même pas ...
En SHS, il doit y avoir 10 % de thèses financées et ensuite tu passes plus de temps à répondre à des appels à projets qu'à faire de la recherche.
En SHS, il doit y avoir 10 % de thèses financées et ensuite tu passes plus de temps à répondre à des appels à projets qu'à faire de la recherche.
@Rocksteady : c'est un appel aux chercheuses, ça me semble compliqué d'exclure toute une partie du monde de la recherche, même si j'entends bien cet argument et qu'il fait sens.
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J'ai servi la science et c'était pas ma joie 
Jamais été aussi heureuse que quand j'ai pu sortir du monde laborantesque et ne plus y remettre les pieds. Je n'ai pas dû affronter de sexisme*, juste que les manipulations qui foirent en boucle, les articles à lire le soir et le weekend comme si c'était ton livre de chevet et surtout cette passion dont tout le monde faisait preuve et que je ne ressentais pas m'ont dégoûtée de continuer dans cette voie. Et donc, me voilà au chômage avec un diplôme encombrant, trop d'années au compteur et pas assez d'expérience 
Du coup je ne suis pas sûre que vous ayez envie de recueillir mon avis haha !
* par contre un autre labo a eu droit à une bonne dose de sexisme pour avoir l'archétype du gros beauf comme patron. En science ou ailleurs, ça aurait été pareil, le gars avait clairement un problème.
Jamais été aussi heureuse que quand j'ai pu sortir du monde laborantesque et ne plus y remettre les pieds. Je n'ai pas dû affronter de sexisme*, juste que les manipulations qui foirent en boucle, les articles à lire le soir et le weekend comme si c'était ton livre de chevet et surtout cette passion dont tout le monde faisait preuve et que je ne ressentais pas m'ont dégoûtée de continuer dans cette voie. Et donc, me voilà au chômage avec un diplôme encombrant, trop d'années au compteur et pas assez d'expérience Du coup je ne suis pas sûre que vous ayez envie de recueillir mon avis haha !
* par contre un autre labo a eu droit à une bonne dose de sexisme pour avoir l'archétype du gros beauf comme patron. En science ou ailleurs, ça aurait été pareil, le gars avait clairement un problème.
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@Rocksteady : Oui, c'est ce que je voulais dire, un peu maladroitement 
Il me semble aussi qu'il faut distinguer la biologie de la chimie, les maths et la physique, en terme de parité : on est proche des 50/50 hommes/femmes en biologie, alors que dans les autres domaines, les femmes sont beaucoup moins représentées. Pour la physique et les maths, j'imagine que c'est essentiellement dû au stéréotype "les femmes aiment pas/sont moins douées en maths"...
Il me semble aussi qu'il faut distinguer la biologie de la chimie, les maths et la physique, en terme de parité : on est proche des 50/50 hommes/femmes en biologie, alors que dans les autres domaines, les femmes sont beaucoup moins représentées. Pour la physique et les maths, j'imagine que c'est essentiellement dû au stéréotype "les femmes aiment pas/sont moins douées en maths"...