Moi, après réflexion, j'ai l'impression que ma mère ne me voyait pas grandir (ou ne voulait pas plutôt). J'ai toujours du me débrouiller seule : acheter toute seule mon premier soutien-gorge, me raser sous les bras avec le rasoir de mon frère, acheter mon premier déodorant. Je me rappellerait toujours, le jour oú j'ai eu mes règles, j'ai couru pour aller le dire à ma mère qui était sur l'ordinateur. Elle n’a même pas tourné la tête pour me regarder et a juste dit “il y a des serviettes hygiéniques dans la salle de bain ... ». Je faisais de la natation et j’ai donc décidé plus tard d’utiliser des tampons, elle n’était pas trop d’accord mais j’en piquais quand même en cachette. J’ai longtemps était complexée par tout ça, elle ne voulait pas que je mette de vernis, pas de maquillage. Ma soeur était aussi son petit soldat, une fois j’avais juste mis du mascara pour aller à une fête forraine, elle m’a poursuivi pour toucher mes cils et vérifier que j’en avais pour aller courir le dire à ma mère. Ma grand-mère me disait parfois que j’étais jolie et puis elle ajoutait « je ne le dit pas devant ta mère, elle va m’engueuler ». Soit disant, ma mère ne voulait pas que je prenne la « grosse tête », sauf qu’en fait, elle a obtenu l’effet inverse car je n’ai jamais eu confiance en moi.
La chose pour laquelle je lui en ai le plus voulu, c’était pour la pilule. J’ai attendu des années qu’elle vienne m’en parler, qu’elle vienne enfin « avoir cette conversation » que beaucoup d’ados redoutent mais que moi, je rêvais d’avoir. J’ai plusieurs fois du prendre la pilule du lendemain pour des accidents ... Et finalement, un jour, il n’y a pas si longtemps (2 ans), j’ai appelé moi même pour prendre rendez-vous avec une gynéco. J’en avais quand même parlé avec ma soeur avant avec laquelle je suis très proche maintenant.
Comme la plupart d’entre vous, je lui ai pardonné, elle avait sûrement peur que je grandisse trop vite, que je ne sois plus sa petite fille ...
La chose pour laquelle je lui en ai le plus voulu, c’était pour la pilule. J’ai attendu des années qu’elle vienne m’en parler, qu’elle vienne enfin « avoir cette conversation » que beaucoup d’ados redoutent mais que moi, je rêvais d’avoir. J’ai plusieurs fois du prendre la pilule du lendemain pour des accidents ... Et finalement, un jour, il n’y a pas si longtemps (2 ans), j’ai appelé moi même pour prendre rendez-vous avec une gynéco. J’en avais quand même parlé avec ma soeur avant avec laquelle je suis très proche maintenant.
Comme la plupart d’entre vous, je lui ai pardonné, elle avait sûrement peur que je grandisse trop vite, que je ne sois plus sa petite fille ...