Un agresseur sexuel dans le métro identifié par la police grâce à la photo prise par une victime

[Maud Kennedy]

@MorganeGirly , il y a une différence entre dire "nous pourrions tous être des violeurs" et "les hommes sont tous des agresseurs potentiels"

 

[Maud Kennedy]

Heureusement qu'il y a "potentiel" dans le terme. J'ai l'impression qu'on oublie vite le sens de ce mot.

Ce n'est pas le terme potentiel qui me dérange,je sais ce que ça veut dire mais le fait qu'on exclue les femmes alors que personne n'apprend la notion de consentement.

 

[MorganeGirly]

Ce n'est pas le terme potentiel qui me dérange,je sais ce que ça veut dire mais le fait qu'on exclue les femmes alors que personne n'apprend la notion de consentement.

J'ai inclus femmes dans tous mes messages sur le sujet .

En revanche, le 2e article de blog me parait assez clair sur la raison pour laquelle on ne peut pas faire une stricte équivalence entre les hommes et les femmes sur ce point-là. La base de la culture du viol c'est justement ce déséquilibre : on apprend aux hommes qu'agresser une femme c'est normal et sexy, que le sexe leur est dû, et aux femmes qu'elles ne doivent pas "mal le prendre", que leur devoir c'est de combler les besoins des hommes et que si elles ont vécu une agression vraiment grave, c'est sûrement qu'elles ont fait quelque chose de mal. A partir de là, "ne pas apprendre la notion de consentement" place les femmes dans une situation de vulnérabilité plus grande que les hommes.

Cela n'est nullement nier l'existence de violences subies par les hommes ou les viols dont ils peuvent être les victimes, je ne vois vraiment aucun élément dans mes messages (même ceux des autres) qui permettent de faire penser ça. Etre un agresseur potentiel n'exclut aucunement la possibilité d'être aussi une victime potentielle et vice-versa.

Comme c'est carrément hors-sujet par rapport à l'article, je pense que ce serait mieux de continuer d'éventuelles discussions sur ce thème soit dans la VPS soit dans le sujet de l'article "Nous aurions pu être des violeurs".

 

[alita99]

Je suis assez d'accord sur le fait qu'on ne nous prépare pas à ne pas agresser nos partenaires vu que le consentement n'est pas enseigné, je suis également d'accord avec @MorganeGirly sur le fait que la situation des hommes et des femmes n'est cependant pas équivalente car on apprend aux femmes à dire non alors qu'on apprend aux hommes à prendre ce non pour un oui (sans compter que le genre masculin est construit sur la domination du genre féminin, alors que le genre féminin est construit sur l'idée d'une forme de passivité dans le sexe et à être objet du désir de l'autre).
Par contre je m'interroge vraiment sur comment combattre la situation dont parle l'article si on ne peut pas dénoncer. Le problème c'est que sans preuve personne ne nous croit. Le droit à l'image je veux bien mais comment se fait il que quand des hommes agressent (par exemple Rémi Gaillard) personne ne vient lui dire qu'il n'aurait pas du diffuser des images de la nana? Comment se fait il qu'on dise aux femmes victimes de revenge porn que le droit à l'image ce n'est pas si simple, au point qu'elles soient obligées de mettre des copyrights sur leurs photos voire sur leur propre corps selon les pays.
Je ne dis pas qu'il faut mettre le droit à l'image par la fenêtre mais qu'à mon avis il y a surtout un vide juridique en ce qui concerne ce droit et internet/ les réseaux sociaux et que comme par hasard on a tendance le combler en faveur des agresseurs. Au final on les protège et comme d'habitude on encourage les femmes à surtout ne pas faire que l'agresseur se sente mal, donc on déplace la culpabilité sur elles, non?