J’ai lu cet article, principalement parce que je cherche encore une solution à un problème de ce genre. Et en lisant les commentaires, j’en ai trouvé de très durs et je ne les comprends pas. Alors, ni une ni deux, je pose mon témoignage et je donne mon point de vue.
Un de mes meilleurs amis, avec le temps et l’affection, est devenu mon amant. Au commencement, il y a eu un dérapage, au cours d’une soirée arrosée. Il me prenait sans cesse dans ses bras, il me serrait tendrement contre lui, me caressait les bras, les mains avec une douceur inouïe ! on est tous les deux hyper-sensible mais lui est introverti, ce qui est une vraie complication dans la vie… tous les jours !
Donc ce soir-là, on s’est câliné à outrance et on s’est laissé bercer par la magie du moment. Mais j’ai eu un blocage, une panne. Devant la perspective de l’entrainer dans une voie qu’il pourrait regretter au matin, j’ai angoissé. Je lui ai dit. A cet instant il n’avait aucun problème d’érection. Mais il ne s’est rien passé entre nous parce que je voulais qu’on en parle avant. Que les choses soient claires et qu’on soit transparent sur nos désirs à venir. On s’est endormi, enlacé
mais pas de sexe…
Cela s’est reproduit quelques semaines plus tard dans les mêmes conditions, mais le contexte ne nous permettait pas d’aller trop loin. Là encore pas de problème d’érection, mais il ne s’est rien passé d’autre que de tendre caresses sans ôter nos vêtements.
Plus tard j’ai déménagé. Très loin, parce que je fais les choses à fond ou pas du tout !
On a gardé le contact et quelques mois plus tard il a décidé de venir me voir un week-end. A son arrivée curieusement je ne voyais pas le sexe comme une évidence. Je pensais qu’il était passé à autre chose et que j’étais la seule le vouloir. Mais j’avais tort. A l’instant où on s’est couché, à l’origine pour dormir, il m’a serré contre lui et est devenu très entreprenant. Je l’ai clairement encouragé, mais l’érection elle… on l’attend encore. Je l’ai rassurée autant que possible. On a passé la nuit à… s’occuper de moi. Il est terriblement attentionné et attentif. Pendant les 3 jours de sa visite, on a passé un nombre conséquent d’heures en actes sexuels qui ne visaient que MON plaisir. Et je voyais que sa frustration augmentait chaque fois qu’il tentait une pénétration. A chaque début d’érection, son attitude changeait et au moment de… plus rien. Si par exemple, lors d’une petite montée, je le touchais… c’était instantané il redescendait.
A ma hauteur j’ai tenté plusieurs approches pour ouvrir la conversation, mais il était déjà trop angoissé à l’idée que ça ne vienne pas, il faisait de l'humour. il déviait la conversation et je ne l'obligeais pas.
Une autre occasion s’est présentée. Mais entre les deux il en parlait souvent. J’ai vite compris que ça ne fonctionnerait pas, qu’il se mettait une pression terrible. Ma propre confiance en moi en est ébréchée, salement… je culpabilise beaucoup. Je fais au mieux pour qu’il n’en sache rien. Je me pose des tas de questions, même si je sais que je ne suis pas responsable directement. Il me racontait qu’en pensant à moi il avait des érections incontrôlables et très régulière, qu’il se sentait bien pour revenir. Mais comme prévu… pas de pénétration. Et même, lors de ses invasions sur mon corps, je le sentais devenir fou d’envie, puis de colère. Je n’ai pas osé lui proposer qu’on s’abstienne simplement, chaque fois que j’y faisais allusion il avait une mine abattue. Je le laissais donc faire mais ma culpabilité aussi augmentait à mesure. Moi j’ai pris un plaisir incroyable entre ses mains habiles ! jamais un homme ne m’en avait donné autant. Mais lui est toujours restreint… angoissé… furieux… désemparé… quand il est avec moi, il ne dort pas.
Aujourd’hui on en est là. Il est hors de question que je le blâme, que je sois égoïste. Et encore moins que j’arrête de le voir !!!! comment je pourrais le rejeter ? C’est inhumain ! et je pèse mes mots ! ça peut avoir des conséquences directes sur son avenir affectif ! détruire toute sa confiance et son estime de lui-même… c’est terrible de faire ça ! surtout sous le simple prétexte d’être un peu heurté dans sa propre sensibilité…
Lui, envisage la médication, je ne suis sûre que ça l’aide à reprendre confiance en lui. Je me renseigne pour que mon attitude l’invite à se sentir bien, pour avoir les bons mots, les bons gestes. Je me mets intégralement de côté parce que j’aimerais qu’il ne renonce pas. Qu’il ne se déteste pas et qu’au pire, si ce n’est pas avec moi, qu’il ne se retrouve pas dans un cercle vicieux qui le briserait totalement.
Alors directement adressé à la gente féminine (mais pas à toutes les femmes hein!) j’ai envie de dire… la femme est connu depuis 200 000 ans pour sa compassion, sa tendresse et sa douceur. Il serait temps de ne pas l’oublier.
Pardon c’est un peu long… bonne lecture et bon courage à celles et ceux qui en ont besoin !