Un tiers des étudiants de fac auraient voulu être dans une autre filière

[Heran.]

Vraiment je pense qu'il faut penser à changer le système scolaire collège/lycée et prendre exemple sur la Suisse (ou l'Allemagne), où les lycées pro représentent plus de la moitié des lycéens! Et où ces formations sont valorisées et non dénigrées.

Je suis d'accord avec toi sur le côté dévalorisation des filières professionnelles en France, ça en devient ridicule. Les mecs, y'a un moment où on va devoir apprendre un métier hein, on peut pas rester dans le grand flou théorique toute notre vie. Le pire c'est qu'on se plaint qu'on manque de main d'oeuvre dans les métiers manuels. Comment dire... 
Par contre, le système allemand tant admiré, je trouve qu'il est assez affreux au final. A la fin du primaire (Oui oui, du PRIMAIRE) les élèves sont envoyés dans 3 différents types d'écoles suivant leur niveau. Seuls ceux qui vont dans la meilleure école auront le droit d'aller à l'université. Donc grosso modo, t'es jugé sur tes capacités à 10 ou 11 ans pour voir ce que tu feras plus tard.  Moi ça m'a effarée. Alors oui il y a beaucoup de lycéens dans les formations pros, mais simplement parce qu'il y a des espèces de quotas, et que de toute façon les moins bons sont "condamnés" à y aller. (Et c'est comme ça qu'ils essayent de maintenir un niveau élevé en université. Bon, c'est pas forcément concluant.  ) En France j'ai quand même l'impression qu'on laisse plus de chances aux jeunes, parce qu'on connait tous l'exemple de celui qui était médiocre au lycée et qui réussit bien à la fac parce que le système lui convient mieux. 

 

[terrific-fluffy-bunny]

@Terrific-fluffy-bunny  Je suis pas de Nancy. La licence était aussi proposée à Toulouse. Donc j'ai mon année de droit à Pau, qui est plus proche de chez moi. Quant à la licence LEA, elle a pour but de rendre les étudiants bilingues dans au moins 2 langues, avec une maîtrise de leurs cultures. On devra aussi avoir les bases d'une 3ème langue. De plus, dans cette licence on a aussi des cours au choix dans le domaine de l'économie, du droit et de la gestion. Et la meilleur, c'est qu'en L3 il y a un stage obligatoire à l'étranger d'au moins 5 mois.

Ce qui m'a attiré dans cette licence, c'est justement le fait qu'on étudie les langues mais aussi d'autres domaines. Ensuite, on peut s'orienter vers des masters en rapport avec le commerce, mais aussi vers des masters en traduction, car dès la 2nde année on a de la version et de la traduction.

Ca a l'air pas mal comme licence.

Tu as pensé au magistère?
Il me semble que la troisième année, tu la fais à l'étranger...
C'est un cursus difficile d'accès (d'ailleurs pour moi c'est trop tard) mais il a l'air vraiment intéressant.

 

[Myrtille_]

Pour avoir bon nombre d'amis étudiantes en LEA (Langues Etrangères Appliquées) dans une grande fac publique, je peux dire que si, il y a un sérieux problème au niveau de l'organisation de la fac, et aussi un problème concernant certains enseignants. Mes amies ont failli ne pas pouvoir aller en Erasmus parce que leur professeur référent se foutait totalement de l'organisation de leur séjour, elles étaient donc livrées à elles-mêmes pour savoir où loger, en ayant seulement l'e-mail d'une espagnole en guise de contact, espagnole qui n'avait jamais le temps de répondre. L'enseignant n'a jamais pris la peine de les aider dans leur démarche (en première année), de les guider, de les conseiller etc.


Conclusion ? Elles se sont retrouvées dans une galère une fois en Espagne, plein d'informations ne leur avaient pas été données, et j'en passe. Quant aux cours, ils étaient inutiles et n'avaient aucun rapport avec leur filière. Plusieurs amies m'ont avoué qu'elles ont l'impression d'avoir été trompées, parce que le contenu de leurs cours n'a rien à voir avec les métiers que justement le cursus est censé préparer. Et elles l'ont bien vu durant leurs stages, car leur employeur était effaré de voir qu'elles ne savaient pas effectuer telle tâche en étant dans telle filière. Ce qui fait qu'au final, elles n'apprennent rien, ou presque rien, qui ne les intéresse.

Mais ce n'est pas aux profs de s'occuper de l'organisation des séjours Erasmus. Ils vont pas regarder les petites annonces pour trouver un logement correspondant aux envies des étudiant.e.s... Dans les universités d'accueil il y a des services spéciaux pour ça (je suis partie en Roumanie et il y en avait un, alors en Espagne...). Il fallait qu'elles contactent leur université d'accueil et qu'elles se renseignent à ce propos. Les responsables d'échange (d'accueil et de départ) ont déjà assez de travail comme ça (en plus de leurs cours et de leurs travaux de recherche)...

Concernant les "informations" à connaitre, il y a énormément de documentation à disposition des étudiant.e.s.

Pour les cours, le système Erasmus fonctionne ainsi : chaque étudiant.e choisit les cours qu'iel veut suivre. Etudiante en journalisme, j'ai pu suivre des cours sur le féminisme. C'est au étudiant.e.s de se débrouiller, et c'est parfaitement normal. A eulles d'aller voir les profs pour savoir s'iels peuvent suivre ces cours. Si iels acceptent, il faut demander à ses responsables d'échange de valider ce choix (ce qu'iels font toujours). C'est aussi simple que ça. Alors personne n'a d'excuse sur le fait de ne pas avoir de bons cours.

Il est bien trop facile de jeter la pierre sur les universités et leurs personnels... Il faut aussi apprendre à se bouger les fesses, mais normalement on a appris à le faire avant d'arriver dans les études supérieures. Et il ne faut surtout pas oublier que les universités manquent énormément de moyens financiers et que ce que l'on appelle "autonomie des universités" est en train d'empirer les choses.

J'ai beaucoup aimé ce que j'ai pu faire à l'université (ce n'est pas fini mais je change de cursus). Si je pouvais changer une seule chose, je me serais investie plus tôt dans la vie universitaire, notamment dans la vie syndicale et politique. La plupart des étudiant.e.s arrivent à la fac quand les cours commencent et repartent quand les cours se terminent alors qu'il y a énormément de savoir à acquérir en dehors des cours.

Et il est certain que l'on n'apprend pas à exercer un métier à l'université. Je suis heureuse d'être allée à l'université car elle a changé ma compréhension du monde. Après, c'est aux étudiants de savoir valoriser ce qu'ils ont appris pour trouver une formation complémentaire. Mais les programmes de chaque cursus sont disponibles. Il faut juste les lire.

 

[Sewouenn]

@Myrtille_  je comprends ce que tu veux dire mais quand je parlais des enseignants référents qui se fichaient des élèves devant partir en Erasmus, c'est que le souci, il y a un an, c'est que ni l'université ni les "correspondants" ne répondaient aux e-mails ou aux appels des élèves qui s'apprêtaient à partir. Donc dès cet instant, je pense que les titulaires auraient pu essayer de voir ce qui clochait au lieu de laisser les étudiantes sans aucune information.


Après dans le fond du sujet, moi je ne me sens pas concernée puisque ma faculté est petite et vraiment géniale (à mes yeux en tout cas).


Ce qui m'a frappé chez mes amies, c'est que l'une d'elle m'a expliqué qu'en LEA, elle est censé apprendre les langues certes, mais également la communication, les sciences économiques et sociales etc. Or quand elle a fait son stage de traduction, elle a fait une traduction en 2h et s'est pris un savon par le patron qui lui a dit qu'une traduction devait se faire en 4h (parce que résultat, à force de faire comme à la fac, elle avait dû faire en 2h ce qui est censé se faire en 4, donc elle a fait des contresens de phrases etc.)

Et autre fait, le patron lui a demandé de faire un plan com' (elle est en 2ème année là) et elle ne savait même pas ce que c'était, ils n'ont jamais vu ça dans leur filière alors qu'elle est en LEA et qu'elle a effectivement pris des options relatives à la communication, ce qui a littéralement sidéré le patron de stage en question...

Bon après il est clair que ce n'est pas moi la meilleure placée pour parler de ça, le meilleur aurait été que mes amies en question s'expriment directement là-dessus ^^

Je suis consciente qu'il est "facile" de rejeter la faute sur certains enseignants, mais il est également "facile" de rejeter la faute sur les étudiants, comme si aucun d'entre eux n'était sérieux. Il faut avouer que dans certains établissements, on compte certains professeurs incompétents (j'en connais une dans ma faculté qui ne donne aucun contenu de cours, elle s'est contenté cette année de nous faire lire un recueil de poèmes et de nous donner une anthologie à faire, on n'a strictement rien appris là-dedans, alors que l'intitulé du cours était quand même "Littérature du 18ème"...)

 

[Lily Of The Valley]

bon j'apporte mon témoignage 3 ans plus tard

Actuellement je suis en Master 2 de Droit, dans une spécialisation que l'on appelle une "niche" (un peu à tort je trouve)
J'ai toujours voulu aller à la fac, et toujours voulu faire du Droit. Quand les bacheliers arrivent à la fac et qu'ils se plaignent du manque de proximité avec les profs, du manque d'encadrement j'ai un peu envie de dire "mais tu ne le savais pas ???". Tous les ans on entend "les trop nombreux étudiants en fac, le grand nombre d'échec, la réorientation au bout de qq mois". Donc qq part on est prévenu. On sait que l'on va être noyé, on sait que le prof de "Droit du machin" ne pourra pas nous encadrer comme souhaité, on le sait. Les gens qui le découvrent doivent vivre dans une caverne.

j'ai toujours considéré la première année comme une année tampon: il faut s'accrocher et travailler sur soi pour réussir. C'est trop simple de dire "je vais pas en cours car le prof est pas intéressant". Pour un prof chiant combien sont passionnants ?

en tout cas, j'ai refait ma L2 et même si c'est dur psychologiquement (car on voit ses ami-e-s avancer) il ne faut pas le prendre comme un échec mais comme une seconde chance.

Par contre je peux vous assurer que le Master 2 c'est une pure blague. Mon année a été une désillusion complète. J'ai candidaté dans ce Master par passion du domaine enseigné, et j'attendais bcp de choses, sans doute trop.
Je pensais trouver des profs engagés, un réseau d'étudiant, des profs portants de l’intérêt à leurs étudiants. Et bien QUE DALLE. Certains de mes profs n'ont pas fait cours, d'autres seulement la moitié des heures prévues.
Il y avait un réel manque d'organisation, l'impossibilité pour nous étudiants de pouvoir nous exprimer (les profs de mon master pensant qu'ils avaient toujours raison).
Mes sessions d'examen ont été une pure honte: une journée d'examen de 6 heures avec 3 h pour 4 matières fondamentales (dont une notée sur 3 points LOL). Et 3 heures pour 6 matières de spécialisation (avec seulement 3 matières tirée au sort donc 3 non notés, merci pour la super évaluation des connaissances). Mes ami-e-s en fac sur Paris ont des examens écrits de 5h pour une seule matière.
Au second semestre j'ai passé un "grand oral" .... de 15 minutes où on aurait dû être interrogé sur toutes les matières du S2 et au final personne n'a eu les mêmes règles d'examen (exemple: j'ai été interrogé sur 3 matières, d'autre sur 2 en d'autre sur 5 )
aujourd'hui je suis encore en recherche de stage, mais je ne trouve pas malgré mes très nombreuses démarches. J'ai demandé à faire un mémoire de recherche, demande refusée alors qu'en début d'année on nous avait dit que si jamais nous n'avions pas de stage un mémoire de recherche pourrait être fait.
D'ailleurs ce mémoire à rendre initialement le 30 Aout et bien ... est à rendre le 30 juin, les profs ont décidé de changer la date
Nos profs sont incapables de nous aider, de nous donner des contacts, de nous orienter vers certaines structures auxquelles on ne penserait pas ... Le master 2 est quand même un aboutissement, le point final à 5 ou 6 ans d'étude, la possibilité pour des enseignants de créer une relève. Nous ne sommes que 15 dans mon master alors les profs ne sont pas débordés pas le nombres d'étudiants à soutenir.

Réellement pour moi cette année a été un pur gâchis: on a réussi à me dégouter des études et surtout à me faire perdre espoir.
Alors que j'ai perçu mes années de licence et ma première année de master 1 comme la possibilité de démontrer ce que je valais, mon année de master 2 a été un supplice où j'avais le sentiment d'être infantilisé (exemple: travail de groupe en guise de punition de la part d'une prof, refus de nous envoyé un power point car deux étudiants ne venaient pas en cours)

Enfin voila, je pensais vraiment que mon master 2 serait le joli point final à des années plutôt sympa. A la fin il n'a été qu'un échec

 

[bubulle888]

Après ce que je ne comprends pas c'est ces gens insatisfaits des études qu'ils font mais qui les continuent quand même la fac propose plein de passerelles et de moyens de se réorienter, tu peux même te réorienter d'un semestre sur l'autre en L1 (ce qui m'a sauvée), alors pourquoi continuer dans une filière qui ne leur convient pas .

 -> Ben la pression des parents, qui veulent quelque chose "d'utilitaire"? Ou la peur de ne pas trouver de boulot dans le domaine choisi après la fac, je pense. J'ai une amie, qui a fait S, sur recommandation de ses parents et profs (et un peu contre ses envies à elle, apparemment). Elle se définissait elle-même comme "L contrariée". Après le lycée, elle a choisi une filière "utilitaire", et c'est comme ça qu'elle s'est retrouvée en LEA (bon c'est aussi comme ça qu'on s'est connues ). Bien sûr, elle a choisi une deuxième langue par laquelle elle était attirée, le japonais (comme moi). Et bien sûr elle s'est débrouillée pour ne pas être à proximité de chez ses parents (besoin d'indépendance). Sauf que son truc, c'est le dessin et les arts de rue (le genre de truc qui inquiète les parents). LEA et japonais, ça lui a plu, mais pas au point de continuer jusqu'au master non plus. Mais question de financement, elle a poussé jusqu'à la licence. Finalement, elle s'est réorientée en arts du spectacle, va avoir son m2, et a même un futur job à la fin du master. Mais il aura fallu qu'elle fasse ses preuves avant (surtout u niveau parental, en fait).

 

[Cocoeau]

-> Ben la pression des parents, qui veulent quelque chose "d'utilitaire"?

Il n'y a pas que ça : il y a aussi le fait que les études sup ne sont pas gratuites...

Se réorienter, c'est le choix que j'ai fait après ma L1 de lettres, je suis maintenant en LLCE. Lettres, ça semblait me convenir sur le papier, une fois dedans ça ne m'a pas convenu. Tant pis : je me suis décidée  à me réorienter en Janvier, peu après les examens du S1. Je voulais être prof de lettres, je vise maintenant le boulot de prof d'anglais. Bref j'avais et j'ai toujours un objectif professionnel clair, et en plus l'un comme l'autre sont pas mal demandés en ce moment.
Mais ma mère avait payé mon année, mes bouquins, etc... Et je n'ai osé lui parler de mon envie de réorientation qu'au mois de mai. Oui, si tard. D'autres n'ont peut-être eu aucun souci, mais je comprends que ça soit dur de mettre ses parents face à un "gâchis" d'argent et de temps pareil.
Bon par chance elle n'a pas trop protesté, et vu que j'ai brillamment validé ma L1 - de LLCE donc - elle n'a plus de raison de dire que j'ai fait un mauvais choix.

 

[bubulle888]

@Cocoeau
Bah ta mère n'a pas payé ton inscription pour rien, vu que tu es toujours en fac ^___^. Puis pour les bouquins, avec un peu de chance tu pourras les revendre et te faire des réserves (les petites rivières forment les grandes, comme on dit, ou un truc du genre), ou te payer tes bouquins de LLCE.anser:. Heureusement tu as pu voir à temps que c'était pas ton truc et changer de suite.
J'en profite aussi pour rebondir sur les témoignages de @Sewouenn et @Melan8  sur LEA. Le stage de L3 c'est cool (dans ma fac c'est 2 mois minimum). Seulement l'option en rapport, genre communication ou métiers de la traduction, c'est un peu de la rigolade. Autant dans mon parcours "traduction", on avait plus d'heures de traductions en plus (biiien) , autant l'option "informatique appliquée aux métiers de la traduction", lol. Je ne jette pas la pierre sur le prof, on a fait des trucs qui peuvent toujours être utiles, comme faire une page html, ou mieux se servir de excel. Mais concernant la traduction en elle-même, c'était moyen. On devait voir de la Traduction Assistée par Ordinateur, et que neni. On a juste un peu testé les traducteurs en ligne. Bon après je critique, mais peut-être la fac n'avait pas les moyens pour acheter des logiciels TAO, ou peut-être qu'il aurait fallu un autre prof dispo (celui là semblait plus être prof d'informatique que de traduction). Et surtout, après discussion avec des potes LEA d'autres parcours, les 3/4 du contenu du cours d'informatique ressemblait à celui des autres parcours.

 

[Sewouenn]

@bubulle888,

Il est clair qu'une bonne part du problème réside à la source, c'est-à-dire à l’Éducation Nationale, à la gestion de l'argent réservé aux facultés et donc justement au manque de fonds... Depuis un moment, l'éducation est mise de côté, la France est extrêmement en retard comparé à d'autres pays (je pense au Québec notamment).


Alors après c'est sûr que moi je me suis permis de réagir à ce sujet, mais je reste assez mal placée pour en parler étant donné que le problème ne me concerne que de loin. Je suis dans une petite faculté privée comptant environ 600 étudiants, mon année coûte 3000 euros, mais j'ai un enseignement de qualité, des cours quasi particuliers, et bien que je sois en Lettres Modernes, l'université nous permet mille et une ouvertures disciplinaires, la bibliothèque me met sur le cul à chaque fois que j'y entre, et les quatre salles informatiques sont suréquipées en Mac et logiciels qui valent la peau des fesses, donc voilà ça reste un choix de vie étudiante, et cette vie étudiante-ci a ses propres défauts, mais mes cours et leur contenu correspondent à ce qui était présenté, et donc à ce que je veux faire.

 

[Cocoeau]

@Cocoeau
Bah ta mère n'a pas payé ton inscription pour rien, vu que tu es toujours en fac ^___^. Puis pour les bouquins, avec un peu de chance tu pourras les revendre.

Bah disons que j'aurais passé un an de moins en fac sans ça, donc un an de sousous en moins.
Les bouquins de lettres classiques sont malheureusement peu demandés, et ceux que j'ai pu revendre, je les ai revendu à la moitié de leur valeur... Donc il y a perte dans tous les cas.

Ca peut sembler trivial face à l'importance d'être dans une filière qui nous convient, mais ça compte...

 

[bubulle888]

@Cocoeau : arf . J'avais compris que tu t'étais réorientée à la fin du semestre 1 de ta première année, et que donc tu n'avais pas eu d'année en plus à faire O_o. Dommage pour les livres. Et malheureusement, c'est trivial, mais pour beaucoup d'étudiants, chaque sou, ça compte.
@Sewouenn : Ah ben j'espère bien que pour 3000 euros l'année tu as un enseignement de qualité . A ce prix là ya intérêt à ce que tu en restes sur le cul . Je sais qu'outre atlantique (aux USA, maintenant un peu au canada, ou au Japon pour ne citer qu'eux), 3000 euros ce n'est que peu pour les frais d'établissement public. Mais moi ça me révolte. Que tu aies à payer 3000 euros pour avoir un enseignement de qualité, ben je trouve ça dégeu, ça devrait être normal. Bon heureusement tu as les moyens (ou tu as trimé pour les avoir). Mais l'égalité des chances, elle en prend un sacré coup!
(oui je dégringole tout droit du pays du pays des bisounours)
Bon après, je suis consciente que la situation n'est pas non plus catastrophique, et qu'on est peut-être pas les plus à plaindre, mais quand j'entends certains témoignages, je me dis que ce n'est pas encore gagné pour tout le monde. Et que mine de rien, comme tu dis, ya un problème au niveau du budget national...

 

[Sewouenn]

Mon cas n'est pas si compliqué, pour commencer c'est un choix de vie étudiante, j'aime apprendre, j'aime interagir, j'aime forger mon esprit critique, et je me suis dit que ce n'était sûrement pas dans une université publique avec 100 autres élèves dans un amphi que j'allais pouvoir développer mes compétences.

Ensuite, ma fac coûte trois mille euros, certes, c'est une somme, mais elle n'est pas loin de chez moi, donc en clair aller en fac publique (loin de chez moi, avec appartement et trajet en voiture) me reviendrait aussi cher voire plus cher encore, et ça pour un enseignement de moins bonne qualité (selon mes critères à moi évidemment, je ne dis pas que l'enseignement public est naze, je dis juste que l'enseignement privé me correspond parce que je suis presque seule avec l'enseignant, je peux poser mes questions, il peut y avoir discussion, débat, ce qui n'est pas possible dans un immense amphithéâtre).

En tout cas je suis très heureuse de ce que j'apprends, c'est ce qui compte ;D

Donc voilà, je n'ai pas plus les moyens que les autres, ma mère est une simple aide-soignante et mon père est vendeur dans un magasin de bricolage, je ne roule pas sur l'or, j'ai juste choisi d'investir dans ce qui me permettrait de réussir sur long terme.