Au lieu de dire "elles ont qu'à se renseigner, au lieu de tomber enceinte", on peut commencer par rappeler qu'aucune contraception n'est sûre à 100%, déjà.
Ensuite, l'accès à la contraception est pas toujours ultra simple non plus, aussi par l'entourage et les professionnel.les.
Quand j'ai voulu parler contraception à 17 ans, ma mère m'a répondu que le moyen le plus sûr de pas être enceinte, c'est l'abstinence. Mon gynéco était un connard qui m'a dit que j'étais trop jeune. Le planning familial, à 1h de train et en scred de mes parents, m'a filé une pilule qui m'a fait vomir pendant trois mois. Quand j'ai changé de gynéco, il m'a conseillé l'implant, et j'ai eu mes règles en non stop pendant un an.
Alors oui, ça a été capote et retrait, selon l'ex avec qui j'étais (parce que y a ça aussi, c'est pas toujours facile pour une jeune personne assignée femme de s'opposer à son conjoint (puisqu'on parle ici de relation hétéro-sexuelle, ou en tous cas pénis-vagin) sur la question de la contraception) et aujourd'hui, je bénie le ciel de ne pas être tombée enceinte à un moment où je n'aurais pas pu le gérer, et où je sais avoir eu un comportement à risques.
Je me considère pas plus débile ou moins dégourdie qu'une autre. Pour autant, je n'ai pas été très bien encadrée et entourée, j'avais des informations partielles et erronées (si je supporte pas une pilule, j'en supporterai aucune, le stérilet c'est surtout pour les personnes ayant déjà eu des grossesse...) mais qui me donnaient l'impression de ne pas avoir besoin de plus me renseigner.
Donc c'est un peu facile de taper sur les individus et d'infantiliser en disant "y a qu'à", quand il y a aussi un contexte sociétal.