Ce dont vous parlez, la non réaction devant des agression de personnes gros.se.s et le fait qu'on se permet tout avec les gent.e.s en surpoids me fait penser que je redoute un peu l'arrivée de l'été.
Il y a un ou deux ans, j'étais dans le centre ville, je me baladais parce que j'étais en avance a un rdv avec des copines. Il faisait beau, il y avait des gens heureux et un marchand de glace. Je suis toute contente de m'acheter ma petite boule de sorbet framboise et je me dis que le temps d'aller a mon rdv 100m plus loin elle n'aura pas trop fondu et que je pourrai la manger tranquillou sur un banc en attendant mes amies. Moi, ma graisse et ma glace n’avions que 100m a faire, 100m sur un simple trottoir d'un quartier marchand fréquenté un jour ensoleillé de vacances scolaire. Combien de personnes que je ne connaissais ni d'eve ni d'adam se sont permis de me faire une remarque sur le fait que je mangeais une glace? Seulement trois. Quand je mange une mini pizza achetée au snack du coin de cette rue, c'est au moins 5 remarques que je me prend.
Ça va du gentil ("Mademoiselle, vous avez bien raison de vous faire plaisir, mais méfiez vous : dix secondes dans la bouche, dix ans dans les fesses"), au culpabilisant ("franchement, vous pourriez faire un effort : mangez une pomme! c'est meilleur pour la santé!") jusqu’à la moquerie pure ("pfffuaaa regarde ce qu'elle mange la grosse vache! Haaaan je vais vomir! Comment on peux se laisse aller comme ca? Yeuuurk elle me regarde!") en passant par le pervers ("huummm j'aimerais vous étaler cette glace sur les cuisses, j'adore les filles biens grasses comme vous! Comment ca vous me rejetez?! Vous devriez pas, grosse comme vous êtes vous devriez le prendre comme un compliment!"). Généralement toutes ces remarques se concluent par un bon vieux "je dis ça pour vous hein, pour votre santé".
Tout ca pour dire, je crains les invitations en pique nique urbain qui vont sans doute tomber au printemps, les après-midi shopping et leur glace de fin, les soirée dans le parc a grignoter avec les potes, parce que j'ai pas envie de manger en publique pour ne pas me faire emmerder.