Alors en fait, je comprends pas trop pourquoi on focalise encore une fois sur le harcèlement de rue comme si c'était le seul problème des femmes. Je risque de me faire pourrir pour ce que je vais écrire mais ça m'énerve. Les seules problématiques que le gouvernement à l'air prêt à entendre, sur lesquelles il à l'air prêt à communiquer et à agir c'est :
- Le harcèlement de rue (cette menace venue des quartiers pour envahir nos centres villes - je caricature à peine -, parce qu'on dit "pas d'amalgame" mais on en fait qu'en même, et de mon point de vue rien que l'acharnement spécifique sur ce type de harcèlement, et le fait de justement le considérer en un type de harcèlement particulier pose question)
- La contraception
- L'égalité professionnelle hommes-femmes
- L'entrepreneuriat pour les femmes
- Les violences conjugales / sexuelles sur les femmes
- Les mutilations sexuelles (parce que c'est encore une menace qui "vient de l'extérieur")
VOILA.
Je dis pas que ces thématiques ne sont pas importantes à aborder ou graves, mais déjà qu'est-ce qu'on remarque comme objet récurent là dedans ? : l’éternel clivage ultra essentialiste "HOMME-FEMME". ya qu'à regarder la page de madame Boistard pour que ça crève un œil.
Il n'y a aucune réflexion sur la façon dont entre en jeu dans ces rapports de domination l'articulation des catégories de "race" (ah oui pardon en France la race ça n'existe pas), la classe sociale, l'orientation sexuelle, ou les personnes trans. On dirait qu'on est sur un genre de focale "femme cis blanche hétéro de classe moyenne qui se fait catcaller quand elle va travailler le matin".
Qu'est-ce qu'on fait de la lesbophobie (parce que je veux pas dire mais les lesbiennes sont un peu particulièrement victimes d'agressions), qu'est-ce qu'on fait des femmes trans qu'on fout dans les mauvaises prisons et qu'on prive de traitement jusqu'à ce qu'elles se suicident ? Il me semble que Najat Vallaud-Belkacem avait déjà été interpellée là dessus et qu'elle n'a pas fait grand chose (si bien que ça c'est reproduit) à part dire : "les transidentités m'intéressent beaucoup d'un point de vue philosophique". Enfin je sais pas, je veux pas dire qu'on ne doit pas parler du harcèlement mais juste qu'il faudrait s'interroger sur le fait de marteler constamment sur certains sujets en ignorant d'autres situations qui sont d'une violence et d'une horreur effroyable et sur lesquelles personne n'agit / personne ne parle / et le gouvernement même quand il est interpellé là dessus n'en a rien à foutre. Alors j'ai un peu de mal à envisager ce petit échange avec madame Boistard comme un truc génial, ni à l'envisager comme particulièrement concernée par le bien-être des citoyennes.
+ pour revenir quand même sur le "harcèlement de rue", je pense qu'il faudrait surtout arrêter de nous faire croire qu'en tant que femme on est particulièrement fragile ou particulièrement en danger comme si c'était quelque chose de naturel. Il faudrait déjà commencer par dire que oui les femmes sont capables de se défendre et qu'on ne serait pas si vulnérables que ça si on n'avait pas tout fait pour qu'on le devienne en nous éduquant comme des petits choux. C'est ça qu'il faut changer. Pour moi si on ne veut pas être une victime il faut déjà arrêter de se comporter comme si on en était une. Et -sans jugement- quand je lis ces 4 pages de réactions et de témoignages je ne vois que ça. C'est normal puisque c'est comme ça qu'on nous a éduquées, mais je pense que c'est là dessus qu'il faut travailler plutôt que d'attendre que quelqu'un vienne à notre secours.
J'ai plutôt tendance à croire en l'autodéfense comme émancipation pour le moment qu'à croire en la possibilité "d'éduquer" les agresseurs ou les autres hommes pour qu'ils nous protègent (encore). Cette "éducation" serait possible si on était dans un autre contexte, si les rôles "féminins" et "masculins" n'étaient pas si marqués et hiérarchisés ils ne se sentiraient peut-être pas tout permis. Mais là j'ai presque envie de dire que toute l'organisation sociale encourage ce type de comportements / les induits logiquement. Et je ne pense pas que le gouvernement y change quoi que ce soit, je pense que d'une façon générale ben on se libère des oppressions qu'on subit nous mêmes.
- Le harcèlement de rue (cette menace venue des quartiers pour envahir nos centres villes - je caricature à peine -, parce qu'on dit "pas d'amalgame" mais on en fait qu'en même, et de mon point de vue rien que l'acharnement spécifique sur ce type de harcèlement, et le fait de justement le considérer en un type de harcèlement particulier pose question)
- La contraception
- L'égalité professionnelle hommes-femmes
- L'entrepreneuriat pour les femmes
- Les violences conjugales / sexuelles sur les femmes
- Les mutilations sexuelles (parce que c'est encore une menace qui "vient de l'extérieur")
VOILA.
Je dis pas que ces thématiques ne sont pas importantes à aborder ou graves, mais déjà qu'est-ce qu'on remarque comme objet récurent là dedans ? : l’éternel clivage ultra essentialiste "HOMME-FEMME". ya qu'à regarder la page de madame Boistard pour que ça crève un œil.
Il n'y a aucune réflexion sur la façon dont entre en jeu dans ces rapports de domination l'articulation des catégories de "race" (ah oui pardon en France la race ça n'existe pas), la classe sociale, l'orientation sexuelle, ou les personnes trans. On dirait qu'on est sur un genre de focale "femme cis blanche hétéro de classe moyenne qui se fait catcaller quand elle va travailler le matin".
Qu'est-ce qu'on fait de la lesbophobie (parce que je veux pas dire mais les lesbiennes sont un peu particulièrement victimes d'agressions), qu'est-ce qu'on fait des femmes trans qu'on fout dans les mauvaises prisons et qu'on prive de traitement jusqu'à ce qu'elles se suicident ? Il me semble que Najat Vallaud-Belkacem avait déjà été interpellée là dessus et qu'elle n'a pas fait grand chose (si bien que ça c'est reproduit) à part dire : "les transidentités m'intéressent beaucoup d'un point de vue philosophique". Enfin je sais pas, je veux pas dire qu'on ne doit pas parler du harcèlement mais juste qu'il faudrait s'interroger sur le fait de marteler constamment sur certains sujets en ignorant d'autres situations qui sont d'une violence et d'une horreur effroyable et sur lesquelles personne n'agit / personne ne parle / et le gouvernement même quand il est interpellé là dessus n'en a rien à foutre. Alors j'ai un peu de mal à envisager ce petit échange avec madame Boistard comme un truc génial, ni à l'envisager comme particulièrement concernée par le bien-être des citoyennes.
+ pour revenir quand même sur le "harcèlement de rue", je pense qu'il faudrait surtout arrêter de nous faire croire qu'en tant que femme on est particulièrement fragile ou particulièrement en danger comme si c'était quelque chose de naturel. Il faudrait déjà commencer par dire que oui les femmes sont capables de se défendre et qu'on ne serait pas si vulnérables que ça si on n'avait pas tout fait pour qu'on le devienne en nous éduquant comme des petits choux. C'est ça qu'il faut changer. Pour moi si on ne veut pas être une victime il faut déjà arrêter de se comporter comme si on en était une. Et -sans jugement- quand je lis ces 4 pages de réactions et de témoignages je ne vois que ça. C'est normal puisque c'est comme ça qu'on nous a éduquées, mais je pense que c'est là dessus qu'il faut travailler plutôt que d'attendre que quelqu'un vienne à notre secours.
J'ai plutôt tendance à croire en l'autodéfense comme émancipation pour le moment qu'à croire en la possibilité "d'éduquer" les agresseurs ou les autres hommes pour qu'ils nous protègent (encore). Cette "éducation" serait possible si on était dans un autre contexte, si les rôles "féminins" et "masculins" n'étaient pas si marqués et hiérarchisés ils ne se sentiraient peut-être pas tout permis. Mais là j'ai presque envie de dire que toute l'organisation sociale encourage ce type de comportements / les induits logiquement. Et je ne pense pas que le gouvernement y change quoi que ce soit, je pense que d'une façon générale ben on se libère des oppressions qu'on subit nous mêmes.
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