Bonjour à vous toutes,
Merci pour cet article qui m'a aidé à comprendre plusieurs choses il y a maintenant presque un an.
Je souhaite partager mon expérience car j’ai trouvé PLUSIEURS SOLUTIONS qui m’ont permis de retrouver une vie sexuelle sans douleurs et avec du plaisir. J’espère que ces informations pourront vous être utiles.
Voici
mon histoire :
Je suis en couple depuis plus de 10 ans. Au début, les rapports n’étaient pas douloureux. Après avoir eu des rapports avec un début de mycose, les douleurs ont débuté. J’avais souvent mal au début de la pénétration, probablement car je me crispais et qu’on ne faisait pas suffisament de préliminaires, mais après ça allait. Certaines positions étaient plus douloureuses que d’autres. L’alcool m’aidait à me relaxer et je n’avais parfois pas mal à ces moments là (par exemple, après une soirée arrosée ou pendant les vacances, où j’avais moins de stress).
Je prends la pillule depuis l’âge de 16 ans. J’ai débuté la pillule pour contrer la pillosité et l’acnée, puis j’ai poursuivi car un gynécologue m’a informée que j’avais des ovaires polykistiques et que je devais poursuivre la prise de la pillule pour éviter les kistes et avoir des règles régulières.
Quelques années plus tard, ayant le souhait d’avoir un enfant, j’ai arrêté la pillule. J’ai appris par mon nouveau gynécologue que je n’avais plus des ovaires polykistiques (je ne savais pas que cela pouvait disparaître). Pendant presque un an (sans pillule), j’ai eu des rapports non douloureux.
Malheureusement, tout a recommencé après ma grossesse. J’ai eu un accouchement par césarienne car ma fille était en siège. Pendant les 4 mois d’allaitement j’ai utilisé une pillule spécifique pour la période d’allaitement, pour pouvoir continuer à allaiter et avoir des rapports protégés, laquelle a généré une sécheresse vaginale et des irritations à l’entrée de mon vagin, au point que c’était rouge vif et qu’aucune activité sexuelle était envisageable. Aussi, pendant les 2 mois qui ont suivi l’accouchement, j’ai eu des pertes de sang et j’ai utilisé des serviettes hygiéniques du commerce, lesquelles, après m’être renseignée, sont créés avec des produits irritants pour la peau. A cela se rajoute probablement la fatigue et la frustration de ne pas pouvoir retrouver une intimité et une vie sexuelle agréable avec mon compagnon.
J’ai consulté plusieurs médecins, dont des gynécologues et des dermatologues spécialisés dans les mucoses et irritations de la peau au niveau vaginal (oui, ça existe !). Après plusieurs crèmes et près d’un an de calvaire sans rapports sexuels et un désespoir de plus en plus grand, j’ai appliqué plusieurs changements, qui m’ont permis de retrouver progressivement une situation normale. J’ai trouvé ces pistes suite au diagnostic de vestibulodynie (qui m’a été donné par une dermatologue spécialisée) et grâce à plusieurs lectures qui s’en sont suivies dont j’ai fait le tri et que je vous résumerai ici. Ayant l’envie de stopper les douleurs au plus vite, j’ai tout essayé en même temps. Je ne sais donc pas vous dire ce qui a eu le plus d’effet. Il aurait fallu idéalement tenter une chose à la fois.
J’espère vraiment que ces quelques idées pourront vous aider à retrouver une vie sexuelle sans douleur et un bien-être en tant que femme.
Voici plusieurs de
mes hypothèses. Les irritations étaient dues (ou empirées par) :
- au stress et à la fatigue à elles génèrent des irrritations, comme le herpès par exemple ;
- à l’utilisation de serviettes hygiéniques du commerce à irritantes car elles ont des produits toxiques ;
- à l’utilisation de savons irritants et/ou à une hygiène trop en profondeur du vagin (pour ma part, c’est en lien avec la peur d’avoir des mycoses) à nettoyage agressif qui élimine la barrière naturelle de la peau ;
- aux multiples crèmes « réparatrices/apaisantes » à ayant pu générer des allergies ;
- aux lubrifiants à ayant pu générer des allergies :
- Attention à la date de « péremption » après ouverture ! je n’ai jamais fait attention à cela et maintenant certains lubrifiants me brûlent alors que d’autres non. Je ne sais pas à quoi je suis allergique ;
- A des rapports « rapides » sans préliminaires à manque de lubrification naturelle ;
- A l’anticipation de la douleur à crispation et tension musculaire générées ;
- A la prise de la pillule à pour certaines, cela génère moins de lubrification naturelle et diminue la libido
- Savons lessive à irritants pour la peau
- Culottes synthétiques à irritants pour la peau
- Vêtements serrants à irritants par les frottements fréquents
- A la piscine = nid à microbes à plus de probabilités de mycoses
Mes solutions :
- Utilisation de serviettes hygiéniques en coton ou en tissu (achetées en magasin bio) ;
- Utilisation de culottes en coton ;
- Arrêt total de toutes les crèmes ;
- Arrêt total de tous les savons intimes : nettoyage uniquement à l’eau (savon uniquement pour l’anus) ;
- Arrêt de la pillule : j’ai mis un stérilet sans hormones ;
- Plus de préliminaires ;
- Y aller en douceur et me détendre au début des rapports sexuels ;
- Eviter les rapports durant la période des règles à plus de sensibilité
- Réduire les stresseurs au quotidien !!! (ex. quitter un emploi qui est source de stress continu)
- Se relaxer ou décharger le stress : sport, méditation, sorties entre amis, moments pour soi, ...
- Lubrifiant naturel ou conseillé par un gynécologue (moi j’utilise myco-gyne). Attention aux dates de péremption !
- Laver les sous-vêtements uniquement au savon lessive (éviter l’adoucissant ou un produit nettoyant irritant tel que le detol).
- Pour la piscine : se laver directement après la piscine, changer de culotte de bikini si on est en vacances pour éviter de garder la zone humide trop longtemps, ce qui favorise les mycoses. On m’a aussi conseillé de mettre de l’Inotyol (crème pour bébés) comme barrière avant d’aller à la piscine. Pour ma part, j’évite le plus possible d’aller à la piscine car j’ai trop peur que tout recommence...un peu extrêmen je sais mais je n’ai pas envie de prendre le risque...
Autres solutions, non utilisées par moi mais conseillées dans plusieurs forums :
- kiné périnéale (avec biofeedback) ;
- consultation psychologique ;
- osthéopathie.
Résultats et derniers conseils :
Moi je n’ai plus mal depuis presque un an, et pourtant la peur que ça recommence reste bien présente. Soyez patientes et compréhensives avec vous-mêmes, prennez le temps d’en discuter avec votre amoureux et de penser aux solutions ensemble. Cela m’a permis de tenir le coup car mon homme était compréhensif avec moi. Nous avons compensé le manque de rapports sexuels par beaucoup de câlins et de gâtés et de communication, ce qui est présent depuis le début de notre relation
Bon courage !!!