Vos textes libres
- Initiateur de la discussion Yana
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@Ananasauchocolat j'ai beaucoup aimé ton texte, impulsif peu être, mais authentique
《Que reste t-il dans le cœurs des gens dès lors qu'un proche rejoint le vent laissent brumes et néant dans le cœur vide de nôtre vivant ?
Doit-on dire adieu à nos anciens, Preserve t-on le lien avec les siens de cette chaste mélodie qui nous lient avec les uns..
Que faisons nous de nos peines face à la vie qui élève nos emblèmes.
Rebatissons notre reigne sur cette terre rempli de haine.
Présagont de rejoindre nos défunts dans ce futur lointain, remémorer le passé qui nous a consumé, sur cette terre dénuée de péchés.
Combien croient à un avenir après la vie, ailleurs ou au paradis, dans la lueur vaste et infini de nos châtiments ou récompenses de nos écrits.
Dieu lient nos destins pour en construire un chemin, à nous de prendre soin de ce qu'il a mis entre nos mains.
Rien n'extrait l'énergie entre deux êtres unies, seul le corps se dépérit maintenan l'esprit en vie.
《Je le sent, mais je ne peux ni voir ni toucher le vent.》
Nous sommes tous éphémère sur cette terre, ce qui nous sépare de nos semblables n'est que matière...》
《Que reste t-il dans le cœurs des gens dès lors qu'un proche rejoint le vent laissent brumes et néant dans le cœur vide de nôtre vivant ?
Doit-on dire adieu à nos anciens, Preserve t-on le lien avec les siens de cette chaste mélodie qui nous lient avec les uns..
Que faisons nous de nos peines face à la vie qui élève nos emblèmes.
Rebatissons notre reigne sur cette terre rempli de haine.
Présagont de rejoindre nos défunts dans ce futur lointain, remémorer le passé qui nous a consumé, sur cette terre dénuée de péchés.
Combien croient à un avenir après la vie, ailleurs ou au paradis, dans la lueur vaste et infini de nos châtiments ou récompenses de nos écrits.
Dieu lient nos destins pour en construire un chemin, à nous de prendre soin de ce qu'il a mis entre nos mains.
Rien n'extrait l'énergie entre deux êtres unies, seul le corps se dépérit maintenan l'esprit en vie.
《Je le sent, mais je ne peux ni voir ni toucher le vent.》
Nous sommes tous éphémère sur cette terre, ce qui nous sépare de nos semblables n'est que matière...》
M
Membre supprimé 357025
Guest
C'est un prologue d'une histoire qui a déjà cinq chapitres, et il fait presque 3000 mots (pour info). Je poke @Kitty Cat @Esmé. @Wyvern. @Foxy* @Théano , j'aimerais bien avoir vos avis s'il vous plaît, quand vous aurez deux minutes 
Si le reste vous intéresse, il est par ici, et il y a cinq chapitres supplémentaires : https://www.wattpad.com/339748442-respirer-chapitre-i
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M
Membre supprimé 357025
Guest
Un petit texte inspiré par une petite anecdote du quotidien. J'espère que ça vous fera sourire...
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Il y a quelques années j'écrivais des petites histoires comme ça, puis ça m'était passé. Au fil de mes déambulations youtubiennes récentes, je suis tombée sur cette vidéo
Je me suis demandé comment c'était 5 ans avant et c'était comme ça :
ou comme ça
Et ça m'a inspiré ça. J'ai eu envie de partager.
NOELICA
Noémie se réveilla, tendit le bras qui ne rencontra que du vide. Son dernier amour ne venait plus l’attendre dans son loft parisien, au sortir de ses exhibitions de danse et s’absentait de plus en plus. Dernièrement, son métier, sa passion, ce qui la faisait vivre et respirer, semblait devenir un obstacle dans leur relation. Trop de soirées seul, trop de voyages sans lui, trop d’hommes et de femmes tournant autour d’elle. Peut-être plus assez de passion.
Prête à retourner dans les bras de Morphée, Noémie entendit le son caractéristique d’une notification Instagram. Elle attrapa paresseusement son téléphone, l’ouvrit d’un coup de pouce, contente que malgré l’heure matinale, la courte nuit et son humeur chagrine, la reconnaissance faciale marche encore. Cela la fit sourire, mais pas autant que la notification elle-même. 10 millions de vues pour sa vidéo avec Angelica. Ha, Angelica, cette délicieuse danseuse Latina, reine du bachata sensuel, et ces incroyables moments partagés, lors de ses tournées américaines. Elle y pensait beaucoup à Angelica ces derniers temps. Cette connexion, c’était fou quand même. Des années de pratique de la danse pour, de temps en temps, très rarement, tomber sur le « perfect match ». Elle visionna à nouveau la courte vidéo et réalisa que plus elle dansait avec des femmes et plus elle aimait ça. « Il y a peut-être quelque chose à creuser de ce côté pour l’évolution future de ma carrière » pensa-t-telle. Mais ce n’était pas que ça. Angelica l’intriguait aussi en tant que personne. Elle se disait que leurs personnalités s’accorderaient surement bien. Elles avaient un peu échangé au fil de leurs quelques rares rencontres et sa première impression était très positive. Elle se rendit compte qu’elle n’avait plus jamais le temps d’apprendre à connaitre de nouvelles personnes. Cela lui manquait et s’il y en avait bien une qui avait éveillé son intérêt, c’était Angelica. Impulsivement elle ouvrit sa messagerie et chercha son pseudo. Pas question d’attendre à nouveau des années pour la revoir. La semaine prochaine elle partirait pour Toronto. « Ce n’est plus si loin de Boston où vit Angelica. Un petit saut en avion et hop. Enfin, si les dieux des agendas sont avec nous se dit-elle ». Elle commença à taper en souriant.
« Salut Angelica. Tu as vu ?! 10 millions ! D’ailleurs est-ce que ça te dirait qu’on remette ça bientôt. Je viens pour quelques temps au Canada. Le mois prochain je danse à Toronto. Tu as des dispos ? »
Angelica entendit dans son sommeil la sonnerie annonciatrice d’un message. Qui pouvait bien la déranger en pleine nuit ? Légèrement inquiète elle alluma, chaussa ses lunettes et découvrit le message. Son humeur changea instantanément. Elle se redressa d’un bon et commença à taper :
- « Salut ma belle. Désolée j’ai des classes les mardi et jeudi et des obligations tout le week-end à Latin Floor Boston. Mais toi, tu n’as pas un peu de temps avant ou après tes exhibitions ? les mardis et jeudis, je donne des cours dans des boites sympas. Tu pourrais venir m’assister et, promis on danse le reste de la nuit.
- Mmmmh tentant !! Je pourrais peut-être venir le lundi et repartir le mercredi. J’ai un cours le jeudi et suis attendue dès vendredi. Ça peut se négocier oui.
- Super ! Tu arriverais dès le lundi ?
- Si ça te va oui. Tu me ferais visiter la ville et on en profiterait pour faire connaissance, se balader. Je me ferais bien un petit break touristique.
- Ha ok, pourquoi pas ? Tu sais où tu vas loger ?
- Je vais me prendre le même hôtel que la dernière fois. Il était très bien.
- Tu peux venir à la maison sinon…
- Non merci, je ne veux pas te déranger plus que ça. Mais ça me fait plaisir de te voir. J’ai hâte !
- Ok. Dis-moi quand tu arrives, je passe te prendre à l’aéroport.
- Ok, je t’envoie tout ça dès que c’est réglé. A bientôt Baby.
Angelica relut les messages, agrémentés de force émoticônes cœur, bisous, feu, plusieurs fois. « Tiens, la belle Noémie qui vient me voir hors boulot et veut apprendre à me connaitre… Qu’est-ce qui lui prend ?! Trop cool en tout cas. » Et elle se recoucha, le rythme cardiaque un peu trop élevé pour retrouver tout de suite le sommeil.
Noémie adorait prendre l’avion. Heureusement d’ailleurs parce qu’elle passait un temps impensable dans les airs chaque année. Mais c’était toujours un plaisir, une promesse d’ailleurs, de nouveauté et une grande source de calme et de paix. Ce voyage-là ne dérogeait pas à la règle, sauf qu’une petite pointe d’excitation s’était emparée d’elle. Le plaisir qu’elle éprouvait à l’idée de retrouver Angelica était quand même un peu déroutant. Mais néanmoins très agréable.
Arrivée à l’aéroport, l’esprit léger et pleine d’énergie, Noémie retrouva Angelica, magnifique dans sa petite robe bustier ajustée, la bleue, celle qui remontait un peu sur ses cuisses quand elle conduisait. Même si l’effet était très discret, elle avait pris le temps de bien se préparer. Maquillage soigné, coiffure sauvage, parfum délicat, elle avait envie d’être à son avantage. Cette visite l’intriguait autant qu’elle l’enthousiasmait.
Les retrouvailles furent agréables, mais vite expédiées. Noémie avait hâte de se retrouver loin du monde et de profiter de son escapade en très bonne compagnie. Angelica était superbe et chaleureuse, comme à son habitude. Peut-être même encore plus belle en plein jour. Noémie quant à elle, était en jeans, t-shirt court et petites tennis. Elle avait simplement emprisonné ses longs cheveux blonds dans un chignon lâche et se sentait beaucoup moins fraîche et lumineuse que sa partenaire de balade, après ces quelques heures de vol.
Dans la voiture, tête reposant sur la vitre, elle regardait la route en souriant. Angelica lui expliqua le programme qu’elle avait prévu : visite des incontournables de la ville, restau sympa et marche dans le parc avant de la déposer à son hôtel en fin d’aprèm. « Enfin si tu n’es pas trop fatiguée avec le décalage horaire et tout ça, ajouta-t-elle », glissant un regard concerné au profil sérieux de Noémie. Celle-ci sourit et affirma que tout allait bien et qu’elle avait hâte de découvrir la ville.
Elles discutèrent de tout, de rien, des petites choses de la vie, des grandes joies et petits soucis, de leurs attentes et espoirs, déçus ou non. Parfois s’installait un silence confortable, qu’aucune ne pensait devoir briser. Elles se trouvèrent des connaissances communes, des envies identiques, des parcours bien différents, un même amour pour les chiens et cette passion pour la danse, qui les avait réunies.
Noémie s’était douté que le courant passerait bien entre elles, mais cela allait au-delà de ça, et surtout ne semblait pas prendre la forme habituelle de ses précédentes relations amicales. Elle ne se souvenait pas avoir dû baisser les yeux pour ne pas remarquer les longues jambes fines et musclées qui sortaient de la délicieuse petite robe bleue d’une de ses amies, ni s’être sentie happée par le regard d’aucune de ses copines. La sensualité dégagée par Angelica l’appelait et elle n’était pas sûre de savoir quoi faire de cette information.
Parfois elle se sentait devenir séductrice mais d’autres fois sa réserve naturelle reprenait le dessus. Angelica arrivait à sentir ces changements subtils d’humeur et cela la laissait perplexe. Elle découvrait avec bonheur qu’en plus d’être belle, Noémie avait de l’humour, de l’auto-dérision, des avis tranchés et s’intéressait à pas mal de sujets en dehors de la danse. Elle lui plaisait c’est sûr !
Noémie savait qu’Angelica était une femme de caractère, drôle, intéressante, mais elle lui découvrait une grande sensibilité et beaucoup de franchise. « C’est marrant, elle ressemble à sa danse se dit-elle en souriant ».
Sur le chemin de l’hôtel, la radio latine diffusait des tubes sur lesquels elles dansaient régulièrement. Elles initièrent quelques mouvements et l’envie de danser attrapa Noémie. Pourquoi attendre demain ? « Une petite salsa de fin d’après-midi, juste comme ça, entre nous, ça te dit ? » Angelica acquiesça joyeusement.
A peine entrées, la valise déposée, Noémie se pencha sur la stéréo et lança « Arranca » d’Omega, plongea ses yeux dans ceux d’Angelica, lui saisit la main, la fit tourner, la réceptionna tout contre elle, puis laissa leur corps se trouver naturellement. La magie opéra, comme à chaque fois, les faisant sourire largement. Cependant une émotion nouvelle apparaissait. Seules toutes les deux, il n’était plus question de représentation, juste de ressenti et c’était encore plus agréable. Quand la musique enchaina sur « Te Espero », Angelica prit le lead et Noémie se perdit dans ses bras, respira son cou, frémit sous une caresse, s’étonna encore de se sentir si bien étreinte par un corps si menu. Angelica plongea ses yeux dans ceux de Noémie à la recherche d’un indice, mais ses deux grands lacs turquoise restaient pour l’instant insondables, perdus dans le moment. A la fin de la chanson, elles s’étreignirent, heureuses, se sourirent, baissèrent le son et s’installèrent sur le canapé, se regardant droit dans les yeux. Angelica se lançât :
-« Noémie pourquoi es-tu là ? ».
Surprise par cette question abrupte, la grande blonde chercha une réponse adéquate :
-« J’aime danser avec toi. J’avais envie de te connaitre… ».
Angelica reprit d’un ton très doux :
- « Et ton copain, il est où ? »
- « Je ne sais pas trop. A Paris. C’est compliqué depuis quelques temps. Mais je ne suis pas venue essayer de te séduire, si c’est là ta question. »
- « Dommage » répondit Angelica en souriant largement pour désamorcer la petite contrariété qui avait pointé sous ces derniers mots. Noémie se détendit, reprit appui sur l’assise du canapé et soupira :
- « Je ne sais pas pourquoi je suis là ! Il y a quelque chose entre nous quand on danse qui m’a donné envie de te connaitre mieux et j’aime beaucoup la personne que je découvre. Et quand on danse, ça pétille, ça tournoie et je vibre de partout » finit-elle dans un petit rire gêné.
- « Je vais être très honnête avec toi Noémie. J’ai aussi « vibré » dès la première minute de notre première danse et comme je sais depuis longtemps que je peux être attirée par des hommes ou des femmes, j’ai assez vite reconnu les symptômes d’un bon coup de cœur. Mais tu étais très bien accompagnée, souviens toi. Et moi aussi, à l’époque. Donc tant pis ! Puis tu réapparais 5 ans plus tard, encore plus désirable, l’alchimie est encore plus grande, tout le monde la voit, et moi, contrairement à toi, je ne me pose pas de question. Je sais que tu me plais. Mais je ne veux pas être une expérience, un pansement, ou un médiocre coup d’un soir. »
- Noémie rougit légèrement. « Voilà qui est direct ! sourit-elle. Je te plais ? » poursuivit-elle faussement timide, pour éviter de revenir tout de suite sur la dernière partie du discours d’Angelica.
- Il faudrait être drôlement difficile pour répondre non » répondit-elle en regardant Noémie de la tête aux pieds en soulevant un sourcil approbateur. Puis elle se recula, s’appuya contre le bras du canapé, croisa les jambes, sourit largement et demanda :
- « Alors, qu’est-ce qu’on fait beauté ? On continue de discuter en toute amitié, on danse ou je rentre chez moi ? »
Noémie la regarda bien en face, semblant se poser sérieusement la question, puis son œil se mit à pétiller, son sourire s’élargit et elle lançât calmement : « Embrasse-moi ! »
Angelica n’allait pas se le faire dire deux fois. Elle glissa jusqu’à Noémie se pencha sur son épaule qu’elle embrassa, puis effleura sa joue et finalement s’approcha de sa bouche pour y déposer un baiser léger, délicat. Elle initiait un petit mouvement de recul quand Noémie lui saisit le bras et d’un geste sûr, la fit passer par-dessus elle pour qu’elle la chevauche. Angelica se redressa et attendit bien droite, un sourire provocateur naissant doucement, la suite des évènements. Noémie légèrement troublée, se redressa à son tour et vint se coller à Angelica. La saisissant tendrement par la nuque, elle initia un baisers plus marqué qui lui fit décoller une armée de papillons dans le bas ventre. D’un geste leste, elle les fit basculer sur les coussins, se retrouvant au-dessus d’Angelica, qui accueillit cette initiative d’un petit rire surpris. Amusée, elle reprit le contrôle du baiser qu’elle fit glisser le long de la mâchoire puis du cou de sa partenaire. Celle-ci se dégagea doucement pour se relever et, se dirigeant déjà vers la salle d’eau, elle lançât : « Désolée ma belle, mais tu vas devoir m’attendre un peu. J’ai trop besoin d’une bonne douche après ce long voyage et avant celui qui arrive ». Et devant le regard circonspect d’Angelica et dans un clin d’œil elle disparut.
A peine 5 minutes plus tard elle ressortit, enroulée dans un peignoir de bain confortable et trouva Angelica ondulant doucement sur la musique à peine perceptible que le poste continuait à diffuser. Quand la belle brune se retourna et la découvrit, elle s’approcha en dansant, un sourire charmeur sur ses lèvres pleines, lui saisit les mains et initia quelques pas de Bachata qui firent frémir Noémie. Elle lui ouvrit grand les bras, ce qui conduisit le peignoir à s’ouvrir largement. Elle jeta un œil appréciateur, découvrant un tatouage inconnu sur son aine puis retrouva les grands yeux bleus de Noémie et, finalement, plongeât ses bras dans le peignoir pour étreinte le corps nu de celle-ci et la faire tourner jusqu’à ce que le peignoir finisse par tomber. Après quelques nouveaux mouvements lascifs, elle murmura à l’oreille de Noémie « tu ne trouves pas que je suis bien trop couverte maintenant ?» puis se détachât d’une pirouette pour présenter le dos de sa robe. Toujours en dansant Noémie se saisit de la fermeture, la fit descendre jusqu’en bas et dégageât les épaules fortes d’Angelica, faisant tomber la petite robe au sol. La vue était splendide. Des épaules et un dos finement musclé et une chute de reins phénoménale. Noémie en aurait presque oublié de danser, mais d’un geste agile elle leur fit enjamber les vêtements tombés au sol et continua ses petits pas de bachata, collée dans le dos d’Angelica, complètement conquise par la sensualité de ce moment. Quand Noémie lui demanda à l’oreille « Et si je te disais que c’est une première pour moi, tu me croirais ? ». Angelica se retourna, la regarda tendrement dans les yeux et répondit simplement « Non ». Ce qui fit rire Noémie. Profitant de ce petit moment de déconcentration, Angelica reprit le lead et commençât à les diriger vers la porte de la chambre. Avant de l’ouvrir elle arrêtât la petite danse, regarda sérieusement Noémie dans les yeux et lui dit « Tu n’es obligée de rien. Ne tente rien que tu n’aies pas envie de faire et ne me laisse rien faire qui te mette mal à l’aise ». Tout sourire, Noémie ouvrit la porte, attirant Angelica à sa suite : « Oui Cheffe ! », répondit-elle, puis referma la porte en la poussant dessus, et l’embrassa passionnément.
Le lendemain matin, Noémie se réveilla la première. Le souffle régulier d’Angelica sur sa nuque, associé aux souvenirs de la nuit dernière, qui lui revenaient en flashs, la firent frissonner. Non elle n’était pas venue pour ça, mais elle en avait subitement eu très envie et elle ne regrettait rien. D’ailleurs son corps se réveillait vite et si elle voulait qu’Angelica puisse dormir encore un peu, elle ferait mieux de sortir de ce lit rapidement. En silence, elle enfila un boxer et son t-shirt de nuit et sortit se faire un café et profiter du beau lever de soleil sur la terrasse. Elle était installée au calme, essayant de ne pas trop réfléchir à tout ce que pourrait impliquer la nuit dernière, quand son téléphone sonna. C’était sa meilleure amie, qui venait aux nouvelles. Comme d’habitude elle commença par lui demander où elle était, mais ne s’attendait pas à cette destination qui n’apparaissait nulle part sur le planning de son amie.
- A Boston ? Mais qu’est ce que tu fais là-bas ?
- Je suis passée voir Angelica. Tu te souviens d’elle ? La vidéo virale.
- Oui effectivement, je me souviens, mais on ne passe pas voir des gens à Boston comme ça. Surtout quand on a un calendrier aussi serré que le tien. Qu’est-ce qui se passe ?
- Mmh je ne sais pas trop encore. J’avais très envie de la revoir, j’avais 2, 3 jours devant moi, je l’ai appelée et j’ai pris l’avion
- Ha ?! Ok ! Et alors ?
- Elle dort encore… dans mon lit… à l’hôtel…
- Mais non ??!! répondit-elle d’un air choqué
- Mais si ! s’exclama-telle en riant
- Mais comment, pourquoi ?! reprit son amie plus sérieusement
- Mais parce que c’est devenu une évidence
- Quoi ?! Angelica ??
Après une petite seconde de pause son amie repris d’un ton taquin :
- Et c’était comment ??
- Tu ne veux pas savoir !
- Si, et tu vas tout me dire!
- Après une seconde d’hésitation elle poursuivit : OK ! C'était Naturel.
- Et ?
- C'était tendre, c'était sensuel, c'était chaud, c'était passionné… et long ! rit-elle en rougissant.
- Wow ! Et c'est sérieux ? Tu crois que ça pourrait déboucher sur quelque chose, ça te fait envie ?
- Je ne sais pas encore. J'envisage sérieusement de la mettre dans ma valise avant de partir, mais je vais d'abord profiter des deux jours qu'il me reste pour être avec elle. »
Elles discutèrent encore deux minutes puis raccrochèrent en se promettant de se tenir au courant très bientôt.
Noémie retourna s’asseoir sur la terrasse mais Angelica lui manquât subitement. Elle n’avait pas du tout envie de réfléchir plus avant. Elle retourna donc dans la chambre et se glissa tout doucement dans le dos d’Angelica. Celle-ci se retourna, les yeux encore un peu voilés par le sommeil, serra fort Noémie en disant avec humour:
-Qui est-ce?!
Puis souriant à l’air faussement sévère de Noémie :
-Ha c’est toi ?!
Redevenant sérieuse elle continua
- J’ai eu un petit moment de doute quand je ne t’ai pas trouvée là tout à l’heure. T’avais-je fait fuir ? Était-ce trop pour toi ? Avais-je raté ma chance ? Mais j’ai senti la bonne odeur de café et je t’ai entendu discuter d’une histoire d’enlèvement dans une valise et là, j’ai vraiment pris peur, finit-elle en riant.
Souriant, Noémie lui pris les mains et répondit doucement :
- Non, je ne fuirai pas. Je suis trop vieille et sage pour cela et je ne voudrais pas laisser passer ma chance.
Et la faisant basculer sur le dos pour l’enjamber délicatement elle continua :
- Et oui, je t’enlève. Pour le restant du séjour. D’ailleurs qu’est-ce que tu me proposes aujourd’hui ?
- Alors, d’abord on finit ce que tu viens de commencer », sourit-elle en initiant quelques mouvements de hanches suggestifs « puis on file chez moi que je puisse me changer et me préparer pour mon cours de fin d’après-midi. Ce midi je te cuisine mes fameux empanadas.
- Ho une magnifique danseuse et une bonne cuisinière ! Tu ne voudrais pas m’épouser ? sourit Noémie avant de clore ce tendre échange d’un baiser appuyé.
La journée passa à une vitesse folle. Les empanadas avaient été délicieux, le cours de danse sympa. Bien sûr il avait fallu aussi danser avec d’autres personnes mais elles avaient eu tout le loisir de vérifier que leur connexion était toujours bien là, plus forte que jamais. Et ça avait donné lieu à de nouvelles vidéos qui, à coup sûr, trouveraient leur public.
Noémie repoussa son départ d’une journée, puisque son cours était en visio et pouvait être donné de n’importe où, et que partir semblait être au-dessus de ses forces. Bien sûr, le vendredi, son départ devint inéluctable.
-« Tu es sûre que tu ne peux pas venir ? » demanda-t-elle une fois arrivées à l’aéroport.
Angelica la regarda avec toute la tendresse qu’elle lui inspirait :
-Tu sais bien que non. Mais on va se revoir vite. Dès que je peux prendre quelques jours, je saute dans un avion et toi pareil.
- Moi, je n’ai plus une semaine à moi avant des mois. Tu as vu mon planning ? J’adore ma vie, J’adore mon métier, mais là j’aurais vraiment bien voulu arrêter un peu le temps. Tu vas me manquer, murmura-t-elle.
- Tu vas me manquer aussi, mais ça va aller, tu vas voir. Ca va passer vite! Allez, va faire danser le monde entier » lui répondit-elle en lui faisant faire une pirouette et en la rattrapant tout contre elle. Noémie l’embrassa longuement puis parti d’un pas décidé :
- Dès que tu peux hein ?! demanda-t-elle en se retournant une dernière fois. - Promis. Bon voyage Baby.
Moins de 3 semaines plus tard Angelica était à Paris. Elle avait pu se faire remplacer pour la plupart de ses engagements sur Boston, et les vidéos réalisées lors du précédent passage de Noémie, trois semaines plus tôt, avaient encore fait le buzz. Les différents festivals de danses latines voulaient désormais les recevoir toutes les deux pour des démonstrations de Bachata sensuel. Elles avaient donc décidé de voyager ensemble les 3 prochains mois.
Les 3 mois en devinrent 6 puis 12, puis elles décidèrent de passer 6 mois à Paris et 6 mois à Boston. Elles pensaient ouvrir une école de danse aussi bientôt…
Noémie se réveilla, tendit le bras et rencontra un bras solide et duveteux qui se tendit vers elle pour s’enrouler autour de son ventre et l’attirer contre un torse large et musclé. Finalement son petit ami était venu l’attendre dans son loft. On était bien toujours à Paris en septembre 2023. « Quel drôle de rêve ! » se dit-elle, encore bercée par les douces sensations que son imaginaire avait fait naître. «Ça avait l’air tellement réel ! et ça couvrait des années. Incroyable ! mmh agréable aussi». Elle caressa délicatement ce bras qui la tenait fermement, se retourna pour faire face à une paire d’yeux noirs profonds et une tignasse en bataille qu’elle essaya de dompter de quelques caresses et gratouilles :
- Quelqu’un se réveille de bonne humeur, on dirait, glissa-t-il dans un sourire en resserrant sa prise.
- Oui, j’ai fait un rêve incroyable »
- Ha et j’étais dedans ?
- Euh, oui au début seulement. Allez, viens plus prêt…
Quelques heures plus tard, seule chez elle, Noémie pensa que Toronto arrivait bientôt. Elle se demanda si elle allait contacter Angelica…
Je me suis demandé comment c'était 5 ans avant et c'était comme ça :
Et ça m'a inspiré ça. J'ai eu envie de partager.
NOELICA
Prête à retourner dans les bras de Morphée, Noémie entendit le son caractéristique d’une notification Instagram. Elle attrapa paresseusement son téléphone, l’ouvrit d’un coup de pouce, contente que malgré l’heure matinale, la courte nuit et son humeur chagrine, la reconnaissance faciale marche encore. Cela la fit sourire, mais pas autant que la notification elle-même. 10 millions de vues pour sa vidéo avec Angelica. Ha, Angelica, cette délicieuse danseuse Latina, reine du bachata sensuel, et ces incroyables moments partagés, lors de ses tournées américaines. Elle y pensait beaucoup à Angelica ces derniers temps. Cette connexion, c’était fou quand même. Des années de pratique de la danse pour, de temps en temps, très rarement, tomber sur le « perfect match ». Elle visionna à nouveau la courte vidéo et réalisa que plus elle dansait avec des femmes et plus elle aimait ça. « Il y a peut-être quelque chose à creuser de ce côté pour l’évolution future de ma carrière » pensa-t-telle. Mais ce n’était pas que ça. Angelica l’intriguait aussi en tant que personne. Elle se disait que leurs personnalités s’accorderaient surement bien. Elles avaient un peu échangé au fil de leurs quelques rares rencontres et sa première impression était très positive. Elle se rendit compte qu’elle n’avait plus jamais le temps d’apprendre à connaitre de nouvelles personnes. Cela lui manquait et s’il y en avait bien une qui avait éveillé son intérêt, c’était Angelica. Impulsivement elle ouvrit sa messagerie et chercha son pseudo. Pas question d’attendre à nouveau des années pour la revoir. La semaine prochaine elle partirait pour Toronto. « Ce n’est plus si loin de Boston où vit Angelica. Un petit saut en avion et hop. Enfin, si les dieux des agendas sont avec nous se dit-elle ». Elle commença à taper en souriant.
« Salut Angelica. Tu as vu ?! 10 millions ! D’ailleurs est-ce que ça te dirait qu’on remette ça bientôt. Je viens pour quelques temps au Canada. Le mois prochain je danse à Toronto. Tu as des dispos ? »
Angelica entendit dans son sommeil la sonnerie annonciatrice d’un message. Qui pouvait bien la déranger en pleine nuit ? Légèrement inquiète elle alluma, chaussa ses lunettes et découvrit le message. Son humeur changea instantanément. Elle se redressa d’un bon et commença à taper :
- « Salut ma belle. Désolée j’ai des classes les mardi et jeudi et des obligations tout le week-end à Latin Floor Boston. Mais toi, tu n’as pas un peu de temps avant ou après tes exhibitions ? les mardis et jeudis, je donne des cours dans des boites sympas. Tu pourrais venir m’assister et, promis on danse le reste de la nuit.
- Mmmmh tentant !! Je pourrais peut-être venir le lundi et repartir le mercredi. J’ai un cours le jeudi et suis attendue dès vendredi. Ça peut se négocier oui.
- Super ! Tu arriverais dès le lundi ?
- Si ça te va oui. Tu me ferais visiter la ville et on en profiterait pour faire connaissance, se balader. Je me ferais bien un petit break touristique.
- Ha ok, pourquoi pas ? Tu sais où tu vas loger ?
- Je vais me prendre le même hôtel que la dernière fois. Il était très bien.
- Tu peux venir à la maison sinon…
- Non merci, je ne veux pas te déranger plus que ça. Mais ça me fait plaisir de te voir. J’ai hâte !
- Ok. Dis-moi quand tu arrives, je passe te prendre à l’aéroport.
- Ok, je t’envoie tout ça dès que c’est réglé. A bientôt Baby.
Angelica relut les messages, agrémentés de force émoticônes cœur, bisous, feu, plusieurs fois. « Tiens, la belle Noémie qui vient me voir hors boulot et veut apprendre à me connaitre… Qu’est-ce qui lui prend ?! Trop cool en tout cas. » Et elle se recoucha, le rythme cardiaque un peu trop élevé pour retrouver tout de suite le sommeil.
Noémie adorait prendre l’avion. Heureusement d’ailleurs parce qu’elle passait un temps impensable dans les airs chaque année. Mais c’était toujours un plaisir, une promesse d’ailleurs, de nouveauté et une grande source de calme et de paix. Ce voyage-là ne dérogeait pas à la règle, sauf qu’une petite pointe d’excitation s’était emparée d’elle. Le plaisir qu’elle éprouvait à l’idée de retrouver Angelica était quand même un peu déroutant. Mais néanmoins très agréable.
Arrivée à l’aéroport, l’esprit léger et pleine d’énergie, Noémie retrouva Angelica, magnifique dans sa petite robe bustier ajustée, la bleue, celle qui remontait un peu sur ses cuisses quand elle conduisait. Même si l’effet était très discret, elle avait pris le temps de bien se préparer. Maquillage soigné, coiffure sauvage, parfum délicat, elle avait envie d’être à son avantage. Cette visite l’intriguait autant qu’elle l’enthousiasmait.
Les retrouvailles furent agréables, mais vite expédiées. Noémie avait hâte de se retrouver loin du monde et de profiter de son escapade en très bonne compagnie. Angelica était superbe et chaleureuse, comme à son habitude. Peut-être même encore plus belle en plein jour. Noémie quant à elle, était en jeans, t-shirt court et petites tennis. Elle avait simplement emprisonné ses longs cheveux blonds dans un chignon lâche et se sentait beaucoup moins fraîche et lumineuse que sa partenaire de balade, après ces quelques heures de vol.
Dans la voiture, tête reposant sur la vitre, elle regardait la route en souriant. Angelica lui expliqua le programme qu’elle avait prévu : visite des incontournables de la ville, restau sympa et marche dans le parc avant de la déposer à son hôtel en fin d’aprèm. « Enfin si tu n’es pas trop fatiguée avec le décalage horaire et tout ça, ajouta-t-elle », glissant un regard concerné au profil sérieux de Noémie. Celle-ci sourit et affirma que tout allait bien et qu’elle avait hâte de découvrir la ville.
Elles discutèrent de tout, de rien, des petites choses de la vie, des grandes joies et petits soucis, de leurs attentes et espoirs, déçus ou non. Parfois s’installait un silence confortable, qu’aucune ne pensait devoir briser. Elles se trouvèrent des connaissances communes, des envies identiques, des parcours bien différents, un même amour pour les chiens et cette passion pour la danse, qui les avait réunies.
Noémie s’était douté que le courant passerait bien entre elles, mais cela allait au-delà de ça, et surtout ne semblait pas prendre la forme habituelle de ses précédentes relations amicales. Elle ne se souvenait pas avoir dû baisser les yeux pour ne pas remarquer les longues jambes fines et musclées qui sortaient de la délicieuse petite robe bleue d’une de ses amies, ni s’être sentie happée par le regard d’aucune de ses copines. La sensualité dégagée par Angelica l’appelait et elle n’était pas sûre de savoir quoi faire de cette information.
Parfois elle se sentait devenir séductrice mais d’autres fois sa réserve naturelle reprenait le dessus. Angelica arrivait à sentir ces changements subtils d’humeur et cela la laissait perplexe. Elle découvrait avec bonheur qu’en plus d’être belle, Noémie avait de l’humour, de l’auto-dérision, des avis tranchés et s’intéressait à pas mal de sujets en dehors de la danse. Elle lui plaisait c’est sûr !
Noémie savait qu’Angelica était une femme de caractère, drôle, intéressante, mais elle lui découvrait une grande sensibilité et beaucoup de franchise. « C’est marrant, elle ressemble à sa danse se dit-elle en souriant ».
Sur le chemin de l’hôtel, la radio latine diffusait des tubes sur lesquels elles dansaient régulièrement. Elles initièrent quelques mouvements et l’envie de danser attrapa Noémie. Pourquoi attendre demain ? « Une petite salsa de fin d’après-midi, juste comme ça, entre nous, ça te dit ? » Angelica acquiesça joyeusement.
A peine entrées, la valise déposée, Noémie se pencha sur la stéréo et lança « Arranca » d’Omega, plongea ses yeux dans ceux d’Angelica, lui saisit la main, la fit tourner, la réceptionna tout contre elle, puis laissa leur corps se trouver naturellement. La magie opéra, comme à chaque fois, les faisant sourire largement. Cependant une émotion nouvelle apparaissait. Seules toutes les deux, il n’était plus question de représentation, juste de ressenti et c’était encore plus agréable. Quand la musique enchaina sur « Te Espero », Angelica prit le lead et Noémie se perdit dans ses bras, respira son cou, frémit sous une caresse, s’étonna encore de se sentir si bien étreinte par un corps si menu. Angelica plongea ses yeux dans ceux de Noémie à la recherche d’un indice, mais ses deux grands lacs turquoise restaient pour l’instant insondables, perdus dans le moment. A la fin de la chanson, elles s’étreignirent, heureuses, se sourirent, baissèrent le son et s’installèrent sur le canapé, se regardant droit dans les yeux. Angelica se lançât :
-« Noémie pourquoi es-tu là ? ».
Surprise par cette question abrupte, la grande blonde chercha une réponse adéquate :
-« J’aime danser avec toi. J’avais envie de te connaitre… ».
Angelica reprit d’un ton très doux :
- « Et ton copain, il est où ? »
- « Je ne sais pas trop. A Paris. C’est compliqué depuis quelques temps. Mais je ne suis pas venue essayer de te séduire, si c’est là ta question. »
- « Dommage » répondit Angelica en souriant largement pour désamorcer la petite contrariété qui avait pointé sous ces derniers mots. Noémie se détendit, reprit appui sur l’assise du canapé et soupira :
- « Je ne sais pas pourquoi je suis là ! Il y a quelque chose entre nous quand on danse qui m’a donné envie de te connaitre mieux et j’aime beaucoup la personne que je découvre. Et quand on danse, ça pétille, ça tournoie et je vibre de partout » finit-elle dans un petit rire gêné.
- « Je vais être très honnête avec toi Noémie. J’ai aussi « vibré » dès la première minute de notre première danse et comme je sais depuis longtemps que je peux être attirée par des hommes ou des femmes, j’ai assez vite reconnu les symptômes d’un bon coup de cœur. Mais tu étais très bien accompagnée, souviens toi. Et moi aussi, à l’époque. Donc tant pis ! Puis tu réapparais 5 ans plus tard, encore plus désirable, l’alchimie est encore plus grande, tout le monde la voit, et moi, contrairement à toi, je ne me pose pas de question. Je sais que tu me plais. Mais je ne veux pas être une expérience, un pansement, ou un médiocre coup d’un soir. »
- Noémie rougit légèrement. « Voilà qui est direct ! sourit-elle. Je te plais ? » poursuivit-elle faussement timide, pour éviter de revenir tout de suite sur la dernière partie du discours d’Angelica.
- Il faudrait être drôlement difficile pour répondre non » répondit-elle en regardant Noémie de la tête aux pieds en soulevant un sourcil approbateur. Puis elle se recula, s’appuya contre le bras du canapé, croisa les jambes, sourit largement et demanda :
- « Alors, qu’est-ce qu’on fait beauté ? On continue de discuter en toute amitié, on danse ou je rentre chez moi ? »
Noémie la regarda bien en face, semblant se poser sérieusement la question, puis son œil se mit à pétiller, son sourire s’élargit et elle lançât calmement : « Embrasse-moi ! »
Angelica n’allait pas se le faire dire deux fois. Elle glissa jusqu’à Noémie se pencha sur son épaule qu’elle embrassa, puis effleura sa joue et finalement s’approcha de sa bouche pour y déposer un baiser léger, délicat. Elle initiait un petit mouvement de recul quand Noémie lui saisit le bras et d’un geste sûr, la fit passer par-dessus elle pour qu’elle la chevauche. Angelica se redressa et attendit bien droite, un sourire provocateur naissant doucement, la suite des évènements. Noémie légèrement troublée, se redressa à son tour et vint se coller à Angelica. La saisissant tendrement par la nuque, elle initia un baisers plus marqué qui lui fit décoller une armée de papillons dans le bas ventre. D’un geste leste, elle les fit basculer sur les coussins, se retrouvant au-dessus d’Angelica, qui accueillit cette initiative d’un petit rire surpris. Amusée, elle reprit le contrôle du baiser qu’elle fit glisser le long de la mâchoire puis du cou de sa partenaire. Celle-ci se dégagea doucement pour se relever et, se dirigeant déjà vers la salle d’eau, elle lançât : « Désolée ma belle, mais tu vas devoir m’attendre un peu. J’ai trop besoin d’une bonne douche après ce long voyage et avant celui qui arrive ». Et devant le regard circonspect d’Angelica et dans un clin d’œil elle disparut.
A peine 5 minutes plus tard elle ressortit, enroulée dans un peignoir de bain confortable et trouva Angelica ondulant doucement sur la musique à peine perceptible que le poste continuait à diffuser. Quand la belle brune se retourna et la découvrit, elle s’approcha en dansant, un sourire charmeur sur ses lèvres pleines, lui saisit les mains et initia quelques pas de Bachata qui firent frémir Noémie. Elle lui ouvrit grand les bras, ce qui conduisit le peignoir à s’ouvrir largement. Elle jeta un œil appréciateur, découvrant un tatouage inconnu sur son aine puis retrouva les grands yeux bleus de Noémie et, finalement, plongeât ses bras dans le peignoir pour étreinte le corps nu de celle-ci et la faire tourner jusqu’à ce que le peignoir finisse par tomber. Après quelques nouveaux mouvements lascifs, elle murmura à l’oreille de Noémie « tu ne trouves pas que je suis bien trop couverte maintenant ?» puis se détachât d’une pirouette pour présenter le dos de sa robe. Toujours en dansant Noémie se saisit de la fermeture, la fit descendre jusqu’en bas et dégageât les épaules fortes d’Angelica, faisant tomber la petite robe au sol. La vue était splendide. Des épaules et un dos finement musclé et une chute de reins phénoménale. Noémie en aurait presque oublié de danser, mais d’un geste agile elle leur fit enjamber les vêtements tombés au sol et continua ses petits pas de bachata, collée dans le dos d’Angelica, complètement conquise par la sensualité de ce moment. Quand Noémie lui demanda à l’oreille « Et si je te disais que c’est une première pour moi, tu me croirais ? ». Angelica se retourna, la regarda tendrement dans les yeux et répondit simplement « Non ». Ce qui fit rire Noémie. Profitant de ce petit moment de déconcentration, Angelica reprit le lead et commençât à les diriger vers la porte de la chambre. Avant de l’ouvrir elle arrêtât la petite danse, regarda sérieusement Noémie dans les yeux et lui dit « Tu n’es obligée de rien. Ne tente rien que tu n’aies pas envie de faire et ne me laisse rien faire qui te mette mal à l’aise ». Tout sourire, Noémie ouvrit la porte, attirant Angelica à sa suite : « Oui Cheffe ! », répondit-elle, puis referma la porte en la poussant dessus, et l’embrassa passionnément.
Le lendemain matin, Noémie se réveilla la première. Le souffle régulier d’Angelica sur sa nuque, associé aux souvenirs de la nuit dernière, qui lui revenaient en flashs, la firent frissonner. Non elle n’était pas venue pour ça, mais elle en avait subitement eu très envie et elle ne regrettait rien. D’ailleurs son corps se réveillait vite et si elle voulait qu’Angelica puisse dormir encore un peu, elle ferait mieux de sortir de ce lit rapidement. En silence, elle enfila un boxer et son t-shirt de nuit et sortit se faire un café et profiter du beau lever de soleil sur la terrasse. Elle était installée au calme, essayant de ne pas trop réfléchir à tout ce que pourrait impliquer la nuit dernière, quand son téléphone sonna. C’était sa meilleure amie, qui venait aux nouvelles. Comme d’habitude elle commença par lui demander où elle était, mais ne s’attendait pas à cette destination qui n’apparaissait nulle part sur le planning de son amie.
- A Boston ? Mais qu’est ce que tu fais là-bas ?
- Je suis passée voir Angelica. Tu te souviens d’elle ? La vidéo virale.
- Oui effectivement, je me souviens, mais on ne passe pas voir des gens à Boston comme ça. Surtout quand on a un calendrier aussi serré que le tien. Qu’est-ce qui se passe ?
- Mmh je ne sais pas trop encore. J’avais très envie de la revoir, j’avais 2, 3 jours devant moi, je l’ai appelée et j’ai pris l’avion
- Ha ?! Ok ! Et alors ?
- Elle dort encore… dans mon lit… à l’hôtel…
- Mais non ??!! répondit-elle d’un air choqué
- Mais si ! s’exclama-telle en riant
- Mais comment, pourquoi ?! reprit son amie plus sérieusement
- Mais parce que c’est devenu une évidence
- Quoi ?! Angelica ??
Après une petite seconde de pause son amie repris d’un ton taquin :
- Et c’était comment ??
- Tu ne veux pas savoir !
- Si, et tu vas tout me dire!
- Après une seconde d’hésitation elle poursuivit : OK ! C'était Naturel.
- Et ?
- C'était tendre, c'était sensuel, c'était chaud, c'était passionné… et long ! rit-elle en rougissant.
- Wow ! Et c'est sérieux ? Tu crois que ça pourrait déboucher sur quelque chose, ça te fait envie ?
- Je ne sais pas encore. J'envisage sérieusement de la mettre dans ma valise avant de partir, mais je vais d'abord profiter des deux jours qu'il me reste pour être avec elle. »
Elles discutèrent encore deux minutes puis raccrochèrent en se promettant de se tenir au courant très bientôt.
Noémie retourna s’asseoir sur la terrasse mais Angelica lui manquât subitement. Elle n’avait pas du tout envie de réfléchir plus avant. Elle retourna donc dans la chambre et se glissa tout doucement dans le dos d’Angelica. Celle-ci se retourna, les yeux encore un peu voilés par le sommeil, serra fort Noémie en disant avec humour:
-Qui est-ce?!
Puis souriant à l’air faussement sévère de Noémie :
-Ha c’est toi ?!
Redevenant sérieuse elle continua
- J’ai eu un petit moment de doute quand je ne t’ai pas trouvée là tout à l’heure. T’avais-je fait fuir ? Était-ce trop pour toi ? Avais-je raté ma chance ? Mais j’ai senti la bonne odeur de café et je t’ai entendu discuter d’une histoire d’enlèvement dans une valise et là, j’ai vraiment pris peur, finit-elle en riant.
Souriant, Noémie lui pris les mains et répondit doucement :
- Non, je ne fuirai pas. Je suis trop vieille et sage pour cela et je ne voudrais pas laisser passer ma chance.
Et la faisant basculer sur le dos pour l’enjamber délicatement elle continua :
- Et oui, je t’enlève. Pour le restant du séjour. D’ailleurs qu’est-ce que tu me proposes aujourd’hui ?
- Alors, d’abord on finit ce que tu viens de commencer », sourit-elle en initiant quelques mouvements de hanches suggestifs « puis on file chez moi que je puisse me changer et me préparer pour mon cours de fin d’après-midi. Ce midi je te cuisine mes fameux empanadas.
- Ho une magnifique danseuse et une bonne cuisinière ! Tu ne voudrais pas m’épouser ? sourit Noémie avant de clore ce tendre échange d’un baiser appuyé.
La journée passa à une vitesse folle. Les empanadas avaient été délicieux, le cours de danse sympa. Bien sûr il avait fallu aussi danser avec d’autres personnes mais elles avaient eu tout le loisir de vérifier que leur connexion était toujours bien là, plus forte que jamais. Et ça avait donné lieu à de nouvelles vidéos qui, à coup sûr, trouveraient leur public.
Noémie repoussa son départ d’une journée, puisque son cours était en visio et pouvait être donné de n’importe où, et que partir semblait être au-dessus de ses forces. Bien sûr, le vendredi, son départ devint inéluctable.
-« Tu es sûre que tu ne peux pas venir ? » demanda-t-elle une fois arrivées à l’aéroport.
Angelica la regarda avec toute la tendresse qu’elle lui inspirait :
-Tu sais bien que non. Mais on va se revoir vite. Dès que je peux prendre quelques jours, je saute dans un avion et toi pareil.
- Moi, je n’ai plus une semaine à moi avant des mois. Tu as vu mon planning ? J’adore ma vie, J’adore mon métier, mais là j’aurais vraiment bien voulu arrêter un peu le temps. Tu vas me manquer, murmura-t-elle.
- Tu vas me manquer aussi, mais ça va aller, tu vas voir. Ca va passer vite! Allez, va faire danser le monde entier » lui répondit-elle en lui faisant faire une pirouette et en la rattrapant tout contre elle. Noémie l’embrassa longuement puis parti d’un pas décidé :
- Dès que tu peux hein ?! demanda-t-elle en se retournant une dernière fois. - Promis. Bon voyage Baby.
Moins de 3 semaines plus tard Angelica était à Paris. Elle avait pu se faire remplacer pour la plupart de ses engagements sur Boston, et les vidéos réalisées lors du précédent passage de Noémie, trois semaines plus tôt, avaient encore fait le buzz. Les différents festivals de danses latines voulaient désormais les recevoir toutes les deux pour des démonstrations de Bachata sensuel. Elles avaient donc décidé de voyager ensemble les 3 prochains mois.
Les 3 mois en devinrent 6 puis 12, puis elles décidèrent de passer 6 mois à Paris et 6 mois à Boston. Elles pensaient ouvrir une école de danse aussi bientôt…
Noémie se réveilla, tendit le bras et rencontra un bras solide et duveteux qui se tendit vers elle pour s’enrouler autour de son ventre et l’attirer contre un torse large et musclé. Finalement son petit ami était venu l’attendre dans son loft. On était bien toujours à Paris en septembre 2023. « Quel drôle de rêve ! » se dit-elle, encore bercée par les douces sensations que son imaginaire avait fait naître. «Ça avait l’air tellement réel ! et ça couvrait des années. Incroyable ! mmh agréable aussi». Elle caressa délicatement ce bras qui la tenait fermement, se retourna pour faire face à une paire d’yeux noirs profonds et une tignasse en bataille qu’elle essaya de dompter de quelques caresses et gratouilles :
- Quelqu’un se réveille de bonne humeur, on dirait, glissa-t-il dans un sourire en resserrant sa prise.
- Oui, j’ai fait un rêve incroyable »
- Ha et j’étais dedans ?
- Euh, oui au début seulement. Allez, viens plus prêt…
Quelques heures plus tard, seule chez elle, Noémie pensa que Toronto arrivait bientôt. Elle se demanda si elle allait contacter Angelica…
