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Membre supprimé 357905
Guest
C'est assez marrant en ce qui me concerne: autant je peux être hyper violente dans mes propos quand je discute de livres (surtout) que j'ai apprécié IRL mais en ligne, ça me passe à 3000 au-dessus. Vraiment. J'ai déjà dit ce que j'avais à dire sur la critique des Bridgerton et je prends l'article ci-dessus: une tentative un peu maladroite de s'excuser sans se dévaloriser soi-même. C'est juste mon avis, ma perception des choses. J'aime beaucoup le travail de Kalindi, je suis très peu d'accord avec elle. Mais elle nous a aussi fait un article sur les nanars à regarder pendant le confinement et je pense que c'est, encore une fois, une façon de tendre la main aux fans déçues par sa critique.
Ayant été une femme dans un milieu très masculin (la radio libre pour la culture et le rugby pour le sport), c'est très difficile de se faire une place et être légitime. Même si Kalindi travaille dans un environnement majoritairement féminin au sein de madmoiZelle, je pense qu'en tous cas pré-COVID se rendre aux différents festivals et premières a dû lui apporter son lot de commentaires type "petites meufs de petits médias web pas légitimes".
D'ailleurs, je me souviens d'avoir discuté avec un artiste en concert dans une salle parrainée par ma radio, qui faisait un concert tremplin (donc clairement pas mettons Arctic Monkeys, juste pour mettre la barre haut en terme de remplissage de salles) et que j'avais vu en vidéo sur madZ. Quand j'ai abordé le sujet avec lui, il m'a dit texto "ah oui la petite meuf du mag, là. Très sympa, mignonne." Je lui ai rép direct que la "petite meuf" était plus connue, plus appréciée que lui, que le magazine avait plus de followers que lui d'auditeurs sur Spotify (j'avais vérifié parce que mon boss pensait faire une interview. Je lui ai dit: nope) et que son comportement sexiste ne le mènerait pas loin, dans la société dans laquelle il évoluait (son public c'était plutôt "les petites meufs", justement. D'ailleurs, j'ai rapidement arrêté d'entendre parler de lui (la taille de ses chevilles l'empêchait de passer les portes de salles, je pense...)
Je comprends qu'elle n'aie pas envie de justifier son article, même s'il était maladroit, et je comprends aussi qu'elle puisse vivre assez mal cette situation. Je ne veux pas parler ou penser à sa place, c'est juste mon expérience dans des situations un peu similaires, mais à bien moindre échelle.
On a l'impression de connaître les rédactrices, le média est construit comme ça parce qu'elles donnent beaucoup d'elles-mêmes, de leurs expériences perso, etc. Mais elles sont des personnes derrière un ordi, pas nos potes avec qui on refait le monde.
Et il y a aussi le facteur que madZ est un peu un média ovni, que le féminisme est un combat qui ne met pas tout le monde d'accord et qu'on attend beaucoup des médias qui se revendiquent de ce courant. Donc on est exigeantes, donc critiques et virulentes. Peut-être aussi parce que madZ nous tient à cœur, aussi bien que nos séries, nos livres, etc?
Ayant été une femme dans un milieu très masculin (la radio libre pour la culture et le rugby pour le sport), c'est très difficile de se faire une place et être légitime. Même si Kalindi travaille dans un environnement majoritairement féminin au sein de madmoiZelle, je pense qu'en tous cas pré-COVID se rendre aux différents festivals et premières a dû lui apporter son lot de commentaires type "petites meufs de petits médias web pas légitimes".
D'ailleurs, je me souviens d'avoir discuté avec un artiste en concert dans une salle parrainée par ma radio, qui faisait un concert tremplin (donc clairement pas mettons Arctic Monkeys, juste pour mettre la barre haut en terme de remplissage de salles) et que j'avais vu en vidéo sur madZ. Quand j'ai abordé le sujet avec lui, il m'a dit texto "ah oui la petite meuf du mag, là. Très sympa, mignonne." Je lui ai rép direct que la "petite meuf" était plus connue, plus appréciée que lui, que le magazine avait plus de followers que lui d'auditeurs sur Spotify (j'avais vérifié parce que mon boss pensait faire une interview. Je lui ai dit: nope) et que son comportement sexiste ne le mènerait pas loin, dans la société dans laquelle il évoluait (son public c'était plutôt "les petites meufs", justement. D'ailleurs, j'ai rapidement arrêté d'entendre parler de lui (la taille de ses chevilles l'empêchait de passer les portes de salles, je pense...)
Je comprends qu'elle n'aie pas envie de justifier son article, même s'il était maladroit, et je comprends aussi qu'elle puisse vivre assez mal cette situation. Je ne veux pas parler ou penser à sa place, c'est juste mon expérience dans des situations un peu similaires, mais à bien moindre échelle.
On a l'impression de connaître les rédactrices, le média est construit comme ça parce qu'elles donnent beaucoup d'elles-mêmes, de leurs expériences perso, etc. Mais elles sont des personnes derrière un ordi, pas nos potes avec qui on refait le monde.
Et il y a aussi le facteur que madZ est un peu un média ovni, que le féminisme est un combat qui ne met pas tout le monde d'accord et qu'on attend beaucoup des médias qui se revendiquent de ce courant. Donc on est exigeantes, donc critiques et virulentes. Peut-être aussi parce que madZ nous tient à cœur, aussi bien que nos séries, nos livres, etc?