@Chazou Je suis teeeeeellement d'accord avec toi pour le système des semestres !! C'est affreux de terminer aussi tôt, on se fait chier et en plus on bacle pleins de cours théoriques parce-que l'année scolaire se termine en avril/mai quoi. Et alors tellement d'accord aussi sur le fait qu'après on nous considère comme des branleurs !! Combien de fois j'ai entendu dans mon entourage (et même parfois mes parents, qui s'en vanteraient presque) : eh bah ça va, vous vous faites pas chier à la fac hein, déjà en vacances alors qu'y en a qui bossent ! LOL.
Eeeeeeeh du coup après avoir lu tous vos commentaires, ça m'a bien chauffé pour participer à ce topic et donc partager l'expérience de la Fac de lettres de Nice (je la cite au cas où des gens y seraient, car elle vaut son pesant d'cacahuète quand même). ALORS, il faut savoir que je suis en dernière année de licence d'information-communication et qu'en 3 ans, bah y'en a des choses à raconter, donc je vais pas m'attarder et commencer dès maintenant la looooongue liste des choses sympathiques et encore, je vais certainement en oublier) que l'on peut vivre dans cette joyeuse fac peinte en vert caca d'oie :
- dès la première année nous sommes environ 500 étudiants, plus de la moitié vont prendre leurs jambes à leur cou en voyant l'organisation déplorable du cursus, et de la fac, et au fur et à mesure des années, le nombre d'étudiants va baisser car trop de problèmes et une volonté qui faibli grandement face à des cons d'adultes (que ce soit profs ou administratifs).
- des cours qui ont l'air géniaux sur le papier, mais qui s'avèrent être bien en dessous de ce qu'on nous a décrit, avec des profs imbus d'eux même, qui ne savent pas tenir une classe et font appellent aux gars de la maintenance pour faire "régner l'ordre" soit-disant, qui ne se font pas chier pour rédiger des cours et se servent de wikipédia pour nous enseigner leur matière (oui oui, c'est véridique), des profs qui parfois nous enseignent deux voir trois matières différentes, je précise.
- les fameuses absences de profs qu'on ne nous signale parfois que 5 minutes avant le début du coup (et sur une vulgaire feuille collée sur la prote de l'amphi), ce qui est génial quand c'est le seul cours de la journée et que tu t'es tapée 1h 30 de trajet pour venir et qu'en plus on a le culot de te dire, à l'administration, qu'il ne faut pas te plaindre.
-ce qui m'amène à parler de l'administration. Cet univers parallèle qui t'apprends des choses extraordinaires comme par exemple que tu ne peux plus venir rendre tel dossier car ils n'acceptent plus de faire ça alors que ton prof t'a bien prévenu que si tu le rendais pas à l'administration c'était 0. Où tu te sens rajeunir et redevenir une petite gamine de 6ème tellement on te parle comme une merde et où on tente de t'enguirlander sur des trucs administratifs.
- le chauffaaaaaaaaaaage, qui n'existe clairement pas dans certains endroits de la fac, à savoir, toute la fac en fait. Donc c'est pratique quand il fait bien froid dehors et que tu peux même pas aller te réchauffer à la BU (et parce-que tu as 3h de vide entre deux cours) car il fait même carrément plus froid à l'intérieur qu'à l'extérieur hein. Mais non, faut pas se plaindre non.
- l'organisation des emplois du temps. Alors grosse blague chaque année, puisqu'en licence d'info-com (RPZ) à la fac de lettres de Nice, nous avons un logiciel, Formadep de son petit nom (ou Formamerde pour les intimes), qui nous permets de "créer" notre emploi du temps. Il y a les cours du tronc commun qui sont déjà pré-enregistrés puis tout ce qui est TD et options que nous pouvons choisir avec différents horaires, etc. C'est génial dit comme ça pas vrai ? Créer son emploi du temps, c'est trop cool. Eh bien que tu crois mon amie, que tu crois. C'est en fait un bon moyen pour que ça beug car bah 200 élèves qui se connectent presque en même temps ça plante (parce-que c'est premier arrivé, premier servi surtout). C'est aussi un outil génial pour faire chevaucher les cours et bonjour pour essayer de contacter le mec qui gère le logiciel (qui est un gros connard et te réponds que c'est parce-que tu es trop conne que tu t'es trompée dans tes horaires de cours et qui ne veut pas t'aider en réinitialisant ton emploi du temps pour recommencer). Tu as parfois qu'une seule possibilité d'horaire pour un TD et cette possibilité c'est pendant la pause déjeuner, donc bye bye le repas du midi (ça m'est déjà arrivé donc de sauter des repas parce-que j'avais cours). Donc très clairement, le logiciel, c'est de la merde et ça fait 3 ans qu'on nous le remet à chaque fois pour avoir toujours les mêmes problèmes. Cette année on a même eu d'énormes problèmes que nous avons fait remonter au plus haut de la hiérarchie, et nous n'avons qu'un simple mail d'excuses sur fond de reproches envers les étudiants qui "dramatisent toujours tout" je cite.
- je parlais de pause déjeuner dans le tiret précédent, ce qui me fait penser à la cafétériat, qui est un endroit très sympa (sans ironie cette fois-ci) mais qui n'a clairement pas la capacité de nourrir TOUT le campus et donc tu te retrouves plusieurs fois par semaine à manger des trucs sucrés le midi, genre panini nutella ou muffin chocolat, sympa le régime ! Heureusement il y a une cantine mais tu attends parfois une heure dans la queue alors que tu as justement qu'une heure de pause pour manger...
- ces lieux pour manger sont tenus par le CROUS bien sûr... Et là, mais là c'est l’apothéose quoi. J'ai vu que je n'ai pas été la seule à avoir eu à faire avec eux. On est d'accord que ce sont des enfoirés ? J'suis boursière depuis 3 ans donc, la première année a été super, j'ai eu aucun problème de dossier, j'avais une bourse somme toute correcte, j'étais très contente. Mais c'est ces deux dernières années qu'ça c'est gâté, sinon c'est pas drôle : on m'a d'abord baissé le montant, pour je ne sais quelle raison d'ailleurs et ça aurait été bien de prévenir, j'aurai pu comprendre même peut-être. On m'a ensuite fait languir pour obtenir ma notification de bourse (les deux années de suite et cette dernière année je l'ai reçu très tard ce qui m'a valu de payer 400€, que je n'avais pas, pour pouvoir commencer ma 3ème année dans les temps et ensuite faire toute une démarche pour me faire rembourser. Remboursement qui m'a été fait il y a deux mois), papier TRES TRES important pour s'inscrire à la fac sans payer les frais d'inscriptions, juste la cotisation mutuelle de 5€, donc c'était des allés et retours au bureau qui n'est ouvert que certains jours de la semaine et à certains horaires, où tu dois faire la queue des heures avec ton coupon avec ton numéro de passage et où on te reçoit comme une merde parce-que clairement tu fais chier à pas être riche là et à demander une bourse à la con. Et ce qui me fait le plus peur maintenant, c'est que l'année prochaine je quitte ma région natale, donc le domicile familial et que je ne sais pas du tout si je vais avoir le droit à cette putain de bourse.
- nous avons également ce fameux stage à réaliser en dernière année pour valider le diplôme. Alors c'est super, c'est tout beau, on doit faire entre 3 et 6 mois, rémunéré, on peut partir à l'étranger (c'est même recommandé pour avoir une belle expérience et que ça fasse jouli sur le CV), bref, trop la classe. Sauf que la réalité est tout autre : c'est le no man's land pour trouver un stage "convenable" (notez que je n'ai pas dis "idéal", faut pas non plus rêver), on te demande d'avoir une expérience de minimum 10 ans (j'déconne mais c'est limite ça), on te refuse dans certaines boîtes parce-que tu pue la merde tu viens de la fac et pas des grands écoles (sachant que t'inquiètes que si j'avais eu les moyens, j'y s'rai allée dans tes grands écoles, et encore si c'est pour devenir une vieille conne aigrie comme eux, non merci), voir on ne te répond carrément pas, ou alors quand on te répond et qu'on veut t'exploiter tu laisses tomber. Bien sûr, il n'y a qu'un seul prof référant de stage donc pour le contacter c'est no way, tu peux même pas compter sur lui pour t'aider à trouver, il balance parfois des annonces de partenaires mais ça ne rentre pas dans les critères obligatoires, que lui-même a imposé (donc on peut VRAIMENT pas compter sur lui).
- toujours dans le délire du stage, mais qui là est sans doute plus spécifique à la fac où je me trouve, notre stage se déroule donc pendant ce qui est censé être le 2ème semestre (les cours ayant été avancés au premier pour être tranquille, etc), du 1er février au 29 avril (voir plus si tu as d'la chance), avec les partiels censés (et j'insiste sur ce "censés) se dérouler en mai/juin (les étudiants faisant un stage plus long, s'arrangeant pour venir les passer). Jusqu'ici tout va bien. Or il y a quelques semaines, nous avons appris que les partiels se dérouleraient PENDANT le stage. Donc branle-bas de combat, mails/rencontres avec l'administration pour faire changer tout ça, parce-qu'il je rappelle que nous avions la possibilité de partir à l'étranger pour faire notre stage et donc beaucoup d'élèves ont saisi cette chance, mais un dialogue de sourds s'est peu à peu installé entre les étudiants et les responsables. La seule "solution" c'est que les élèves ne pouvant pas passer les partiels, iront donc aux rattrapages. C'est super pour le bulletin et pour le dossier que tu veux faire pour aller en master, il y aura bien écrit que tu es allé en rattrapages, comme ça tu seras bien accepté (non). Bref, aucun changement n'a été fait pour l'instant, une pétition a même été lancée... Mais bonne nouvelle, nous avons appris par le plus grand des hasards qu'ils savaient qu'ils avaient fait une erreur, car ils ont repris le calendrier de l'année dernière pour les dates de partiels. Bah mince alors, les années bissextiles ça existe ?? Et puis vous les avez eu vous les excuses ? Nous non.
Bon là très clairement c'est qu'une micro partie de toutes les anecdotes que je pourrai raconter sur cette fac, et je me rends bien compte que ça fait un GROS pavé mais fallait qu'ça sorte. Ils nous en font baver toute l'année, jamais ça s'arrête, on doit tout le temps se battre pour faire valoir nos droits et n'obtenir que de simples excuses de leur part alors que le mal est souvent déjà fait. Alors entendre des politiques parler du voile dans les universités, qui serait un "problème", très franchement je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer, parce-que LES VRAIS problèmes, ils sont dans le système de l'enseignement secondaire et tant qu'ILS ne l'auront pas compris, eh bah on restera dans la merde.
Sur ce, je vais aller me calmer parce-que d'avoir vidé mon sac comme pas permis, ça m'a bien mis dans tous mes états... Merci pour cet article et ce hashtag. Et courage à toutes et tous, c'est parfois difficile mais quand on a envie de réussir, qu'on aime malgré tout ses études (après je peux comprendre pour ceux qui ne les aiment pas ou plus), on peut y arriver !!