raflorette;4676015 a dit :
shiera-s;4676001 a dit :
Le problème que relève Marie-Charlotte est celui de la communication. Parce qu'on en revient toujours à une image de femme vénale, pas très futée et servant de trophée pour valoriser un homme, sa virilité et sa capacité de séduction. Ce dentifrice se rapproche bien plus des campagnes Axe justement. D'où le problème.
J'ai du mal a partager ta grille de lecture je te l'avoue, même si elle est complètement légitime.
Pour expliquer mieux, je vais parler un peu cruement. La plupart des consommateurs vont rarement dans une interprétation aussi complexe de ce qu'ils voient dans une pub de 15sec.
Ici les hommes (la cible) ne verront que le produit et les bénéfices potentielles. Dans le cas de ce dentifrice, on image la séduction de manière balourde et grossière, mais dans la réalité le consommateur comprend qu'il s'agit juste de paraitre plus séduisant, plus beau. Mais en aucun cas il n'esperera faire se retourner les femmes, et il ira encore moins dans l'analyse de l'image de la femme sois en sûre
. Son raisonnement s'arrêtera des milliers de niveau avant, et c'est normal, la pub ca va vite, ca s'attaque a des émotions et besoins 'vitaux' et non profonds.
Si seulement il y avait plus de marketeurs en France ^^
Tu as raison, à moins de baigner dans la publicité et la communication, très peu de personnes analyserons toutes les couches des visuels / campagnes de communication.
Néanmoins, il n'y a pas besoin de sortir d'une école de commerce pour reconnaître, interpréter et, le pire, internaliser ces messages parce qu'ils se fondent sur des clichés sociaux. C'est plus simple mais aussi moins vrai au final.
Le problème de ces publicités genrés, qu'importe le sexe ciblé, est qu'il se fixe sur des clichés désuets. De ce fait, on se retrouve avec un personnage automatiquement dans la séduction, à la recherche de l'arme ultime pour atteindre ce noble but et donc d'un faire-valoir pour démontrer la force de son sex-appeal. Le sexe opposé est donc dépeint comme futile, superficiel ; sa seule valeur étant son quotient beauté / sexy.
Ainsi, la primauté de la beauté, de l'apparence peaufinée et travaillée artificiellement (parce que via des outils donc non naturelle). D'où les cas de complexes handicapants, de dismorphophobie graves et autres joyeusetés.
Attention : je ne dis pas que Signal et les autres créent des aneroxiques, mais qu'ils participent à un message général qui, lui, peut entraîner des troubles.
Tu as raison sur deux points en tout cas :
- ce sujet va au-delà du simple féminisme car les deux sexes sont concernés dans l'utilisation basique des clichés,
- ce serait bien plus simple tous autour d'un verre