Année de césure

[marcielutin]

@peppieluna : je croise les doigts pour toi, j'ai trois amies qui ont fait un SVE l'an dernier (en Autrice, en Grèce et en Espagne) et elles sont toutes revenues avec des paillettes dans les yeux, des souvenirs incroyables, une langue maîtrisée, etc. Moi aussi j'ai fait une année sabbatique en Europe, mais pas un SVE, je vais en parler mais d'abord je réponds à tes questions comme je peux (d'ailleurs, @Innocente et toi, si vous avez des questions précises, n'hésitez pas à me demander de les transmettre à mes amies qui sont parties en SVE, elles ont des expériences différentes bien que plutôt très positives toutes les trois + je crois que @Cleos a parlé d'un sujet spécialement sur ça sur le forum très actif !)

C'est pas trop dur voire impossible de reprendre ses études après ? Alors sur le plan administratif je ne peux pas t'aider parce que moi j'avais mon école en "pause" donc je savais que je réintégrais mon Ecole, je n'ai pas eu à intégrer un cursus abandonné ou quoi. Sur le plan de la vie quotidienne, psychologique, tout ça... oui et non. Impossible non, je l'ai fait Dur... oui. Tu as passé un an à faire un truc que tu aimes, que tu adores, qui t'accomplis personnellement et professionnellement (enfin je te le souhaite, mais c'est vraiment souvent une superbe expérience) et parfois, de revenir dans un cadre contraint, avec certaines matières qu'on aime pas, une routine qui nous semble insupportable... Pour moi, c'était assez violent. Mais je n'avais pas fait de SVE, j'étais vraiment libre à 100% pendant un an, donc c'est simplement le retour à la réalité qui demande un peu d'adaptation

Est-ce qu'on est en décalage avec celles et ceux qui ont réalisé un cursus sans année sabbatique ? Oui et non encore ahah, pardon je sais pas trancher : ) Oui parce que tu as envie de parler de ça, tu as plus de souvenirs marquants qui ne leur parle pas, une vision de ton futur qui a peut-être évolué, du monde, tout ça. Moins stressée sur certains trucs, bref tes valeurs peuvent avoir changé un peu et tu n'es plus tout à fait dans le moule. En revanche, une année sabbatique ne va pas te transformer hein.

(je me rends compte que mon avis sonne tranché. C'est très personnel, de mon expérience et de celle de mes ami-e-s, évidemment il y a tout un panel de réactions à une année sabbatique et au retour)

Donc je disais, en général je pense pas que ça te transforme. Tu as le même personne, juste que tu as évolué, changé sur ceci ou cela. Professionnellement, scolairement, ça ne change pas grand chose. Sur ton CV, ça ne se voit pas (ou alors en positif, ça intrigue souvent les recruteurs). Personnellement, tu n'es pas transformée, tu retrouves vite ton quotidien, même si tu n'es plus tout à fait la même

Et si jamais au bout d'un an tu ne sais toujours pas quoi faire ? L'année ne sera pas perdue pour autant Même si tu n'as pas d'illumination durant ton année sabbatique, elle aide en général beaucoup à faire des tris, à y voir plus clair. Mon année sabbatique a répondu à des questions que je ne me posais pas, et a laissé en suspend des questions que j'avais :') Et bien c'était déjà formidable, et petit à petit, une fois de retour, ça m'a aidée à y voir plus clair sur mes autres questions. Ca libère quand même plein de trucs, et c'est la base je pense, que les réponses surgissent pendant l'année ou après.

Bon du coup mon commentaire est déjà énorme donc je vais pas raconter ma vie, mais en gros j'ai voyagé un mois en Inde puis 10 mois en Europe, passant beaucoup de temps en Allemagne (coucou @Bombs hésite pas si tu veux aussi poser des questions, j'y ai passé pas mal de temps dans pas mal de coins et j'y vais régulièrement) puis en Italie et traversant ensuite l'Europe jusqu'à Istanbul. Je suis aussi passée par le Danemark et la Suède. Je passais en moyenne deux semaines dans une ville, et le fil conducteur de mon voyage était la découverte des initiatives lancées par les institutions culturelles pour se rapprocher de leur public.

Si ça vous intéresse, je peux développer ou vous donner le lien du petit blog que j'avais créé : )

P.S : @the-spare-key c'est dommage cette histoire d'Inde qui te n'a pas mise à l'aise, c'est vrai que c'est pas mal déstabilisant. Tu étais dans quel coin et avec quel asso' si je peux demander ? Parce que j'aimerais repartir en volontariat, j'hésite à repartir avec mon association de la dernière fois ou une autre, donc je voudrais éviter un écueil

P.S 2 : @CalamithyJane j'ai officiellement la voyageote, je valide ton terme ; )

 

[MoniMa]

Je passe mon BTS Hôtelier dans une semaine, dans 4 mois au Canada vivre dans une communauté de l'Arche (vivre avec des adultes en situation de handicap mental) je pars pour un an et ensuite je reviens pour continuer mes études en école de commerce.

Ça sera sûrement une expérience assez forte et je risque d'être très triste de repartir dans un an ^^ Je vous raconterais.

 

[the-spare-key]

@marcielutin Oui je peux t'en dire plus, bien sûr.
Donc l'ONG s'appelait Credit @ People, son président était français, idem pour tout le board qui était basé en France, par contre à Pondichéry l'équipe était indienne (un manager, une comptable et un ingénieur) avec des volontaires français qui étaient un peu les seuls à bosser, dans les faits. Une des raisons pour lesquelles j'ai mal vécu cette experience, c'était cette organisation bizarre, je pense, vu que nous, les volontaires, on était constamment en train de faire du forcing auprès de l'équipe indienne qui était pas super motivée pour nous aider, et paradoxalement on avait le président français qui nous harcelait par mail pour qu'on fasse plus (ne parlant pas la langue, ayant une connaissance du terrain limitée, etc.).
Mais sinon j'ai monté un projet pour fournir des protections hygiéniques lavables avec une ONG qui s'appelle EcoFemme, qui se trouve à Auroville (sorte de communauté à vingt minutes de Pondicherry) et là par contre j'ai rencontré des femmes super motivées, qui parlaient toutes Anglais parfaitement, et qui recrutaient des stagiaires (payées). Donc je pense que ça peut valoir le coup de leur envoyer un message, si tu veux travailler dans le développement, le social ou l'humanitaire.

 

[Membre supprimé 202485]

C'est pas trop dur voire impossible de reprendre ses études après un an en dehors du cadre universitaire?
Est-ce qu'on est pas "en décalage" avec celles et ceux qui ont réalisé leur cursus sans rupture?
Et si jamais au bout d'un an je ne sais toujours pas quoi faire???

C'est tellement stressant de devoir planifier sa vie sous la pression des parents, de la société, de soi-même... Je suis perdue !

Consernant la reprise après la césure:
Je n'ai eu aucun mal à me réinscrire à fac en L1 apres un an passé à l'étranger. Donc administrativement parlant, aucun soucis.
Pour le décalage, oui il y en a un petit au début (mais rien de plus que quelqu'un qui aurait passé tout son été à l'étranger). Tu es changé au bout d'un an mais ce n'est qu'un an, ce n'est pas si énorme.
Personnellement je n'ai eu aucun de mal à me réintégrer. Un an ou deux d'écart avec les autres étudiants ce n'est rien.
Par contre apres 4 ans à l'étranger, oui la réintégration a été difficile. Je n'en étais plus au même point que les autres étudiants dans ma vie (j'avais un vrai projet de vie et des "responsabilités") et je n'ai pas réussi à vraiment m'intégrer. Mais je m'éloigne du sujet, 4 ans ce n'est plus une césure.

 

[yiayiane]

Bonjour tous le monde,
Je suis actuellement en M1 et fin septembre je compte partir un an en Angleterre. J'ai un peu peur sur ce qui m'attends. Du coup je me demandais si vous n'auriez pas des bons plans ou des "stratégies" pour profiter au maximum de cette année de césure et surtout pour m'organiser et penser à tout (En y réfléchissant je ne sais pas si je suis super claire dans ce que je raconte )

 

[Hoply]

Wouuuuuuuah, vous avez fait des choses tellement oufisssssime, vous me donnez encore envie d'arrêter un an pour faire toutes les choses que vous avez faites !

J'ai fait une année de césure pas du tout prévu, attendez que je vous raconte un peu ça
La fin de la terminale annonce aussi l'année du bac mais pour ma part, je ne l'ai pas eu cette année-là. Je l'ai pas eu à cause de mes soucis (famille/amour) qui m'ont conduit à faire une dépression et éviter à tout prix d'aller à l'école parce que j'avais tellement mal au ventre à chaque fois que je devais y aller, j'évitais les récréations et les midis, je dormais dans mes cours de philo (L oblige, 8h de philo dans la semaine)
Breeeef, me voilà à 18 ans sans le bac avec mes parents me poussant à refaire une terminale, c'était impossible pour moi, niveau émotionnel, toussa, toussa. J'ai décidé de partir pour l'été chez mon pas tout à fait petit copain qui vivait en Franche-Comté (je vis en Normandie). Je suis partie en disant à mes parents que c'était pour l'été que je reviendrais début septembre. Fin août j'ai envoyé un mail à ma mère pour lui dire que je ne reviendrais pas.

J'ai commencé à chercher une mission en Service Civique (SC) parce que j'ai toujours voulu en faire un, même dans la suite des choses je le voyais après mes études supérieurs. Je suis donc aller sur le site et j'ai commencé à faire mes recherches et des entretiens. Je suis tombée sur une merveilleuse annonce qui proposait d'être animateur d'un réseau de volontaires dans une association qui allait dans les collèges / lycées pour parler de discriminations/violences/racisme/homophobie/relations filles-garçons. Malheureusement le poste était déjà pris mais la coordinatrice du réseau à quand même voulu me recevoir pour me dire qu'ils cherchaient des volontaires pour intervenir et qu'il y avait une formation à la Toussaint. J'étais complètement intéressée alors je me suis inscrite et c'était parti !
En attendant, les annonces pour le SC n'étaient pas supers intéressantes mais je me pressais parce que ce fameux garçon me pressait pour qu'il y a de l'argent qui rentre. Un petit conseil : votre SC est surement un des premières expériences que vous allez inscrire sur votre CV, alors soyez fièr-e de ce que vous faites et surtout réfléchissez bien à la mission qui vous est demandée, si elle vous intéresse vraiment ou si vous le faites juste pour l'argent à la clef parce que le SC c'est un vrai engagement et si vous vous investissez vous saurez le mettre en avant
BREF, du coup, je suis partie faire cette formation et pendant ce temps, un autre poste de SC s'est créé au sein même de l'association, j'ai postulé et j'ai été retenu. Les interventions étant surtout collèges/lycées je devais les développer pour les écoles primaires. Ca a été vraiment ENORME, j'ai fait plus de 50 interventions et rencontrés tout plein de gens tous plus différents les un que les autres et qui m'ont apporté tant de choses.

le SC a été une de mes plus belles expériences, parce que je suis tombée sur des personnes merveilleuses autant au travail que dans la vie personnelle, je ne suis pas restée avec ce garçon (pour pleins de raisons) mais surtout parce que je venais de partir de chez mes parents et je ne voulais pas m’enchaîner à quelqu'un d'autre, j'ai pris mon appartement pour avoir mon indépendance. J'ai vécu une formidable aventure. J'avais pris la décision de repasser mon bac en candidat libre et je l'ai eu j'ai passé le concours pour rentrer en DUT Carrières Sociales option Animation sociale et socioculturelle et je l'ai eu. J'ai aussi retrouver l'amour et des vraies relations avec ma famille.

Je suis revenue dans ma jolie association pour former les nouveaux volontaires à mon tour un an après et aujourd'hui, j'ai peut-être l'opportunité d'être salariée dans l'assoc. Tout cela pour dire que ca a été un véritable tremplin dans ma vie, à TOUS les niveaux. J'ai découvert que j'étais capable de beaucoup, niveau professionnel mais aussi sur le plan humain, capable de m'ouvrir à nouveau, de panser mes blessures, d'aimer à nouveau, etc.

Si vous voulez prendre une année sabbatique, je dis oui oui OUI ! Fixez vous des objectifs, pas forcément sur le plan professionnel mais des loisirs que vous aviez rêvé de découvrir, un sport ou une activité pour laquelle vous n'aviez jamais le temps, s'engager pour une cause, passer plus de temps avec une personne qui vous est cher, découvrir, partager, etc. Vous arrivez tout de suite à valorisez ce que vous avez fait et surtout à respirer de nouveau si vous sentez que comme moi il y a quelques années, votre souffle commence à manquer.

Edit : OMG, tout ce que j'ai écris, si tu es arrivé-e jusque là tu es très courageu-x-se, merci d'avoir lu, j'avais besoin que ça sorte je crois

 

[Letii_x]

Je viens de terminer ma licence (enfin il me reste trois exams, mais c'est tout comme) et depuis mon semestre en Erasmus j'ai l'impression de perdre mon temps à aller en cours. Ca m'énerve de rester assise dans une salle pendant des heures alors qu'il y a tellement d'autres choses à faire dehors.
Quand j'étais en Erasmus, j'ai rencontré plein de gens qui avaient 23/24/25 ans et qui étaient encore au milieu de leurs études, et ça m'a fait me rendre compte que je n'étais pas obligée d'avoir un parcours parfait et de faire mes études d'une traite (au lycée j'avais une vision très idéalisée de mon avenir: bac + licence + master et hop! Au boulot à 23 ans!).Et puis il y a aussi le fait que je me suis prise la tête pendant des semaines pour chercher quel master me conviendrait et je me suis rendue compte que je ne savais pas ce que je voulais faire après ma licence.
Donc: je fais une année de césure avant d'entrer en master! J'espère que ça pourra m'aider à préparer mon projet professionnel et que je pourrais en profiter pour faire un maximum de choses afin de ne pas avoir de regret lorsque je reprendrais mes études.
Le seul problème qui se pose maintenant, c'est de savoir comment organiser mon année. J'ai tellement de projets que je ne sais pas par où commencer: je voudrais faire un service civique ou un SVE, faire un interrail en solo vers mai/juin pour aller voir mes amis d'Erasmus, rendre visite à tous mes amis en échange à l'étranger (à Montréal, Séoul, Buenos Air, Istanbul et aux Pays-Bas -j'ai pas mal de choix j'avoue) et il faut également que je travaille pour gagner de l'argent afin de financer tout ça... Je ne sais plus où donner de la tête! (si vous avez des conseils, je prends!)
En plus ma mère s'inquiète un peu de tout ça et du coup elle me demande tout le temps où j'en suis de mes recherches de SC etc... Ca me stresse tellement! Je m'étais dit que l'année de césure serait relax mais en fait j'angoisse à mort et j'ai peur de me retrouver avec rien et de gâcher cette année...
Enfin, j'espère que ça va bien se passer et j'ai hâte de me trouver un 'plan d'action'!

 

[Nasturium]

@peppieluna : c'est sûr qu'il y a un décalage, mais c'est surtout avec les autres étudiants en fait (pour ma part en tous cas), mais si tu as envie d'apprendre et d'échanger, tu ne pourras jamais être à la ramasse je pense (perso, en ayant fait lettre, et débarqué ensuite en Staps, j'ai eu franchement peur, mais au final je me suis très bien entendue avec ma promo et mine de rien, ça me donnait envie d'apprendre tout ce que je ne savais pas, et je savais que je n'allais pas être jugée par les autres pour "poser des questions débiles" ...) Tu trouveras toujours une ou deux personnes qui sont aussi en reprise d'études et avec qui tu pourras te serrer les coudes

En tous cas, fais ce que tu as envie de faire! L'envie c'est ton moteur!

 

[the-spare-key]

@Letii_x
Commence par fixer les choses qui vont te prendre le plus de temps, comme le service civique - qui peut être l'occasion de partir à l'étranger du même coup.
Et moi aussi j'ai tendance à stresser énormément des mois à l'avance, donc de ce côté je pense être mal placée pour donner des conseils... Dis-toi juste que cette année, c'est pour faire des choses que toi tu veux faire et du coup c'est toi qui gères ce que tu fais. C'est sûr que du coup ça a un côté "responsabilité", mais du coup tu as quand même pas mal de marge de manoeuvre. C'est pas grave si tu n'es pas en train de vivre des trucs de ouf chaque jour de cette année, au contraire, moi j'ai pris un mois pour glandouiller à la maison (bon, je rentrais d'Inde et j'étais lessivée), mais ça m'a fait du bien.
Je te conseillerais donc aussi de prévoir des "pauses" entre chaque étape, une semaine par-ci par-là pour te poser un peu, revoir ta famille, ça fait du bien.

 

[Letii_x]

@the-spare-key
Merci pour ces conseils
J'ai tellement de projets que j'ai envie de tout faire maintenant tout de suite, mais je sais qu'il va falloir que je fasse le tri et établisse une liste de mes priorités! Faut juste que j'arrive à me poser pour réfléchir à tout ça.

 

[Membre supprimé 202485]

@Letii_x et les autres qui ont peur de "perdre leur temps", je pense qu'il faut se détacher de cette idée qu'il faut "rentabiliser" son année sabbatique.
En général si on se prend un année c'est justement pour avoir du temps pour soi-même, si tu commences à vouloir tout organiser exactement et à remplir tous les "vides", vas-tu vraiment avoir du temps pour toi?
Si tu prévoies de bosser, de faire un SC ou de voyager il faut en effet prévoir. Mais essaye tout de même de laisser la place à l'imprévu.
Si tu as quand même peur de ne rien faire (mais ne rien faire peut être aussi génial et enrichissant) tu peux essayer de faire une liste de choses que tu as envie de faire mais que tu n'as jamais le temps d'essayer (pour moi: faire du yoga, lire tel livre, voir tel film, aller à tel musée, essayer telle recette ... etc).

Certains messages parlent de ras-le bol des études, de burn out, et je me reconnais vachement là dedans. Malgré mes années de césure entre ma L1 et ma L2, je frise le burn out à la fin de la licence. Je suis actuellement en M1 mais je ne vais pas le valider cette année. J'adore ce que j'étudie mais je n'y arrive juste plus, je sature. Je ne vais pas reprendre d'année sabbatique mais je vais commencer à bosser.
J'ai l'impression que c'est le moment pour moi, de me jeter dans la vie professionnelle. Je ne m'inquiète pas, je sais que je pourrais reprendre mon M1 dans 2 ans sans problème.
Il y a aujourd'hui plein de moyens de continuer ses études tout au long de sa vie (j'ai étudié à distance depuis ma L2 donc je connais).
J'ai l'impression qu'il y a des "moments" dans la vie. Des moments pour étudier, des moments pour travailler, des moments pour s'installer...etc. Je suis partisane de m'écouter, et de faire ce que je sens être le mieux pour moi.

Tout ça pour dire, qu'il faut vous écouter, que si vous ressentez le besoin de rester chez vous pendant x mois, c'est bien, si vous voulez voyager c'est bien aussi, et si vous voulez travailler c'est une bonne option aussi. Mais faites ce que vous sentez être le mieux pour vous, ne culpabilisez pas.

 

[LaubeD]

Je suis actuellement en train de faire une année de césure. Après avoir validé une licence LLCE anglais je me suis dirigée vers un M1 recherche, ce que je n'aurais pas dû faire. Bref rédiger un mémoire ça a été galère, autant je suis quelqu'un de plutôt solitaire, autant là c'est vraiment trop solitaire. Si ma licence s'était plutôt bien déroulée, ce M1 a été plus difficile. Pour passer en M2 il fallait avoir 14 à son mémoire et 12 de moyenne sur l'année. J'ai eu 12 à mon mémoire et 11.56 de moyenne donc impossible de passer en M2 mais M1 validée, le tout appris au début de l'été. Bref je n'avais pas trop de solution de repli mais j'étais sûre de vouloir faire de la traduction. J'ai finalement réussi à intégrer un M1 pro en traduction (je n'ai pas pu passer en M2 directement étant donné qu'il fallait poser une candidature avant juin donc trop tard pour mon cas). Au final mon M1 recherche m'a un peu servi pour un mémoire que j'ai dû rendre. Bref cette "réorientation" je l'ai mal vécue et je la vie toujours mal. Pour moi ça a été un échec plus qu'une réorientation. Enfin, en tout cas j'ai sincèrement commencé à saturer avec les études, j'avais été un week-end à Londres et c'était mon unique expérience dans un pays anglophone, j'ai donc voulu y remédier. J'ai donc posé une candidature auprès du CIEP pour être assistante de français étant donné que le master FLE me faisait un peu de l’œil à la fin de ma licence, je voulais donc m'assurer que j'avais pris la bonne voie. Me voilà donc actuellement en Angleterre, je ne pense pas être prof dans ma vie (mais qui sait, il ne faut jamais dire jamais), la traduction me manque. Par contre l'expérience est vraiment sympa, je bosse 12h, ce qui laisse beaucoup de temps libre pour visiter, je bosse dans une école privée, mes élèves de première et terminale ont un bon (très bon pour certains) niveau. J'apprécie tellement que j'ai renouvelé mon contrat pour une année supplémentaire, même si je reste dans mon objectif traduction. J'angoisse avec le temps qui passe par contre, j'ai l'impression d'être en retard, à presque 24 ans je n'ai pas encore mon master (et deux M1 dont un qui sert à décorer) et étant donné que je refais une année en Angleterre, j'aurais 25 ans quand je rentrerai et ne serai pas diplômée avant 26 ans.