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Je ne sais pas comment je réagirai dans le feu de l'action, cela ne m'est jamais arrivée.
Mais le plus important pour moi serait de manifester mon désaccord avec ce type de méthode, pour que l'enfant entende d'un adulte que ce n'est pas normal.
J'ai été une enfant maltraitée, et j'ai beaucoup souffert de ne pas avoir de retours autour de moi pour donner de la réalité à ce que je vivais en tant qu'enfant. Adulte, cela a généré beaucoup de colère contre ça. Et j'en ai voulu à l'ensemble des adultes qui ont vu les conditions de mon enfance, et qui n'ont rien dit / rien fait.
Bref je ne vais pas aller plus loin, car il y aurait beaucoup trop à creuser sur ce sujet :
- sur le fait de déconstruire le discours "on n'en meurt pas" qui est un biais du survivant (penser que parce qu'on l'a vécu c'est ok)
- sur le fait que la violence ce n'est pas de l'amour
- sur le fait que les enfants sont considérés comme une sous-catégorie
- sur le manque d'accompagnement/soutien des parents
Et je n'ai pas envie de rentrer dans des considérations trop perso.
Un truc que je n'ai vraiment jamais compris : ça paraît évident qu'on ne frappe pas ses proches ou son conjoint quand ils nous fatiguent, nous épuisent, même dans des moments de grande frustration. Par contre ce serait acceptable de frapper des enfants.
Pour celleux qui écoutent des podcasts, il y a une toute une série sur la domination adulte dans un podcast à soi, qui laisse la parole aux enfants : ici.
Ce n'est pas acceptable de frapper ses enfants. C'est grave.
Ce n'est pas acceptable non plus de ghoster une mère dépassée sans au moins avoir parlé avec elle quand on est son amie.
Et ce n'est pas forcément comparable avec le mec qui bat sa femme (ou la femme qui bat son mec, dans infiniment moins de cas). Parce-que la mère qui a ce geste pourri, dans la plupart des cas elle fait énormément de choses positives pour son enfant, et elle fait tout pour ne plus merder à nouveau. Au moins elle en parle, elle demande de l'aide. Alors bien sûr, c'est trop facile de taper un enfant qui n'est pas en mesure de se défendre. Il y a un côté domination qui est évident, sur le moment.
Mais celui qui bat sa conjointe le fait dans le but de la dominer sur le long terme, de l'écraser. Il n'a aucun intérêt à ce qu'elle aille bien.
Merci pour ta réponse @Naos et je pense que je vais arrêter de répondre aussi. Je ne veux pas vous rappeler de mauvais souvenirs. Désolée pour ça.
En fait je ne suis pas fière de ça en particulier. Si c'était à refaire, j'aimerais faire autrement. Pour autant je me sens solidaire de la mère dont le moment de craquage potentiel est présenté au jugement du forum. Être parent, c'est compliqué et je trouve que rien ne prépare à ça. Plutôt que la question de ghoster une amie à cause de ça, pour moi c'est "comment soutenir les parents qui en ont besoin pour éviter ça" sans forcément leur seriner qu'ils sont de mauvais parents. Beaucoup de parents font de leur mieux. Vraiment. Mais ce mieux est parfois pas encore assez bien, notamment sur la partie Veo...
Dans l'exemple, la copine aurait pu aider la mère à faire obéir le gamin, par exemple en proposant une autre activité, en douceur, pour casser la spirale avant son paroxysme.
Moi ça m'est arrivé une fois avec Poussin en crise qu'une dame m'aide à la caisse d'un supermarché. Elle lui a parlé et lui a fait la leçon. Franchement merci à elle, car je me suis sentie soutenue et pas jugée.
C'est "marrant" (enfin non mais bon ) parce que j'ai été frappée enfant, et surtout adolescente, et j'arrive en même temps à éprouver de l'empathie pour certains parents qui en arrivent à ces extrémités.
Je ne parle pas de la violence physique volontaire et stratégique (je ne sais pas si c'est le bon terme mais certains parents maltraitants sont calculateurs dans la violence qu'ils déploient et savent très bien ce qu'il font, ils s'en servent pour soumettre l'enfant à leur volonté, pour lui apprendre à les craindre), mais des gestes qui nous échappent quand on est à bout.
Bref, pardon pour la séance d'auto-analyse perso Je ne sais même pas où je voulais en venir avec tout ça, mais pour dire que l'idée de fond est selon moi qu'on peut dire et répéter que les violences envers les enfants sont inacceptables ET EN MÊME TEMPS que les parents isolés, à bout, épuisés, qui en arrivent là doivent être aidés.
Et comme @Cathy Gale, ce paradoxe qui fait qu'on peut se retrouver à frapper nos enfants et pas notre patron ou notre compagnon, c'est que les enfants dépendent littéralement de nous et qu'on ne peut pas les envoyer promener quand on n'en peut plus de la manière qu'on enverrait promener nos potes ou nos collègues. Je peux me barrer en claquant la porte quand je me dispute avec mon mec et aller marcher trois heures dans la pampa en criant à m'en casser la voix pour me défouler, mais si mon enfant m'insupporte, je ne peux pas le laisser tout seul.
De même si mon patron me prend la tête, je peux toujours me dire que je vais prendre sur moi deux heures le temps de rentrer chez moi et de laisser libre court à mon énervement une fois seul.e. Un enfant sera quasiment tout le temps avec moi, on partage le même horizon, le même espace de vie. Il fait partie intégrante de ma vie, alors que mon patron, quand je ne suis pas au boulot, je peux l'oublier. Je ne peux m'isoler ni physiquement ni émotionnellement de la même manière avec mon enfant.
(Encore une fois, je ne prône absolument pas la violence envers les enfants, j'en ai été victime moi-même, je pointe simplement du doigt les mécanismes qui font que c'est différent.)
Je rebondis aussi sur les messages de Giogio, qui évoquait qu'un signalement n'était pas forcément synonyme de retrait de l'enfant aux parents. J'ai peut-être une vision déformée des choses mais j'aurais peur d'un placement abusif si je signalais l'amie en question... Et je me sentirais sacrément coupable si c'est le cas. Mais après ça reste peut-être marginal ?
Il est vraiment bon de rappeler qu'une fessée une fois, même si c'est une petite tape, ne fait pas des parents des tabasseurs d'enfants dont il faut retirer la garde...
Est ce que j'approuve ? absolument pas est ce que je comprends ? Tout à fait.
La témoignante, je me demande juste pourquoi elle n'a pas aidé cette mère si elle la voyait en galère ? Parfois quand un tiers prend le relais ça aide à calmer l'enfant et ça permet au parent de souffler même 5 minutes. Mais je n'étais pas présente, il manque beaucoup d'éléments et personne ne devrait juger sans savoir ni connaître. :/
Vraiment chapeau à tous ces parents si parfait... ^^"
@Légitime Immature
Mais justement ? Dans l'article, il est dit que le ghosting, c'est un peu lâche et que la première chose à faire c'est de voir comment soutenir la mère ?
Merci @Destiel Mok´ pour les pistes que tu évoques, je pense que ça m'aidera. J'ai beaucoup de patience, mais quand je vrille, je peux être horrible. J'aimerais bien réussir à l'être moins.
@Cathy Gale pendant les cours de préparation ça me paraît tellement loin et abstrait ! On pourrait rappeler que les châtiments corporels sont interdits et qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide a tel organisme, tel pro, ou l'entourage.. mais je me dis que les parents diraient "oui oui" car ça coule de source (et en plus si c'est le 1er enfant on se rend pas forcément compte combien on peut-être à bout), mais 2 ans ou 5 ans plus tard est ce que ça resterait vraiment ?
Je me souviens au cours de la grossesse que j'ai eu plusieurs fois le laïus sur les bébés secoués et que si on est à bout on pose l'enfant en sécurité quelques minutes pour aller souffler un coup même si il hurle. Car c'est un risque important et imminent dont la situation peut se produire juste après la naissance
Moi j'ai eu le cas d'un copain de mon mari qui, invité chez nous, à taper à la tête son petit de 2 ans pour une broutille. Connaissant le mec, c'était juste sa façon d'éduquer... ça m'a mise très mal à l'aise et je l'ai dis à mon conjoint, on ne les invitera sans doute plus.
Maintenant je pense que la police ne réagirait pas à ce genre de cas, pour une fessée... et en même temps on va pas retirer les enfants à la première fessée et tant mieux.
Par ailleurs, je commence à être saoulée par les discours disant "on fait tous de notre mieux", "tu es le meilleur parent pour ton enfant", "tu sais mieux que tout le monde ce qui est bien pour lui" et blabla. Car dans 70 ou 80 % des cas c'est vrai. Mais une personne qui tape ses enfants méchamment et qui lit ça est juste conforté dans son acte en fait. Idem en cas de sévices sexuels : ce sont mes enfants, je fais ce que je veux. C'est typiquement l'état d'esprit qui engendre les violences et l'inceste. Donc ok de ne pas culpabiliser mais parfois, faire de son mieux c'est quand même relatif...