Pour le coup, le "scandale" c'est pas l'éducation nationale qui en est à l'origine mais plutôt les parents d'élèves (d'ailleurs, que c'était beau de voir les "tradi" catholiques et musulmans main dans la main sur ce point!). Donc dire que l'EN est loin d'être féministe c'est un peu un contre-sens sur ce point-là.
(je retourne sous-mariner)
Oui c'est tout à fait vrai ! Mais n'empêche qu'au final l'EN a cédé parce que la satisfaction de quelques parents d'élèves tradis est plus importante à leurs yeux que d'activement éduquer au féminisme et à l'égalité. Franchement l'EN est loin d'être vraiment sensibilisée à ces questions, ou du moins pas assez. J'ai une copine qui a fait deux ans en ESPE (les établissements de formation des professeurs des écoles) et elle me racontait qu'elle a jamais eu de formation là dessus. Au contraire, les programmes et contenus proposés étaient souvent sexistes sans que ce soit remis en question (genre des contes de fées, que des histoires avec des garçons actifs et des filles passives), et on leur apprenait même à faire des équipes filles vs garçons pour les cours de sport (ce qui est à mon avis pas la meilleure manière d'enseigner l'égalité).
(évidemment c'était UN espe, je dis pas que cet établissement était représentatif de tout les autres, mais ça reste clair qu'il n'y a pas encore de directives fortes dans le sens du féminisme à l'EN)
Bon après chaque professeur est maître de sa classe, donc un.e PE avec une sensibilité féministe peut parfaitement l'appliquer et l'enseigner au sein de l'EN. Mais au niveau des directives nationales c'est très moyen, même les manuels scolaires sont toujours pas égalitaires, de la maternelle au lycée.
