Je suis un homme victime de viol — Témoignage

[Fille anormale]

Alors perso j'avais plutôt l'impression que c'était bien le lieu pour qu'on fasse part de nos interrogations, surtout sur ce sujet car ce n'est pas évident pour tout le monde en 2017 que les femmes peuvent violer les hommes, et que oui, une pipe non consentante est un viol. Même si j'avoue, le message de Velvette était violent (d'ailleurs il y a un commentaire similaire sur le fond, mais différent sur la forme, qui est passé crème tout au début de la conversation).

@Velvette : On est d'accord pour dire qu'il s'agit bien d'un viol du coup ? Les deux conditions nécessaires sont bien réunies ici : la surprise et la pénétration

 

[Velvette]

@Querencia je ne connais pas ton passé alors je ne le remets pas en cause. Aucunement. Tu t'en fiches probablement mais je te souhaite d'aller mieux. Sincèrement.

Et oui je nie le viol dont il est fait mention dans l'article car ce n'en est pas un. Tout simplement (juridiquement)

 

[Choconoisette]

@Velvette Juridiquement parlant , l’événement décrit dans l'article est un viol ! Il y a pénétration par surprise et c'est considéré comme un viol (mais vu tes réponses précédentes tu voudra (exprès ou non) jamais l'admettre)

 

[Velvette]

@Fille anormale et bien sur la surprise c'est clairement là que j'ai un gros doute. C'est tout à fait possible! Mais vraiment, je ne pourrai pas en avoir la certitude

 

[Velvette]

Bonsoir @Choconoisette, tu n'as probablement pas lu tous mes commentaires précédents et tu as certainement bien fait car on n'a qu'une seule vie. Mais figure-toi que je l'ai étudié en cours l'année dernière avec le Professeur Saint-Pau à Bordeaux IV et je peux t'affirmer, la main au feu, qu'il ne s'agit pas d'un viol. Je t'invite à te renseigner sur la jurisprudence de la chambre criminelle pour plus de détails (si cela t'intéresse, bien entendu)

 

[Velvette]

@Querencia houlalalala... Il n'y a pas de "un peu plus un viol" ou de "un peu moins un viol": c'est un viol ou ce n'en est pas un. Je ne te demande pas de m'exposer les faits qui t'ont fait souffrir car je ne doute pas de leur véracité. D'après les quelques éléments que tu me donnes il ne semble pas qu'il s'agisse d'un viol (légalement) mais peut-être d'une agression sexuelle. Qui suis-je pour le dire? Réponse: personne

Après le prétexte que c'est un homme etc. tu vas beaucoup trop loin, c'est non et non

 

[Choconoisette]

@Velvette je trouve cela aberrant que tu puisses penser sincèrement (au point d'en parier) que cette situation n'est pas un viol ... c'est inutile de débattre vu que tu refuses d'entendre (ou plutôt de lire) nos arguments

 

[esky]

@Velvette Donc si je comprend bien,si je vais dans un pays ou le viol n'est pas reconnu juridiquement, si il m'arrive quelque chose ce ne sera pas un viol vu que la justice de ce pays ne le reconnait pas? Et si je retourne en France ou en Suède soudainement ce sera un viol? Ou même avant que le viol (ou le viol conjugal) ne soit reconnu dans la loi, personne ne se faisait jamais violer vu que ce n'était pas reconnu? Donc une experience dépend du pays et de l'époque? Soudainement, si la loi change, mon vécu aussi?
Il y a un moment où il faut prendre du recul, le témoignage n'a jamais prétendu que "juridiquement c'est un viol". Ce n'est pas par ce que des lois sont mal faites que la nature d'un traumatisme est différent.
Je suis d'accord que pour le viol il y a une énorme zone grise (si je dis non et en fait je change d'avis, si on est bourré, si je ne veux pas mais je ne l'exprime pas ...) qui complique la tache, mais là à un moment il y a quand même eu une expression directe et claire d'un refus dans des conditions un peu chelou.
Si un gars m'amène dans une chambre, me déshabille, que je dis non, qu'il me fait un cunni et que j'ai trop peur pour bouger ou quoi, désolée mais j'apellerais ça un viol même si la loi ne le reconnait pas comme tel.

 

[Velvette]

Bonsoir @esky! Malheureusement je ne suis pas capable à toutes tes premières questions relatives à la Suède etc. car je n'étudie pas le droit pénal international. En revanche je reste ferme sur un point: à partir du moment où l'on emploie le terme de "viol", c'est une notion juridique, donc on ne peut pas s'en servir comme un sentiment, un ressenti.

Je n'ai jamais prétendu que la définition française du viol était irréprochable mais puisqu'on en parle, je ne la trouve pas si mal. Aujourd'hui, pour prouver un viol, on n'a plus à prouver l'absence de consentement (de l'ordre de l'impossible) donc vraiment, je pense que l'on ne s'en par si mal en France textuellement parlant.

 

[Manea]

@Querencia je ne connais pas ton passé alors je ne le remets pas en cause. Aucunement. Tu t'en fiches probablement mais je te souhaite d'aller mieux. Sincèrement.

Et oui je nie le viol dont il est fait mention dans l'article car ce n'en est pas un. Tout simplement (juridiquement)

Sauf que la loi évolue. Là il y a clairement un soucis dans des les textes et ça n'est pas en campant sur les positions problématiques à base "nan mais c'est écrit alors c'est comme ça" qu'on va avancer socialement... Qu'on ai pu considérer à une époque qu'un homme ne pouvait pénétrer sans consentir parce qu'on pensait qu'avoir une érection équivalait à un consentement, soit, mais maintenant qu'on sait que ça n'est pas le cas, on peut peut être revoir le bazar non ?

Non parce que si le droit à pas évolué, je vais aller brûler tous mes pantalons, j'ai pas le droit de sortir dans la rue avec...

 

[Velvette]

@Penny Winkeul je ne suis pas un troll. Mais si cela peut te rassurer de penser que j'en suis un, vas-y. Attention toutefois, je risque de me glisser sous ton lit pendant la nuit.

En vrai je m'appelle Aude, j'ai 22 ans, 2 chats noirs et je suis étudiante en droit à Bordeaux. J'aime mes parents, le fromage qui sent et Françoise Hardy. Pardon, c'était juste histoire d'humaniser le monstre que je semble être. Bonne nuit quand même

 

[esky]

@Velvette Le soucis c'est surtout que qualifier cette experience en fonction de la justice du pays dans lequel on réside est un peu réducteur et surtout ce n'est pas le but de ce témoignage. Non ce n'est pas un viol d'un point de vue juridique. Et combien de femmes violées n'ont pas gagné en justice pour manque de preuves ou autres? Est ce que ça annule ce qu'elles ont vécu (en supposant qu'elles remplissaient bien tous les critères juridiques mais que elles n'ont pas "convaincu")
Et comme je te l'ai déjà dit, avant que le viol ne soit défini dans la loi, le viol n'existait donc pas? Personne n'a jamais subis de viol avant ce moment là? Tu vois bien que c'est foireux de te fixer seulement un cadre juridique pour en parler
Ici on a un témoignage qui ne vise absolument pas à définir juridiquement un viol, et il se trouve que oui, réduire un viol à de la penetration subie c'est un problème dans la loi et pas dans la définition du viol. Après on peut en discuter, mais je doute fortement que l'impact d'une penetration forcée soit bien différente que l'impact d'un autre acte sexuel forcé n'impliquant pas la penetration. On aurait été dans un cas où quelqu'un crie au viol par ce que quelqu'un lui a touché les fesses sans faire expres dans le bus, je comprend qu'on intervienne. Mais là, je pense que tu es capable de passer au delà de la définition "légale" pour reconnaitre que certes, ce n'est pas un viol juridiquement, mais dans le sens de ce qui s'est passé on peut bien en parler comme d'un viol (dans le cadre d'un témoignage, ce qui est le cas ici)