J’aime les listes mais pas pour les bilans
Du coup je vais plutôt poster un
petit truc rédigé
J’ai fait rapidement la rétrospective de mon année clairement ça ressemble à une belle année majoritairement pourrie au moins jusqu’à octobre/novembre.
Pourtant 2014 avait bien commencé : un superbe séjour à Londres en amoureux, un weekend à Disney Land, un second CDD dans la boîte où j’avais effectué mon stage… Et ensuite les m*rdes se sont enchaînées
Déjà niveau santé : phobique du dentiste, j’avais eu des problèmes dentaires qui m’avaient gâché les fêtes de fin d’année 2013. Début 2014 j’ai eu un souci de Sécurité Sociale et j’ai cru que j’allais devoir abandonner l’idée de me soigner faute de moyens. Malgré tout ça j’ai eu de la « chance » parce qu’en changeant de dentiste j’ai rencontré ma dentiste actuelle, et, pour une phobique, une bonne dentiste en qui on a confiance c’est inestimable.
C’est surtout niveau boulot que début 2014 a été un enfer. J’ai refusé de m’écraser face à une direction illogique et incompétente et ma boîte m’a fait vivre des mois de flicage, de dénigrement de mon travail, de coups de pressions pour que je démissionne, de brimades… Bref du harcèlement moral. Avec le recul je me demande comment j’ai tenu jusqu’à la fin de mon CDD (que j’ai clairement vécu comme une délivrance) mais je reste assez fière de la façon dont j’ai géré les choses. Par contre ça a laissé des traces
Après cette expérience malheureuse je suis entrée dans la spirale infernale de la recherche d’emploi. Les premiers mois j’étais confiante : j’avais un bon niveau d’études, une expérience de terrain et j’ai décroché mes premiers entretiens rapidement. J’ai vite déchanté : entre l’incompétence de certains à PE, ma malchance légendaire qui m’a rattrapée et mon mal-être face à cette étiquette de « chômeuse », j’ai eu l’impression que je n’en sortirais jamais. J’ai été retenue sur des postes qui n’ont finalement pas été financés/reconduits, j’ai refusé un CDD au profit de CDI que je n’ai finalement pas pu signer, mon ancien directeur (toujours lui) m’a plombé auprès de certaines structures,... En quelques mois j’ai perdu presque toute confiance en moi, en mes capacités, en la valeur de mon diplôme. Au bout de quelques mois j’ai décidé de « laisser tomber » le secteur dans lequel j’avais étudié et de me tourner vers d’autres formations et vers des concours. C’est seulement une fois inscrite aux concours et un poste de prof à domicile quasi en poche que la roue a tourné ! J’ai enfin décroché un poste dans mon secteur, complétement en rapport avec mon stage et mon mémoire de fin d’étude, dans une ville pas trop loin de chez moi, au sein d’une grosse structure. Quand on sait que la veille de l’entretien j’avais failli appeler pour annuler car j’étais submergée par les soucis avec ma mère, et que j’avais donc passé mon entretien dans un espèce d’état second anesthésiée/abrutie par la fatigue/la résignation…
J’arrive donc au second point noir de cette année : la rechute de ma mère dans ses addictions en tout genre. Ca couvait depuis un moment mais j’avais fait l’autruche et finalement tout m’a explosé au visage au début de l’été. C’était reparti pour les engueulades, menaces, chantage au suicide, hospitalisations semi-forcées, un anniversaire gâché (encore),…Bref le retour dans un de mes enfers personnels. Il y a du mieux depuis quelques semaines mais j’ai tellement été déçue que je reste méfiante. A cela j’ajoute les soucis de santé de ma mamie et, entre ma mère même pas capable de se gérer elle-même et un oncle qui prend 300 km pour une distance infranchissable, j’ai dû essayer d’accompagner, d’aider à la décision alors que dès que ça touche ma mamie je deviens complétement irrationnelle.
Je pense que je n’étais pas loin de la déprime pendant une bonne partie de l’année. De janvier à octobre j’avais l’impression de creuser toujours plus profond, d’essayer de me raccrocher de toutes mes forces mais que tout ce à quoi je tentais de m’agripper finissait invariablement par céder.
Heureusement qu’il a y eu pleins de jolies choses qui sont arrivées à rendre 2014, malgré tout, très belle.
Mon CDD terminé j’ai eu le droit à une vraie coupure : nos premières vacances en amoureux, au Maroc où j’ai pu faire rencontrer mon amoureux à ma famille paternelle. De jolis souvenirs, quelques « chocs culturels » (on ne voit pas les choses de la même façon à 26 ans qu’à 20) et l’envie de faire des voyages, de découvrir d’autres cultures avec mon amoureux.
En juin on a eu trois ans avec mon amoureux :cœur: et il m’a offert la surprise la plus étrange et la plus mignonne du monde : trois petites cornues, que j’ai pu choisir toutes bébés et qui sont arrivées parmi nous un 14 juillet. On vit en appartement, on a déjà deux fauves, c’est clairement une folie mais c’est tellement chouette. Dans la question animalière je suis obligée de mentionner Gus, mon souriceau même si je ne l’ai eu près de moi que 48h.
Et comme une ménagerie est une hérésie en appartement on s’est remis sérieusement à chercher une maison
On continue à grandir et à avancer ensemble, même que des fois on parle de choses d’adultes
En 2014 je suis sortie de ma « zone de confort » : j’ai demandé une EMT en périscolaire (alors que les enfants et moi c’est pas ça du tout) et ça a été une expérience enrichissante et intéressante ; j’ai fait ma première vraie rencontre Mad (
) et ça m’a confortée dans l’idée que si le monde était rempli uniquement de Mads il serait bien meilleur (
); j’ai pris beaucoup plus de postes de secours et j’ai appris à faire taire « Vic Odine la timide » et à laisser « Vic Odine la secouriste » prendre sa place ; j’ai recontacté mon ancien directeur de mémoire dans l’éventualité d’une publication ; de même que tous les entretiens et maintenant mon nouvel environnement professionnel me forcent à prendre sur moi, à aller vers les autres, à m’exprimer… Et je peux même considérer qu’avoir tenu tête à mon ancienne direction lors que j’aurai pu faire le choix de plier entre dans mes « sorties de zone de confort » et donc au final dans les enrichissements de cette année.
J’ai l’impression d’être clairement passé dans le « monde des grands » en 2014, pas vraiment volontairement, pas vraiment dans les meilleures conditions mais j’ai tenu bon. J’ai grandi, j’ai muri et j’ai vieilli
J’ai passé cette année me battre, même si sur le moment j’avais clairement l’impression de me laisser couler aujourd’hui je réalise que mon crédo aurait pu être « Refuse to sink ».
Pour 2015 j’espère rester une battante, une vraie, pour les petites et grosses choses de la vie, j’aimerais (commencer à) devenir l’adulte que j’ai envie d’être, prendre le temps de vivre pour moi, bref j’aimerai en faire l’année du renouveau, du moi mais surtout quoi qu’il se passe, pouvoir être fière de moi lorsque j’en ferais le bilan
(Pardon pour le pavé
)