Le harcèlement scolaire VS les réactions nulles des adultes

[nodrey]

Je vois que nous sommes nombreux à avoir souffert pendant la scolarité ... je me souviens quand je rentrais de l'école en pleurant et en expliquant tout les noms d'oiseau que l'ont me donnait à ma mère ... et bien , elle rigolait . Elle trouvait ça drôle et elle me disait que j'en rajoutais ... et là fois ou elle m'a surprise en train de me faire agresser par des filles (à 3 contre 1) . elle s'est tout simplement arrêté en voiture m'a dit de ramasser mon sac au sol et de rentrer . puis elle est reparti . et c'est ce jour là que j'ai eu comme un déclic , que je ne pouvais pas compter sur mes parents ... j'avais 12 ans . depuis je ne me suis jamais tourné vers eux que ce soit pour le bon ou pour le mauvais . Et même maintenant je suis incapable de leur parler de choses importantes ... ça parle du beau temps et ça s’arrête là .
il y a des parents qui sont de réels soutiens , et qui savent défendre leurs enfants ou les rendre plus fort par les mots ou autres et d'autres pas ...

 

[Althéa Vestrit]

@nodrey moi mon père il était allé attendre mon "harceleur" (je mets entre guillemets parce que c'était chiant mais soft) et il lui a tiré les oreilles Alors bon le soutien.. N'empêche, il a été impressionné pendant un temps, mais a recommencé ensuite.
En plus l'équipe éducative n'est même pas formée pour le harcèlement.

Spoiler

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[Smaje]

Bordel, toute l'histoire de ma vie au primaire/collège/début de lycée, ça. Avec les profs qui enfoncent le clou et les parents qui refilent des conseils qui empirent les choses (je n'ai jamais su si ils s'en foutaient ou non )

Spoiler: "Les meilleures années de ta vie" qu'ils disaient

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[PtitePlume]

Le truc le plus nul que les adultes m'aient dit c'est "tu n'a qu'à rendre ce qu'on te fait' ...bien sur, moi qui avais peur de faire du mal à une mouche j'allais aller terroriser mon harceleur en lui faisant la même chose... et puis ce truc du "oeil pour oeil dent pour dent" je trouve ça stupide...toujours aujourd’hui; Je n'ai vraiment pas l'esprit de vengance....

 

[PetiteGaladrielle]

En ce qui me concerne, j'ai été des trois côtés.
En 6ème et 5ème, j'étais l'intello mal fringuée haïe de tous. Je me bagarrais beaucoup, j'insultais énormément, rien ne fonctionnait. Au final j'ai fini par m'enfermer seule au CDI à chaque récré, hésitant même à aller manger à la cantine. Les adultes n'ont rien pu faire, mais j'aimais profondément l'école, donc mes amis, c'étaient eux.
A partir de la 4ème et jusqu'au lycée, je me suis trouvée une vraie bande de potes, j'étais in, le bonheur. Mais on avait une tête de turc, et on a tout fait pour lui rendre la vie impossible. Sauf qu'on était tous premiers de classe, gentils et les profs ne nous ont jamais dit que c'était mal. Moi, j'étais trop contente d'être de l'autre côté de la barrière, alors je me suis bien amusée à la tourmenter.
Aujourd'hui, je suis surveillante en école primaire à Paris, dans des quartiers plus ou moins difficiles. En plus des mésententes naturelles entre gosses, y a des gros problèmes de racisme (et oui dès le CP) et de violence. Et voilà ce qu'il en est: on est complètement démunis. J'essaie autant que je le peux de régler les conflits. Mais je ne suis pas assez présente, et je n'y arrive pas. J'essaie de faire discuter les enfants qui se disputent, leur faire comprendre qu'ils sont tous deux en souffrance, et qu'ils iraient mieux tous les deux s'ils le comprenaient. Mais j'ai 98 autres gamins à m'occuper en même temps, donc je n'ai jamais le temps d'aller au bout de mes idées. Et après la Xème bagarre, on finit par sortir les énormités que tu as entendues. Parce qu'on est fatigués, parce qu'on en a marre, parce que cette violence nous atteint, et qu'on aimerait leur mettre un coup de boule aussi à ces emmerdeurs. Les relations humaines, ça prend du temps pour se construire, et un adulte ne peut pas régler tous les problèmes d'un enfant en particulier en 5mn. Donc on finit par s'occuper des cas les plus difficiles, les violents, qui deviennent des chouchous involontaires et on oublie les victimes. C'est incroyablement cruel, mais c'est le microcosme de l'environnement scolaire qui l'impose.

 

[Azon]

J'ai eu la chance de ne pas avoir vécu de harcèlement scolaire, mais ce n'est pas pour autant que le sujet ne me concerne pas. Il nous concerne tous.

J'ai un fils et je tente de lui donner des armes (sauf que j'évite le coup de boule ) parce que j'ai bien conscience qu'il peut se faire embêter. Par exemple, se tenir loin des crétins, ou les ignorer, ou aller voir les surveillants (il est encore en primaire, mais évidemment au collège, ce sera autre chose).
Il n'est pas harcelé, heureusement, si ce n'est un épisode de racket où des camarades ont abusé de sa confiance pour l'inciter à leur donner des jouets. J'étais directement allée voir le directeur de l'école, mais ça avait été très très très mal géré : le directeur a engueulé... non pas le principal racketteur, mais mon fils, pour avoir foutu le bazar en emmenant ses jouets ! Alors, il peut rejoindre les autres boulets... adultes.

Mais le fait est que depuis quelques années, on parle de plus en plus du harcèlement scolaire par les médias. Il a malheureusement fallu des suicides pour qu'enfin, ce phénomène soit reconnu. Et depuis, je suppose que les choses sont en train de doucement se mettre en place, la prévention, par exemple. Espérons !

 

[Ju-]

Merci pour la bédé ! elle est top.

Franchement j'aurai bien mieux supporté le harcèlement au collège lycée si tout les autres ne s'en était pas mêlés.
Les autres, c'est aussi bien les parents, les profs ou les autres "élèves bien intentionnés qui me donnent des conseils".

Parce que au début, le harcèlement avait beau être déstabilisant, quelque part je SAVAIS que ce n'était pas de ma faute, que eux avaient un problème, meme si j'en ressentais les conséquences.
Au final je pouvais le supporter quand j'acceptais la situation telle qu'elle était, à savoir que je n'avais pas beaucoup de prise sur la situation, qu'elle était injuste, que mon identité n'était pas défini par ça et que potentiellement ca s'arrangerait.

Ceux qui ont déplacé la frontière ce sont les autres, ceux qui m'ont expliqué "tu sais, c'est pour ton bien mais si tu étais moins timide/mieux coiffée/plus drôle/si tu te défendais" etc.

Après il a fallut accepter que j'avais un caractère et un physique à me faire détester.
J'ai passé ma scolarité, jusqu'au bac, à penser que j'étais laide, et vraiment pas intéressante.

Maintenant je regarde les photos bah honnêtement j'étais une gamine tout a fait mignonne.

Ca a déjà été dit mais a chaque fois c'est renforcé par les cons bien intentionnés qui me sortent "moi ca aurait pas pu m'arriver, j'avais trop de caractère".

 

[Izaping]

Les déménagements... J'ai été harcelée à l'école à chaque fois. Le syndrome de la "petite nouvelle-bien ronde-lunette géante-cheveux en pétard-timide" (<- j'appel ça un combo perso!)
Aussi loi que je puisse me souvenir c'est arrivé uniquement dans les établissements publiques que j'ai pu fréquenter.
CE1 j'étais rejeté mais c'était passable. Je ne mangeai pas à la cantine donc ça aidait pas mal. Et il y avait mon frère. Mon parfait contraire. Le mec ultra populaire. C'était plutôt utile. Mais ça ma marqué. En changeant d'école l'année suivante (un primaire privée) j'étais morte de trouille à l'idée d'être inscrite à la cantine! A la cantine bordel!! Le pire je pense, c'est que je suis devenu petit à petit solitaire. Personne, pas grave. Un coin du préau suffit pour 45 minutes de récré deux fois part jour. Arrivé au collège (la meilleur école que j'ai put connaitre), j'étais avec les mêmes personnes que l'école privée d'avant. Donc, hormis mon habituel silence. Rien de dramatique.
Jusqu'au nouveau déménagement en entrée de 4ème. Mes Pires Années . Un collège publique regroupant tous les village environnants du nord d'une grosse ville. J'ai prit mon courage à deux mains. Allant vers les autres des le premier jours. Après tous... on est grand maintenant hein... Récompense? Être rejeter d'un groupe parce "tu t'habille toujours en noir" (désolé d'aimé la couleur), bringbalé par un duo et prise pour une idiote parce que nouvelle-timide-sans grand répondant.. Manger seul comme une paria à la cantine. Le top de mon année de 3ème. Et les pions? "Bah qu'es que tu fait toute seul dans ton coin à lire?!" J'ai l'air d'avoir des potes avec qui causé? Le peu avec qui je m'entendais avait cour le midi... et était dans une autre classe que la mienne... pratique!
Et enfin le lycée professionnel. J'ai rencontré des profs géniaux qui mon redonné goût à des matières détesté. Et surtout, surtout... je n'ai plus jamais laissé personne me marché sur les pieds! Quitte à en frapper un en plein cour de cuisine! J'avais peu d'amis, je sortait rarement. J'étais solitaire. Mais plutôt bien dans ma peau. J'étais pas la plus jolie (j'étais pas à la mode, bien barré dans ma tête et pas une adepte maquillage), pas la plus intelligente mais loin d'être stupide. C'était un lycée publique et pourtant j'ai rencontré des adultes engagé dans le taff de prof et proche de leur élèves. (<- Les Supers Profs!)
Et ma famille. Mon frère n'a jamais eu se problème. Ni mon père ni ma mère. Niveau conseil? Zéro. J'ai fermé mon bec pendant des années. Je me suis renfermé et maintenant adulte je le regrette pas mal. Ils auraient surement put m'aider. Se qu'il on vraiment fait pour mon frère et moi a été l'école privée. Moins d'élèves et un CPE hors du commun. Des Profs beaucoup plus intéressé part leur métier et vous même.

Tous ça pour dire que. Sa peut commencé très jeune comme beaucoup plus tard. Revenir après plusieurs années. Les adultes ne savent pas comment gérer la chose. Sauf ceux proche des élèves ou ayant subit la même chose. Être nouveau, timide, "différent" mes les personne dans une position délicate. Pour harcelé, le moindre tee shirt, remarque ou même manière de mangé est un prétexte comme un autre. Le harcelé vie dans l'angoisse... Demain, que vas t il m'arrivé? Je vais pouvoir mangé tranquille? Faire le cour de sport sans subir les remarques du groupes de fille super mode de la classe? Et chère adulte... arrêté de penser que les enfants sont des anges. Se sont des vrais hyènes entre eux! Vous pensez vraiment qu'une petite heure de colle vas régler le problème? S'en prendre une c'est comme être un super méchant hyper cool quand ta quatorze ans!! C'est pire après pour la cible! Sa donne un super effet de groupe d'ailleurs. Des gens qui n'ont strictement rein à faire de vous vous traite comme une mois que rien... Je ne sais pas quel est le meilleurs moyen de contré le phénomène car chacun est différent. Moi j'ai prit sur ma personne, accepté (lentement hein) qui j'étais, pour enfin gueulé deux fois plus fort que les autres. Quitte à être encore plus rejeté. Je trouve que malheureusement, se phénomène m'es beaucoup moins arrivé en école privée que publique. C'était peut être de la chance.

 

[KYN]

Ce qui serait intéressant, au delà de tous les témoignages de harcèlement, ça serait que chacune précise un peu ce qui l'aurait aidée à l'époque de la part des adultes. Comme plusieurs l'ont déjà dit, en tant que prof on n'a AUCUNE formation systématique sur le harcèlement en formation initiale, et c'est souvent très difficile de repérer les situations de harcèlement et de savoir comment agir, surtout quand on débute. Je fais en fonction de mes souvenirs du collège (je ne force jamais des élèves à travailler ensemble s'ils ne veulent pas sauf si pb de discipline, j'autorise des élèves à travailler seuls plutôt qu'en binôme, j'essaye de ne pas laisser passer les moqueries,..) mais connaître ce que vous vous auriez attendu des profs, ça m'intéresse !

Edit : Merci @Dame Verveine pour les conseils !

 

[Nerida]

je ne force jamais des élèves à travailler ensemble s'ils ne veulent pas sauf si pb de discipline

C'est peu être un détail, mais quand arrive un pb de discipline, j'espère que tu ne mets pas les élèves turbulents toujours avec le même bon élève... Parce que personnellement, durant tout mon collège, tous les profs avaient me mettaient très souvent avec des élèves quand il y avait un problème de discipline, et c'était lourd à force, parce que tu as l'impression d'être punie parce que tu te comportes bien et es intelligent.e. Donc penser à changer d'élève, et à demander aux collègues avec qui ils mettent les élèves turbulents, je pense que ça peut être une bonne idée.

Sinon, perso, moi c'est les adultes qui ont arrêté ma situation de harcèlement. Deux connaissances avaient pitié de moi et ont fini par me convaincre d'aller me plaindre à la CPE (qui était la première adulte à qui j'ai parlé du harcèlement que je subissais). Et ça a marché parce qu'il y a eu remontrances (et sûrement sanctions mais je me rappelle plus).
Sinon autre conseil aux adultes qui ne sont pas position de donner des sanctions : demander l'action des personnels, et s'ils ne veulent rien faire, demander si ça va mieux à l'enfant/ado. Perso les seuls conseillent que je trouvais dans les magazines s'était "ignore-les", et autant je sais que pour certains ça a marché, autant pour moi pas du tout. La seule fois où les gens ont un peu arrêté (avant d'aller me plaindre à la CPE), s'est quand je me suis mise à répondre une fois ou deux. Donc si la situation persiste, ne persistez pas avec les mêmes conseils, essayer de trouver d'autres solutions qui seront adaptées à l'harcelé.e et aux harceleur.se.s.

 

[Leviosa]

Ce qui serait intéressant, au delà de tous les témoignages de harcèlement, ça serait que chacune précise un peu ce qui l'aurait aidée à l'époque de la part des adultes. Comme plusieurs l'ont déjà dit, en tant que prof on n'a AUCUNE formation systématique sur le harcèlement en formation initiale, et c'est souvent très difficile de repérer les situations de harcèlement et de savoir comment agir, surtout quand on débute. Je fais en fonction de mes souvenirs du collège (je ne force jamais des élèves à travailler ensemble s'ils ne veulent pas sauf si pb de discipline, j'autorise des élèves à travailler seuls plutôt qu'en binôme, j'essaye de ne pas laisser passer les moqueries,..) mais connaître ce que vous vous auriez attendu des profs, ça m'intéresse !

Edit : Merci @Dame Verveine pour les conseils !

En parler. ​

Je ne crois pas qu'il y ait meilleure moyen d'aider les élèves en situation de harcèlement qu'en en parlant de manière générale à toute la classe. En tenant lors d'une occasion un discours à ce sujet afin de les y sensibiliser, et en surveillant les élèves les plus sensibles. Dire à la classe de manière générale que si un jour l'un d'eux a un problème, il ne faut pas hésiter à venir en parler, ou que si un jour un camarade se rend compte qu'un élève est en danger, il n'hésite pas à venir le dire, parce qu'il ne faut pas sous-estimer le pouvoir du dialogue, et que ça peut vraiment, mais vraiment faire la différence et sauver.

C'est ce qu'il s'est passé de mon côté. J'ai envie de raconter ça, parce qu'il n'y a pas que des profs de merde qui ne savent pas comment réagir, mais qu'il y aussi des profs géniaux et concernés sachant prendre les choses en main.​

Il y a maintenant deux ans, j'entrais en seconde. Une classe d'une trentaine d'élèves, pas forcément tous super sympas, avec une ambiance un peu déchirante. Des élèves réservés, timides, dont une camarade de collège.
Je me suis très vite crée un groupe de copines sympas. On s'est rapprochées de cette camarade, mais elle était très réservée et distante...
Elle ne prenait pas beaucoup la parole en classe, et quand elle la prenait, comme en cours d'espagnol c'est arrivé, elle se faisait moquer d'elle par un groupe de personnes - principalement des filles. Elle, c'était une grande perche, toute timide, objectivement pas très jolie, adroite et mal habillée, le genre de fille qui devient d'emblée la risée et la victime, de par sa faiblesse, son air de laisser-aller et les normes auxquelles elle ne correspond pas.
Suite à cet évènement en cours d'Espagnol, deux filles de mon groupe d'amies sont allées en parler à notre prof principale, une jeune prof de maths extrêmement sérieuse et compétente...
Elle a décidé de prendre les choses en main.
Un jour, avant un cours, elle nous a glissé discrètement, à mes amies et moi, qu'elle voulait nous voir à la fin de l'heure.
À la sonnerie, les autres ont quitté la salle, et mes deux amies et moi, discrètement, nous sommes restées comme la prof nous le demandait.

Pendant 15 mins, notre prof a tenu à échanger avec nous au sujet de ladite élève moquée. Elle nous avait expliqué qu'elle essayait d'entrer en communication avec la fameuse élève mais que c'était peine perdue, qu'elle n'arrivait pas à lui parler... Suite à l'alerte de mes deux amies, elle avait même pris contact avec la CPE pour voir ce qu'elles pouvaient faire.
Ce jour-là, elle nous parlait sincèrement pour avoir des informations et tenter de comprendre, et surtout pour nous incomber, nous, en tant que filles faisant partie du "groupe gentil" de la classe (c'est un peu comme ça qu'elle le disait, vraiment), de rester avec cette élève le plus qu'on pouvait, parce qu'elle s'inquiétait, et avait peur que ça "finisse mal". Ce soir-là, on avait donc échangé un bon quart d'heure avec notre prof principale, de l'ambiance de la classe en général et de ce cas particulier (c'était juste avant le conseil de classe, alors elle voulait le maximum d'infos sur les élèves qui perpétraient ces moqueries).

Par la suite, elle a pris le taureau par les cornes. À plusieurs reprises, en classe, notre prof a tenu à parler de harcèlement. D'un ton ferme, elle a discouru pour rappeler que c'était très grave, qu'elle ne plaisantait pas avec ça et qu'elle ne voulait plus entendre parler de moqueries dans cette classe. À aucun moment elle n'a mentionné de nom, jamais elle n'a dit qui pouvait avoir parlé, elle n'a jamais évoqué dans les détails l'histoire. Non, elle a simplement parlé de manière générale, juste pour dire: "Ok, stop. Je SAIS ce qu'il se trame dans cette classe, et je veux que ça cesse. Pas de harcèlement dans cette classe de 2nde, ou ça finira très mal pour vous.", et elle en a profité pour lancer un message de tolérance en nous rappelant que le vivre-ensemble c'est important, qu'on avait un an à passer ensemble, qu'elle ne nous demandait pas de nous aimer, juste de nous comporter de manière responsable et mature, comme on serait amenés à le faire à l'avenir, parce que (comme elle le rappelait si bien), on est toujours obligés de travailler avec des gens qu'on apprécie plus ou moins - parfois plus moins que plus.

On a eu beaucoup de chances d'avoir une prof principale aussi à l'écoute, attentive et impliquée dans cette cause. Je sais que ce n'est pas toujours le cas. C'est pourquoi je voulais en parler.
Si cette histoire peut faire prendre conscience à certains, profs comme élèves, qu'il y a toujours moyen d'agir, tant mieux. Profs, n'hésitez pas à en parler, à échanger avec un élève si vous avez l'impression que ça ne va pas, ou à passer par le biais de ses camarades. Élèves, n'hésitez pas à essayer d'aller voir vos profs, ils sont aussi là pour ça. Je sais qu'ils ne sont pas tous fiables comme avait pu l'être la mienne malheureusement, mais essayez. Si vous sentez qu'un élève est en danger, parlez-en. Je n'ai pas témoigné ici de mon cas personnel mais j'ai moi-même vécu le harcèlement et c'est très douloureux, et on n'en sort jamais vraiment indemne (...aujourd'hui, je tombe souvent dans la paranoïa: quand j'entends quelqu'un rire derrière moi dans la rue, je suis persuadée que je suis le sujet de cette marrade, et ces années de moqueries m'ont fait perdre toute aisance et toute réelle confiance en moi).

Tout ça pour dire que cette prof était géniale, et sa réaction l'était tout autant, et qu'on a bien fait d'en parler: si vous voulez tout savoir, aujourd'hui, ladite élève harcelée fait partie de nos plus proches camarades. Je la fréquente beaucoup plus maintenant et elle va très bien, on est là pour elle de toute façon, et sous ses airs timorée, elle a en vérité beaucoup de caractère... ​

En clair, le plus important à mes yeux, comme pour tout...
C'est d'en parler.
Vraiment.

** merci de m'avoir lue ! ​

 

[Irene Adler]

Je me reconnais pas mal dans ce strip Notamment sur l'effet "première de la classe pas à la mode" ... ce qui est génial aussi c'est que les autres t'inventent une vie "Oui Taria elle passe toute sa vie dans les bouquins, elle ne s'amuse pas." -> non

Spoiler

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(désolée j'ai un peu dévié du sujet )

Je suis totalement d'accord. Et quand on timide avoir des lunette ça n'aide pas non plus, pas mal de gens, au collège, au premier abord te colle l'étiquette d'intello et de fille coincé. Et après quand tu fais connaissance avec ses gens, ils te sorte des trucs d'une intelligence rare, du genre "Mais t'es marrante en fait"