Les enfants de divorcés en ont gros !

11 Janvier 2011
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Ghlin
Je vais devoir être longue, j'ai ressenti beaucoup de choses lors du divorce de mes parents ^^

Le plus dur, est comme une madz l'a dit est "d'être l'objet des parents"... pour ma part, mes parents ont divorcés quand j'avais 15 ans et je l'ai pas trop mal pris, du moins, au début. Ca allait être la fin des dipsutes et des cris de guerre dans la maison. Bien sûr j'ai pleuré comme toute gosse qui se respecte, mais déjà, mon père nous manipulait ma petite soeur et moi. Il nous disait qu'on sera pauvres avec maman, qu'on n'aura pas d'argent pour manger et s'habiller, qu'on serait peut-être à la rue, mais qu'il ne serait pas là pour le voir car après le divorce, il va partir vivre à l'étranger (c'est du vent, vous vous en doutez, il est toujours ici, et vit à 10 minutes de chez moi). Je passais donc mes nuits à pleurer avec ma petite soeur qui avait 10 ans à l'époque. Nous faisions des crises d'angoisse. ma mère a pigé la supercherie et a dit à mon père qu'il est un être abjecte, qu'il devrait cesser de manipuler ses propres enfants pour garder un mariage qui n'existe plus ! 1er CHOC !!!!

La période après divorce fut "festive" aussi, puisque les relations avec mon père ce sont dégradées considérablement, il s'est remarié quasi un an après avec une femme, qui s'est avérée être sa maîtresse depuis environ 15 ans !!! (il a bien caché son jeu). Elle a lui a demandé de choisir entre nous et elle, et forcément, mon père ne s'est pas vraiment démené pour nous garder dans sa vie. Voyant son inertie, là, c'était le coup de trop (il ne venait même pas nous voir les jours de visite, bâclait les jours où on devait être chez lui,...).

En fait, il n'a jamais vraiment été un père, souvent absent (gagner de l'argent pour le dépenser avec sa maîtresse et ses amis), toujours à manipuler les autres, même ses enfants, tout le temps à promouvoir son confort et ses intérêts... bref, un pervers manipulateur.

J'ai également consulté une psychologue de mes 18 ans à mes 20 ans, puisque j'ai vécu ma crise d'adolescence assez tard... je refusais que ma mère refasse sa vie, et je lui en faisais voir de toutes les couleurs...!

Puis un jour, je me suis calmée. J'ai réussi à faire la paix avec moi-même. Car un divorce concerne aussi l'enfant pris entre deux feux. J'ai fais une croix à l'indélébile sur ce "père" toxique (terme de ma psy), qui cause plus de mal que de bien quand il est présent. Ce genre de personne font du mal par leur présence et par leur absence.

J'ai renoncé à compter sur lui, et sur le rôle qu'il pourrait jouer dans ma vie de femme. Ma mère par contre, est mon héroïne, elle est forte et l'est encore plus depuis son divorce. J'ai souvent été sa confidente, et voyant ses difficultés de l'époque, je ne sais pas si j'aurai eu la force de divorcer et partir de rien...

Aujourd'hui, j'ai une nouvelle famille: ma maman, ma petite soeur, un beau-père et un petit frérot bébé tout mignon tout plein <3

Un divorce peut avoir du bon, mais uniquement lorsque que l'on enterre son sentiment d'abandon. Il faut avancer et faire avec. Se tourner vers le positif, et se dire que toute fin, appelle un nouveau départ. Ce fût mon cas.

Le divorce de mes parents m'a indéniablement marqué. J'ai peur de l'avenir (avec mon chéri). Peur d'être abandonnée, mais ça, ça semble courant chez beaucoup de Madz... alors bon, je me dis que je suis pas la seule, et que ce qui ne vous tue pas, ne peut que vous rendre plus fortE !!! :small:
 
4 Mai 2011
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paris
j'ai supprimé ce que j'avais écrit car en me relisant je me suis rendu compte que j'avais donné trop de détail personnel,meme si effectivement sur le coup sa m'a fait du bien d'en parler...j'assume plus vraiment la...:sad:
je suis toujours autant touchée par vos histoires.
 
20 Mai 2011
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(Désolée, c'est juste hyper long, et pas particulièrement intéressant. J'ai d'ailleurs pas mal hésité à l'envoyer à cause de ça... J'ai écris la plus grande partie dans une petite police pour que le texte paraisse moins long mais... Bref, je vous autorise à lire en diagonale, à sauter directement jusqu'à la conclusion, ou même à ne pas lire.)

Mon vécu en tant que fille de parents divorcés est assez différents de la plupart des témoignages, que ce soit de ceux de gens que je connais ou de ceux que je peux lire ici ; et ce surtout par l?attitude de mes parents, que ce soit avant, pendant ou après le divorce.

Disons que je l?ai bien vécu. Vraiment bien, par comparaison avec d?autres. Ça doit être en partie dû à mon côté plus ou moins solitaire. Je n?ai jamais été vraiment « famille » donc, j?imagine, que grâce à ça, j?ai été moins touchée ou blessée. J'ai été triste bien sûre, déstabilisée évidemment, mais même si je comprends tout à fait qu'un divorce ait un certain impact sur la personnalité des gens, puisqu'il représente une rupture d'une structure familiale & sociale qu'on imaginait pérenne, presqu'éternelle, je vois peu des impacts décrits ou évoqués chez moi - je ne dis pas que le divorce n'en a pas eu, mais que je ne les vois pas.

Le manque de confiance en eux que certains évoquent, oui, je le retrouve en moi, mais il date de bien plus longtemps. J'ai toujours vécu avec, en tout cas, d'aussi loin que je me souvienne, depuis au moins la primaire. Donc, malgré l?envie, le désir de crier que ce n?est pas ma faute, que je n?y suis pour rien, je ne peux tout de même pas le mettre sur le compte du divorce. Ce n?est pas très grave, je trouverai bien un autre responsable. Pour ce qui est de la peur d?être abandonnée? Jamais je ne l?ai réellement associée avec le divorce, plutôt avec mon manque de confiance en moi. Je ne pense pas qu?elle soit aussi récente que ça. Je l?associerai plutôt donc à cet espèce de trouble de la personnalité évitante, que je vais bientôt être convaincue d?avoir. Par contre, tout ce que je dis sur cette peur est au conditionnel, je ne suis et en peux être sûre de ce que j?avance, et il est totalement possible que oui, ce soit une conséquence directe du divorce sur ma personnalité.

Pour ce qui est de la culpabilité, je suppose que celle dont on parle est l'impression d'avoir une part de responsabilité dans le divorce de ses parents - c'est une impression que je ne connais pas non plus. Peut-être que je devrais, peut-être que j'y ai joué un rôle plus ou moins important ; mais j ne l'ai jamais ressenti ainsi. Ça peut paraître assez égoïste, paradoxalement, mais je ne pourrais jamais m?imaginer une telle culpabilité. Par contre, le divorce de mes parents a fait naître diverses autres culpabilités. La plus immédiate des deux, fut celle de l?avoir bien vécu. A chaque fois que les gens, amis proches ou pas du tout, apprenaient le divorce de mes parents, j?avais droit à des lamentations, des « oh ma pauuuuuvre. » Des gens même qui en rajoutent, encore et encore, et à qui j?avais envie de répondre que mes parents avaient simplement décidés qu?ils devaient vivre d?une autre manière, mais qu?ils n?étaient pas morts. Mais à vrai dire, ce genre de réactions est naturelle : un divorce, c?est triste. D'autant plus que dans l^'esprit des gens, un divorce, c'est tout le temps une scène de n'importe quel film honteusement mélodramatique. Mais après toutes les lamentations, vient généralement cette question, celle qui a fait naître pendant toutes mes années de collège cette culpabilité : « T?as dû pleurer quand tu l?as appris, non ? » Cette question, horrible puisque question rhétorique. Elle ne te laisse pas le choix. Elle veut simplement dire « Tu as pleuré. Je le sais. Moi j?aurais pleuré. Comme tout le monde. » Elle fait défiler dans ton esprit tous les témoignages de tes amis qui ont vécu eux aussi cette épreuve. Combien ont pleuré ? Tous. Combien ont été plus ou moins dévastés ? Tous. Je ne dis pas que j?ai été la seule à ne pas chialer, je dis simplement que tous les autres enfants de divorcés que je connaissais à cette époque avaient pour autre point commun avoir pleuré à cette annonce. Donc, pour la petite Rhapsody de 11-12 ans, la norme était de pleurer. Je me sentais coupable de ne pas l?avoir fait, comme inhumaine, dénuée de sentiments. En réalité, je pleurais à moitié à l?idée de ne pas l?avoir fait à cause du divorce. Et écrasée par la honte et la culpabilité, je mentais, et répondais « Oui. Bien sûr. » Comme aujourd?hui, ce divorce a quelques années, j?ai eu le temps de réfléchir. Et non, je n?étais pas obligée de pleurer. Ne pas pleurer ne veut pas dire que je n?ai pas été touchée. Ça ne veut pas dire que je suis une horrible bête de foire, incapable de ressentir quelques sentiments humains. Je ne suis pas obligée de pleurer, de mal le vivre, de menacer de me suicider, et de planter toute ma scolarité et de finir par vendre du crack dans la banlieue en me prostituant (cliché inside). Malheureusement, maintenant que j?ai compris ceci, cette question est devenue obsolète. Regrettable, puisque j?adorerai, les yeux dans les yeux, détruire cette idée toujours présente, que le divorce se fait toujours au détriment des enfants, et y répondre « Non. »

J?ai parlé aussi d?une autre culpabilité. Je ne sais pas quand elle est née. Juste après l?annonce de mes parents, ou quelques temps après ? jours, semaines, mois, années après ? Qu?importe, je me sentais tout de même coupable. Coupable de ne pas avoir vu que quelque chose n?allait pas. Aujourd?hui encore, je m?en sens toujours coupable. Je sais que je n?aurais rien pu faire, rien pu changer. Mais je regrette de n?avoir rien vu. Je regrette aussi d?avoir une aussi mauvaise mémoire, et de ne pas me rappeler certains épisodes, s?ils existent, qui, avec le recul, me permettrait de me dire que c?est vrai, ça n?allait pas si bien entre eux. La plupart des disputes ou des discussions très tendues dont je me rappelle, ont eu lieu après leur séparation. Mais je me pardonne tout de même cette « cécité », puisqu?à dix ans, on n?est pas obligé de tout voir, de tout comprendre.

Et par la même occasion, je remercie mes parents de cette discrétion. Peut-être qu?il y a eu quelques signes, quelques disputes, mais jamais ils nous ont utilisés, ma s?ur, mon frère ou moi. Ils nous ont toujours tenus à l?écart. Leur divorce était leur affaire, leur choix. Avec le recul, je comprends et respecte de plus en plus ce choix. Je préfère de loin qu?ils essaient d?être heureux comme ils peuvent, comme ils en ont besoin, et ce, séparés l?un de l?autre s?il le faut, plutôt qu?ils essaient de vivre l?un avec l?autre, coincés, malheureux. Surtout, je sais que ce n?est pas un choix facile à prendre, et, si je n?en ai encore pas réellement discuté avec mes parents, j?imagine bien que nous, leurs enfants, avons dû être au centre des conversations pendant quelques temps. Aujourd?hui encore, jamais l?un n?essaie de nous ramener dans « son camp » ou ne dénigre l?autre devant nous. Jamais nous (mon petit frère, ma petite soeur ou moi) ne sommes impliqués dans leurs disputes ou dans leur histoire. Aujourd?hui d?ailleurs, ils se parlent plus ou moins ? c?est-à-dire, qu?ils ne paraissent pas super friendly, mais ne s?engueulent pas pour autant ; ça se passe quoi. Je n?ai aucunement l?impression d?avoir été ou d?être encore un objet dans une bataille ? soit parce que je suis totalement à côté de la plaque (c?est totalement possible), soit parce que mes parents ont fait ça bien. Une autre des raisons qui ont fait que tout s?est bien passé, c?est que je n?ai jamais eu à choisir avec qui vivre, avec qui rester : la garde partagée s?est imposée. Je pense d?ailleurs que c?est une autre preuve de la « maturité » dont mes parents ont fait preuve. Je pense qu?ils y ont vraiment réfléchi, et qu?ils ont décidé que nous avoir chacun une semaine sur deux était le meilleur choix, non seulement pour eux. D?ailleurs, je suis toujours choquée par les témoignages des enfants qui disent qu?après leur divorce, leurs parents les ont forcés à choisir l'un d'eux. Je trouve ça juste horrible et particulièrement malsain.

Par contre, j?ai une idée assez « pessimiste » du couple, dans le sens où, non, je ne crois pas au couple éternel, au prince charmant qu?on épouse, avec lequel on fait des enfants, et avec lequel on vit heureux jusque la fin des temps. Je dénigre même plutôt le mariage, dans lequel je ne vois aucun bon point. Cette fois-ci, je ne peux pas dire que le divorce de mes parents n?y est pour rien : avant mes dix ans, ce n?était pas mon principal sujet de réflexion. Le divorce de mes parents est sûrement une des raisons qui me font adopter ce point de vue aujourd?hui, mais je ne le considère pas comme la seule. Et puis, ne nous leurrons pas : j?ai 17 ans, me marier n?est pas réellement ma principale attente de la vie - mais dans quelques années, peut-être que je désirerais me marier.

Donc pour conclure ce pavé indigeste, je confirmerai que c'est bien l'attitude des parents qui détermine comment l'enfant vivra le divorce - pour ma part, il n'y a eu personne qui essayait de se créer un "clan", et les rares disputes ne se déroulaient jamais devant moi.
Le contexte est aussi, je pense, déterminant : beaucoup de témoignages sur ce forum, parle d'une "faute", ou d'un mauvais comportement de la part d'un des parents, ou encore de grande tension ; alors que pour mes parents, le divorce était une rupture ordinaire, la fin de leur amour.
Je pense aussi que le caractère de l'enfant joue aussi bien évidemment un grand rôle. Ca explique pourquoi certains enfants vivent bien plus mal le même divorce que leurs frères ou s?urs, sans que soit obligatoirement une histoire d'âge ou de maturité.
Donc, en gros, oui, il est possible de bien vivre le divorce de ses parents. Arrêtons d'essayer de culpabiliser les parents qui veulent divorcer, en les assénant de "Et les enfants alors ?". Si les parents font ça bien, il ne devrait y avoir que très peu de répercussions sur l'enfant. Par contre, gardons quand même bien en tête que le divorce, c'est un peu la pillule du lendemain des mariages - à n'utiliser qu'en derniers recours quoi. Je dis ça en regardant ces couples qui se marient de plus en plus jeunes, font tout de plus en plus tôt - ces couples qui me donnent l'impression de se dire que, de toute façon, si ça ne marche pas, ils pourront toujours divorcer...
 
25 Mai 2011
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Paris
Comment je l'ai vécu ? Plutôt très mal pour tout dire.
Mes parents ne se disputaient jamais, mais quand je dis jamais, c'est vraiment que je ne les ai jamais entendu hausser le ton. Evidemment, moi à 10 ans et avec des préoccupations de petite fille, je n'imaginais pas une seule seconde ce qui allait me tomber sur la tête.
C'était le 11 janvier 2002, je m'en souviendrais toute ma vie. La nuit précedente, ma mère m'avait couchée, mais je n'arrivais pas à dormir, et je n'entendais pas mes parents, censés regarder un DVD. Je suis donc descendue voir, et ne les trouvant pas je suis allée au sous-sol. Ils étaient en train de parler. Ma mère m'a dit d'attendre la haut. En remontant, j'ai vu mon père pleurer, ce qui commençait déjà à être louche, connaissant mon père. A ce moment la, ma mère m'a dit "fais un calin à Papa, il est triste". Je ne sais pas pourquoi, mais la, j'ai ressenti toute la tristesse du monde, alors que je ne savais même pas encore ce qui était en train de se passer. C'est le lendemain matin que ma mère m'a tout dit. Sur le moment, c'était plus un choc qu'autre chose. Je ne comprenais rien. Elle m'a tout expliqué un long moment, pendant qu'elle me parlait de la nouvelle vie pas réjouissante qui m'attendait, je pleurais, et je m'en souviens encore, j'avais l'impression que c'était la fin du monde, du haut de mes 10 ans.
Passé le choc, j'ai compris que ma mère avait rencontré quelqu'un d'autre sur son lieu de travail, depuis 3 mois. Elle n'aimait plus mon père. Les jours qui suivirent êtaient horribles, mon père était dans un état lamentable, ma mère aussi, coupable de lui faire subir ça, et moi... j'essayait juste de ne pas y penser, autant que cela était possible.
J'aimais profondément mon père, et le fait de me l'enlever m'a "ruiné" mon enfance. Je ne le voyais que tous les quinze jours, et au moment de partir, c'était toujours le même drame, je pleurais, j'étais désespérée de le laisser partir, et lui pleurait aussi.
Il était très en colère contre ma mère, ce qui se comprend, même si elle a tout fait pour que le divorce se passe au mieux pour moi. Cependant, je crois que je ne pourrais jamais lui pardonner ce qu'elle a fait. Ca a crée un grand vide dans ma vie, j'ai eu l'impression de ne plus avoir d'enfance. J'étais tout le temps prise à parti, pas par mes parents qui se comportaient du mieux qu'ils pouvaient, mais par mes familles paternelles et maternelles qui se sont eux comportés commes des connards (et je pèse mes mots). La famille de mon père faisait passer ma mère pour une salope, devant moi (merci au passage), et la famille de ma mère crachait en permanance sur mon père, en faisant valoir que ma mère était celle qui avait raison dans l'histoire (merci aussi). J'en ai entendu des vertes et des pas mures sur mes parents, ce qui m'a le plus blessé étant ce que j'ai entendu sur mon père, qui venait déjà de se prendre un adultère, un divorce et l'éloignement de sa fille dans la gueule. Mes parents ont toujours fait au mieux, même si ma mère a déconné sur certains aspects (notamment, elle a juré sur la tête de sa fille (moi) à mon père qu'elle n'avait pas de liaison, sympatique...).
J'ai longtemps été très mal, ce divorce m'a beaucoup touché, j'en voulais à la terre entière et était particulièrement impossible à vivre. Maintenant ça va mieux, même si en y repensant ça m'attriste profondément. Ma mère est toujours avec le même homme (que j'apprécie, soit dit en passant), et mon père s'est retrouvé quelqu'un, avec qui il est bien je pense, même si il a été très touché par le divorce. Je pense que mes parents ont bien fait de se séparer, je déplore seulement le fait que ma famille m'ait mise la dedans, et ait dégoisé sur mes parents. Je garde toujours une grande tristesse en repensant à tous ces moments. Cependant, je pense que ma vie amoureuse ne sera pas touchée, elle se passe très bien pour l'instant. Je me suis promise de ne jamais faire ce que ma mère à fait, surtout si j'ai des enfants plus tard, vu l'impact que cela a eu sur moi.
En dépit de tout ça, j'aime ma maman, même si elle a raté son rôle d'épouse et que j'ai une image négative d'elle en tant que telle, elle a toujours été une bonne maman. Quand a mon papa, au final ça nous a rapprochés, nous sommes très proches, encore plus à mesure que le temps passe.

Bref, désolée pour ce pavé, je pense que je devais me libérer un peu... :)
 
25 Janvier 2011
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dijon
Denis;2016866 a dit :
Le divorce des parents impacte également la réussite scolaire des enfants. 56 % des personnes interrogées évoquent des études écourtées, des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes ou encore des difficultés de concentration.

Je devrais montrer ça à mon père, peut-être qu'il comprendrait mieux certaines choses. En fait, je pense que je fais partie des 56% en question parce qu'avant le divorce de mes parents, je n'avais aucun problème scolaire et depuis qu'ils sont séparés (j'avais 19 ans), bizarrement, je foire tout ce que j'entreprends à la fac. Après, ça pourrait être une simple coïncidence ou simplement une démotivation de ma part mais j'ai eu tellement de choses à gérer à cause de leur divorce, tellement de problèmes qui se sont accumulés que je pense vraiment que tout ça est lié.

C'est un peu brouillon, je repasserai.

(Ne pas citer !).
 
20 Janvier 2012
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Leicester
Je viens juste de voir ce sujet et donc pas mal de trucs à dire pour cause d'expérience personnelle.
Disons que mes parents ont eu 19 ans de vie commune et que mon père ayant trompé ma mère, ils se sont séparés. Son manège je crois que je l'avais compris depuis plusieurs années mais j'étais pas très sûre; je le voyais sur son portable, envoyant des messages et des choses étranges quand je faisais Ctrl+H. Mais bon je n'avais que 13 ans, je ne pouvais pas tout comprendre non plus. Une fois ils se sont disputés, pendant une journée on est parti faire une partie de bowling avec mon père. Sur la route du retour appel de m mère; elle me disait qu'elle m'aimait et qu'il ne fallait pas que je l'oublie. J'avais compris. Ce fut ce jour que ma mère tenta de se suicider en avalant pas mal de trucs de l'armoire à médicaments.
Deux ou trois ans plus tard; explosion. On n'en doute plus là. Mon petit frère et ma petite soeur pleurent, je ne dois pas. Je suis leur grande soeur, je dois montrer que "Papa et Maman qui se séparent' c'est pas la fin du monde. Ou comment se mentir à soi-même.
Alors après deux tentatives de suicide, une fugue et de la boucherie sur mes poignets, je relativise. Je m'entends bien avec mon père quoique toujours méfiante. Ma mère a trouvé un copain que je surnomme Voldemort (ne le supportant pas). Oui, le divorce ça peut changer quelqu'un mais je pense que ça me pousse à ne pas vouloir reproduire les erreurs que mes parents on pu commettre ou qu'ils font toujours avec nous.
 
6 Octobre 2009
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********
C'est fou, j'en aurais des choses à dire dans ce topic, mais j'arrive pas. Je sais que ça va raviver trop de choses et poser noir sur blanc la réalité.
 

DNK

2 Août 2011
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Bazoches sur le Betz
Le divorce de mes parents, j'avais environ 7 ans. C'est vrai que ça se prenait souvent le chou le soir quand ma soeur et moi on "dormait" (pas encore malheureusement...)
Mon père rabaissait souvent ma mère, il faut dire qu'il est assez exigeant (avec nous aussi.) et il radote, deux jours après tu peux encore entendre parler du rôti trop cuit...
M'enfin, ma mère a fini par demander le divorce, et moi j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, mais à vrai dire c'était surtout parce que je ne voulais pas déménager, ni quitter mes copines. Je pense que ça a fait du mal à mes parents, pour ma mère: parce qu'elle nous infligeait ça, pour mon père, parce que je ne montrais aucun signe à vouloir rester pour lui.
Séparé, cela se passait mieux si ce n'est que l'on s'ennuyait chez notre père. Puis il s'est mis avec ma belle mère, une gentille femme qui... Nous a mis petit à petit de côté quand elle a eu mes demis frêres et soeur. Je me souviens qu'à ce moment là, j'ai souffert d'être relégué au dernier des plans par mon père et sa nouvelle famille. Il était heureux de nous avoir mais clairement, les nouveaux passaient en priorité. Dans leur nouvelle maison, au mur, pas une photo de ma soeur et moi, et si on ne nous présentait pas aux gens de passages, personne n'aurait su qui nous étions...
Pour ma mère, je souffrais de la voir seule et de n'avoir personne à aimer.

A l'adolescence, nous avons déménagé, et nos deux maisons étaient distantes de 3/4h de route. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai fais la factrice pour ces deux là: "tu demanderas le chèque de pension à ton père!" " tu diras à ta mère que...", ils ne voulaient plus se voir, se parler.
Chez mon père rien avait changé, on devait se farcir des activités pour gosse tout les weekend. Finallement, on restait dans nos chambres et on ne descendait que pour manger. Ça n'allait plus avec ma belle mère. Les gosses rejetaient mon père.
C'est vers cette période que ça a fait TILT dans ma tête. et que je me suis rapprochée de lui. Je voyais bien qu'il souffrait des échecs de toutes ces relations, du manque d'amour de ses enfants, et j'ai commencé à lui pardonner, être plus présente pour lui.

Aujourd'hui, j'ai 21 ans et si ça fait 2 ans que je ne vais plus chez mon père, il sait que j'ai ma vie à faire, que j'ai des amis, mon amie, que je sors, mais il sait que je suis toujours là pour lui et que je l'aime. On se voit quelques minutes lorsqu'il vient chercher ma soeur, on se racontent nos vies, on prend des nouvelles par téléphone. Il s'est séparé de ma belle mère, va se retrouver seul et maintenant c'est de la solitude que j'ai peur, pour lui, parce qu'il n'a jamais été célibataire bien longtemps.
Ma mère à décidé de déménager, elle veut retourner dans l'est, dans son coin natal, elle emmène ma soeur à 400 km de mon père, je lui en veux pour ça, mais on a qu'une vie, et il faut écouter ses désirs. Moi je reste.
La vie est chère et mon père ne peut plus payer la pension pour ses 5 enfants encore à charge, ma mère me prend sans cesse à parti "non mais tu te rends comptes!", je ne l'écoute que d'une oreille. Ce ne sont plus mes affaires.

Je ne prend plus le parti de personne, ils m'ont assez bousculée comme ça.
Quand on fait des enfants, quand on se sépare, on prend ses responsabilités, on envoie pas ses enfants faire les comissions pour l'un ou l'autre, on en parle entre adultes et on laisse les enfants rester des enfants le plus longtemps possible.

J'ai voté: j'en ai souffert, mais cela m'a rendue plus forte.
Je me suis découvert un vraie don d'empathie, c'est vraiment douloureux de ressentir ce que vos êtres les plus proches peuvent ressentir, mais ça m'aide à faire ce qu'il faut pour arranger les choses (même si c'est pas mon job) et à retrouver les sourires perdus.
Je sais aussi que j'aime ma famille, et ma Chérie, plus que tout au monde, si j'avais grandi sans cet épreuve, j'en serais peut être pas aussi sûre.
Et je sais que je ne reproduirais pas le même schéma avec mes enfants si cela doit se passer.
De toute façon la communication chez moi c'est trop important.
Là j'en suis déjà à me demander chez qui je vais faire Noël, ce que mon père va faire si on va chez ma mère (sa famille étant à 10 000km de là...). Ca va être à moi de gérer la garde alterné quoi! Souhaitez moi bonne chance :Pom:
 
19 Août 2006
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0
3 662
pierrefitte sur seine
Bonjour!

Nous élaborons un questionnaire sur les conséquences du divorce sur les enfants de parents divorcés. Ce questionnaire nous permettrait de répondre à quelques hypothèses dans le cadre de nos études.
Nous recherchons actuellement des enfants de parents divorcés âgés entre 12 et 18 ans. Ceux ci doivent remplir le questionnaire suivant

https://fant1.evalandgo.com/s/?id=JTk1byU5Nms=&a=JTk1byU5N2s=

Si vous connaissez des enfants de cette tranche d'âge, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir leur faire remplir ou de leur envoyer ce site.

Merci!
 
29 Juillet 2013
5
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154
Bonjour à toutes! Mes parents ont divorcés quand j'avais 3 ans. Aujourd'hui j'en ai 17, et mon père habite à l'étranger, et franchement, pour rien au monde je ne voudrai les revoir ensemble. Ils ne peuvent pas vivre une journée sans s'insulter, du coup je préfère les voir séparément, ça se passe bien mieux :)
 

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