Aaaaa, le sterilet en cuivre. Mon ami, mon amour. Ce petit bout de truc m'a complètement changé la vie.
(Attention, racontage de life et pavé en cours o/)
J'ai eu la pilule depuis mes 14 ans. C'est très tôt et c'était à cause du roacutane (une belle m*rde ça, tiens). Il ne fallait absolument pas que je tombe enceinte car ce cher médicament peut donner des malformations au foetus. Du coup, en bonne gentille fille, j'ai accepté (tout comme les prises de sang tous les mois voir toutes les deux semaines).
Je l'ai gardée jusqu'à mes 23 ans.
Alors j'ai pris du pois (déjà que je n'étais pas très mince), mon acné était assez faible -un des seuls bon aspects de la pilule- et mes simili-cycles réguliers. Par contre, niveau libido, ce n'était pas fou. J'étais un vrai désert, ça me faisait mal, je n'avais pas franchement envie (lors de ma dernière relation lorsque j'étais encore sous pilule, j'acceptais de faire des galipettes presque juste pour faire plaisir à mon copain...), pourtant j'ai toujours été assez libérée à ce niveau. Je parle de sexe facilement, je suis assez curieuse mais pour l'acte, non, ce n'était pas possible. De plus, j'étais une vraie tête en l'air .. ce que je suis toujours d'ailleurs en fait. Les oublis de pilules étaient assez fréquents.
Puis ensuite, j'ai rompu avec mon copain -du coup ex). Vu que je n'avais pas franchement l'intention de me remettre en couple et que ça me soulais de devoir prendre tous les jours ce petit medoc, je me suis dis "hey, pourquoi ne pas arrêter ?".
BOOM.
Meilleure idée de ma vie. Mais genre vraiment.
L'envie était de retour mais à un point que je ne connaissais pas. J'ai pu me redécouvrir. Mon caractère changea aussi un peu. Je me sens mieux, je me sens "moi" (comme si avant, un truc mystique me retenait un peu). Bon, le poids n'a pas disparu (trop gourmande pour ça.. haha..), les boutons un peu de retours, ça dépend des périodes en fait, mais la libido est là et ça fait du bien !
Du coup, fallait quand même que je prenne un contraceptif (l'envie de retour, je me disais "hey pourquoi pas aller fricotter ?") mais je ne voulais pas perdre ce que je venais de découvrir. J'ai donc décidé de parler du stérilet en cuivre à ma gynéco. Et je venais de rencontrer un nouveau jeune homme !
Et là, aucun problème. Elle m'a dit "ok pas de soucis", m'a fait l'ordonnance pour diu et un anti douleur à prendre 1h avant le rendez-vous, m'a expliqué comment ça allait se passer. Je devais l'appeler au premier jours des règles afin de fixer le rendez-vous 5 jours après.
Le jour de la pose, j'étais trèèès détendue (avant mon arrêt de la pilule, les rendez-vous chez la gynéco me stressaient et j'étais crispée au possible), je me suis installée, elle m'a montré la bête puis m'a juste prévenue quand ça risquait de faire un peu mal et me demandait de tousser à ce moment là. Même lors du moment "bobo", je n'ai pas senti grand chose. Je suis rentrée chez moi, seule, en bus, sans soucis et j'ai passé ma journée sur le canap' à regarder des films. J'ai saigné quelques jours puis ça s'est calmé.
Le seul hic, c'était les règles des premiers mois (je crois 3-4 cycles). Je saignais non stop pendant 2 semaines. C'était chiant et fatiguant mais mon cyle s'est stabilisé et je suis actuellement réglée correctement (je peux même dire quel jour ça va tomber !), sauf en cas de stress où là, ça décale/avance un peu mais bon, je pense que c'est normal.
Sexuellement, c'est génial aussi. J'ai plus la dalle que mon copain, c'est l'océan atlantique à l’intérieur, je n'ai plus mal, je sens bien plus libérée, plus en phase avec moi-même en fait.
La pose du DIU en cuivre a eu lieu en juin 2014 et je n'ai eu aucun problème depuis. Rien n'a bougé, pas eu besoin de re-couper les fils. Bref, le paradis !
Par contre, je conçois totalement que cette contraception ne plaise pas à toutes. Il faut aussi accepter d'avoir un bout de plastique à l’intérieur de soi et le supporter mais ça ne vous dérange pas et que cette méthode semble vous faire de l'oeil, n'hésitez pas à demander à votre gynéco !
Quant aux taux d'échec, si je me souviens bien, est une chouille plus élevé que la pilule (0.6 contre 0.3%) mais rien que le fait que l'on ne peut pas l'oublier compense ça je pense.