Votre échange m'interpelle... J'ai lu ce que tu as posté hier @Ada or ardor et j'y ai réfléchi pendant la journée, il est vrai qu'il m'arrive de penser et dire d'une femme que je la trouve belle ou bonne. Cependant, les modèles féminins de publicité (dans la rue notamment) sont tellement... déréalisés qu'au final ce sont des corps que je ne vois pas. En revanche, dans les films, les séries, il m'arrive souvent de considérer qu'on montre le corps féminin de manière totalement gratuite (la voix féministe en moi) mais de les trouver fort excitantes quand même (la voix lesbienne) et je n'avais jamais pris conscience de cette tension. Néanmoins, mes principes sont plus forts que mes plaisirs dans ce domaine-là (et c'est bien le seul malheureusement) et je trouve ça plus problématique qu'excitant.
Pour aborder l'autre sujet, je n'ai jamais été très intégrée dans quelque milieu lesbien, c'est-à-dire que mes amies lesbiennes sont finalement assez peu nombreuses et ne font pas groupe mais quand j'en ai fréquenté, il y avait un certain "type" à adopter, c'est indéniable (plus "tomboy" que "butch" d'ailleurs, androygne mais pas "masculine", comme le dit @Croquemitaine, bref, un curieux et savant équilibre), il suffit d'ailleurs de regarder les comptes instagram qui rassemblent des photos de "lesbiennes" pour voir qu'on voit relativement souvent le même modèle de filles. Ca m'a posé problème à l'adolescence car j'avais de lointaines copines lesbiennes qui adoptaient ou tendaient à adopter ces codes mais je n'ai jamais réussi à franchir le cap de l'amitié et de l'intégration car je me sentais marginale dans mes interrogations et dans mon absence totale de volonté de m'assimiler aux codes d'un groupe auquel j'aurais dû vouloir m'intégrer.
Maintenant, je vis ça beaucoup plus facilement, j'ai la chance d'assumer suffisamment ma sexualité pour ne pas ressentir le besoin de la rendre visible de l'extérieur - et ça me convient parce que réciproquement, bien que j'ai connu (au sens biblique ) des filles qui "faisaient lesbiennes" comme on dit, ce n'est pas ce qui m'attire le plus. Je suis amoureusement et sexuellement attirée par les femmes cis, ce que je suis aussi totalement et c'est con mais j'ai mis du temps à l'assumer. Ca ne fait pas de moi une demi-lesbienne ou quoi que ce soit.
Pour aborder l'autre sujet, je n'ai jamais été très intégrée dans quelque milieu lesbien, c'est-à-dire que mes amies lesbiennes sont finalement assez peu nombreuses et ne font pas groupe mais quand j'en ai fréquenté, il y avait un certain "type" à adopter, c'est indéniable (plus "tomboy" que "butch" d'ailleurs, androygne mais pas "masculine", comme le dit @Croquemitaine, bref, un curieux et savant équilibre), il suffit d'ailleurs de regarder les comptes instagram qui rassemblent des photos de "lesbiennes" pour voir qu'on voit relativement souvent le même modèle de filles. Ca m'a posé problème à l'adolescence car j'avais de lointaines copines lesbiennes qui adoptaient ou tendaient à adopter ces codes mais je n'ai jamais réussi à franchir le cap de l'amitié et de l'intégration car je me sentais marginale dans mes interrogations et dans mon absence totale de volonté de m'assimiler aux codes d'un groupe auquel j'aurais dû vouloir m'intégrer.
Maintenant, je vis ça beaucoup plus facilement, j'ai la chance d'assumer suffisamment ma sexualité pour ne pas ressentir le besoin de la rendre visible de l'extérieur - et ça me convient parce que réciproquement, bien que j'ai connu (au sens biblique ) des filles qui "faisaient lesbiennes" comme on dit, ce n'est pas ce qui m'attire le plus. Je suis amoureusement et sexuellement attirée par les femmes cis, ce que je suis aussi totalement et c'est con mais j'ai mis du temps à l'assumer. Ca ne fait pas de moi une demi-lesbienne ou quoi que ce soit.
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