Je ne m'appelle pas Marie Hubertine. Je ne vis pas au XIXe siècle. Je suis même née après 1990. Mais j'utilise davantage le mot masturbation que branlette. Je n'ai jamais attaqué ni l'article ni son auteur, tout au plus déclaré que je n'avais pas apprécié le ton employé dans un article pourtant fichtrement intéressant (oui, je dis aussi fichtre, il ne me reste plus qu'à rejoindre un club de tricot/tisane pour personnes de plus de 80 ans du coup j'imagine?) avec en effet, des conseils d'une ouverture d'esprit bienvenue.
Mais bon, si cela suffit à faire de moi une prude complexée qui s'exclut de votre cible de lectorat... ben tant pis.
Je comprends votre démarche, j'entends vos arguments, j'apprécie même votre position sur le féminisme. Mais il y a une violence dans vos propos dont je me demande si saisissez la portée.
Evidemment, les propos odieux n'ont absolument pas leur place. Evidemment, il est normal de les condamner. Evidemment que j'adhère à votre démarche tant d'explication par cet article que par la philosophie du magazine. Mais.
Vous voulez être les amis des lecteurs/rices. Mais de quels lecteurs? De lecteurs qui vous ressemblent? Qui rentrent tout pile dans une certaine catégorie? Aujourd'hui encore, (comme sous les réactions de l'article d'il y a quelques mois sur le clip avec Natalie Portman enceinte, votre réponse aux lectrices/mères qui se sentaient insultées par vos propos a été qu'elles ne faisaient pas partie de la cible d'un lectorat 18-25 que vous ne vouliez par agrandir (voir la réponse page 6 de Fab) ), vous semblez exclure une autre part du lectorat. Tout en élargissant la diversité du contenu (mais pourquoi? pour attirer plus de monde? mais s'ils ne vous conviennent pas?).
Alors moi, aujourd'hui, je vous repose la question: à qui s'adresse votre magazine?