Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Pour ou contre le blocage des facs ? Des madmoiZelles étudiantes témoignent
Dernière édition :
La France est un pays privilégié où les gens veulent toujours plus de droits, ce qui est inspirant et louable mais il y a des pays où le droit de manifester finit en meurtre et où les étudiants doivent payer une fortune pour aller à l’université par exemple.
Je suis personnellement pour un sens des priorités et les sans-abris en France et le soutien aux réfugiés sont des causes plus graves car elles amènent de hautes souffrances.
Je suis désolée mais il faut vraiment, vraiment arrêter avec ces analogies complètement déplacées.Ce que je ne comprend pas c'est qu'on prenne en otage les autres étudiants.
Pour ceux qui dénoncent la volonté gouvernementale de réduire les missions confiées à l'Etat, voilà un premier cas concret. Le projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel", qui sera étudié à l'Assemblée à partir du 12 avril, prévoit la fermeture des Centres d'informations et d'orientation et le transfert du personnel des directions régionales de l'Onisep aux régions. La destruction du service d'Etat d'orientation se fait dans la précipitation. Le gouvernement conclue à la hussarde un débat vieux de plusieurs années.
J'entends que l'on n'a que des moyens illégaux pour s'opposer "efficacement" à une loi.
Ça ne justifie pas de bloquer l'accès aux études de ceux qui ne sont pas contre cette loi, ou même de ceux qui n'ont pas d'opinion sur le sujet. Parler de "sacrifice" à la place des autres, c'est un contresens. C'est révoltant.
Et je ne rentre même pas dans les détails de ce que j'entends sur ce qu'il se passe en AG.
Alors je vois qu'on me cite sans me citer (au passage pas de problème ahah). Se "sacrifier" pour ceux qui n'ont pas d'avis n'a effectivement pas de sens. C'est pour ceux qui vont se voir refuser l'accès à l'université et qui militent pour que tous y rentrent (même ceux qui n'ont pas d'avis, et qui ont leur parcours tout tracé ou pas), que les blocages se tiennent. Tous les cheminots ne font pas grève, mais en attendant ceux qui obtiendront peut-être raison "sauveront" ceux qui n'ont pas bronché : ça vaut le coup d'essayer. Concernant ce qu'il se passe en AG, cela dépend de beaucoup d'endroits : certaines sont très bien tenues, d'autres font n'importe quoi; c'est "révoltant" de faire tant d'amalgames.
Je suis surprise qu'aucun témoignage ne se risque à donner un peu de crédit à cette loi ORE.
Je n'en connais pas les détails, j'ai juste lu quelques articles sur le sujet, mais si j'ai bien compris, il s'agit de donner des critères de sélection pour les cursus où il y a plus de demandes que de places disponibles.
Mais alors, me suis-je demandée, comment ils font aujourd'hui quand la demande surpasse l'offre? Si j'ai bien compris, aujourd'hui c'est une sorte de tirage au sort!!!!
Ça m'a choquée... Suis-je donc la seule à penser qu'une sélection c'est normal et bien préférable?
J'irais même jusqu'à dire qu'il est sain que les jeunes s'interrogent vraiment sur leurs motivations et leur parcours professionnel en amont d'un choix d'études. Sinon, c'est juste de la perte de temps et d'argent pour tout le monde (les fameux 70% d'échec).
Je suis d'accord qu'il n'est pas facile quand on a 17 ans de savoir quoi faire et comment le faire (moi-même je suis passée par là). Il faut un meilleur accompagnement de l'éducation à l'orientation professionnelle (et c'est un euphémisme). Je ne sais pas vraiment ce que prévoit la loi ORE là-dessus, je n'ai pas l'impression que le sujet est abordé dans ce que j'ai lu. Mais en tous les cas, ajouter des critères de sélection n'empêche pas d'avancer dans cette direction.
J'avoue que je ne comprend pas trop le fait que tu dises qu'un tirage au sort est révoltant, mais qu'une sélection "sur dossier" (je le met entre guillemets car chaque commission utilise les modalités qui lui plait, ce qui revient à prendre des étudiants "à la tronche") l'est moins ? En fait, tout ce que tu dis est lié. Oui, une sélection serait bien, si elle venait des étudiants eux-mêmes. Mais pour cela, il faudrait qu'ils soient informés durant toute leur scolarité. Et ça n'est absolument pas le cas, d'autant que couplées à la loi ORE, des mesures visent à fermer les centres d'information et d'orientation (et donc le personnel viré au passage, et l'orientation jetée sur le dos de professeur non-habilités et qui n'ont pas le temps). On peut dire "oui mais la loi ORE prévoit des dispositifs d'insertion et d'aide aux étudiants qui ont des difficultés" : alors déjà, ces dispositifs seront différents d'une fac à l'autre, ensuite ils seront ajoutés au cursus normal des étudiants déjà en difficultés ce qui ne va certainement pas trop les aider, et même plutôt les pousser à arrêter (ça ne se fera pas sur demande : tout étudiant étant considéré comme "bof" devra y participer). Les parcours ne seront pas aménagés, mais surchargés (et au passage, faire ce genre de parcours demande de l'argent; un argent qui n'a pas été distribué pour les étudiants en "surplus", ce qui est tout de même paradoxal). Justement, parlons de désinformation : les 70% sont 65% annoncés par l'Etat, et sur ces fameux 65%, on compte 25% (un chiffre non-négligeable) de réorientations, qui ne sont pas des échecs à mon sens (si tu n'as jamais fait de psychologie au lycée, c'est normal que tu te trompes). Donc : OUI il faut un meilleur accompagnement scolaire, c'est évident, mais NON la sélection arbitraire et mal gérée ne règle en rien ce problème, elle l'aggrave.
Le seul point positif prévu dans le projet Vidal est la construction de nouvelles résidences universitaires, et pour le moment, c'est une vague idée qui se promène et qui n'accouchera pas dans l'immédiat, c'est sûr.
En fait, la loi ORE est choquante dans le sens où elle se contente d'effleurer le problème à grands bruits, sans prendre de décisions de profondeur et qui pourraient vraiment aider le système à fonctionner d'une meilleure façon. On peut se dire que la fac ne devrait être ouverte qu'à des étudiants rentrant dans les critères de l'Etat (ce qui est pour moi bien plus révoltant), mais c'est le fait que si peu de moyens soient mis en oeuvre pour tenter de faire des étudiants pouvant rentrer dans ces critères (qui sont également sociaux, sinon c'est pas drôle) qui est très grave.
Il y a probablement plus que cela dans cette loi ORE, mais c'est surtout de sélection dont on entend parler, et comme dit dans l'article, la désinformation est effrayante (pareil pour la grève SNCF d'ailleurs), on ne sait plus qui croire et où trouver des sources fiables....
Donc si j'ai mal compris, n'hésitez pas à me le dire.
C'est corrigé merci !Heu... Excuse moi @JulietteGee mais tu as fait plusieurs fois le même type de faute dans le paragraphe sur Alexia : des études supérieurEs, et non pas "supérieurs" puis des personnes extérieurEs, pas extérieurs