Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement. Vous devriez le mettre à jour ou utiliser un navigateur alternatif.
Je suis complètement d'accord avec @Sharu , ne pas être solidaire d'une cause ne fait pas des étudiants anti blocus des égoïstes ; beaucoup d'entre eux ne s'intéressent pas à la politique, ce qui est leur droit, et d'autres sont pour la sélection, ce qui est leur droit aussi. En refusant qu'ils aillent en cours et en les empêchant de passer leur partiel ( cf : les déboires d'une amie à Nanterre ), les pro blocus les prive de leur liberté d'étudier et d'opinion ( je sais que ça a l'air un peu véhément dit comme ça mais c'est pourtant ça. )
En fait au final, sur le long terme ça ne te regarde pas, et si il est impensable de se serrer la ceinture pendant deux mois, c'est dommage quand même.
Je retire la citation si ça te pose un problème mais je voulais juste rebondir là dessus : oui il est impensable de demander à des étudiants de se serrer la ceinture pour une cause qu'ils ne défendent pas.
Contrairement à ce que tu dis malheureusement, j'entends de nombreux témoignages de personnes qui sont pénalisées par les événements. Souvent en particulier ceux qui étudient à distance, les étudiants étrangers, ou des gens qui ont repris des études après ou pendant leur vie professionnelle.
C'est bien de vouloir se "serrer la ceinture" pendant "2 mois", mais y contraindre les autres, ce n'est pas normal, que la cause soit justifiée ou non (et en l'occurrence je ne suis pas personnellement convaincue qu'elle le soit). D'ailleurs c'est illégal.
Ça c'est pour la forme (le blocage).
Pour le fond (la cause du blocage), être contre le blocage ne veut pas dire que je me fiche des conditions sociales d'une minorité. C'est un peu facile de faire passer les anti-bloqueurs pour des égoïstes... un comble en fait quand on considère que finalement ce sont eux qu'on pénalise contre leur gré.
En réalité, j'ai cherché à en savoir plus sur la loi dans mon post initial avant de juger.
Comme je le disais pourtant, je ne comprends toujours pas ce qui justifie un tel mouvement. Pour moi la loi va dans le bon sens, même si elle est imparfaite.
Bien sûr ce n'est que mon avis, il y aura toujours des gens pour et des gens contre. J'ai juste voulu donner mon opinion parce que l'article ne semblait pas donner vraiment d'avis "pour" loi / "contre" blocage, et que peut-être d'autres pensent comme moi.
NB: pour répondre dans une citation, il faut que tu replaces les balises ["quote"]["/quote"] (en retirant les guillemets) de part et d'autre du texte que tu veux citer, et que tu mettes ta réponse en dehors des balises.
Bon écoute t'as ton avis, je vais pas t'en faire changer. Mais c'est totalement un paradoxe de vouloir faire en sorte que les conditions sociales s'améliorent, tout en voulant ne pas agir, de quelle que manière que ce soit. Comme l'as dit quelqu'un sur un autre post, c'est très difficile et mal foutu de concilier le droit de grève et le droit d'aller à l'université en même temps. Les semi-blocages d'une salle peuvent être des solutions.
Tu dis que les gens sont pénalisés contre leur gré. Oui, et qu'en est-il de ceux qui ne pourront pas entrer à l'université l'année prochaine, ou ceux qui n'iront pas dans la filière voulue ? On peut pas dire "oui eux c'est vraiment chiant que ça les pénalise, par contre eux c'est cool qu'ils rentrent pas et qu'ils aient pas leur chance, parce que la croissance, l'économie et le rapport offre/demande sont vraiment plus importants que les droits humains". Pour le coup, vraiment, c'est illogique et égoïste. Je caricature volontairement, parce que pour moi le droit d'apprendre et les connaissances ne devraient jamais faire l'objet de considérations purement économiques, qui exacerbent les différences sociales.
Non mais t'as tout à fait raison de donner ton avis après. Enfin le dernier témoignage, il me semble, est du même avis que toi.
Je suis complètement d'accord avec @Sharu , ne pas être solidaire d'une cause ne fait pas des étudiants anti blocus des égoïstes ; beaucoup d'entre eux ne s'intéressent pas à la politique, ce qui est leur droit, et d'autres sont pour la sélection, ce qui est leur droit aussi. En refusant qu'ils aillent en cours et en les empêchant de passer leur partiel ( cf : les déboires d'une amie à Nanterre ), les pro blocus les prive de leur liberté d'étudier et d'opinion ( je sais que ça a l'air un peu véhément dit comme ça mais c'est pourtant ça. )
Je retire la citation si ça te pose un problème mais je voulais juste rebondir là dessus : oui il est impensable de demander à des étudiants de se serrer la ceinture pour une cause qu'ils ne défendent pas.
Non, pas de soucis !
Je ne veux pas dire qu'ils sont des égoïstes, en fait je m'en fiche un peu et ils font bien ce qu'ils veulent, et je comprend bien que ça ne les touche pas forcément, jusqu'à il y a quelques années je me tamponnais l'oreille avec une babouche des questions politiques. En fait je comprend qu'on soit pas pour les blocus, et c'est pas vraiment ça qui me pose problème puisque cette forme d'action n'est en rien idéale. Ce qui me pose problème, c'est qu'on se plaigne des difficultés passagères de ceux qui sont déjà à l'université parce qu'elles sont visibles, alors qu'on pourra se permettre d'ignorer royalement les recalages de Parcoursup, qui sont pas incroyables niveau liberté d'étudier, et qui auront un effet plutôt important sur la vie des non-ou-mal-étudiants.
Le soucis avec cet argument ("on ne peut pas demander à des étudiants de se serrer la ceinture pour une cause qu'ils ne défendent pas") c'est que dans ce cas, il est impensable d'octroyer le droit de grève aux cheminots par exemple, parce que ça pourrait compromettre la liberté de se déplacer d'autres : c'est un peu tout ou rien, et tout ce qu'il y a au milieu n'est pas du tout idéal non plus. La situation est très loin d'être idéale justement, on est d'accord, et à la place des étudiants concernés ça me poserait vraiment problème, surtout si c'est juste une question de forme d'action. Mais des fois, on a pas le choix, et c'est un peu ridicule des deux côtés de la balance.
Au pire si les étudiants handicapés par la lutte recalent à cause de tout ça, ils pourront s'indigner à cause des malus de redoublement qui feront effet sur eux, ça sera déjà bien ! Haha je plaisante, vraiment.
Le soucis avec cet argument ("on ne peut pas demander à des étudiants de se serrer la ceinture pour une cause qu'ils ne défendent pas") c'est que dans ce cas, il est impensable d'octroyer le droit de grève aux cheminots par exemple, parce que ça pourrait compromettre la liberté de se déplacer d'autres : c'est un peu tout ou rien, et tout ce qu'il y a au milieu n'est pas du tout idéal non plus. La situation est très loin d'être idéale justement, on est d'accord, et à la place des étudiants concernés ça me poserait vraiment problème, surtout si c'est juste une question de forme d'action. Mais des fois, on a pas le choix, et c'est un peu ridicule des deux côtés de la balance.
Ben disons juste que la différence par rapport aux cheminots, c'est que la liberté de se déplacer est seulement compromise comme tu dis, on peut toujours s'adapter, trouver des solutions ( covoiturage, car, etc... ) alors que la possibilité d'étudier est ici complètement supprimée
Sinon oui je suis d'accord, c'est un peu ridicule comme situation mais on ne peut pas forcer les gens à être d'accord les uns avec les autres
@Barbanini Ne généralisons pas les "solutions". Déjà parce que ce ne sont sans doute pas "les" enseignants, mais "quelques uns". Et aussi parce que, parmi la petite part qui aura trouvé quelque chose, tous ne parviendront pas à transmettre leurs savoirs d'une façon aussi efficace, pertinente et qualitative qu'en présentiel.
Dire "Mais non, regardez, il y a X qui a reçu un mail d'un de ses profs, donc ça veut dire que tout va bien !", ça revient à montrer une feuille au milieu d'une forêt au nom de cette dernière : c'est incohérent, loin d'être pertinent et limite irrespectueux pour les étudiants qui auraient voulu travailler (parce que ça nie inutilement les dommages collatéraux avec pour seul but de déresponsabiliser et déculpabiliser les bloqueurs).
Ben disons juste que la différence par rapport aux cheminots, c'est que la liberté de se déplacer est seulement compromise comme tu dis, on peut toujours s'adapter, trouver des solutions ( covoiturage, car, etc... ) alors que la possibilité d'étudier est ici complètement supprimée
Sinon oui je suis d'accord, c'est un peu ridicule comme situation mais on ne peut pas forcer les gens à être d'accord les uns avec les autres
ça dépend dans quelles facs, dans quels départements ! Il y en a qui refusent de s'adapter, mais beaucoup ont fait des efforts sur ce point ! En fait la question n'est pas réellement de mettre tout le monde d'accord parce que c'est impossible, mais de faire en sorte que tous puissent y arriver, quitte à mettre de côté pour une fois les examens en avril/mai et les repousser ou les adapter à la situation, même si on ne suit pas les mêmes idées politiques : encore une fois, la France a un peu de mal avec tout ce qui est communication et arrangements. Parce que le préjudice est pour tous sur le court terme !
ça dépend dans quelles facs, dans quels départements ! Il y en a qui refusent de s'adapter, mais beaucoup ont fait des efforts sur ce point ! En fait la question n'est pas réellement de mettre tout le monde d'accord parce que c'est impossible, mais de faire en sorte que tous puissent y arriver, quitte à mettre de côté pour une fois les examens en avril/mai et les repousser ou les adapter à la situation, même si on ne suit pas les mêmes idées politiques : encore une fois, la France a un peu de mal avec tout ce qui est communication et arrangements. Parce que le préjudice est pour tous sur le court terme !
ah c'est sûr que ce serait idéal mais le truc, c'est que beaucoup d'étudiants ( du moins je suppose ) ainsi que les professeurs ont prévu quelque chose en juin et en juillet, un job d'été, des vacances pas forcément remboursables, etc... Certes il s'agit de prérogatives privées mais c'est compliqué de les adapter à un calendrier d'examen devenu complètement aléatoire...
En fait je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ne se contentent pas de manifester sans gêner les autres, ça dessert la cause, non ?
Et je vais ressortir une maxime bien bateau mais à laquelle je tiens " La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres." alors oui, ça empêche la parole étudiante de se faire entendre de façon parfaitement satisfaisante et c'est dommage mais je campe sur ma position ; c'est beaucoup d'inconvénients pour une partie des étudiants, d'autant plus s'ils ne sont pas en désaccord avec cette loi ( ce qui les regarde ) D'autant plus que les étudiants qui manifestent sont dans leur droit dès lors qu'ils n'empêchent pas les autres de se rendre en cours, on ne les empêche pas de s'exprimer donc ils laissent les autres étudier.
ah c'est sûr que ce serait idéal mais le truc, c'est que beaucoup d'étudiants ( du moins je suppose ) ainsi que les professeurs ont prévu quelque chose en juin et en juillet, un job d'été, des vacances pas forcément remboursables, etc... Certes il s'agit de prérogatives privées mais c'est compliqué de les adapter à un calendrier d'examen devenu complètement aléatoire...
En fait je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ne se contentent pas de manifester sans gêner les autres, ça dessert la cause, non ?
Et je vais ressortir une maxime bien bateau mais à laquelle je tiens " La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres." alors oui, ça empêche la parole étudiante de se faire entendre de façon parfaitement satisfaisante et c'est dommage mais je campe sur ma position ; c'est beaucoup d'inconvénients pour une partie des étudiants, d'autant plus s'ils ne sont pas en désaccord avec cette loi ( ce qui les regarde ) D'autant plus que les étudiants qui manifestent sont dans leur droit dès lors qu'ils n'empêchent pas les autres de se rendre en cours, on ne les empêche pas de s'exprimer donc ils laissent les autres étudier.
L'énorme soucis là dedans, c'est que comme je l'ai déjà dit, les lois sont très mal faites sur ce sujet. Donc, il est bien mignon de dire "bah vous avez qu'à demander gentiment et dans un cadre légal et ça passe", sauf que non (y-a-t-il déjà eu ne serait-ce qu'une seule réforme sociale découlant d'un tel comportement ? J'étudie l'histoire, et crois moi c'est chaud : si tu ne te bats pas, tu n'obtiens rien) ! Parce qu'un blocage permet de la visibilité : je ne sais pas si tu as remarqué, mais lorsque quelque chose dérange, on le remarque bien plus que s'il se fait dans un cadre bien géré et qu'il ne gêne personne. Et c'est là que ça coince : non on ne peut pas toujours concilier les avis de tout le monde, les volontés de tout le monde ! Cette citation ne fonctionne pas, par conséquent : elle est où la liberté des étudiants qui vont se faire recaler ou mal placer ? Quelle est la priorité dans ce cas ? C'est une réalité que certains aient du mal à passer leurs examens, mais c'est un épiphénomène comparé à la réforme en elle-même. Je ne dis pas que ça n'est pas important, mais que malheureusement, nous ne sommes pas en mesure de ne pas établir des priorités, parce que la lutte contre cette réforme ne dispose pas de moyens judiciaires et de droits suffisants pour espérer voir cette réforme illégale et faite sur le pouce tomber. Et pour ma part, je préfère mettre la priorité sur le long terme.
Vraiment, je persiste à croire que si les facs qui ne sont pas contestataires voulaient s'organiser, elles le feraient. Mais étant donné que tout est fait dans la précipitation, il est difficile de distinguer la mauvaise volonté de l'effet de surprise (cf Nanterre).
@Une patate
Je suis d'accord, il faut forcer un peu ( beaucoup dans le cas présent ) pour bouger les choses et il y a des priorités inévitables dans ce genre d'entreprise, encore que tout le monde n'a pas les mêmes; mais je comprends complètement ton point de vue là dessus.
Par contre, non, la loi est imparfaite mais pas mal faite à mon sens ( et moi j'étudie le droit ) parce que si, il faut concilier au maximum les volontés de chacun, c'est ce qui maintient une société stable et donne le maximum de parole à l'ensemble des citoyens. Si on suit ton raisonnement, seule une partie a son mot à dire et l'impose à tout le monde.
Je suis bien d'accord que ce n'est pas un système parfait, la situation actuelle dans les facs en est la preuve, mais c'est celui qui fait le moins de dégâts. Est ce qu'il mériterait d'être modifié, voire d'être complètement renouvelé ? Très certainement, mais je doute que ça se fasse sur le clivage qu'a crée cette loi. En tout cas, je ne suis pas d'accord avec le fait de justifier des actes illégaux par le "sur le long terme, ça vaudra le coup."
En outre, ton argumentation laisse complètement de côté les étudiants qui sont pour la sélection à la faculté. La question ici n'est pas de se questionner sur leur absence d'altruisme ou sur leur potentielle mauvaise volonté mais sur leur liberté de penser, on ne peut pas trouver de justification pour les empêcher d'aller passer leurs examens.
J'avoue être assez partagée par rapport aux blocus.
Je pense qu'une action qui ne dérange personne est impossible ; dans ce cadre là au moins. Les étudiants pourraient signer une pétition ou se réunir autours d'un café après les cours pour scander " pas content, pas content " ; l'impact serait absolument nul. On n'accorde pas de visibilité à ce qui ne fait pas un minimum de bruit. Je pense également que les manifestations passent à des km au dessus de la tête de nos dirigeants et que les grèves et blocus sont parmi les seules solutions pour espérer un geste de la part des décisionnaires.
Néanmoins ;
est-ce que ces personnes étaient au courant que la sélection à la fac existait déjà ?
Il y a deux ans, quand c'était mon tour d'APB, j'ai pu découvrir que l'entrée à l'université ne se faisait pas sur dossier, ni sur lettre de motivation ; il n'y avait pour autant pas plus de places donc pas de capacité à accueillir tout le monde et à ce que chacun aie la formation qu'il souhaitait dans la fac qu'il souhaitait. Pas de places pour tout le monde donc, ce qui implique bien qu'une forme de sélection ai lieu à un moment ou un autre.
Et au lieu d'être basée sur les notes, les appréciations, les mentions, les motivations, que sais-je.. Cette sélection était fondée sur l'académie du lycée.
( Chaque zone délimitée par un contour blanc étant une zone à part ; Paris est une académie, Versailles et Créteil en sont deux autres ).
Alors est-ce qu'on pouvait réellement parler d'égalité des chances quand aux parisiens étaient réservées les prestigieuses facultés parisiennes (sauf filières impopulaires disposant d'assez de place pour ouvrir aux banlieusards) ? Oui, je le dis, j'ai eu la rage de n'avoir aucune chance d'être prise dans une filière qui m'intéressait à Diderot parce qu'elle ne disposait que de 50 places qui étaient toutes réservées pour les parisiens. C'était chiant pour mes amies qui visaient la filière psychologie de n'être acceptées dans aucune faculté parisienne et d'être obligées de s'exiler dans le Poitou-Charentes (j'ai rien contre le Poitou, c'est juste pas la porte d'à côté et ça implique certaines dépenses de transports et logements qu'on ne peut pas tous se permettre). Qu'on dise aux âmes de juriste que Paris II et Sorbonne, c'était mort, et qu'on remercie les campagnards de bien vouloir rester dans leurs coins bouseux avec ce qu'on leur offrait.
Je parle de Paris parce que je suis de l'académie de Créteil (qui est particulièrement pauvre en fac et dont les enseignements ne disposent pas de la même réputation que ceux des facs parisiennes malheureusement). Mais je sais que c'était le cas pour d'autres grandes villes style Bordeaux (sic : on a clairement dit à une de mes potes venue pour une réunion informative : ceux qui ne sont pas de l'académie de Bordeaux, merci pour le déplacement, mais c'est mort pour vous).
Cette discrimination là (parce que c'en est) elle est certes pas basée sur la méritocratie et sur l'adaptabilité au système scolaire. Elle est basée sur les CSP des parents, sur les revenus et j'ai beau avoir une âme égalitariste je trouve ça pire. Je vois pas pourquoi on devait (ce on englobant des élèves brillants) se contenter de nos deux facs décrépies qui font pas une impression éclatante sur le CV. T'es de Créteil tu restes à Créteil ? C'était l'égalité des chances ça ? ça ne méritait aucun blocus, aucune protestations ? Peut-être bien qu'à Tolbiac on était moins concernés effectivement.
Et je dis tout ça alors que fondamentalement, ma fac idéale ne pratique pas de sélection ; elle est ouverte à tous, on la réfléchit en terme d'apports de connaissances et non pas de rentabilité, son plafond ne s'écroule pas et si elle manque de places, au lieu de priver de possibilité d'étudier des élèves qu'on a obligé à être dans le système scolaire pendant 13 ans, on débloque le budget et on en crée.
Idéalement encore, on offre aux élèves un système d'orientation potable qui évite qu'ils se retrouvent à engorger une filière qu'ils n'ont pas voulu et dans laquelle ils ne sont pas à leurs places. Ce qui est un autre débat, mais c'est plutôt lié au final.
Malheureusement, ça fait des années qu'on s'éloigne de cette image et si je salue le sursaut, j'ai du mal à comprendre pourquoi il ne vient que maintenant et pourquoi il désigne cette loi comme la lie alors que c'est tout un système qui part en décrépitude depuis plus longtemps.
@Une patate
Je suis d'accord, il faut forcer un peu ( beaucoup dans le cas présent ) pour bouger les choses et il y a des priorités inévitables dans ce genre d'entreprise, encore que tout le monde n'a pas les mêmes; mais je comprends complètement ton point de vue là dessus.
Par contre, non, la loi est imparfaite mais pas mal faite à mon sens ( et moi j'étudie le droit ) parce que si, il faut concilier au maximum les volontés de chacun, c'est ce qui maintient une société stable et donne le maximum de parole à l'ensemble des citoyens. Si on suit ton raisonnement, seule une partie a son mot à dire et l'impose à tout le monde.
Je suis bien d'accord que ce n'est pas un système parfait, la situation actuelle dans les facs en est la preuve, mais c'est celui qui fait le moins de dégâts. Est ce qu'il mériterait d'être modifié, voire d'être complètement renouvelé ? Très certainement, mais je doute que ça se fasse sur le clivage qu'a crée cette loi. En tout cas, je ne suis pas d'accord avec le fait de justifier des actes illégaux par le "sur le long terme, ça vaudra le coup."
En outre, ton argumentation laisse complètement de côté les étudiants qui sont pour la sélection à la faculté. La question ici n'est pas de se questionner sur leur absence d'altruisme ou sur leur potentielle mauvaise volonté mais sur leur liberté de penser, on ne peut pas trouver de justification pour les empêcher d'aller passer leurs examens.
Soit. Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire : je ne pense pas qu'une minorité a le droit d'empêcher une majorité de faire que se soit. Mais ni les étudiants militants, ni ceux qui veulent passer leurs examens en tout quiétude et qui ne le peuvent pas sont des majorités. Je ne pense pas non plus que le clivage à propos de cette loi provoquera un quelconque renouveau. C'est juste attristant de voir que les inégalités perdurent, et que des personnes se complaisent sur ce point. En outre, les étudiants voulant passer leurs examens en ont tout à fait le droit, et je ne remet pas en question ce point là, ni sur leur liberté de penser d'ailleurs : je dis simplement que malgré toutes les bonnes volontés ou mauvaises (quand je parle de mauvaise volonté, je ne parle pas de celle des étudiants mais plutôt de celle d'une organisation mal gérée, qui l'est peut-être soit par mauvaise volonté - à Nanterre, trouver une salle disponible pour passer des examens ne relève pas de la difficulté suprême : on est quand même dans une région où les grandes salles ne manquent pas. Donc trouver une salle à laquelle les étudiants peuvent se rendre facilement, ça n'est pas un défis insurmontable quant on réfléchit bien, et ça n'est pas ce qui s'est passé - soit par manque de temps et d'une prise au dépourvu), il est parfois difficile de concilier tout le monde. Je suis d'accord avec toi sur ce point : je pense qu'il faut effectivement donner à chacun une chance de mener une vie qui lui sied un minimum. Mais cette loi ne le permet pas, et les outils de contestation non plus.
Si tu n'es pas d'accord avec le fait que des actes illégaux puissent être justifiés par le fait que le long terme leur rendra hommage, qu'en est-il de cette loi illégale ? Quand c'est du côté de l'état, ça passe, mais quand c'est du côté de la contestation, c'est mauvais ?