Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : James Gunn est réembauché pour Les Gardiens de la Galaxie 3
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James Gunn est réembauché pour Les Gardiens de la Galaxie 3
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
Moi j'y comprends plus rien : un coup l'alt-right défend la liberté d'expression totale et trouve que les "SJW sont trop sensibles", et un coup ils chercher virer un type pour des tweets "d'humour noir" datant d'il y a dix ans.
(Et vice et versa chez certains militants ceci dit )
(Et vice et versa chez certains militants ceci dit )
Et s'il avait fait des blagues sur les femmes victimes de viols, vous auriez reagi comment ?
C'est du même registre que Tex qui se fait virer pour une blague à la con. Une blague peut certes être de mauvais goût, et j'en connais quelques-unes, mais ça ne veut pas dire que tu cautionnes ce que ça véhicule.
Après effectivement, tout dépend à qui tu la racontes. Il y a des sensibilités propres à chacun et chacune, et des historiques à prendre en compte. Du coup, dans les médias, étant donné que tout le monde est arrosé, il vaut mieux faire attention.
Cela dit, Desproges faisaient des blagues sur les juifs par exemple qui aujourd'hui ne passeraient plus du tout. Donc on arrive quand même à une certaine forme d'(auto?)-censure. Et la censure, c'est mal. C'est un pied dans la dictature.
Après effectivement, tout dépend à qui tu la racontes. Il y a des sensibilités propres à chacun et chacune, et des historiques à prendre en compte. Du coup, dans les médias, étant donné que tout le monde est arrosé, il vaut mieux faire attention.
Cela dit, Desproges faisaient des blagues sur les juifs par exemple qui aujourd'hui ne passeraient plus du tout. Donc on arrive quand même à une certaine forme d'(auto?)-censure. Et la censure, c'est mal. C'est un pied dans la dictature.
Pareil. Ce sont les méthodes, les actes que je dénonce, que je juge, et non les mots. C'est pourquoi je fais un distingo avec Weinstein et Cantat, qui est lourd de sens. Ces hommes ont commis des FAITS. Pas des propos, qu'on peut juger de bon ou de mauvais goût, de bon ou de mauvais aloi, qu'on peut considérer comme blessants, insultants, mais qui il me semble rentrent dans le cadre de la liberté d'expression : ce ne sont pas des appels à la haine par exemple.Et s'il avait fait des blagues sur les femmes victimes de viols, vous auriez reagi comment ?
Pardon je réponds plus tard aux autres coms et questions, mais celle-ci m'a piquée au vif. Ce n'est pas parce que je suis une femme féministe que je fais deux poids deux mesures.
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Les tweets me plongent dans un malaise indescriptible, ils tournent vachement autour de la pédophilie et les petits garçons. Pourtant je suis pas la dernière en terme de blagues dégueux...
Pourquoi ne pas l'avoir viré de suite? ses blagues sur les enfants son de l'ordre de l'insupportable. Mais 10 ans après... on fait quoi maintenant on le crucifix en place publique? Des Weinstein ou des Cosby n'auraient pas eu un pire traitement. Le monde ne tourne vraiment pas rond.
Coucou @Mymy , je n'ai pas du tout suivi l'affaire et il y a un truc que je trouve étrange : au delà de si il mérite ou pas de se faire virer pour ces tweets, comment ça se fait qu'il puisse se faire licencier aussi facilement? Il n'a pas commis de fautes dans l'exercice de son travail, quand bien même il devrait y avoir une sanction c'est à la justice de la déterminer, certainement pas à son patron (d'ailleurs après 10 ans il y a prescription nan?).
Merci de m'éclairer
Merci de m'éclairer
Weinstein et Cosby ont commis des crimes, se sont fait virer d'une part, mais sont surtout sous le coup de la justice.
Gunn s'est fait juste fait virer d'une franchise, il a tout le soutien de ses pairs, c'est quand même pas comparable.
Puis bon sans aller chercher un complot de Trump et de l'alt right, se faire virer pour une longue série de tweets répétitifs, tous autour de la pédophilie (lolilol), quand on bosse chez Disney ça me paraît pas aberrant...
Et surtout, QUAND les gens comprendront-ils que sur Internet rien ne disparaît, et que t'es pas juste entre potes, t'es dans la sphère publique qui peut affecter ta vie privée et professionnelle ???
Je vais faire une réponse un peu globale donc je vous mentionne @toutes en gros 
(sauf @ParasitA car j'ai toujours peur de l'aspect un peu « complotiste » — je ne dis pas que tu mens, simplement que je préfère attendre des sources plus sûres avant de croire sur parole ces propos ; je suis prête à croire que certains dirigeants de Disney sont pro-Trump, c'est tout à fait possible, mais le reste me paraît un peu trop « déduit » 
)
J'avoue que je suis un peu atterrée de voir que tous les commentaires portent sur le contenu des tweets — même si ça ne m'étonne pas énormément.
Oui, ces blagues sont d'un immense mauvais goût ; oui, elles touchent à un sujet très sensible qui est celui de la pédophilie ; oui, elles sont critiquables... et James Gunn lui-même l'admet, tout comme moi dans cet article.
Je m'étonne que ça ne vous inquiète pas de voir une manoeuvre très clairement issue de l'alt right (Cernovich est identifié, ce n'est pas un mystère) avoir une efficacité aussi immédiate dans une entreprise aussi puissante que Disney, à la fois au niveau national et international.
Je m'étonne que vous trouviez normal de céder à une forme de pression populaire, surtout menée par de telles personnes, quand on parle ici de blagues sur Twitter et non d'actes (j'insiste car la distinction est importante).
Plus jeune, j'avais un pote qui adorait faire des vannes sur le petit Gregory. Le meurtre des enfants, ce n'est pas drôle. Mais certaines blagues, pour certaines personnes, le sont. Est-ce que je lui souhaite, dix ans plus tard, de ne plus avoir d'emploi ? Absolument pas. Est-ce que je pars du principe qu'il aimerait assassiner un petit garçon ? Absolument pas. Le commentaire « ça fait pédo » me reste en travers de la gorge.
C'est un échantillon de tweets s'étalant sur plusieurs années. Si le mec bouffait à tous les râteliers de l'humour crado, c'est logique qu'il y en ait plusieurs sur un sujet aussi tabou. Ça ne veut pas dire qu'il a passé des années à parler non-stop de sexes d'enfants. Ce n'est pas une longue suite de tweets répétitifs. C'est une sélection politiquement orientée.
C'est la technique de l'alt right qui veut donner cette impression qu'il est obsédé par la pédophilie. Et ça marche. Et ça me désole que ça marche.
Oui, Disney a bien le droit de virer Gunn. Qui d'ailleurs n'est pas en train de réclamer son job. Moi-même, je ne dis pas dans cet article qu'il faut lui rendre son job.
Mais que Disney vire Gunn parce que l'alt right a voulu faire tomber cet opposant à Trump, en se basant sur des tweets (dégueulasses, ok, mais non illégaux, et simplement très versés dans l'humour noir)... ça me met hors de moi. Alors que je trouve ses vannes à gerber.
Soit Disney refusait de s'associer avec un type ayant dit de telles choses, et Gunn n'aurait jamais eu la franchise. Soit Disney a plié face à l'alt right.
Quelqu'un a cité l'affaire Mennel, et c'est très juste ! Elle chante sur scène, les cheveux couverts, en arabe, et soudain, l'extrême-droite ressort de vieux tweets « compromettants » — mais non illégaux. La jeune femme est évincée. La tactique de l'extrême-droite a fonctionné.
Je ne me souviens plus pourquoi madmoiZelle n'en a pas spécifiquement parlé à l'époque, on avait probablement d'autres sujets sur le feu. Mais je me souviens que deux éditorialistes de premier plan ont livré dans de grands médias la réponse que j'aurais voulu faire, et mieux que moi, en plus :
(sauf @ParasitA car j'ai toujours peur de l'aspect un peu « complotiste » — je ne dis pas que tu mens, simplement que je préfère attendre des sources plus sûres avant de croire sur parole ces propos ; je suis prête à croire que certains dirigeants de Disney sont pro-Trump, c'est tout à fait possible, mais le reste me paraît un peu trop « déduit » )J'avoue que je suis un peu atterrée de voir que tous les commentaires portent sur le contenu des tweets — même si ça ne m'étonne pas énormément.
Oui, ces blagues sont d'un immense mauvais goût ; oui, elles touchent à un sujet très sensible qui est celui de la pédophilie ; oui, elles sont critiquables... et James Gunn lui-même l'admet, tout comme moi dans cet article.
Je m'étonne que ça ne vous inquiète pas de voir une manoeuvre très clairement issue de l'alt right (Cernovich est identifié, ce n'est pas un mystère) avoir une efficacité aussi immédiate dans une entreprise aussi puissante que Disney, à la fois au niveau national et international.
Je m'étonne que vous trouviez normal de céder à une forme de pression populaire, surtout menée par de telles personnes, quand on parle ici de blagues sur Twitter et non d'actes (j'insiste car la distinction est importante).
Plus jeune, j'avais un pote qui adorait faire des vannes sur le petit Gregory. Le meurtre des enfants, ce n'est pas drôle. Mais certaines blagues, pour certaines personnes, le sont. Est-ce que je lui souhaite, dix ans plus tard, de ne plus avoir d'emploi ? Absolument pas. Est-ce que je pars du principe qu'il aimerait assassiner un petit garçon ? Absolument pas. Le commentaire « ça fait pédo » me reste en travers de la gorge.
C'est un échantillon de tweets s'étalant sur plusieurs années. Si le mec bouffait à tous les râteliers de l'humour crado, c'est logique qu'il y en ait plusieurs sur un sujet aussi tabou. Ça ne veut pas dire qu'il a passé des années à parler non-stop de sexes d'enfants. Ce n'est pas une longue suite de tweets répétitifs. C'est une sélection politiquement orientée.
C'est la technique de l'alt right qui veut donner cette impression qu'il est obsédé par la pédophilie. Et ça marche. Et ça me désole que ça marche.
Oui, Disney a bien le droit de virer Gunn. Qui d'ailleurs n'est pas en train de réclamer son job. Moi-même, je ne dis pas dans cet article qu'il faut lui rendre son job.
Mais que Disney vire Gunn parce que l'alt right a voulu faire tomber cet opposant à Trump, en se basant sur des tweets (dégueulasses, ok, mais non illégaux, et simplement très versés dans l'humour noir)... ça me met hors de moi. Alors que je trouve ses vannes à gerber.
Soit Disney refusait de s'associer avec un type ayant dit de telles choses, et Gunn n'aurait jamais eu la franchise. Soit Disney a plié face à l'alt right.
Quelqu'un a cité l'affaire Mennel, et c'est très juste ! Elle chante sur scène, les cheveux couverts, en arabe, et soudain, l'extrême-droite ressort de vieux tweets « compromettants » — mais non illégaux. La jeune femme est évincée. La tactique de l'extrême-droite a fonctionné.
Je ne me souviens plus pourquoi madmoiZelle n'en a pas spécifiquement parlé à l'époque, on avait probablement d'autres sujets sur le feu. Mais je me souviens que deux éditorialistes de premier plan ont livré dans de grands médias la réponse que j'aurais voulu faire, et mieux que moi, en plus :
- Raphaël Enthoven
- Sophia Aram
Je ne connais pas les détails de son contrat mais aux États-Unis, le droit du travail est bien différent de celui de la France. Il me semble que licencier quelqu'un est bien plus facile, et ce avec peu de délais. En plus là c'est un domaine artistique, je ne sais pas comment ça se passe. Mais par exemple, Kevin Spacey a été évincé de House of Cards et d'un film qu'il avait déjà tourné quand des accusations sont sorties sur lui. Là encore, et malgré sa puissance, ça a été très rapide !Coucou @Mymy , je n'ai pas du tout suivi l'affaire et il y a un truc que je trouve étrange : au delà de si il mérite ou pas de se faire virer pour ces tweets, comment ça se fait qu'il puisse se faire licencier aussi facilement? Il n'a pas commis de fautes dans l'exercice de son travail, quand bien même il devrait y avoir une sanction c'est à la justice de la déterminer, certainement pas à son patron (d'ailleurs après 10 ans il y a prescription nan?).
Merci de m'éclairer
Ils l'ont peut-être viré pour surfer sur la vague du #meetoo & co en mode "regardez on est intransigeants chez nous" afin que le public reste fidèle à Disney. Ces tweets là seraient peut-être ressortis d'une façon ou d'une autre et ils ont anticipé afin que le public ne se détourne pas d'eux lorsqu'il aurait fini par être au courant. Et puis j'ai l'impression que chez Disney les "purges" se sont toujours pratiquées depuis la création de la boîte (je viens de terminer un bouquin sur les studios Disney et il y a toujours eu des réalisateurs qui se sont fait virer ou qui sont "partis") sauf que maintenant il faut généralement justifier le pourquoi du comment lorsqu'une personne est écartée d'un projet. Tu peux pas simplement dire "on voulait plus de lui c'est tout" donc ressortir des vieux tweets pourrait être une bonne excuse pour les dirigeants. En fait chez Disney même si ce sont les réalisateurs, les scénaristes et autres qui font les films les dirigeants aiment bien rappeler que ce sont eux qui decident de tout.
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