Je suis désolée mais l'ambiance sur ce site devient de plus en plus exaspérante.
Vous ne relayez quasiment que des témoignages affreux sur les thèmes féministes à la mode, et le corollaire de ça, c'est de favoriser le développement d'une paranoïa collective. Le fait de relayer uniquement des témoignages de violence, en particulier dans le milieu médical, fait voir la violence partout, même là où elle n'y est pas. En plus, si on s'est senti maltraité, pourquoi ne pas le dire au médecin en question, pour qu'il puisse peut-être expliquer un quiproquo, se remettre en question s'il a été brutal en mots ou en gestes, et finalement devenir meilleur ? Et si on a pas le cran de le dire en face, pourquoi ne pas lui adresser un mail ou un courrier à froid, a posteriori, une fois qu'on a réfléchi sur ce qui s'est passé ?
Ce serait tellement bien de parler aussi des pharmaciens, gynécologues, obstétriciens, médecins normaux. Le gros de la foule quoi. Ceux qui écoutent, comprennent, rendent service, prennent en urgence, font des facilités de paiement pour les patients dans la merde.
Par exemple, ce que je lis dans les commentaires :
"Le mec est gynécologue et à l'air d'être dégouté de voir du sang"
-> Il est biologiste et "avoir l'air dégouté" c'est de l'interprétation, donc chill out. Je dis pas que c'est impossible qu'il ait été dégoûté, mais du calme sur les conclusions hâtives, quoi.
"Tu te dis qu'il n'y a que l'argent qui l'intéresse et que je le coté humain il s'en fout complètement"
-> Ca va les jugements en 4 secondes chrono sans avoir été présente lors de la scène ?
"Pourquoi le spéculum ?"
-> Alors, un médecin ne prend pas son pied à torturer les gens hein, il faudrait se calmer avec ça.
Le meilleur prélèvement pour rechercher le chlamydiae est le prélèvement dans l'endocol. Dans le col.
A la fac de médecine, on nous apprend maintenant volontiers que l'auto-prélèvement est très bien aussi (voir en bas de mon post).
Ensuite par rapport à l'article, dont la conclusion est affligeante, la jeune femme préférant quand même prendre le risque de ne pas se dépister au vu de sa dernière expérience, et concluant "une humiliation gratuite et une maltraitance médicale" alors qu'elle est juste totalement dans l'overréaction :
- Le pharmacien demande la date des dernières règles : Oui et alors ? Tu lui demandes une contraception d'urgence, pas de la crème anti-hémorroïdes, le gars est juste complètement dans le sujet...
- Les gynécos qui posent pas de stérilet aux nullipares : yen a, comme ya des cons partout, ben on essaie d'insister et s'il refuse vraiment, on change de gynéco ou on va voir un généraliste qui pose les stérilets. That simple.
- Le rendez-vous dans 6 semaines au CDAG : peut-on savoir pourquoi ça ne va pas ?
La marche à suivre lors d'un accident d'exposition sexuelle est :
*Dans les 4 premiers jours pour connaître votre statut de base : prise de sang (recherche VIH, syphilis, hépatite B voire C). C'est donc facultatif si on a des sérologies négatives qui traînent, ou en début de vie sexuelle.
*A 6 semaines : prise de sang (recherche VIH, syphilis) et analyse d'urines ou prélèvement vaginal (recherche chlamydiae et gonocoque). La plupart du temps cette prise de sang est donc la première, donc on y recherche les hépatites B voire C.
*A 12 semaines : prise de sang (pour l'hépatite B) si vous n'êtes pas vacciné contre l'hépatite B, ce qui est rare.
- Le chèque de 25 euros chez le médecin généraliste : 17.50€ seront remboursés dans la semaine qui suit par la sécu et les 7.50€ restants par la complémentaire santé. Si on a des difficultés pour avancer 25 euros, on peut demander le tiers payant.
- Le chèque de 68 euros : comprends pas. Tu montres ta carte Vitale et ta carte de complémentaire santé et tu n'as pas à avancer les frais.
- "ben oui, c’est pour ça que je l’ai mise, je sais comment ça marche, merci" : mais putain ! mais calme toi ! c'est quoi son tort, au biologiste, là ?
- "Subir une prise de sang" : là encore, le vocable. Subir. C'est toi qui l'a demandée, ma grande. Et on ne sait pas encore dépister l'hépatite B ou le VIH par télépathie.
- "Un mot de 3 syllabes, il sent qu’il a affaire à quelqu’un d’« un peu éduqué » (je lis, je me renseigne merci) donc il me lâche la grappe" : tu as conscience que le gars fait juste son métier, en fait ? Tu aurais pu avoir des symptômes d'infection, des éléments cliniques qui l'aident en fait. Il te les a demandés. C'est juste NORMAL.
- "J’avais l’impression qu’il prenait tout son temps, au moins 10 secondes " : un mec qui fait un prélèvement vaginal en 10 secondes, c'est un ninja.
Allez, je retourne à mes consultations.
Petite info au passage : pour le dépistage du chlamydiae et gonocoque (on rappelle, le chlamydiae c'est quasi 5% de portage dans les 18-24 ans, et c'est asymptomatique chez 80% des femmes une fois qu'on l'a, sauf quand ça fait une salpingite) : on peut aussi faire sur prélèvement urinaire (1er jet d'urines), ça peut suffire quand il n'y a pas de symptômes c'est à dire quasiment tout le temps, et sinon l'auto-prélèvement est possible (se mettre un coton-tige dans la chatte c'est pas sorcier). Le prélèvement vaginal est plus performant que l'analyse d'urines. Moi je prescris volontiers l'auto-prélèvement, mais c'est pas forcément dans les moeurs, donc à celles qui me lisent, pensez à le demander au médecin prescripteur ou aux secrétaires du laboratoire.