Pour moi ces interactions là entrent dans le cadre de la maltraitance, et elle est institutionnelle.
Je ne suis pas trop d'accord. Je vais prendre mon propre exemple qui n'est pas identique, mais comparable, puisque je travaille au contact des gens.
Je bosse dans le social. Donc la base de mon boulot c'est plus ou moins de me rendre disponible pour les gens que j'accompagne, de les conseiller et les écouter (en ça c'est pareil que pour un médecin) et de les accompagner vers la résolution de leur problématique (ce qu'on pourrait comparer avec la mission de soin qu'ont les médecins).
Il y a des jours où j'ai le temps de faire mon travail comme j'aime le faire, en prenant le temps qu'il faut pour chaque usager, où j'ai vraiment du temps pour écouter tout le monde et discuter avec comme il se doit. Dans ces moments, je pense que je suis optimale dans ce que je peux proposer (ce qui me classerait dans la première catégorie de mon précédant post).
D'autres, je n'ai pas le temps car trop de monde à voir. Je peut paraître du coup plus préssée (ce qui n'est pas agréable pour les usagers), avoir moins le temps de réfléchir aux bons mots à employer. En effet, si je veux pouvoir voir tout le monde et ne pas laisser un usager en plan, je dois abréger. Dans ces moments, je me classe plutôt dans la deuxième catégorie.
Malgré cela, ça me gonflerait bien qu'on me dise que je suis maltraitante, alors que je fais toujours attention de faire au mieux. Pourtant, certaines de mes paroles pourraient être mal interprétées, je pourrai être maladroite. Est-ce que ça signifie que toute ma pratique est bonne à jeter? Je ne crois pas. Idem pour ces médecins.
On fait du mieux qu'on peut avec ce que l'on a. On reste des personnes faillibles, assignées aussi par le contexte dans lequel on travaille, parfois. Pour moi, la maltraitance ne commence pas là.
si je ne comprend pas pourquoi on veut me faire quelque chose, et qu'on ne me l'explique pas, j'insiste jusqu'à avoir les informations dont j'ai besoin même si c'est parfois compliqué.
Et tu as bien raison. Effectivement, c'est le droit de tout le monde de connaître les raisons de tel ou tel acte médical. Est-ce qu'il est possible que le médecin ai oublié de t'apporter certaines précisions qui te permettrait d'avoir accès à la compréhension de cet acte? Oui. Est-ce que tout les médecins qui informent mal/de façon incomplète leur patient le font sciemment? Non. Le médecin sera maltraitant s'il refuse l'explication. Or, la demoiselle de l'article a dit qu'elle n'avait pas compris certains soins. Elle n'a pas dit avoir questionné le personnel à ce sujet, sans que cette question soit suvi d'une réponse (à moins que je me trompe).
Seulement tout le monde n'est pas capable de faire ça, et c'est pas le taf des patients de soutirer des informations qui les concernent à des personnes qui savent.
Ca n'est pas une question de taf, effectivement. Sauf que le médecin n'est pas non plus dans la tête du patient, et ne peut pas deviner, anticiper tous ses questionnements. Si le patient n'ose pas poser des questions, autre que parce que le médecin le met mal à l'aise de par sa pratique, ce dernier est-il responsable? Je ne crois pas.
Si le médecin a fourni des explications (ce qui est quand même le cas ici, et même quand c'est fait, le gars se fait envoyer chier en mode "oui nan mais je sais que je peux garder ma robe merci bien), il n'est pas fautif