Et tu as bien raison. Effectivement, c'est le droit de tout le monde de connaître les raisons de tel ou tel acte médical. Est-ce qu'il est possible que le médecin ai oublié de t'apporter certaines précisions qui te permettrait d'avoir accès à la compréhension de cet acte? Oui. Est-ce que tout les médecins qui informent mal/de façon incomplète leur patient le font sciemment? Non. Le médecin sera maltraitant s'il refuse l'explication. Or, la demoiselle de l'article a dit qu'elle n'avait pas compris certains soins. Elle n'a pas dit avoir questionné le personnel à ce sujet, sans que cette question soit suvi d'une réponse (à moins que je me trompe).
Mais c'est au médecin (au autre) de s'assurer de la bonne compréhension de ce qui se passe. Et ça devrait être enseigné, c'est normal parce que ce n'est pas intuitif, quand on a emmagasiné autant de connaissances complexes on a tendance à oublier que la personne lambda ne peut pas mobiliser ces connaissances.
En revanche le rôle du personnel soignant est de considérer d'office que la patient est une grande personne a qui on doit ces informations et qu'on doit considérer comme étant en capacité de comprendre et de prendre des décisions qui le concernent (ce qui entre en conflit avec une mentalité toute française de la médecine qui est prête à se croire parfois surpuissante et à penser mieux savoir pour le patient ce qui est bon pour lui, parfois au prix d'omissions ou de mensonges conscients).
Ce que je dis, justement, c'est que les médecins ne sont pas des monstres, ils se sont probablement orientés avec les meilleurs intentions du monde, mais il y a quelque chose dans notre pratique de la médecine qui dysfonctionne et ce témoignage n'en est qu'un signe de plus. Il en va de même dans à peu près toutes les professions, mais les métiers du soin sont des domaines particulierement sensibles qu'on devrait appréhender avec beaucoup de prudence.
En ce sens, pour moi c'est du devoir du médecin, je dis bien du devoir, de questionner le patient : est-ce qu'il comprend pourquoi on lui fait ça, de cette maniere là ? Est-ce qu'il est d'accord ? Est-ce qu'il a des questions ? De même, et si c'est plus dur à mettre en place et dépend de sa clairvoyance, c'est aussi à lui de savoir au maximum détecter les signes de malaise chez ses patients, dont il est responsable.
Pour l'histoire de la robe, c'est une reflexion interne à la personne qui témoigne non ?
Quand j'ai été demandé la pilule du lendemain, on a commencé par me dire que c'était pas une méthode de contraception blablabla, en somme tout le process habituel, la pharmacienne était très professionnelle, et ça ne m'a pas empêché de penser "roh mais ta gueule laisse moi". Parce que j'étais stressée et que la situation me mettait mal à l'aise. C'est tout. C'est un témoignage et on a accès aux pensées de la personne qui témoigne, mais ce n'est pas à charge pour autant ?
Si on me demandait d'office de me déshabiller sans m'avoir dit avant ce qui allait se passer et pourquoi, probablement que j'aurai aussi un mouvement de rage intérieure. C'est normal, c'est humain, et ce genre de témoignage est important parce qu'il permet aux soignants d'avoir un retour et d'adapter leurs pratiques et leurs paroles en conséquence.
Oui, mais il y a une différence entre mal le vivre personnellement et en faire un article/témoignage qui dénoncerait un truc totalement anormal et outrancier... non?
Mais justement, j'ai pas l'impression que ce soit exagéré, ni que ça dise que le comportement des gens dans l'histoire est i-nac-cept-ab-le. C'est simplement un ressenti : "dans cette situation j'ai vécu ça, ça et ça, j'ai trouvé que les choses telles qu'elles se sont passé ont rendu cette expérience inutilement désagréable, et je ne le refais peut-être pas parce que je trouve que c'est trop éprouvant pour trop peu de choses".
J'ai pas du tout perçu le ton dénonciateur et outré en fait. Ca pourrait juste etre un proche qui vous raconte ce qu'il a ressenti par rapport à ça, ça n'a pas de valeur prescriptive.