@Fille du Feu
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est une mauvaise chose d'être une société "de plus en plus vaccinée". Avant la vaccination, la mortalité en particulier infantile était haute. Est-ce que ça faisait de nous de meilleurs humains, une meilleure société? Notre société actuelle a clairement ses travers, mais on a pas attendu la vaccination et l'augmentation de l'espérance de vie pour coloniser, avoir des rapports entre humains violents, se faire la guerre à tout bout de champ. D'ailleurs un homo sapiens du temps de la chasse-cueillette avait énormément de chance de finir assasiné. Pourtant, cette période était celle où l'être humain était le plus proche de l'idéal "naturel". Les différentes civilisations qui ont suivi ont apporté leur lot de boulversements et de transformations engendrant des formes de violences avec des avancées et des reculs mais je pense que c'est plus lié à la nature humaine en tant que telle que du fait qu'on se soit progressivement éloigné de la nature. Il y a cet idéal, cette nostalgie d'un passé où l'homme était plus libre, plus en harmonie avec la nature, mais pour moi c'est rêver quelque chose d'idéaliser où on met de côté tous les aspects moins reluisants. Je pense pas que c'est pas dingue que de penser que la généralisation de la vaccination à partir des années 50 a permis aux femmes d'avoir une plus grande de leur reproduction. Ce n'est pas seulement pour des considérations de domination des femmes qu'elles étaient à se taper de nombreuses grossesses mais aussi à cause de la mortalité infantile élevée. Avoir seulement quelques enfants a aussi permis que l'on puisse plus se focaliser sur eux, sur leur besoins en tant qu'enfant au lieu de les voirs comme des mini-adultes ou d'imaginer que les bébés ne ressentent rien (peut-être pour se détacher émotionellement dans l'idée d'une mort potentielle?). Je n'ai pas une vision positiviste de l'histoire mais je pense qu'on peut voir les bons côtés et les mauvais côtés des différents mutations de la société.
Je suis aussi fatiguée du patriarcat et du capitalisme et de la crise climatique engendrée par une vision court termiste, mais malgré tout je sais que mon existence en tant que femme est bien plus aisé qu'il y a 70 ans, deux siècles ou pendant l'Antiquité. Je suis inquiète des conséquences de la crise climatique et l'inaction qui semble caractériser l'attitude de notre société ces dernières decennies ou de l'augmentation des inégalités alors que celles-ci avaient baissés au sortir de la 2e guerre mondiale mais je ne pense que tout est à jeter, que la seule option c'est un retour au tout naturel. Peut-être que je me trompe, peut-être qu'on va dans un mur et que l'effondrement que prédisent les survivalistes va arriver mais pour plein de petites choses je crois encore dans le potentiel collectif de notre société et la possibilité de trouver un équilibre. En tout cas c'est ma manière de ne pas rester en boule dans mon lit quand je pense aux conséquences du changement climatique. Je vois bien que tu as pris un autre chemin avec une toute autre vision - qui concerne aussi la manière d'aborder la crise engendrée par la pandémie actuelle et c'est intéressant de partager et de parler de tout ça mais j'arrive pas à m'empêcher que toutes les personnes prônant le retour à la nature, ont très souvent sans se rendre compte une vision eugeniste de l'humanité. Je suis transplantée et de ce fait c'est une des choses les plus pesantes de cette pandémie, que d'entendre continuellement que la mort/la dégradation de la santé des personnes vulnérables ça n'a pas beaucoup de valeur par rapport aux sacro-saintes libertés. Des fois, j'ai l'impression que mon existence est perpétuellement remise en question, que ce soit par des libertariens de tout crin ou les tenants du "tout naturel". Je me rends bien compte que ma vision de la pandémie est influencée par mon expérience personnelle mais je ne pense pas réclamer l'immortalité en voulant pouvoir bénéficier de soins. Peut-être juste l'envie de vivre et ne pas me sentir rejetée de la société.
Et je pense que c'est pour ça que les discours du type laissons le virus circuler, pas grave pour les dommages collatéraux me crispent. Parce que ça me concerne, mais aussi des millions d'autres personnes et pour avoir grandit avec des problèmes de santé, je ne trouve pas plus rassurant les potentiels effets au long terme du long covid sur des millions d'individus qui n'avaient pas de problèmes de santé ou qui en ont et risquent de voir leur santé se dégrader encore plus, sans compter les coûts pour notre société. Ça ne m'empêche pas d'être critique envers de nombreuses décisions politiques dans la gestion de cette pandémie.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi c'est une mauvaise chose d'être une société "de plus en plus vaccinée". Avant la vaccination, la mortalité en particulier infantile était haute. Est-ce que ça faisait de nous de meilleurs humains, une meilleure société? Notre société actuelle a clairement ses travers, mais on a pas attendu la vaccination et l'augmentation de l'espérance de vie pour coloniser, avoir des rapports entre humains violents, se faire la guerre à tout bout de champ. D'ailleurs un homo sapiens du temps de la chasse-cueillette avait énormément de chance de finir assasiné. Pourtant, cette période était celle où l'être humain était le plus proche de l'idéal "naturel". Les différentes civilisations qui ont suivi ont apporté leur lot de boulversements et de transformations engendrant des formes de violences avec des avancées et des reculs mais je pense que c'est plus lié à la nature humaine en tant que telle que du fait qu'on se soit progressivement éloigné de la nature. Il y a cet idéal, cette nostalgie d'un passé où l'homme était plus libre, plus en harmonie avec la nature, mais pour moi c'est rêver quelque chose d'idéaliser où on met de côté tous les aspects moins reluisants. Je pense pas que c'est pas dingue que de penser que la généralisation de la vaccination à partir des années 50 a permis aux femmes d'avoir une plus grande de leur reproduction. Ce n'est pas seulement pour des considérations de domination des femmes qu'elles étaient à se taper de nombreuses grossesses mais aussi à cause de la mortalité infantile élevée. Avoir seulement quelques enfants a aussi permis que l'on puisse plus se focaliser sur eux, sur leur besoins en tant qu'enfant au lieu de les voirs comme des mini-adultes ou d'imaginer que les bébés ne ressentent rien (peut-être pour se détacher émotionellement dans l'idée d'une mort potentielle?). Je n'ai pas une vision positiviste de l'histoire mais je pense qu'on peut voir les bons côtés et les mauvais côtés des différents mutations de la société.
Je suis aussi fatiguée du patriarcat et du capitalisme et de la crise climatique engendrée par une vision court termiste, mais malgré tout je sais que mon existence en tant que femme est bien plus aisé qu'il y a 70 ans, deux siècles ou pendant l'Antiquité. Je suis inquiète des conséquences de la crise climatique et l'inaction qui semble caractériser l'attitude de notre société ces dernières decennies ou de l'augmentation des inégalités alors que celles-ci avaient baissés au sortir de la 2e guerre mondiale mais je ne pense que tout est à jeter, que la seule option c'est un retour au tout naturel. Peut-être que je me trompe, peut-être qu'on va dans un mur et que l'effondrement que prédisent les survivalistes va arriver mais pour plein de petites choses je crois encore dans le potentiel collectif de notre société et la possibilité de trouver un équilibre. En tout cas c'est ma manière de ne pas rester en boule dans mon lit quand je pense aux conséquences du changement climatique. Je vois bien que tu as pris un autre chemin avec une toute autre vision - qui concerne aussi la manière d'aborder la crise engendrée par la pandémie actuelle et c'est intéressant de partager et de parler de tout ça mais j'arrive pas à m'empêcher que toutes les personnes prônant le retour à la nature, ont très souvent sans se rendre compte une vision eugeniste de l'humanité. Je suis transplantée et de ce fait c'est une des choses les plus pesantes de cette pandémie, que d'entendre continuellement que la mort/la dégradation de la santé des personnes vulnérables ça n'a pas beaucoup de valeur par rapport aux sacro-saintes libertés. Des fois, j'ai l'impression que mon existence est perpétuellement remise en question, que ce soit par des libertariens de tout crin ou les tenants du "tout naturel". Je me rends bien compte que ma vision de la pandémie est influencée par mon expérience personnelle mais je ne pense pas réclamer l'immortalité en voulant pouvoir bénéficier de soins. Peut-être juste l'envie de vivre et ne pas me sentir rejetée de la société.
Et je pense que c'est pour ça que les discours du type laissons le virus circuler, pas grave pour les dommages collatéraux me crispent. Parce que ça me concerne, mais aussi des millions d'autres personnes et pour avoir grandit avec des problèmes de santé, je ne trouve pas plus rassurant les potentiels effets au long terme du long covid sur des millions d'individus qui n'avaient pas de problèmes de santé ou qui en ont et risquent de voir leur santé se dégrader encore plus, sans compter les coûts pour notre société. Ça ne m'empêche pas d'être critique envers de nombreuses décisions politiques dans la gestion de cette pandémie.