@TrustMe I'm a (al)chemist Je pense qu'on est nombreuses à avoir connu une situation similaire. Ma mère s'est aussi arrêtée de bosser pendant 17 ans pour élever ses enfants, c'est un choix qu'elle et mon père ont fait ensemble, et c'était une évidence pour elle donc elle ne le regrette pas (ma mère étant auxiliaire de puériculture en crèche, elle n'avait aucune envie de payer quelqu'un pour s'occuper de ses enfants pendant qu'elle allait garder ceux des autres pour gagner de l'argent, elle trouvait ça absurde). Et depuis une dizaine d'années je me rend bien compte que ma mère n'aura jamais de vraie retraite, et que si mes parents divorcent un jour, elle sera dans la merde financièrement, et je ne suis pas sure que nous (ses enfants) pourrions l'aider suffisamment. C'est pas trop le sujet ici, mais je serai pour une forme de rémunération pour les parents au foyer. Après tout on paye bien les nourrices, le personnel des crèches, des écoles etc. Dans une société où le niveau de rémunération est pas mal corrélé à la reconnaissance du métier, rémunérer les parents au foyer permettrait d'une part d'acter le fait que s'occuper d'enfants est un boulot à temps plein, et surtout de sortir les femmes au foyer (parce qu'à 99% ce sont des femmes) de situations précaires et des risques qui y sont liés.
Pour en revenir à la proposition de Sandrine Rousseau, ça ne me choque pas, et dans l'absolu je serai même plutôt pour. J'ai pas spécialement envie qu'on passe par de la répression systématique, mais s'ils comprennent que ça, bah let's go hein. L'argument du refus d'inspection des foyers, j'y crois moyen. Pour moi ça ne se manifesterait pas par des contrôles, mais par une possibilité de saisir la justice si l'on estime que son compagnon ne fait pas sa part des tâches ménagères. Globalement, si l'on souhaite prendre une direction de répression des comportements qui nuisent à l'égalité femme-homme, je ne vois pas en quoi cette proposition serait plus aberrante qu'une exigence de parité dans les institutions.
Le seul truc auquel il faut, je pense, bien faire attention, c'est de ne pas pénaliser les couples qui s'organisent de manière inégalitaire au niveau de la répartition des tâches, si c'est un choix et pas une situation subie. Personnellement, si je travaillais à temps plein et que, de fait, je finançais seule la vie du couple, j'attendrai de mon compagnon qu'il assure au niveau des tâches ménagères. Si je bosse et lui pas, il me paraît normal de ne pas avoir à gérer les courses, le ménage etc à mon retour du boulot. Ce qui me gêne dans ce modèle c'est que la plupart du temps ce sont les femmes qui sont pénalisées, mais si c'est un choix qui se fait de manière éclairée et en ayant conscience des risques potentiels pour la retraite par exemple, je n'ai rien à redire.