Il y a un petit malentendu dans la lecture de mes propos... Mea culpa, je vais reformuler.
Le sujet initial était la répartition des tâches ménagères au sein des couples. Je ne trouve, personnellement, pas pertinent d'effectuer une comparaison avec les violences conjugales, dans la mesure ou il y a d'office une destruction du couple dans le sens amoureux. On ne peut pas, à mon sens, parler d'amour à partir du moment où l'on ne respecte ni l'esprit ni le corps de son partenaire. Pour moi, il n'y a pas d'intérêt à aborder les deux sujets en parallèle, en même temps.
Par conséquent, évidemment que je n'envisage pas une seule seconde la discussion bisounours comme remède miracle aux violences conjugales... Ce serait au-delà du naïf.
Pour revenir à la phrase de Rousseau, oui, elle me pose un problème. Je ne suis, certes, pas directement concernée, mais ça n'empêche pas d'avoir une opinion ou une réaction. De même que tout le monde peut réagir quand des propos racistes sont tenus, peu importe la couleur de peau des personnes autour de la table.
Non, je ne trouve pas normal d'envisager un levier d'action juridique pour des choses qui relèvent de l'intime, qui peuvent être discutées tranquillement entre adultes normalement dotés d'empathie et de bon sens. Je me méfie de la mauvaise foi. Je me méfie des abus. Je me méfie des dérives. Je ne trouve pas sain de légiférer sur quelque chose qui relève du cas par cas.
En ce qui concerne les réactions masculines, elles sont les mêmes que celles de tous les groupes humains que l'on dénonce pour telle ou telle raison. Ce sont des réactions à chaud, des réactions égoïstes parce qu'il y a le refus de se voir assimilé à ce que l'on ne reconnaît pas. L'empathie vient généralement après, une fois que le commentaire fougueux a été posté et que la surprise a été digérée.