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Harcelée et menacée de mort depuis 2 ans, ma vie est devenue une traque sans fin
Harcelée et menacée de mort depuis 2 ans, ma vie est devenue une traque sans fin
Dans l'idéal oui. Mais s'il manque de place en psy, j'ai aucun remord à le voir en prison.Mais il y a aussi le problème du système carcéral qui n'est clairement pas fait pour ce genre de situation qui nécessite certainement un suivi psychiatrique
Un trouble de personnalité, même antisocial (anciennement appelé psychopathie) ne donnera pas lieu à une abolition du discernement. En ce qui concerne les personnes présentant un trouble de personnalité antisocial, c'est même l'inverse : justement parce qu'ils n'ont pas d'empathie, donc pourquoi souhaiteraient-ils changer ? Et ils sont capables de distinguer que ce qu'ils font est mal aux yeux de la société, ils savent que pour la société leurs actes sont problématiques, mais ils s'en fichent, ça fait partie des critères : donc pas d'abolition du discernement. Donc, prison.même si Florian Telle n'est pas atteint d'une pathologie psychiatrique, il est tout de même resté bloqué minimum 2 ans sur la personne qu'il harcèle (est ce que cela ne ressemble pas à une obsession ?). De plus, ses vocaux trahissent un manque total de conscience de l'impact de de ses actes, de repentance et/ou d'empathie.
Ça rejoint la partie du dessus, j'ai coupé la citation trop tôt.Tout cela en l'état me parait assez incompatible avec une vie en société quelle qu'elle soit.
D'où l'idée que, peut-être, il serait nécessaire (pour lui peut-être mais surtout pour les autres) d'au moins essayer de lui faire prendre conscience de ses actes et leur coté problématique (psychothérapeute, psychologue etc il doit bien y avoir une branche des sciences psy qui convienne).
Alors, si, ils ont quelque chose à faire quelque part. S'ils n'ont commis aucun crime et souhaitent se soigner, leur place est en addictologie. S'ils n'ont commis aucun crime et ne souhaitent pas se soigner, leur place est dehors. Et s'ils ont commis un crime, leur place est en prison, où, encore une fois, des soins addicto sont disponibles pour ceux qui le souhaitent.C'est aussi valable pour les alcooliques violents dont tu parles. Parce que bon, certes, ils n'ont probablement rien à faire "chez vous", mais tels quels ils n'ont rien à faire chez les autres non plus
Et ? Je ne vois pas le rapport. Et je ne vois même pas pourquoi tu me demandes à moi où ces personnes devraient être, en fait : peu importe, ce n'est pas mon travail, ils ne relèvent tout simplement pas de ma responsabilité professionnelle.(les prisonniers sont des humains.
Oui, il faut être en décompensation d'une pathologie pour être hospitalisé, c'est le concept dans tous les hôpitaux...Autre sujet : tu dis que les "déficients intellectuels violents" et les personnes atteintes de maladies dégénératives ("type Alzeimer") n'ont rien à faire en psychiatrie. Du coup, comme je ne suis pas du milieu, je me demande : pour qui est fait le lieu où tu travailles et à quels objectifs répond il ? J'ai l'impression que tu sous-entends qu'il faut que les patients soient en décompensation. Est ce le cas ? Et si oui est ce le cas de toutes les institutions psychiatriques ?
L'abolition du discernement c'est un cas bien particulier et rare, y compris au sein des patients psychiatriques, lorsque le discernement est fortement ou totalement aboli c'est bien ça, non ? Un exemple qui me paraît parfait (je ne sais même pas si c'est possible) : un somnambule qui rêve d'être attaqué par un monstre dans son sommeil, et attaque violemment le monstre (qui en fait est la pauvre personne dormant à côté de lui). Là, ça compterait forcément comme une abolition du discernement, non ?@Ariel du Pays Imaginaire @Bloem
Alors sincèrement, sur le sujet de la psychiatrie...
Je n'ai pas examiné ce type, mais il a quand même l'air organisé (psychiquement), plein de ressources et capable de raisonnement, et ce depuis plusieurs années. Ça ne ressemble pas à une personne en pleine décompensation psychotique. Je répète que je suppose juste, puisque je ne l'ai pas évalué moi-même, mais bon, il l'a déjà fait avant, sur d'autres femmes, le gars a l'air bien organisé quoi. Le fait d'être suivi par un psychiatre n'est absolument pas gage de pathologie abolissant son discernement.
Je voudrais rappeler que l'immense majorité des crimes sont commis par des gens n'ayant aucune pathologie psychiatrique, et donc l'immense majorité des criminels n'ont rien à faire en psychiatrie.
C'est un sujet qui m'irrite, j'avoue, parce que ça rassure la société de se dire que les criminels sont des fous et donc pas des "gens normaux" : mais pourtant, c'est archi-faux. Je ne vous raconte pas comme c'est crispant, de voir un expert psychiatre conclure à "pas d'altération du discernement" (donc pas de pathologie psychiatrique) pour qu'au final, le juge ajoute quand même une obligation de soins dans la condamnation. Mais soigner quoi, puisqu'il n'y a pas de pathologie ?? Eh ben soigner la façade de la société, quoi. Super.
Sauf que nous on n'est pas là pour ça. La psychiatrie n'est pas une prison, ni un centre de rééducation, on n'est pas surveillants pénitentiaires ou éducateurs spécialisés.
Ne doivent être hospitalisés que les criminels ayant 1) une pathologie psychiatrique 2) étant de nature à abolir leur discernement au moment des faits. Sinon c'est la prison, ils n'ont rien à faire chez nous !
Je le dis parce qu'en pratique, en service de psychiatrie, c'est un vrai problème. Actuellement, la loi autorise (et je trouve ça INTOLÉRABLE) n'importe quel médecin, même pas psychiatre, à faire "hospitaliser" quelqu'un contre son gré à la demande du préfet ou du maire, pour "troubles à l'ordre public et nécessité de soins psychiatriques". Et paf, ce quelqu'un se retrouve donc "hospitalisé" dans un service de psychiatrie, sans l'accord des médecins du service, qui n'ont pas leur mot à dire Et vous voulez rire ? Si nous, les médecins du service, en évaluant ce quelqu'un, on considère qu'il n'a aucun problème psychiatrique, que les troubles à l'ordre public bah c'est juste parce que le gars est un connard...eh ben, si nous on pense qu'il n'a rien à faire chez nous, on ne peut pas le faire sortir sans accord du préfet ou du maire Ou du moins, pas sans que ça prenne des semaines. Vraiment, c'est insupportable.
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Bref...ce fut encore une journée à gérer des gens qui n'ont rien à faire chez moi, et j'en ai marre, mais alors marre
Alors pitié : la psychiatrie ne se substitue pas à la prison. Ce n'est pas "il faut l'enfermer, que ça soit en psy ou en prison" ! Soit ils ont un trouble psy abolissant leur discernement, auquel cas on va les soigner et ils vont sortir à un moment, car la psy n'est pas censée être un lieu de vie permanent ; soit ils n'ont pas de trouble psy et c'est la prison, c'est tout.
(Et la question des patients déments (style Alzheimer) qui se retrouvent aussi en psychiatrie alors qu'ils n'ont rien à y faire, ça aussi ça me fait vriller, ne me lancez pas dessus )
L'abolition totale est en effet très rare, oui. Pour le somnambule, techniquement ça pourrait compter, mais alors pour prouver ça...si j'étais l'experte qui devais en juger, franchement je ne me prononcerais pas, en vrai. Si vraie crise oui, mais comment prouver que c'est une vraie crise et pas un gars qui s'en sert comme excuse ? Surtout que les expertises ont en général lieu plusieurs mois après le crime, donc très compliqué...L'abolition du discernement c'est un cas bien particulier et rare, y compris au sein des patients psychiatriques, lorsque le discernement est fortement ou totalement aboli c'est bien ça, non ? Un exemple qui me paraît parfait (je ne sais même pas si c'est possible) : un somnambule qui rêve d'être attaqué par un monstre dans son sommeil, et attaque violemment le monstre (qui en fait est la pauvre personne dormant à côté de lui). Là, ça compterait forcément comme une abolition du discernement, non ?
Oui, tout à fait. Dans les cas de l'altération, qui est donc bien plus fréquente que l'abolition, il y a une peine de prison, mais la peine maximale possible est réduite (par exemple pour un meurtre : on passe de perpétuité à 30 ans) et il y a une injonction de soins qui est prononcée également. Mais dans ces cas-là, le concept de soins psychiatrique fait sens puisqu'il y a bien quelque chose de psychiatrique à guérir.Après, pour les cas limites j'ai toujours tiqué. Imaginons qu'un schizophrène entende des voix lui intimant de tuer quelqu'un, qu'il ait peur de ses voix...il lui reste quand même une partie de son discernement qui n'est pas altéré, il a conscience de tuer la personne (sauf s'il est dans un délire où il s'imagine que le méchant a pris son apparence....). Mais en général, j'ai l'impression que dans ce genre de cas ça reste considéré comme une altération du discernement, et la justice le considère tel quel.
Je n'ai pas bien compris où tu voulais en venir, j'avoueEnsuite, il me semble que dans la grande majorité des troubles psychiatriques, il n'y a pas d'abolition ou de limitation du discernement. Il peut y avoir une mauvaise perception de la réalité (ex : les dépressifs qui vont "exagérer" un problème), des perceptions propres. Mais j'ai l'impression que ce qui justifie des soins (sans gradation, je ne parle même pas d'hospitalisation), c'est lorsque le trouble de la personne lui cause de la souffrance, peut l'amener à se faire du mal ou à faire du mal aux autres, et entraîne une inadaptation grave à la société qui peut lui nuire ou nuire à autrui.
Ex tout simple : un enfant / ado avec une grave phobie scolaire. Il n'a pas un discernement altéré de la réalité (juste une angoisse bien plus forte), ne fait pas de mal à autrui, mais l'inadaptation l'handicape et c'est pour ça qu'il va être soigné.
Honnêtement, vu la liste de troubles du DSM, ça m'étonnerait qu'on ne trouve pas le moindre petit trouble de la personnalité aux personnes condamnés à une obligation de soin !
J'ai déjà répondu...Par rapport aux déments et aux handicapés mentaux violents, pourquoi tu penses qu'il faudrait les exclure de la psychiatrie ?
À ça aussi, j'ai déjà répondu, pour le cadre de l'hospitalisation.Pour toi quels sont les patients réellement adaptés à la psychiatrie ? Car entre un dépressif réactionnel, un anorexique, quelqu'un souffrant d'un stress traumatique aigu, un dépressif chronique et un schizophrène sévère, il y a de grandes différences !