Commentaires sur Audrey, infirmière en Suisse à 4 960 € mensuels : « Je ne paye que 100 € de courses par mois et je mange sainement »

[Charlotte Arce]

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Audrey, infirmière en Suisse à 4 960 € mensuels : « Je ne paye que 100 € de courses par mois et je mange sainement »

 

[Pimoussette]

Je ne vois nulle part mention d'assurance/couverture sociale ?
Que se passe-t-il si elle est malade ou si elle a un accident ?

Peut-être serait-il intéressant de rappeler qu'en France, une partie de notre salaire (les cotisations sociales) sert à financer l'assurance sociale et la solidarité nationale !

 

[Charlotte Arce]

Bonjour @Pimoussette ! Audrey réside en France et travaille en Suisse, elle peut donc bénéficier de l'Assurance-maladie française, comme c'est expliqué ici. Il existe aussi une assurance maladie en Suisse, mais celle-ci est payante.

 

[Elvira-Tajkowsky]

Je n'aime pas trop juger les personnes qui témoignent, et je les remercie pour partager un peu de leur intimité. Aussi je ne dis pas ça pour fustiger la témoignante, vraiment, pareil pour les personnes avec de bons revenus. Mais toucher presque 5000€/mois nets après impôts (pour un temps partiel en plus) et ne pas s'estimer riche, ça m'interroge.

En lisant le témoignage, on constate bien que cet argent lui permet d'investir et d'épargner, donc de produire de la richesse pour elle-même. Pour moi, si, elle est riche. Pas super riche, elle ne va probablement pas s'acheter une équipe de foot ou un yacht. Mais elle peut être propriétaire de biens immobiliers, et en même temps voyager, investir et épargner.

Et quand elle dit ne dépenser que 100€/mois pour manger, ça m'interroge aussi beaucoup. Je perçois 530€/mois environ avec le RSA, et même en achetant en promo et surtout en destock alimentaire, j'en suis au moins à 120€/mois pour me nourrir, et ça c'est quand je fais très attention. Là, on est à moins de 25€/semaine ! J'aurais bien aimé en savoir plus vu la somme annoncée pour ce poste de dépense, connaître un peu plus le détail de ses achats pour comprendre quelle est son alimentation quotidienne puisqu'elle dit qu'elle est équilibrée. Et si ça inclut les repas de midi ou pas. Si oui, ça veut dire qu'elle consacre en moyenne maximum 4€/jour à son alimentation, ce qui me semble un peu relever de la science-fiction dans le cadre d'une alimentation équilibrée.

 

[Luthéa]

@Elvira-Tajkowsky Effectivement ça semble bas, surtout en prenant en compte le coût de la vie souvent plus cher en région parisienne et zone frontalière suisse Après, au delà de faire attention aux prix, les frais "féminins" ne sont pas pris en compte, donc il est possible que ça ne soit que alimentaire, donc pas hygiène etc qui est parfois mixé dans les coûts, et même à temps partiel, comme infirmière en EPHAD elle a sans doute les repas fournis pour les repas passés au travail, donc mine de rien ça peut vite être une économie sur le mois

 

[Elvira-Tajkowsky]

@Luthéa oui, c'est possible que ce soit exclusivement de l'alimentaire (en ce cas, les frais autres pour ses courses manquent à son budget). En passant, @Charlotte Arce : il y a une erreur présente deux fois dans l'article puisqu'il est inscrit 192€ de dépense dites féminines dans les deux tableaux de dépenses mensuelles.

Même en restant que sur de l'alimentaire, je trouve ça très étonnant de parvenir à manger équilibré en y consacrant un si petit budget. J'imagine en effet que les repas pris sur le lieu de travail ne sont pas pris en compte. Si oui, au final on ne connait pas vraiment son budget alimentaire. Puisqu'on ne sait pas si elle bénéficie de cet avantage et dans quelle proportion (combien de fois par semaine, combien de repas sur la journée, y'a t'il de la récup de plateaux, etc.).

Je trouve ça un peu dommage de mettre en avant ce genre de budget sans expliquer bien comment on pourrait manger équilibré en dépensant si peu sur le mois, là ça laisse à penser que c'est juste une question de volonté et d'organisation. Or je veux bien le croire, et ça m'intéresserait de savoir comment elle y arrive. Mais il me manque des infos pour comprendre ce que représentent ces 100€ indiqués comme son seul budget alimentation pour le mois et comme une bonne gestion financière.

 

[Le Poireau]

@Elvira-Tajkowsky 100euros/mois, ça me semble peu effectivement. Quand j'étais étudiante (en région parisienne), c'était mon budget (600euros de bourse - 400 euros de loyer, il ne reste plus grand chose pour les courses). Je comptais environ 25 à 30 (max du max) euros de courses par semaine, faites dans une grande surface (le Casino dans le 13°, je pense que c'est la seule grande suface qui est vraiment dans Paris, donc les prix sont plus raisonnables que dans les superettes type carrefour city et un Lidl juste derrière le périph), dans les magasins asiatiques du 13e et en profitant d'une offre étudiante sur des paniers de légumes.

Je faisais matin/midi/soir avec ce budget et c'était franchement équilibré ! Par contre, je faisait mes menus à l'avance, achetais vraiment uniquement ce qui était sur ma liste et faisait ultra gaffe. Mais il faut prendre en compte le fait que certains repas étaient au RU, avec des repas vraiment pas cher (quelque chose entre 2 et 3 euros si je me souviens bien), que mes paniers de légumes étaient au prix "étudiant" et partagés avec mes collocs et que je passais quand même régulièrement des week-end chez mes parents (donc pas de frais de bouffe à ce moments là). En plus, c'était quand même avant l'inflation actuelle.

Bref, tout ça pris en compte, son budget course me semble effectivement léger !

 

[alice-louve]

J'ai supposé que son budget nourriture était moins élevé car elle vit dans une petite ville mais effectivement en étant près de la frontière les prix ne doivent pas être si bas ...

Sinon juste une remarque concernant l'article :

Parce qu’elle partage sa vie entre Annemasse et Issy-les-Moulineaux, Audrey a nécessairement des frais immobiliers importants : un loyer de 750 € et le remboursement d’un prêt de 678 €. Il s’agit de son premier poste de dépenses.

Je chipote un peu mais rembourser un prêt, ce n'est pas une dépense, c'est de l'épargne. C'est de l'argent dont elle disposera plus tard (si elle revend son bien), au contraire du loyer qui est bien de l'argent qui "disparaît". Même si je comprends bien pourquoi ces 2 postes ont été mises ensemble dans l'article, ça reste des frais de logement!

En tout cas l'article est éclairant, je trouve toujours les situations des frontaliers un peu lunaires tellement elles sont éloignées de ma situation ! C'est intéressant de comprendre comment ça marche en pratique.

 

[Elvira-Tajkowsky]

@Le Poireau merci pour ce retour d'expérience ! En misant sur des dispositifs de solidarité comme ceux que tu cites, des repas équilibrés avec un budget aussi faible me semblent réalistes (même si ça devait être usant à la longue comme gymnastique cérébrale et que ça exige quelques connaissances/démarches pour avoir droit à certaines aides). Et comme tu le soulignes, l'inflation a pas mal changé la donne.

Faut voir aussi ce que chacun•e met derrière l'expression "manger sainement". Pour moi déjà, ça veut plutôt dire manger à sa faim, privilégier le bio ou au moins des produits non/peu raffinés, et avoir de la diversité. Je doute que ce soit le cas d'Audrey. Peut-être que si, et dans ce cas, son budget m'interrogera encore plus.

Par curiosité, c'était quoi ton/tes recettes(s) de petit-déjeuner à cette époque ?

 

[opAle88]

j'essaye moi aussi de ne pas être dans le jugement. Appelons ça plutôt de l'analyse de témoignage. Gagner 5000 euros et donner 22 euros à des associations, je trouve ça abuser surtout que la témoignante a connu la misère quand elle a été petite. Donc, j'aurai cru de sa part plus de solidarité. Si elle aide sa mère, j'aurai bien voulu savoir à hauteur de combien. Comme ça j'aurais compris comme elle aurait eu d'autres personnes à charge.
ou c'est la peur de manquer ?

 

[Aalya]

Je suis suisse, j'y travaille et vis avec 4850.- (env. 5000 euros) brut par mois pour 42h/semaine et je la considère plutôt extremement bien lotie surtout en bossant 24h par semaine....Je devrais penser a emménager coté français

 

[Pimoussette]

Bonjour @Pimoussette ! Audrey réside en France et travaille en Suisse, elle peut donc bénéficier de l'Assurance-maladie française, comme c'est expliqué ici. Il existe aussi une assurance maladie en Suisse, mais celle-ci est payante.

@Charlotte Arce @HeavyMetalAngel Justement, ce régime implique OBLIGATOIREMENT de COTISER (donc PAYANT) à l'Assurance Maladie Française ou Suisse:

Le montant de la cotisation est calculé par le centre national des travailleurs frontaliers suisses (CNFTS) de l'Urssaf, sur la base du revenu fiscal de référence figurant sur avis d'imposition après déduction d'un abattement forfaitaire annuel.

Or il n'y est nulle part précisé dans les calculs.
De plus, ce régime ne couvre pas les pertes de revenus (mais uniquement le coût des soins) en cas de maladie ou accident (indemnités journalières) et ne comprends pas de cotisation pour la Retraite.
Ça serait peut-être utile de le préciser afin de contextualiser et pouvoir comparer avec d'autres modes de vie et d'autres niveau de revenu.