25% des millennials n’auraient aucun ami

[Haynee]

Intéressant cet article! Après je pense que la notion d'amitié est très fluctuante selon les gens et les périodes de la vie. Dans mon cas, j'ai changé de région il y a plusieurs années et je n'ai plus aucun ami proche de chez moi. Je discute presque quotidiennement avec mes amis qui sont loin sur le net mais souvent le fait de n'avoir personne à proximité est pesant. Du coup je me repose énormément sur mon conjoint et je me ruine en billets de train pour vadrouiller et voir mes amis le plus souvent possible ^^'
Je suis quelqu'un de très timide, casanière et assez sauvage donc pas évident de nouer des liens...
Donc voilà, je ne peux pas dire que je n'ai pas d'amis, mais au quotidien c'est tout comme

je rejoins @cococat là dessus, la solitude peut être bénéfique mais quand elle est forcée c'est pesant!

 

[Mimiecookies]

J'ai pas énormément d'amis et je n'ai pas de meilleurs amis , j'en ai eu plus jeunes les meilleures amis mais cela a duré jusqu'au collège. Mais je pense que le sujet d'avoir un meilleur ami est rare parce que je vis encore avec ma mère et la plupart de sa génération ont des connaissances ou des "amis" sans liens forts. Après pour moi, personnellement, j'ai dû mal à me faire des amis ,en général, mais je me rappelle que lors d'un été à l'étranger, je me suis fais pleins d'amis de vacances sans trop savoir comment ni pourquoi donc je me demande si certaines nationalités sont plus amicales envers les autres ou que j'ai eu de la chance, va savoir.

 

[RainyMood]

@Mimiecookies Eh bien je pense que la nationalité y joue aussi, en France, je crois qu'on est un peu les Rois et Reines de la médisance. Au lieu de voir les qualités, on voit toujours le mal chez les autres.

"Et t'as vu Micheline ? Elle a grossis non ?", "Oh mais Michel, il boit beaucoup non ?", "T'as vu Jean Paul ? Il a acheté une Jaguar alors qu'il a peu de fric, qu'il est con lui", "T'as vu Martine ? Mettre une mini jupe à son age, elle a 50 ans quand même", "Et Romain, il est végétarien, c'est n'importe quoi !", "Et Claire, non mais elle se la pète pas un peu ? En plus elle s'est mise à la muscu, elle va ressembler à un homme", "Et ta vue Anne Luce ? Elle a encore changé de copain, qu'elle pute", "Et Jeremy là ? Il s'habille comme un ado" et etc etc etc...

Donc, difficile de se faire des amis à sachant que tout le monde va te casser du sucre sur le dos.

 

[Membre supprimé 334599]

Comme une autre Madz je n'ai aussi aucun.e ami.e. Mais personnellement, ca me manque et j'en souffre pas mal. Je viens d'une famille qui n'a elle même aucun lien amical ni meme familial. ET j'ia été élevé pour ne pas exister par une mère dépressive et égoïste et un père qui m'a renié et un beua père qui me frappait et abusait de moi pour se défouler des crises et hurlements de ma mère. Je me suis du coup beaucoup renfermée sur moi même. Je ne devais pas parler, pas vivre pas avoir de crise d'adolescence pas d'affirmation de soi sinon ma mère hurlait que je la faisait chier et qu'elle allait se suicider à cause de moi
De plus j'ai grandi dans un village de 90 habitants, ce qui n'aide en rien. Et au collège et lycée, j'etais harcelée. Du coup j'etais seule à une période ou l'identité de soi se construit. Ca me poursuit encore aujourd'hui. Et a la fac de drit, j'etais vu comme la pauvresse sans le sou, surtout passé la première année fourre tout. J'etais entouré de bourgeois.e et de fils/fille à papa.
Et actuellement, je vis loin de ma famille dans le Bearn ou je ne connais personne et ou si on est pas du coin, c'est mort.
J'en souffre car je me sens seule, je souffre car je n'ai aucun réseau, aucune connaissance, personne à qui parler quand ca va pas. Pour ca que j'ecris beaucoup ici aussi. Heureusement que j'ai un fort mental et une psychologie équilibrée, car je n'ai aucun soutien dans mes combats (Mes TCA par ex, mes complexes) et le chômage qui ne fait que m'enfoncer dans une plus grande solitude et retrait.

 

[KtyKonéko]

Spoiler: témoignage d'une vieille

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[GabyMoose]

25% ça ne me semble pas énorme Quel que soit l’âge. Je pense que la plupart des gens sont pas mal isolés, mais c’est peut-être juste une impression parce que je connais principalement des gens dans ce cas

Les seules personnes à qui je parle, en dehors de mes parents et ma grand-mère, ce n’est que sur internet, je ne vois jamais personne. C’est le cas d’une bonne partie de ces personnes, et les âges vont de 24 à 45 ans en gros.
Je n’ai jamais su me faire des ami-e-s, me lier aux gens, que ce soit lorsque j’étais étudiant-e ou après dans le travail. Je n’ai aucune idée de comment il faut faire. Et faire confiance aux gens... ouais, non j’ai testé, plus jamais, merci.
Je ne crois pas que cela me manque vraiment. C’est comme ça c’est tout, ça a toujours été comme ça, ça sera toujours comme ça. Et je ne souhaite pas rencontrer plus de gens. J’aime les gens que je connais sur internet, même si iels sont loin et que je ne les vois quasi jamais (une fois ou deux par an, et encore). Mais je ne voudrais pas voir des gens souvent, que ces gens viennent chez moi ou que je doive aller chez elleux... c’est épuisant, stressant, pas pour moi.

 

[Membre supprimé 334599]

Spoiler: témoignage d'une vieille

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moi aussi je suis née au siècle dernier (en 87). et pareille j'ai pas eu le mode d'emploi, et du coup je suis une vraie inadaptée sociale. Je te soutiens et te comprends. Je n'ai pas d'enfants par contre, mais c'est voulu.

 

[Savini]

J'aimerais tellement avoir un groupe d'amis comme beauvoir sartre et leur clique de saint germain des prés

 

[KtyKonéko]

@Savini
Comme je te comprends !
Rencontrer des personnes avec qui parler, dialoguer, débattre dans la bienveillance. Des personnes en qui on peut vraiment avoir confiance... qui ne cassent pas du sucre sur le dos quand on regarde ailleurs...

 

[Membre supprimé 334633]

Ca me fait tiquer que d'après l'article, les chiffres américains (25% se considèrent sans ami.es) soient plus "alarmants" que les 6% en France qui n'ont aucun réseau de sociabilité. J'ai l'impression que c'est pas comparable si on n'a pas plus d'infos sur les réseaux sociaux de ces américain.es en fait. Si on n'a pas de potes mais une famille super aimante, un.e amoureux.se avec qui ça se passe à merveille, des collègues sur qui on peut compter ou des camarades militants ça me semble beaucoup moins alarmant que de n'avoir strictement personne. 6% ça me parait énorme en fait !

 

[Ewillyon]

@Mimicollo Je me reconnais pas mal pour le coup dans ton témoignage (harcèlement, famille...).

Personnellement j'ai pris du temps avant de me créer un "réseau" sur de bonnes bases. Ici, on est pas très famille et mes parents n'ont que très peu "d'amis" (1 ou 2, et ça a toujours été comme ça).
Lors de mon harcèlement, j'ai eu la bonne idée de vouloir absolument être appréciée quoiqu'il m'en coûte et c'est comme ça qu'à l'âge de 13 ans j'ai découvert les joies de la vie à coup d'alcool, de drogue et de clopes. On m'a aussi poussé dans les bras de mecs peu fréquentables qui s'en sont pris à moi sur le long terme.

Aujourd'hui je suis fière de dire que j'ai un bon groupe d'amis et que je suis plus sociable naturellement (je n'ai pas de masque). Qu'on m'aime ou non, c'est quelque chose qui m'importe moins contrairement à avant. Je fais partie des gens qui ont peu d'amis (mais que j'ai choisi et en qui j'ai entièrement confiance) et beaucoup de connaissances. Même si j'ai pas encore passé l'étape côté "amoureux", personne ne m'y oblige et je dis ça car cela fait aussi parti des tabous de la société.
Auparavant les personnes sans ami, qui n'ont pas eu de relation (amoureuse ou sexuelle) depuis un moment voire tout court font parti des tabous qui sont mal vu. Comme-ci le choix n'était pas envisageable "oh il n'a pas d'ami parce que ...".

Bref, courage les madz !

 

[Savini]

@Savini
Comme je te comprends !
Rencontrer des personnes avec qui parler, dialoguer, débattre dans la bienveillance. Des personnes en qui on peut vraiment avoir confiance... qui ne cassent pas du sucre sur le dos quand on regarde ailleurs...

Oui et l'émulation intellectuelle, les soirées dansantes endiablées, la créativité, etc...