Je ne vais pas répondre point par point car ce serait fastidieux.
Voilà le déroulement probable des évènements à mes yeux, rien de plus, rien de moins :
N. Osaka est une tennis-woman pro depuis... 2012. En 9 ans de pratique, elle a fait le tour du métier et elle a occupé la premier place du classement WTA. Par conséquent, elle connaît les obligations qui s'attachent à sa profession.
Accident de la vie : elle fait une dépression, qu'elle soigne, mais pas entièrement (quand on est en dépression on a tous hâte que ça se termine et de retrouver un plein potentiel, en plus les convalescences sont longues et difficiles vu qu'elles s'attachent à des bouleversements personnels en dehors des personnes qui souffrent de dérèglements physiologiques).
Elle revient sur le court, joue très bien puisqu'elle remporte le match et.... ne se sent pas capable d'affronter les journalistes. Si vous pensez à cet instant qu'elle a oublié qu'elle avez signé un contrat, qu'elle a été prise en traître, vous vous trompez.
Comparez les circonstances à une crise cardiaque si ça vous semble plus digne. La raison pour laquelle on excuse officiellement la crise cardiaque et pas la crise d'angoisse, c'est que les symptômes de la crise cardiaques sont objectifs. Ce qui relève de l'âme est personnel.
Elle a fait une erreur de jugement, une bêtise, en y retournant alors qu'elle n'était pas complètement prête (à sa décharge, l'inscription s'est sans doute faite très en amont, et en plus, les symptômes d'une dépression peuvent être cycliques et traîtres). Le système, qui est somme toute assez flexible, prévoit ce genre d'avarie. Pour les juguler, il inflige une amende. Ainsi il dissuade les comportements de divas qui se permettraient de jouir de l'organisation d'un tel concours sans jouer leur rôle dans le financement. Oui 12.5k ça nous semble énorme, mais il faut rappeler que la dame est millionnaire... Et c'est une amende contractuelle, pas pénale. Il n'y a pas de fichage ou de lynchage qui la suivra toute sa vie et qui la pénalisera dans sa vie pro. Les journalistes des médias traditionnels sont toujours infectes, c'est leur métiers à eux. Ils doivent produire du drama pour la une de demain.
Elle va revenir, après s'être suffisamment reposée au minimum (le niveau 0 du soin). Et elle se concentrera sur le tennis puisque c'est ce qui l'intéresse.
Je réécrirai ici que le handicap et la souffrance ne définissent personne. Le langage permet de communiquer avec autrui, mais les mots ne correspondent jamais à ce que vous êtes à l'intérieur. Pour se battre contre la souffrance et le handicap, notre société fait exister la médecine, pour soulager et par là ouvrir, parfois rendre des perspectives aux patients. Ce n'est pas parfait, mais c'est en progrès perpétuel.
Nous vivons à une époque très permissive : nous pouvons faire tout un tas d'erreurs sans que le jeu ne s'arrête pour autant. N. Osaka l'a compris, c'est ce qui fait d'elle quelqu'un d'infiniment respectable. Bien au delà de son titre de championne de tennis.
Je m'arrête là pour ce sujet. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça n'a été que du plaisir de vous lire, mais vous avez été une source de réflexions diverses et tout à fait fécondes, alors pour ça au moins, merci.
Voilà le déroulement probable des évènements à mes yeux, rien de plus, rien de moins :
N. Osaka est une tennis-woman pro depuis... 2012. En 9 ans de pratique, elle a fait le tour du métier et elle a occupé la premier place du classement WTA. Par conséquent, elle connaît les obligations qui s'attachent à sa profession.
Accident de la vie : elle fait une dépression, qu'elle soigne, mais pas entièrement (quand on est en dépression on a tous hâte que ça se termine et de retrouver un plein potentiel, en plus les convalescences sont longues et difficiles vu qu'elles s'attachent à des bouleversements personnels en dehors des personnes qui souffrent de dérèglements physiologiques).
Elle revient sur le court, joue très bien puisqu'elle remporte le match et.... ne se sent pas capable d'affronter les journalistes. Si vous pensez à cet instant qu'elle a oublié qu'elle avez signé un contrat, qu'elle a été prise en traître, vous vous trompez.
Comparez les circonstances à une crise cardiaque si ça vous semble plus digne. La raison pour laquelle on excuse officiellement la crise cardiaque et pas la crise d'angoisse, c'est que les symptômes de la crise cardiaques sont objectifs. Ce qui relève de l'âme est personnel.
Elle a fait une erreur de jugement, une bêtise, en y retournant alors qu'elle n'était pas complètement prête (à sa décharge, l'inscription s'est sans doute faite très en amont, et en plus, les symptômes d'une dépression peuvent être cycliques et traîtres). Le système, qui est somme toute assez flexible, prévoit ce genre d'avarie. Pour les juguler, il inflige une amende. Ainsi il dissuade les comportements de divas qui se permettraient de jouir de l'organisation d'un tel concours sans jouer leur rôle dans le financement. Oui 12.5k ça nous semble énorme, mais il faut rappeler que la dame est millionnaire... Et c'est une amende contractuelle, pas pénale. Il n'y a pas de fichage ou de lynchage qui la suivra toute sa vie et qui la pénalisera dans sa vie pro. Les journalistes des médias traditionnels sont toujours infectes, c'est leur métiers à eux. Ils doivent produire du drama pour la une de demain.
Elle va revenir, après s'être suffisamment reposée au minimum (le niveau 0 du soin). Et elle se concentrera sur le tennis puisque c'est ce qui l'intéresse.
Je réécrirai ici que le handicap et la souffrance ne définissent personne. Le langage permet de communiquer avec autrui, mais les mots ne correspondent jamais à ce que vous êtes à l'intérieur. Pour se battre contre la souffrance et le handicap, notre société fait exister la médecine, pour soulager et par là ouvrir, parfois rendre des perspectives aux patients. Ce n'est pas parfait, mais c'est en progrès perpétuel.
Nous vivons à une époque très permissive : nous pouvons faire tout un tas d'erreurs sans que le jeu ne s'arrête pour autant. N. Osaka l'a compris, c'est ce qui fait d'elle quelqu'un d'infiniment respectable. Bien au delà de son titre de championne de tennis.
Je m'arrête là pour ce sujet. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça n'a été que du plaisir de vous lire, mais vous avez été une source de réflexions diverses et tout à fait fécondes, alors pour ça au moins, merci.