Hiiii
@Nandyal et
@HarryJoe je me retrouve beaucoup dans ce que vous dites !
J'ai pris la pilule à partir de mes 16 ans, mes cycles étaient pas encore réguliers, et je n'ai arrêté qu'après mes 30 ans (pour faire un bébé)
Sauf que ce qui m'a surprise, c'est de me re-découvrir !
Moi je croyais que j'étais simplement devenue vieille, progressivement, que les émotions puissantes de l'adolescence et de la jeunesse étaient derrière moi, que mon couple et mon corps s'essouflaient, expliquant la très moyenne libido...
Donc j'ai arrêté les hormones (que je m'enfilais sans me poser de questions depuis plus de 15 ans
), pour concevoir un bébé avec mon homme. Bon, bébé se fait désirer depuis un an et demi, mais en l'attendant, j'ai trouvé quelqu'un d'autre : moi !
Avec de la joie, de l'enthousiasme, de l'énergie, du désir (
), de la colère, de la tristesse parfois, et le sentiment que je dois m'écouter, que j'ai encore (presque) toute la vie devant moi, bref, l'impression d'être redevenue adolescente...
Sauf que non, ce que je ressentais adolescente, c'était Moi, je l'ai juste perdu de vue, sous la monotone platitude des hormones.
Et c'est vrai que c'est très progressif, ça s'installe lentement, au fil des années, du coup on ne fait pas le lien. Mais en arrêtant les hormones, wow ! Ça n'a laissé aucun doute.
Nan je suis pas vieille
J'étais juste intoxiquée, plongée dans une forme de dépression légère, où tout était gris, plat, linéaire : rien de catastrophique non plus, juste fade...
Et du coup je m'y suis mise pour la conception, mais j'adore la symptothermie !
Sûr que continue après ma grossesse (espérée) pour la contraception !
D'ailleurs je vais peut-être un peu loin, (j'ai déjà dit ça sur le topic désir d'enfants mais ça a aussi sa place ici) mais depuis que je le fais, je me dis que c'est absolument dingue qu'on n'offre pas cet outil aux jeunes filles. Certaines femmes sentent leur ovulation (moi ça m'arrive, mais pas à chaque cycle), mais ce n'est pas le cas de tout le monde ni systématique, et du coup on ignore la plupart du temps le moment où on est fertile, techniquement c'est comme si un homme ignorait quand il éjacule !
Pourtant c'est simple d'observer ses cycles, ça devrait être enseigné à tout.e.s celleux qui possèdent un utérus : on peut ne pas souhaiter s'observer tout le temps, mais qu'au moins on en soit capable pour les moments où on le désire ! C'est comme si on avait une belle voiture mais qu'on aie jamais appris à conduire : on peut se faire conduire par un chauffeur toute sa vie, (prendre la pilule pour ne pas concevoir, acheter des tests d'ovulation pour concevoir), mais ça peut aussi être cool à l'occasion de prendre le volant, de savoir comment ça marche... je par le pas de devenir mécano hein, juste savoir conduire... même si on aime pas particulièrement ça, ça peut quand même être bien d'en être capable...
Ça me donne le sentiment que c'est encore une volonté patriarcale de tenir les femmes, il ne faudrait pas qu'elles soient autonomes, qu'elles comprennent comment marche leur corps, d'ailleurs tient, pour bien les dégoûter, on va appeler leur élixir de fertilité "glaire cervicale" ! Est-ce qu'on dit "glaire pénienne" ou "glaire testiculaire" pour le sperme ? Nan, on trouve un mot spécifique, mais pour les femmes, "glaire" ça ira bien. Et pour être sûrs qu'elles s'en dégoûtent, on va leur faire croire que c'est pas normal de trouver cette glaire dans leur culotte, on va appeler ça "perte blanche", "perte" ça évoque une forme d'incontinence, c'est bien, et puis on dira que c'est souvent pathologique : mycoses, toussa.
C'est triste (et ça me met en colère, ça se voit hein...
) mais moi j'ai vécu mes "pertes blanches" comme un truc honteux toute ma vie, jusqu'au jour où, désirant concevoir, j'ai compris que c'était pas des "pertes", mais ma glorieuse glaire cervicale, l'équivalent du sperme masculin, mon élixir de fertilité. J'ai donc cessé d'avoir honte et compris la beauté de mon cycle à 30 ans passés : encore heureux que j'ai souhaité avoir des enfants, sinon j'atteignais la ménopause en n'ayant rien compris à tout ça !
C'est tellement beau un cycle féminin,
Et puis quand on réalise que les hommes sont fertiles de 11 à 111 ans, tous les jours, tout le temps, alors que nous on ne l'est que 8 jours par cycle, et de 11 à 50 ans grand maximum, désolée mais c'est leur fertilité qu'on devrait limiter, non ?
D'ici à ce qu'ils soient prêts à s'enfiler quotidiennement des hormones pour ça, des hormones qui les transforment émotionnellement et sont dangereuses (par exemple en association avec le tabac etc), ben y'a du chemin...