Euh pardon mais je débarque et je vois pas trop pourquoi on en vient à débattre avec véhémence du fait que les hommes ne peuvent pas accoucher et des organes génitaux sous un article parlant du point médian? C'est pas le sujet hein, donc je vais revenir sur la question de l'écriture inclusive, vous m'excuserez.
Perso, je suis toujours super satisfaite de voir qu'une marque, un employeur ou un individuel utilise l'écriture inclusive, point médian compris. Pour moi, ça veut dire que la personne/entité fait des efforts et sera beaucoup plus susceptible d'être attentive à mes besoins. Chacun choisit selon moi son écriture inclusive et je n'ai pas spécialement à y redire.
Par contre, je n'aime pas trop le militantisme super actif pour promouvoir une forme d'écriture comme la meilleure, surtout qu'à mon sens, ce n'est pas le fait de citer tout le monde qui est forcément le plus pertinent d'un point de vue égalitaire. En anglais, on peut choisir de dire "barman/barmaid" (genré) ou "bartender" (neutre) par exemple, "spokesman/spokeswoman" (porte-parole, genré) ou "spokesperson" (neutre). Pour moi, c'est ça l'idéal et ce vers quoi on devrait tendre. Je ne pense pas du tout que ce soit impossible car notez langue est très différente. Si on est capable d'inventer des pronoms et des acronymes complexes en tant que militants, on peut probablement trouver des manières d'exprimer certaines choses de manière neutre. Comme par exemple parler de "personnalité politique" au lieu de femme/homme politique.
Sinon, je ne suis plus 100% sûre que créer des formes féminines aux métiers ou préciser absolument le féminin ou autre soit un facteur d'égalité. Une partie de moi pense que oui, une autre pense que c'est différencier trop clairement le féminin du masculin, ce qui n'est pas forcément pertinent.
Je me suis rendu compte que lorsque je devais exprimer certains statuts, j'avais tendance à utiliser la forme masculine car je crois que je le ressens comme neutre et que je n'ai pas envie de féminiser spécialement mon statut, ça me paraît un peu connoté et inutile j'imagine. Par exemple, je dis spontanément "Je suis demandeur d'emploi, je suis autoentrepreneur" et quand je dis "je suis salariée" à l'oral, ça n'a pas de genre dans ma tête (seulement à l'écrit).
Avant, je pensais effectivement que dire "le docteur" plutôt que "la doctoresse" gommait le féminin et invisibilisait les femmes dans certaines sphères. Je pense que c'est vrai dans de nombreux cas, mais il y a aussi le fait qu'on a un schéma de pensée sexiste. Si on dit "votre docteur-oresse" par exemple, on contribue certes à rappeler qu'il y a des femmes médecins mais la pensée inconsciente continue à nous donner l'impression que le docteur est plus sérieux que la doctoresse rien qu'en entendant les mots. C'est pour ça que certaines femmes détestent qu'on féminise leur nom de métier, car elles n'aiment pas qu'on les distingue des hommes sur le plan pro. Travailler à rendre certaines masculins réellement neutre dans leur acception pourrait peut-être avoir plus de sens? Par exemple, je ne parle pas forcément du pronom "il" mais de terme du style "demandeur d'emploi" qui ne font pas forcémentpenser à un homme à mes yeux?
Bref, du coup, je me pose des questions sur le fait que l'écriture inclusive est forcément la meilleure car la société continuera à imprégner les mots et les formules de valeurs sexistes si ces mots expriment des genre clairs. Ce n'est peut-être pas dans le sens de l'écriture qui cite tout le monde qu'il faut donc continuer à creuser et militer d'arrache-pied
Enfin je vous exprime juste un questionnement en vrac et pas une position ferme et définitive!