Village à l'église de Maurice de Vlaminck
Un village français  tout ce qu'il y a plus de typique : une église, des  maisons, des arbres. En arrière plan des collines et un ciel qu'on devine chargé.
A priori rien qui ne retient l'attention,  mais si l'on s’intéresse aux formes, à la composition,  ainsi qu'aux couleurs on voit beaucoup d'éléments qui retiennent l'attention.
Tout d'abord les formes: on voit une succession de parallélépipèdes.  On sent l'influence du cubisme  naissant dans cette oeuvre . Car ce village semble déstructuré. Les maisons semblent avoir été déplacées comme des quilles, l'inclinaison des  toits des maisons varie beaucoup. L'église elle-même est penchée.
On peut s'interroger sur le sens à donner à l'inclinaison des bâtiments. On a le sentiment  de formes qui s'entrechoquent  ou qui varient en couleur à l'image de leurs inclinaisons.
La composition prend des libertés avec les règles classiques  conseillés en peinture.  En effet, l’extrémité du toit de l'église touche le cadre. 
Mais on reconnait au moins trois plans  tels qu'évoqués en introduction.
La couleur est décisive. En effet, si la perspective existe  c'est la couleur qui permet de reconnaître les plans c'est elle aussi qui donne la profondeur à l'oeuvre. les couleurs froides au fond pour mieux faire ressortir les couleurs chaudes.
Tout est couleur, le trait n'existe plus. Il y a donc des masses de couleurs, ici du blanc ,là du bleu. Le blanc pour l'idée de lumière mais aussi pour reposer les yeux.
Là est le peintre fauviste par excellence : il organise les couleurs.