Et puis bon....
(Mais en effet niveau bite-pénis la popularité n'est pas la même, je vous l'accorde)
(Mais en effet niveau bite-pénis la popularité n'est pas la même, je vous l'accorde)
Avais-je tort d'écrire « Albus, j'te suce » ?
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
« Maintenant j’ai google » comme dirait l’autre. Voici une capture d’écran, en comparaison « masturber un penis » en bleu VS « branler une bite » sur l’année écoulée.
Si tu es scientifique, ça devrait te parlerCQFD comme on dit. (désolé, même si tu es une jeune prof, je crois que tes élèves gardent un filtre vis à vis de toi)
Voir la pièce jointe 127575
en même temps, si on tape "branler une bite" dans google, on obtient du porn. Je veux bien croire que le terme "masturber" soit moins présent dans le porno et donc moins recherché...(et après recherche, les trois premiers résultat ne sont pas du porno mais des tutos et le premier résultat est l'article de Madz qui apparaît comme "comment masturber un pénis" et ne devient "branler une bite" que quand on clique sur le lien).
Donc perso, si je cherche un tuto et que j'ai pas envie de faire le tri entre les infos intéressantes et le porno bah je vais éviter le vocabulaire qui fait porno et préférer des termes anatomiques et techniques, tout simplement.
Edit : alors mea culpa, l'article de Madz sort en premier si je fais une faute de frappe et écris "masturner" au lieu de "masturber". En l'orthographiant correctement ça reste des trucs type tutos mais pas celui de madmoizelle
Dernière édition :
Je me souviens très bien de cet article et de celui de la polémique que tu cite ensuite
il y avait d'ailleurs une phrase "« Comment branler une bite » était en concurrence avec « comment masturber un pénis ». Une formulation qu’aucun•e jeune (personne née après 1990) n’utilise au quotidien, je pense."
et grand bien vous fasse, je suis née en 92 et des amis à la même date ou après, et on dit tous, nous, masturber un pénis et pas branler une bite, comme quoi....
Mais clairement vous n'avez pas compris mes messages précédents :
Si vous écrivez : " Comment masturber un pénis ?" , personne ne va venir critiquer ce titre que ce soit en disant que c'est un titre contenant des mots prudes et trop scientifiques ou que ça les choque (par sa forme) parce que c'est un titre contenant des mots vulgaires. Alors que c'est ce qui peut/s'est passé avec le titre "comment branler une bite ?"....
je vois "comment masturber un pénis ?" sur la page d'accueil, si le sujet m'intéresse alors je vais lire l'article, peut importe que je dise ou pas les mots branler et bite irl (ce qui n'est absolument pas le cas personnellement comme je le disait dans mon 1er message) alors que si je lis "comment branler une bite ?", même si le sujet m'intéresse, si j'aime pas ce vocabulaire alors je lirais pas l'article....
je sais très bien pourquoi ça me met mal à l'aise, je viens sur le mag pour lire des articles construits, bien écrit, recherchés, qu'on ne trouve pas ailleurs, qui m’apprennent des choses dont du vocabulaire etc....
ce qui était le cas jusqu'en je dirais 2014-2015...
là avec des mots tel que "bite", "chatte", "j'te suce" etc... j'ai juste l'impression de lire des articles que je pourrais trouver n'importe où ou même qui sortent de forums etc...
je sais bien que c'est justement ce que vous revendiquez, que vous écrivez comme vous parlez entre ami.e.s etc...
mais clairement je (et apparemment beaucoup d'autres) viens pas pour lire des articles comme ça, si je veux discuter de bites et de chattes (bon je le ferais jamais mais c'est un exemple) alors je peux très bien aller sur d'autres sites, moi justement madmoizelle, je venais pour tout l'inverse...
c'est l'endroit où j'ai appris tout sur le sexe, où j'ai fait toute mon éducation sexuelle, quand je n'avais personne pour m'en parler autrement qu'avec les mots bites, chattes etc...
il y a 10ans quand je suis arrivé, les seules notions de sexe que j'avais venaient de mon père et des autres jeunes qui utilisait des bites, chatte suce etc... tout le temps, et qui me donnait pas du tout envie d'en parler avec eux....
j'étais super contente quand je suis venu ici et que j'ai lu des articles avec des mots tel que vagin, pénis, masturber etc... que je connaissais pratiquement pas (bah oui, si tu entends que bite et chatte et sucer, forcément tu connais pas les autres mots) j'ai enfin appris les choses comme elles étaient et pas avec des mots employés de façon dégradantes que je pouvais/peux entendre tout le temps...
maintenant malheureusement ce n'est plus (trop) le cas...
là j'ai pas bien compris pourquoi ça serait forcément à nous d'évoluer.....
dommage, parce que oui contrairement à ce que certain.e.s pensent, le mag a changé...De mon point de vue, ce n'est pas très grave si vous finissez par fuir madmoiZelle à cause de ça, ça montre sans doute une incompatibilité et une incompréhension avec la rédac et si ça vous chafouine et que vous avez envie d'arrêter de lire mad à cause de ça, soit, ainsi soit-il, comme ils disentJ'ai toujours dit que si le mag vous gonfle, il valait mieux arrêter de lire plutôt que de continuer à le lire tout en le détestant, je persiste et signe aussi sur ce sujet
effectivement t'a raison, peut-être que je vais arrêter de lire le mag....
il n'est clairement plus comme il était quand je suis arrivé et clairement plus ce que je veux/peux lire....
c'est bien dommage....
Sauf que parler harcèlement de rue et de féminisme, ça a pas changé, ça a toujours fait partie des causes du mag, alors qu'utiliser des mots qui gênent des lecteurices alors qu'on peut très bien utiliser d'autres mots qui eux ne choqueront personnes etc... ça, ça a changé....Je comprends bien, et je pense que l'article de Mymy prouve bien qu'on est capables en interne de se poser des questions, et de réagir à vos commentaires. Mais pas sur tout, hélas, parce qu'y a des trucs sur lesquels on est à peu près sûres de notre coup, ou en tout cas, pas prêtes à changer
J'ai un peu l'impression que si on est contre l'utilisation des mots vulgaires/populaires pour les articles alors vous pensez qu'on est contre les articles sexo...
ce qui, du moins pour ma part, n'est absolument pas le cas
je les trouve super important. (même si pareil que d'autres, je trouve que ça devient franchement l'overdose inutile en ce moment)
mais pour ma part je veux, lorsque je lis des articles de madmoizelle, apprendre des choses (que ce soit sur un sujet précis ou sur l'une de vos rédactrice etc...) (sinon à quoi bon, non ?)
si je lis "comment branler une bite ?", j'apprends rien, comme tu l'a dit ce sont des mots super utilisés, je peux savoir comment branler une bite en 5min n'importe où avec n'importe qui et n'importe quand....
par contre comment masturber un pénis, bah ouai, là forcément il y aura moins de monde, et c'est exactement ce que j'aimais chez madmoizelle, qu'on nous éduque quand personne d'autre ne peux/veux le faire...
là pareil pour le Albus, j'te suce...
j'apprends rien...
à part que l'autrice de l'article veux sucer un mec parce qu'elle le trouve beau....
okay...
super...
c'est franchement une info dont je me serais passé et que j'aurais pu très bien lire sur certains forums (si vous voyez ceux dont je veux parler)
bref, je vais m'arrêter là
je ne sais pas quoi ajouter à ce qui a été dit plusieurs fois sur ce topic + sur d'autres
je vais arrêter de lire le mag comme vous le dites et comme j'avais déjà commencé à le faire cette année...
si il ne m'apprends rien, je ne vois pas effectivement pourquoi je le lirais...
sur ce
Dernière édition :
C'est vrai que je me cachais toujours en tant que jeune fille pour lire Madmoizelle à cause de tout ça et de comment c'est écrit gros. Mais ça m'a toujours soulagée et fait plaisir de pouvoir le lire quelque part et de partager ce que vous écrivez ! alors continuez
Je rebondis sur ces deux passages, car ils m'interrogent. A la rigueur je n'attends même pas forcément une réponse de ta part ou de la rédac, c'est plus une question générale.
- Pour la première citation, j'ai juste envie de dire : ben non, on n'est pas libre de dire ce que l'on veut comme on veut, il y a des lois qui posent des limites. Alors évidemment, je sais bien que tu ne parles pas de propos diffamatoires qui pourraient être condamnables, surtout pas dans le cadre de Madmoizelle. Mais quand même, c'est être sur le fil que de dire ça.
-Et du coup je rejoins la deuxième citation : comment on fait pour déterminer quand on devrait s'autocensurer et quand c'est aux autres d'accepter nos propos ? C'est hyper glissant comme assertion je trouve. En plus, là les propos à caractère sexuels, ils relèvent oui de la sensibilité de chacun, mais pas seulement quand même ! C'est quand même très sociétal comme problème. Moi par exemple, je n'utilise pas ce vocabulaire et il me choque pas mal, parce que ce sont des termes que j'ai toujours entendus de manière dégradante. Les "suces moi" que j'ai entendu quand j'avais 12 ans au collège, les "jt'encule" proférés dans la rue, etc ... Ce qui ne m'empêche pas de parler des mêmes pratique sexuelles, mais moi je dirais "sodomie", "fellation" ou "pénis" . Alors peut être que c'est une erreur, qu'au contraire il faudrait utiliser ces termes de manière respectueuse plus souvent pour justement essayer d'effacer le caractère dégradant qui est associé au sexe parfois. Mais là pour le moment, ces termes sont limites des triggers pour moi, ils me mettent très mal à l'aise, parce que ce qu'ils véhiculent est négatif, mais ça n'est pas le fruit de ma propre expérience, c'est universel dans notre pays. Je pense qu'au contraire, appeler un chat un chat, ou dans ce cas appeler un pénis un pénis, utiliser un vocabulaire courant et non familier pour dénommer des choses qui devraient être ok pour tout le monde, c'est les faire repasser dans cette acceptable, "entendable" par tout le monde. Et donc on évite les écueils dont j'ai parlé au-dessus.
Et puis je me permets de reparler des registres de langue, qui ont déjà été évoqué. D'une manière plus large que l'affaire du "Albus j'te suce", je pose vraiment la question : est ce "lisser" le langage que d'utiliser un vocabulaire du registre courant ou soutenu ? Je comprends bien que choquer certaines personnes, c'est aussi nécéssaire parfois pour faire avancer les mentalités, que c'est à force de produire du contenu qui a été majoritairement décrié, puis un peu mois, puis encore un peu moins au fil des réflexions des gens qu'on arrive à sensibiliser et faire évoluer. Maiiiiiis ... a-t-on pour cela besoin d'être provoquant sur la forme en plus du fond ? Pour moi la réponse est non, mais ça n'est que mon humble avis. Peut être que je suis un peu réac, mais j'avoue que je suis un peu triste de voir que certains registres de langue sont délaissés, car on perd en nuances, et les nuances, c'est la vie.
Bref, tout ça pour dire que je comprends votre position, et surtout que vous savez bien mieux que nous ce que vous faites, les effets que cela a, en ayant maintenant 10 années de recul sur tout ça. Et que je suis plutôt rassurée de voir que vous ne courbez pas l'échine à la moindre critique. Déjà, ce serait un beau bordel que d'essayer d'écrire pour contenter tout le monde. et puis parce que ça voudrait dire que vous ne savez pas où vous allez. Je comprends aussi les Madz qui dont déçues par les articles, j'en fais partie, mais en fait, vous n'avez pas à vous préoccuper de ça. La grosse différence entre Madz et un journal traditionnel, genre le Monde, ou autres, c'est la proximité de la rédac avec ses lecteurs. Parce que si on n'aime plus le Monde, on n'a que peu de moyens de dire directement au rédacteur 'c'est nul, c'était mieux avant !". Alors, on ne l'achète plus et puis c'est tout. Et c'est au Monde de voir si leur ligne édito leur fait perdre beaucoup de lecteurs, et s'ils souhaitent réagir en la modifiant. Madz fonctionne pareil, sauf que la proximité de la rédac à cet effet pervers, on a envie de vous voir réagir à ce que l'on vous dit, en oubliant que ça n'est pas comme ça que ça marche, un média. Soit on adhère, soit on adhère pas, mais ça n'est pas au lecteur de dicter le contenu. (je ne parle évidemment pas de certains clashs qui ont lieu par exemple quand des propos transphobes sont tenus, ou ce genre de chose quand des lecteurices sont personnellement blessées par des propos. Là la rédac se doit d'analyser le problème et de s'excuser éventuellement, mais c'est le cas pour tout le monde en règle général ...)
Ce post est beaucoup trop long, désolééée !
Je saute complètement le débat sur la "vulgarité" des termes sur laquelle je n'ai pas d'avis et que @Mymy ne traite pas dans son article (donc j'en déduis que c'est pas exactement le sujet de cet article) pour revenir à la question de la sexualisation de Dumbledore.
En fait, je suis assez partagée sur la blague. Pour moi, la sexualisation d'un homme est très différente de la sexualisation d'une femme, dans le sens où l'homme est rarement objetisé (donc transformé en objet disponible et soumis au désir), contrairement aux femmes sexualisées. Donc l'impact de la sexualisation d'un homme est très différente de celle d'une femme.
Cette réflexion m'a fait penser aux photos qui avaient circulées sur Joe Biden, le Vice-Président d'Obama, quand il était jeune. Les gens - principalement des femmes - s'étaient extasiés sur son sex-appeal de jeunesse et faisaient des commentaires du genre "Joe Biden Jeune, c'est quand il veut", "ouh la la je remonterais bien dans le temps moi". Et pour moi, c'était une situation très très différente de je pense "Hillary Clinton jeune" ou "Barbara Bush à 19 ans" parce que les messages sur Joe Biden étaient des messages qui renforçaient son prestige, le rendait plus admirable.
Historiquement, littérairement, religieusement, la beauté chez un homme est un symbole de pouvoir. Les récits médiévaux décrivent toujours les rois et les chevaliers comme "beaux", les anges sont beaux, Lucifer était beau, les dieux antiques étaient beaux, les héros grecs étaient beaux. Bref, la beauté d'un homme, sa désirabilité, c'est un attribut de puissance, ça renforce son image de leader.
En revanche, les femmes ont une place sociale complètement différente et leur beauté n'a donc pas le même poids sur leur position : leur beauté renforce d'abord le prestige des hommes qui les "possèdent". Sexualiser Melania Trump, Michelle Obama, Hillary Clinton ou Barbara Bush, ce n'est pas du tout les considérer comme des femmes capables de mobiliser les foules grâce à leur charisme mais c'est au contraire réduire leur poids politique en les ramenant au rang d'objet de désir, soit en donnant du crédit à leur mari (Sarkozy, Trump ou même Hollande étaient valorisés pour leur capacité à chopper des "beaux morceaux"), soit en donnant l'impression à Monsieur tout le monde qu'il peut réduire ces femmes à leur physique et donc ignorer leur poids politique, qu'elles sont des objets, donc moins respectables que lui - parce que les femmes mis sur cette étagère "objet de désir", elles deviennent un peu la cible de vraiment beaucoup d'hommes qui les croient à leur disposition, ce qui est beaucoup moins marqués chez les femmes hétéros.
Donc pour moi, il y a un côté "valorisant" à percevoir Dumbledore comme "baisable". C'est du genre : il est très intelligent, puissant, généreux ET EN PLUS il était beau gosse, que demander de plus
Alors que Tante May c'est juste : hé ben, elle peut au moins servir à autre chose qu'à faire des quiches, la vieille 
Par contre, je trouve que ce qui est gênant dans, c'est le côté impératif de la phrase. "Albus, jte suce", ça a un côté agressif, genre je te laisse pas le choix, moi je veux te sucer, donc je te le fais, je m'en fous de ce que tu veux, et c'est là où ça rejoint un peu le traitement d'objetisation fait aux femmes.
Je pense qu'un "Albus, si tu veux jte suce", ça me paraitrait moins sexiste. Après, pour ceux qui déplorent la vulgarité éventuelle de la phrase, c'est autre chose, et bon c'est un peu moins drôle... mais pour le côté "contourner la sexualisation toxique", ça me parait plus acceptable.
EDIT : Et j'ajoute que je trouve aussi que le côté "personnage de fiction" compte ainsi que la position de la personne qui sexualise l'homme. Clairement, si Angela Merkel sexualise un mec des One Direction c'est très malaisant car même s'il est riche, elle est en position de supériorité du fait de son pouvoir et de son âge, et donc le potentiel d'objétisation est très fort. Mais une rédactrice de MadmoiZelle qui sexualise Dumbledore ou même Jude Law, bon, ya pas la même balance de pouvoir et j'ai donc pas l'impression qu'il s'agit d'une manière de rabaisser le personnage ou l'acteur.
En fait, je suis assez partagée sur la blague. Pour moi, la sexualisation d'un homme est très différente de la sexualisation d'une femme, dans le sens où l'homme est rarement objetisé (donc transformé en objet disponible et soumis au désir), contrairement aux femmes sexualisées. Donc l'impact de la sexualisation d'un homme est très différente de celle d'une femme.
Cette réflexion m'a fait penser aux photos qui avaient circulées sur Joe Biden, le Vice-Président d'Obama, quand il était jeune. Les gens - principalement des femmes - s'étaient extasiés sur son sex-appeal de jeunesse et faisaient des commentaires du genre "Joe Biden Jeune, c'est quand il veut", "ouh la la je remonterais bien dans le temps moi". Et pour moi, c'était une situation très très différente de je pense "Hillary Clinton jeune" ou "Barbara Bush à 19 ans" parce que les messages sur Joe Biden étaient des messages qui renforçaient son prestige, le rendait plus admirable.
Historiquement, littérairement, religieusement, la beauté chez un homme est un symbole de pouvoir. Les récits médiévaux décrivent toujours les rois et les chevaliers comme "beaux", les anges sont beaux, Lucifer était beau, les dieux antiques étaient beaux, les héros grecs étaient beaux. Bref, la beauté d'un homme, sa désirabilité, c'est un attribut de puissance, ça renforce son image de leader.
En revanche, les femmes ont une place sociale complètement différente et leur beauté n'a donc pas le même poids sur leur position : leur beauté renforce d'abord le prestige des hommes qui les "possèdent". Sexualiser Melania Trump, Michelle Obama, Hillary Clinton ou Barbara Bush, ce n'est pas du tout les considérer comme des femmes capables de mobiliser les foules grâce à leur charisme mais c'est au contraire réduire leur poids politique en les ramenant au rang d'objet de désir, soit en donnant du crédit à leur mari (Sarkozy, Trump ou même Hollande étaient valorisés pour leur capacité à chopper des "beaux morceaux"), soit en donnant l'impression à Monsieur tout le monde qu'il peut réduire ces femmes à leur physique et donc ignorer leur poids politique, qu'elles sont des objets, donc moins respectables que lui - parce que les femmes mis sur cette étagère "objet de désir", elles deviennent un peu la cible de vraiment beaucoup d'hommes qui les croient à leur disposition, ce qui est beaucoup moins marqués chez les femmes hétéros.
Donc pour moi, il y a un côté "valorisant" à percevoir Dumbledore comme "baisable". C'est du genre : il est très intelligent, puissant, généreux ET EN PLUS il était beau gosse, que demander de plus
Alors que Tante May c'est juste : hé ben, elle peut au moins servir à autre chose qu'à faire des quiches, la vieille Par contre, je trouve que ce qui est gênant dans, c'est le côté impératif de la phrase. "Albus, jte suce", ça a un côté agressif, genre je te laisse pas le choix, moi je veux te sucer, donc je te le fais, je m'en fous de ce que tu veux, et c'est là où ça rejoint un peu le traitement d'objetisation fait aux femmes.
Je pense qu'un "Albus, si tu veux jte suce", ça me paraitrait moins sexiste. Après, pour ceux qui déplorent la vulgarité éventuelle de la phrase, c'est autre chose, et bon c'est un peu moins drôle... mais pour le côté "contourner la sexualisation toxique", ça me parait plus acceptable.
EDIT : Et j'ajoute que je trouve aussi que le côté "personnage de fiction" compte ainsi que la position de la personne qui sexualise l'homme. Clairement, si Angela Merkel sexualise un mec des One Direction c'est très malaisant car même s'il est riche, elle est en position de supériorité du fait de son pouvoir et de son âge, et donc le potentiel d'objétisation est très fort. Mais une rédactrice de MadmoiZelle qui sexualise Dumbledore ou même Jude Law, bon, ya pas la même balance de pouvoir et j'ai donc pas l'impression qu'il s'agit d'une manière de rabaisser le personnage ou l'acteur.
Dernière édition :
@Querencia,
Alors je sais pas si la leçon sur le sexisme et le "vous n'écoutez pas" m'étaient aussi destinés mais je ne suis pas sûre que tu aies lu en détail mon message car je ne dis pas qu'objectiser c'est bien, en revanche objectiser (réduire quelqu'un au statut d'objet passif, donc déshumaniser la personne) n'est pas synonyme de sexualiser (percevoir quelqu'un comme un être sexuel, introduire une tension sexuelle dans une situation), même si pour les femmes les deux sont trop souvent liés. Et c'est ça dont je discute dans mon message, pas qu'il y a de bonnes raisons d'objétiser quelqu'un
Si t'es pas d'accord avec la distinction ce serait cool d'expliquer pourquoi, ou si t'as pas envie de détailler, ce que je peux parfaitement comprendre, de simplement ne pas me citer d'un ton péremptoire dans un message énervé
Alors je sais pas si la leçon sur le sexisme et le "vous n'écoutez pas" m'étaient aussi destinés
mais je ne suis pas sûre que tu aies lu en détail mon message car je ne dis pas qu'objectiser c'est bien, en revanche objectiser (réduire quelqu'un au statut d'objet passif, donc déshumaniser la personne) n'est pas synonyme de sexualiser (percevoir quelqu'un comme un être sexuel, introduire une tension sexuelle dans une situation), même si pour les femmes les deux sont trop souvent liés. Et c'est ça dont je discute dans mon message, pas qu'il y a de bonnes raisons d'objétiser quelqu'un Si t'es pas d'accord avec la distinction ce serait cool d'expliquer pourquoi, ou si t'as pas envie de détailler, ce que je peux parfaitement comprendre, de simplement ne pas me citer d'un ton péremptoire dans un message énervé
Dernière édition :
J'ai pas tout lu, alors je ne sais pas si je répète. D'abord bravo à Mymy pour la remise en question (là je suis sûre que je répète), et ensuite, peut-être que ça ajoutera à la réflexion : l'idée de dire « si je fais ces vannes avec des hommes et des femmes, c'est ok » est plutôt dérangeante pour moi, parce que c'est l'excuse que donnent bien des humoristes ou autres personnes détenant une tribune pour partager des blagues qui peuvent s'avérer blessantes, sans regard sur le fait que certains groupes de personnes visées par ces blagues sont encore la cible de d'injustices sociétales, voire de discrimination pure et simple. Par exemple, une personne cis qui fait des blagues sur les personnes trans en disant « c'est bon, je ris des cis aussi », ça passerait pas, pas ici en tout cas. Bon, ici on parle des hommes et des femmes, dans un cas où les hommes sont moins souvent victimes des vannes sexistes, alors choisir de faire des vannes pareilles sur des hommes parce que « ça va, ils sont assez souvent épargnés », ça me parait juste... hypocrite.
Quoi que j'avoue que ma réflexion évolue en ce moment même et je me souviens avoir vu une campagne de pub pour des vêtements féminins de style tailleur, vêtements d'affaire, où des mannequins hommes étaient dénudés et faisaient office de décors, voire de meubles, et je n'avais pas été choquée. C'était sexiste et ce n'était pas qu'un exercice, c'était une vraie campagne de pub pour une vraie marque, mais, peut-être à tort, ou peut-être pas, puisque l'image était très forte, j'y avais vu, outre la pub de la marque cherchant à faire le buzz, un vrai coup de pelle en pleine face pour les gens qui trouvent normal de voir des femmes dans ces rôles hypersexualisés et hyper-objectifiés dans la publicité de tous les jours. Relayée par buzzfeed ou je sais plus quel site, la campagne a fait réagir les gens disant que c'était sexiste et diabolisant les féministes par la bande, parce que « regardez, ce ne sont qu'une bande d'hypocrites, cette campagne en est la preuve », alors que des centaines de pubs sexistes envers les femmes défilent tous les jours devant nos yeux sans que personne ne dise rien. La campagne et les réactions qu'elle a suscité étaient pour moi la preuve que non, sexualiser un homme ne vaut pas le fait de sexualiser une femme. Mais de là à dire que ça excuse pour moi la vanne de Mymy, il y a encore une marge. Parce que si je voyais une réflexion sur la place des hommes et des femmes dans la pub dans la campagne mentionnée, la vanne de Mymy restait une simple vanne et beaucoup de choses sont mises sur le compte de « c'est bon, ça va, c'est de l'humour », pour (mal) excuser des blagues ou commentaires blessants. Ces cas sont d'ailleurs souvent rapportés ici quand il s'agit de commentaires ou blagues blessantes sur les femmes.
Quoi que j'avoue que ma réflexion évolue en ce moment même et je me souviens avoir vu une campagne de pub pour des vêtements féminins de style tailleur, vêtements d'affaire, où des mannequins hommes étaient dénudés et faisaient office de décors, voire de meubles, et je n'avais pas été choquée. C'était sexiste et ce n'était pas qu'un exercice, c'était une vraie campagne de pub pour une vraie marque, mais, peut-être à tort, ou peut-être pas, puisque l'image était très forte, j'y avais vu, outre la pub de la marque cherchant à faire le buzz, un vrai coup de pelle en pleine face pour les gens qui trouvent normal de voir des femmes dans ces rôles hypersexualisés et hyper-objectifiés dans la publicité de tous les jours. Relayée par buzzfeed ou je sais plus quel site, la campagne a fait réagir les gens disant que c'était sexiste et diabolisant les féministes par la bande, parce que « regardez, ce ne sont qu'une bande d'hypocrites, cette campagne en est la preuve », alors que des centaines de pubs sexistes envers les femmes défilent tous les jours devant nos yeux sans que personne ne dise rien. La campagne et les réactions qu'elle a suscité étaient pour moi la preuve que non, sexualiser un homme ne vaut pas le fait de sexualiser une femme. Mais de là à dire que ça excuse pour moi la vanne de Mymy, il y a encore une marge. Parce que si je voyais une réflexion sur la place des hommes et des femmes dans la pub dans la campagne mentionnée, la vanne de Mymy restait une simple vanne et beaucoup de choses sont mises sur le compte de « c'est bon, ça va, c'est de l'humour », pour (mal) excuser des blagues ou commentaires blessants. Ces cas sont d'ailleurs souvent rapportés ici quand il s'agit de commentaires ou blagues blessantes sur les femmes.
@MorganeGirly Tu fais la distinction entre sexualiser et objectiver et tu as raison. Il n'y a aucun soucis à sexualiser un adulte réelle ou imaginaire. En ça le titre de l'article qui dit que Dumby est devenu sexy ne me dérange pas. Par contre la phrase "Albus, je te suce", c'est de l'objectivation. Mymy ne demande pas son avis à Albus qui est, de fait, réduit à un objet.
Après une chose qui n'a pas été discuter par la rédaction (de mémoire), c'est de l'utiliser comme accroche sur Facebook. En dehors de l'envie de voir ce type de vocabulaire, on peut y être confronté dans une situation où ce type de vocabulaire n'a pas sa place et sans avoir cliqué sur l'article (dont le titre annonce la couleur), bref le fameux NSFW.
Après une chose qui n'a pas été discuter par la rédaction (de mémoire), c'est de l'utiliser comme accroche sur Facebook. En dehors de l'envie de voir ce type de vocabulaire, on peut y être confronté dans une situation où ce type de vocabulaire n'a pas sa place et sans avoir cliqué sur l'article (dont le titre annonce la couleur), bref le fameux NSFW.
Je suis assez d'accord. D'autant qu'entre le côté impératif et court et le vocabulaire, la phrase peut vite faire penser à un grand classique des harceleurs de rue...
@Princess Booty Sparkles
Ta réponse m'a beaucoup intéressée parce qu'elle m'a fait me questionner.
Est-ce que tu l'aurais vécu de la même manière si le niveau de langage avait été différent ? Par exemple, si la rédac avait écrit une phrase du style : "Albus, j'aimerais te faire une fellation" ?
Le débat m'intéresse parce que j'avais bien identifié à ma première lecture de la phrase deux problèmes : le niveau de langage et le fait que selon moi elle n'avait rien à faire là. Je n'avais pas du tout envisagé qu'elle puisse être considérée comme oppressante par certains, donc ton avis m'intéresse grandement
Ta réponse m'a beaucoup intéressée parce qu'elle m'a fait me questionner.
Est-ce que tu l'aurais vécu de la même manière si le niveau de langage avait été différent ? Par exemple, si la rédac avait écrit une phrase du style : "Albus, j'aimerais te faire une fellation" ?
Le débat m'intéresse parce que j'avais bien identifié à ma première lecture de la phrase deux problèmes : le niveau de langage et le fait que selon moi elle n'avait rien à faire là. Je n'avais pas du tout envisagé qu'elle puisse être considérée comme oppressante par certains, donc ton avis m'intéresse grandement
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